• Au petit matin, Alex était dans la cuisine, assis devant une tasse de café. La tête appuyée sur le bras, il sommeillait. Il s’en fallut de peu pour qu’à plusieurs reprises son coude ne lâche et que sa tête ne se fracasse sur la table. Aussi sursauta-t-il quand Cristina fit son entrée. Elle le regarda d’un air morne. T’as réussi à dormir, toi ?

    Le peu de temps que j’ai été ici ? Non… Pourtant, j’avais sacrément bu, précisa Alex en faisant claquer sa langue pâteuse contre son palais, avec une mine un peu dégoutée.

    Mauvaise soirée ? demanda Cristina en se servant une tasse de café.

    Ouais… Mauvaise soirée, mauvaise nuit et mauvaise semaine, énuméra Alex sur un ton morose. Il désigna le plafond de la pointe de son menton. Ils en ont fait du boucan, tous les deux.

    Tu es sûr qu’ils n’étaient que deux ? ironisa Cristina. A un moment, j’ai cru qu’elle recevait l’équipe des Seahawks.

    Alex afficha un petit sourire. Ah ça, le moins qu’on puisse dire, c’est que McDreamy tient sacrément la forme.

    Ce n’est plus McDreamy, grogna sa camarade. McDreamy ne cadre pas du tout avec ce que j’ai entendu cette nuit… Maintenant, c’est McNoisy.

    Je pense que Meredith dirait plutôt que c’est McGiant.

    Cristina regarda Alex avec un air écœuré et s’assit en face de lui. Ils sont cruels, vraiment très cruels. Ils pourraient au moins avoir pitié des pauvres célibataires que nous sommes. Elle croisa ses bras sur la table, posa sa tête dessus et ferma les yeux.

    Izzie apparut sur le pas de la porte. De quoi parlez-vous ? s’enquit-elle en baillant. Alex lui jeta un regard en coin et se renfrogna en apercevant George quelques pas derrière la jeune femme.

    Cristina se redressa pour renseigner don amie. Alex et moi avons rebaptisé McDreamy. Pour moi, c’est. McNoisy. Pour lui, c’est McGiant.

    McGiant ? Oh Alex s’est trouvé une idole à adorer, persifla Izzie. Alors, vous les avez entendus, vous aussi ?

    Difficile de faire autrement ! grommela Alex.

    Merde ! Ils pourraient faire ça par terre, renchérit Cristina. Le lit n’a pas cessé de taper contre le mur.

    Par terre ou pas, ça n’empêchera pas les gémissements et les cris de franchir les murs, lui fit remarquer Alex.

    Izzie sourit avec un brin de nostalgie. Ça me rappelle le début de leur liaison… Tu te souviens, George ?

    Son ami opina de la tête. Ouais. Il était ici toutes les nuits, mais je n’ai pas l’impression qu’à l’époque, ils faisaient autant de bruit.

    A l’époque, ils ne voulaient pas qu’on les découvre, se remémora Izzie.

    Cristina soupira. Je préfèrerais qu’ils retournent dans la clandestinité.

    George prit un bol dans l’armoire. Rassurez-moi, il ne va pas passer sa vie ici tout de même ?

    Alex jeta un regard assassin à son rival. Si ça ne te plaît pas, t’as qu’à retourner chez ta femme ! lui lança-t-il avec agressivité.

    Alex ! cria Izzie en se retournant vivement vers l’intéressé.

    Alex planta ses yeux dans ceux de la jeune femme. Ah oui, c’est vrai ! J’avais oublié… c’est elle qui ne veut plus de lui, laissa-t-il tomber avec le plus grand des mépris.

    George le défia du regard. Tu as un problème, Alex ?

    Alex se leva de son siège. Oui, O’Malley, j’ai un problème. Un sérieux problème ! Je ne supporte plus ta tronche de connard.

    Les deux hommes se firent face, prêts à se rentrer dedans. Izzie s’interposa aussitôt entre eux, les regardant tour à tour d’un air suppliant.


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  • Nul ne prêta attention au bruit des pieds qui dévalaient l’escalier quatre à quatre, des rires étouffés, d’un baiser échangé.

    Cristina prit Izzie à témoin : Il ne manquait plus que ça ! Un combat de coqs…

    Derek pénétra dans la cuisine, Meredith sur ses talons. Qui va combattre qui ? Il regarda le trio plus attentivement et fronça les sourcils. Il s’approcha, repoussa légèrement Izzie pour la remplacer entre les deux hommes. Du calme, les gars ! Vous allez devoir trouver un moyen de régler vos différents autrement qu’avec vos poings.

    Meredith vint se placer derrière lui, les mains sur les hanches. Alex ! George ! Si vous voulez vivre dans cette maison, vous allez devoir faire un effort pour vous entendre !

    Alex retourna s’asseoir. S’il doit vivre ici, je me casse, promit-il avec froideur.

    Pourquoi ? demanda Meredith, surprise.

    Parce qu’il se passe ici des choses qui me donnent envie de vomir ! éructa son ami, à bout de nerfs.

    George ricana. Tu es mal placé pour me donner des leçons, Karev !

    Ouais, mec, je sais, tu es un saint, je suis une ordure. Alex pointa un doigt accusateur vers George. Seulement, moi, je n’ai pas juré fidélité à une femme pour trois semaines après, coucher avec ma soi-disant meilleure amie.

    Venant de toi, c’est trop marrant, riposta aussitôt George. Tu n’as aucun principe, mec. Et puis, ce qui se passe entre Izzie et moi, ce ne sont pas tes affaires.

    Derek tenta encore d’intervenir. Ça suffit ! Cette conversation ne vous mène nulle part.

    Alex leva la main. Laissez-le dire. Alors O’Malley, je n’ai aucun principe, hein ! Par contre, toi… Dis-moi, si Callie ne t’avait pas foutu à la porte, est-ce que tu serais là ? Il désigna de la main les personnes qui les entouraient. Dis-nous… est-ce que tu es là parce que tu aimes Izzie ou parce que tu n’as pas d’autre endroit où aller ?

    Tous les regards se tournèrent vers George. Embarrassé, celui-ci ne répondit pas et baissa les yeux. Izzie le regarda avec étonnement. Alex fit une grimace de mépris et se leva. Il se dirigeait vers la porte quand Izzie le rappela. Alex ! Où vas-tu ?

    Le jeune homme soupira et fit demi-tour. Il vint se planter devant elle et lui sourit gentiment. Là, je vais travailler. On se revoit plus tard, okay ? Il fit quelques pas avant de se raviser. Désolé, Izzie, vraiment désolé. Je ne voulais pas… Je ne dis pas ça pour toi mais je ne vais vraiment pas pouvoir rester ici, maintenant.

    Alex, c’est stupide, geignit Izzie avec des larmes plein les yeux.

    Peut-être mais… ça vaut mieux pour tout le monde, crois-moi… A plus. Alex sortit, plein de rage, en claquant la porte.

    Derek se racla la gorge et regarda sa montre. Il a raison. Il est l’heure d’aller travailler. Je peux emmener quelqu’un ?

    George se leva, en évitant le regard de ses amis. Oui, moi… si ça ne vous dérange pas.

    Derek vida précipitamment la tasse de café qu'il venait de se servir. Pas de souci. Personne d’autre ? Il se tourna vers Meredith avec un regard plein d’espoir.

    Elle manifesta son regret par une grimace. Je commence plus tard, aujourd’hui. On se voit pour le déjeuner ?

    Derek la prit étroitement contre lui. Je suis déjà impatient. Il lui chuchota quelque chose à l’oreille et ils s’embrassèrent en riant.

    Cristina grogna en les observant d’un air désespéré. Meredith lui jeta un regard noir par-dessus l’épaule de Derek. Les amoureux se séparèrent, manifestement à contrecœur, et Derek s’en alla sur un dernier sourire empli de tendresse, suivi de George qui n’avait pas fait un geste envers Izzie.

    Cristina regarda Meredith avec dépit. Promets-moi de ne pas nous offrir ce spectacle tous les matins.

    Je ne t’oblige pas à nous regarder, Cristina, répliqua Meredith. Tu n’as qu’à tourner la tête.

    Et je devrai sans doute me boucher les oreilles aussi ? se moqua Cristina.

    Meredith fronça les sourcils. Comment ?

    Vos ébats nous ont tenus éveillés toute la nuit.

    Meredith sourit avec assurance en secouant la tête. Ça, ça m’étonnerait. Vous n’avez pas pu nous entendre, insista-t-elle devant le regard moqueur de son amie.

    Oh que si ! Nous avons même décidé de nous cotiser pour faire insonoriser ta chambre, prétendit Cristina.

    Izzie fit un effort pour entrer dans la conversation. Cristina a raison. Vous avez fait trembler les murs.

    Le regard inquiet de Meredith alla d’une jeune femme à l’autre.  Vous me faites marcher, n’est-ce pas ?

    Je préfèrerais, gémit Cristina. Ça signifierait que j’ai pu dormi cette nuit. J’ai trois opérations aujourd’hui. Si un de mes patients meurt, je dirai au chef que c’est de ta faute ! 


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  • Meredith, très en forme, se fit griller des toasts qu’elle tartina généreusement de beurre de cacahuètes. Cristina la regarda faire, le cœur au bord de la nausée, tandis qu’Izzie tentait de masquer sa tristesse en se faisant cuire des œufs dont elle savait déjà qu’elle ne les mangerait pas. Pour tenter de penser à autre chose qu’à ses amours tourmentées, elle décida d’interroger Meredith. Alors, tu as pris un pied terrible cette nuit…

    Meredith lui sourit. Je ne vous dirai rien du tout.

    Cristina grogna une fois de plus. Pas la peine ! On y a assisté en direct. Vous avez passé le Kamasutra en revue… Entre parenthèses, je ne pensais pas que tu étais si souple.

    Meredith haussa les épaules. Bien essayé, Cristina ! Tu prêches le faux pour savoir le vrai. Elle mordit dans son toast en regardant ses amies avec la satisfaction qu’affichent ceux qui en savent plus que les autres.

    Tu crois vraiment ? Parce que je peux te prouver le contraire. Cristina prit une grosse voix d’homme. Oh Meredith ! Tu me rends fou. C’est si bon.

    Elle fit un clin d’œil à Izzie qui répliqua avec une voix aigue, Oh Derek, tu es tellement merveilleux ! Le regard suspicieux de Meredith commença à voyager d’une amie à l’autre.

    Cristina continua de la même façon. Surtout ne t’arrête pas, mon amour.

    Izzie se retint de rire. Derek, tu es si énoooorme et si duuuuur ! cria-t-elle d’une voix aigue, presque hystérique.

    Vous n’avez pas pu entendre ça parce que je ne l’ai jamais dit ! s’indigna Meredith.

    Izzie hocha la tête d’un air entendu. Mais tu l’as pensé !

    Meredith haussa les épaules. Vous ne savez pas ce que je pense.

    Je lis en toi comme dans un livre ouvert, rétorqua Cristina.

    En tout cas, ce bon Dr Shepherd était en pleine forme, fit remarquer Izzie avec une intonation moqueuse. Si longtemps… trois fois de suite…. Woaw ! ça fait rêver.

    Comprenant qu’effectivement, ses amies n’ignoraient rien de la nuit qu’elle venait de passer, Meredith rougit. Izzie ! Pitié ! Est-ce qu’on ne pourrait pas parler d’autre chose ? Si tu nous racontais plutôt ce qui se passe avec George ?

    Izzie se renfrogna aussitôt. George… je n’ai pas vraiment envie de parler de lui, là. Une autre fois, okay ? Pourquoi es-tu gênée, Meredith ? C’est génial, ce qui vous arrive, à Derek et toi.

    Cristina fit la grimace. La chirurgie, c’est génial. Inciser, c’est génial. Sauver des vies, c’est génial. Le reste… ça, dit-elle en désignant Meredith du menton, c’est juste bien.

    Vu le boucan de cette nuit, ça devait être mieux que bien, répliqua Izzie.

    Meredith s’adressa à ses amies d’un air suspicieux. Vous avez vraiment entendu quelque chose ?

    Izzie lui sourit gentiment. Tout.

    Cristina enfonça le clou. Il aurait fallu être sourd pour y échapper.

    Oh mon Dieu ! Meredith pointa un index menaçant en direction de ses amies. Sérieusement, si jamais vous répétez ça à qui que ce soit…

    Cristina ricana. A qui veux-tu ? …. Georges et Alex ont tout entendu aussi.

    Izzie ne put s’empêcher de rire devant l’air catastrophé de Meredith. Ce n'est pas la première fois qu'on vous entend... quoique vous n'aviez jamais fait autant de bruit. Ce n’est pas grave. On sait tous comment ça se passe. On pratique de la même manière.

    Izzie, ne parle pas pour moi, tu veux bien, s’insurgea Cristina. Tu ne sais pas comment je "pratique".

    Meredith haussa la voix. Stop ! Je ne veux plus parler de ça. Elle se dirigea vers la porte. Au moment de sortir de la pièce, elle se retourna. Vous savez… ce que je fais avec Derek… enfin je veux dire, ce que je vis avec lui, pas seulement le sexe… c’est vraiment bien… Je suis vraiment bien. Elle s’en alla sur ces derniers mots.

    Cris regarda Izzie avec un air perplexe. De quoi elle parle, là ? Pourquoi elle nous dit ça ? Je ne veux rien savoir, moi !

    Tu parles ! s’exclama Izzie. En tout cas, elle est vraiment, vraiment folle amoureuse de lui.

    Cristina regarda la porte avec désolation. Oui… Elle est vraiment, vraiment dans la merde !


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  • Plusieurs kilomètres avaient déjà défilé depuis que Derek et George avaient quitté la demeure de Meredith. Après avoir échangé quelques paroles sans importance, ils s’étaient tu. Perdu dans ses pensées principalement axées sur les plaisirs de la nuit écoulée, Derek conduisait son véhicule sans se préoccuper de son passager. George ne put s’empêcher de penser que le neurochirurgien l’ignorait par mépris. Tenaillé par le besoin de se justifier, il décida d’entamer la conversation. Vous êtes plutôt copain avec Karev, hein ?

    Derek fit la moue. Non, pas vraiment. Un soir, on a bu un verre chez Joe. On a un peu discuté, c’est tout

    Il est toujours amoureux d’Izzie, vous savez, lâcha George avec une certaine acrimonie dans la voix.

    Derek haussa légèrement les épaules. Oui, je sais. Tu ne peux pas lui en vouloir pour ça.

    Quand il sortait avec elle, il ne l’a pas bien traitée, insista George.

    C’est possible, je ne sais pas, répondit un peu sèchement Derek. Si je peux me permettre, je trouve que, toi non plus, tu ne la traites pas bien… Enfin, vos histoires ne me regardent pas.

    A propos de ce qui s’est passé ce matin, poursuivit néanmoins George, ce que Karev a dit…

    Derek, qui n’avait vraiment aucune envie de débattre des problèmes de cœur de son passager, lui coupa la parole. George, tu ne me dois aucune explication. Si tu dois te justifier auprès de quelqu’un, c’est auprès de ta femme et d’Izzie.

    George prit un air de chien battu. Callie refuse de me parler.

    Honnêtement, tu t’attendais à quoi ? s’exclama Derek avec agacement.

    A un peu de compréhension sans doute.

    Derek le regarda, surpris. De la compréhension ? Tu en demandes beaucoup, tu ne crois pas ? D’après ce que m’a dit Meredith, Callie vous a surpris, Izzie et toi, en pleine action dans une salle de repos. Pour l’avoir vécu moi-même, je sais que, dans un tel moment, les sentiments que l’on éprouve sont vraiment très éloignés de la compréhension.

    Oui, je sais… Mais si elle voulait me laisser parler, geignit George, je pourrais…

    Derek l’interrompit à nouveau. Quoi ? Expliquer ? Justifier ? Crois-moi, il n’y a rien que tu puisses dire qui pourrait lui permettre de comprendre et d’accepter ce qui s’est passé ce jour-là.

    Vous prenez parti ! lui reprocha George avec un ton amer.

    Oui… sans doute un peu, tu as raison. Mais tu connais mon histoire, se justifia le neurochirurgien.

    Que feriez-vous à ma place ?

    Derek secoua la tête. Oh non, non. Je ne peux pas et je ne veux pas être à ta place, George. La trahison, ce n’est pas mon fort.

    George se tassa sur son siège. Vous êtes dur, là.

    Derek eut un rire légèrement sardonique. Désolé… Tu es dans la merde. Tu vas devoir te débrouiller pour en sortir… Tu dois clarifier les choses avec les deux femmes de ta vie. A toi de voir comment.

    Je savais que vous ne voudriez pas m’aider, grommela George, la lippe boudeuse.

    Ce n’est pas que je ne veux pas, prétendit Derek. Je ne sais pas comment t’aider. Je ne peux pas m’imaginer dans la même situation que toi. Tromper ma femme, coucher avec ma meilleure amie… Sa bouche se déforma en une grimace de dégout. Seigneur non !

    George tenta une fois encore de rallier le titulaire à sa cause. Si vous aviez rencontré Meredith en vivant encore avec votre femme, en l’aimant encore, qu’auriez-vous fait ?


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  • Derek sourit. C’est amusant, Izzie m’a posé à peu près la même question. Alors, je vais te faire à peu près la même réponse. Je sais que je serais tout de même tombé amoureux de Meredith. Au début, j’aurais lutté contre mes sentiments, mais ça aurait été impossible, j’en suis conscient. Mais jamais au grand jamais, je n’aurais trompé ma femme, martela-t-il. Je lui aurais avoué mes sentiments pour une autre, oui, et je l’aurais quittée. Mais je n’aurais pas agi comme toi. Je n’aurais pas entraîné Meredith dans une sordide aventure en background. Il conclut son discours par une petite grimace de dégoût.

    George fit une moue dubitative. C’est ce que vous dites maintenant… Avec Izzie… c’est arrivé comme ça, presque par accident. On avait bu, vous comprenez ? Il regarda Derek en espérant que celui-ci lui manifesterait enfin un peu de compassion.

    Oui, je comprends. Derek prit soudain un ton ironique. Mais ça ne vous est pas arrivé qu’une fois, n’est-ce pas… Vous avez recommencé…

    Oui. George baissa la tête. Ce n’est pas évident de résister à Izzie quand elle a une idée dans la tête…

    Derek haussa les sourcils. Elle ne t’a pas forcé, George, tout de même, répliqua-t-il avec irritation. Ne te vexe pas mais je trouve ton attitude insultante, autant pour elle que pour Callie.

    Comment ça ?

    Tu es marié, George ! s’exclama Derek en frappant légèrement sa paume contre le volant. Ça ne signifie donc rien pour toi ? Tu as juré fidélité à ta femme. Et à peine l’as-tu fait que tu couches avec ta meilleure amie ! Le plus grave, c’est que tu n’assumes pas. Tu sous-entends qu’Izzie ne t’a pas laissé le choix, reprocha-t-il au jeune homme. Et ce matin, devant tous ses amis, tu lui fais comprendre que si tu en avais la possibilité, tu serais avec ta femme. Par amour ou par sens du devoir, peu importe. Il secoua la tête. Je ne te comprends pas, vraiment pas… Pourquoi t’être marié si tu n’étais pas certain de tes sentiments pour Callie ? Et pourquoi avoir couché avec Izzie si tu ne ressens rien de spécial pour elle ?

    George gémit. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je pense que je les aime toutes les deux.

    Derek ricana. Ça, je n’y crois pas, mon vieux. Je ne pense pas que l’on puisse aimer deux femmes en même temps avec la même intensité. Tu te racontes des histoires.

    Vexé, George se raidit légèrement. Si vous le dites… Peut-être bien…

    A toi de voir ! Derek en eut soudain assez de cette conversation qui ne menait à rien et décida d’y mettre fin. Tout ce que je te demande, et c’est valable pour Alex aussi, c’est de ne pas faire de grabuge chez Meredith. Elle n’a pas besoin de ça. Sinon, vous aurez affaire à moi, menaça-t-il sans ambages. Aussi bien toi que lui.

    George s’empressa de marquer son accord d’un signe de tête. Oui, bien entendu… il attendit quelques secondes avant de relancer la discussion. Vous et Meredith, ça roule, non ?

    Derek répondit du bout des lèvres. Ça va.

    Oui… on a tous entendu ça, cette nuit, ajouta George avec un petit sourire coquin.

    Derek le regarda brièvement. Ce qui veut dire ?

    Vous êtes assez bruyants… Nous n’avons pas beaucoup dormi …

    Derek fronça les sourcils. Ah ! Vraiment ? Merci pour l’info.

    Malgré le ton sec de Derek, George ne comprit pas qu’il s’était aventuré sur un terrain miné. Vous êtes un sacré gaillard en tout cas, dit-il sur un ton égrillard.

    Derek se rembrunit. Je vais faire comme si tu n’avais rien dit.

    Désolé si je vous embarrasse. Prenez ça comme un compliment.

    Nous ne sommes pas copains, George, lui rappela froidement Derek. Nous pouvons boire un verre, manger à la même table, prendre notre petit déjeuner ensemble et nous croiser en pyjama dans les couloirs de la maison de Meredith. ça ne fera pas de nous des copains, répéta-t-il en tournant son regard bleu acier vers son passager. Tu es en première année d’internat dans l’hôpital où j’exerce en tant que titulaire. Et à ce titre, j’attends de toi que tu ne franchisses pas certaines limites. Or, tu viens de le faire. Je passe l’éponge, pour cette fois. Il marqua un temps d’arrêt avant d’asséner l’estocade. N’espère pas qu’il en soit toujours ainsi. Et le fait que tu sois l’ami de Meredith n’y changera rien.


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