• Derek gara sa voiture à la place qui lui était attribuée dans le parking du Seattle Grace Hospital. Il sortit de son véhicule et claqua violemment sa portière. George réalisa enfin qu’il avait vraiment mis le chirurgien de mauvaise humeur et qu’il allait devoir s’excuser. Il le suivit en trottinant jusque dans le hall de l’hôpital. Dr Shepherd… Vraiment, je suis désolé… Je ne voulais pas être indélicat.

    N’insiste pas, George. C’est le moins que tu puisses faire ! Derek entra en trombe dans l’ascenseur et salua d’un bref signe de tête les personnes qui s’y trouvaient. Il n’accorda plus un regard à l’interne qui comprit qu’il risquait de payer cher sa maladresse. Lorsque les portes s’ouvrirent, les deux hommes furent frappés par l’effervescence qui régnait à l’étage. Des docteurs et des infirmières couraient dans tous les sens, poussant des chariots et prodiguant des soins à des patients. Derek interpella Miranda Bailey. Que se passe-t-il ? La troisième guerre mondiale a été déclarée sans que je le sache ?

    Non. Il y a eu un accident sur un chantier, lui apprit la chef des résidents. Un immeuble en construction s’est effondré. Nous allons avoir besoin de toutes les mains. En plus, Callie Torres vient de donner sa démission pour des raisons personnelles.

    George blêmit en entendant la nouvelle. Il se dirigea vers les vestiaires, tel un robot. Derek le désigna à la résidente. Faites-en ce que vous voulez, mais surtout ne me l’assignez pas. Pas aujourd’hui. Il a déjà épuisé mes réserves de tolérance.

    Vous me raconterez ?

    Faites-moi confiance, Miranda. Vous ne voulez pas savoir.

    Mark surgit, l’air préoccupé. Ah ! Derek, content de te voir. J’ai besoin de toi. Un gars qui était dans l’immeuble qui s’est effondré. Une poutrelle lui a sectionné l’avant-bras. Heureusement les secouristes ont pu récupérer le membre, la section est nette. Je vais pouvoir le greffer. Mais il me faut le meilleur neurochirurgien pour m’assister.

    Derek lui donna une tape amicale sur l’épaule. Alors forcément, tu as pensé à moi. Tant mieux, j’ai besoin de bouger, d’agir. Une opération bien compliquée, c’est tout ce qu’il me faut. Ça va me défouler.

    Mark le regarda plus attentivement. Des soucis ?

    Je suis plongé en plein psychodrame depuis l’heure du petit déjeune, ironisa Derek en marchant d’un pas énergique vers son service.

    Mark lui emboita le pas. Avec ta chère et tendre ? s’enquit-il, déjà, goguenard.

    Non, enfin, pas vraiment… Ses amis, précisa Derek avec dépit. Je me suis interposé entre deux gars qui étaient prêts à se battre pour une fille.

    Woaw. Un triangle amoureux… Ça te connaît, laissa tomber Mark d’un ton moqueur.

    Derek lui donna un léger coup de coude. En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un triangle mais d’un carré… ou d’un rectangle, je ne sais pas.

    Ah j’adore ! s’exclama Mark. Je pense que je vais m’inviter au prochain petit-déjeuner chez Meredith. Plus on est de fous, plus on s’amuse.

    Ne t’excite pas… C’est sans doute redevenu un triangle puisque Torres a démissionné.

    La déception s’inscrivit sur les traits de Mark. Oh cette histoire-là ! J’en ai entendu parler. Ce nigaud d’O’Malley avec la splendide Izzie Stevens. Qui aurait cru ça ?

    Oui, c’est presque surréaliste, estima narquoisement Derek.

    J’ai entendu dire qu’il avait été l’amant de Meredith aussi, demanda Mark en baissant la voix. C’est vrai ?

    Derek se renfrogna. Amant, c’est beaucoup dire, bougonna-t-il. Ils n’ont couché qu’une fois, c’est tout. Meredith allait vraiment mal quand c’est arrivé. Je venais de me remettre avec Addison et… et ce petit con a sauté sur l’occasion. Il poussa rageusement une porte. Quand tu penses qu’il m’a quasiment reproché de l’avoir empêché de dormir par le bruit de mes ébats amoureux ! s’indigna-t-il.

    Mark se retint de rire. Si O’Malley a entendu, tous les autres, aussi. L’auberge de jeunesse Grey était au complet, j’imagine.

    Ouais… comme tu dis… Ils ont tous dû tout entendre, maugréa Derek qui n’avait pas encore pensé à cette éventualité.

    Cette fois, Mark ne put plus se retenir. Il éclata de rire : Tu te lâches, mon gars ! Toi qui aimes tant la discrétion, d’ordinaire.

    J’aurais mieux fait de me tenir à ce principe. Mais là… j’ai perdu le contrôle, reconnut Derek.

    Allez, n’en fais pas une affaire d’état, lui conseilla Mark d’un ton paternaliste. Y a pas de mal. Tu es amoureux. Tu es heureux. C’est génial ! s’enthousiasma-t-il. Tant pis si ça fait un peu de raffut. Tu n’es plus un adolescent en quête de l’approbation de son entourage. Ne t’occupe donc pas des ragots.

    Je travaille avec ces gens, Mark, lui rappela Derek, l’air sombre. Qui plus est je suis leur supérieur. Je n’ai pas spécialement envie de voir des sourires goguenards sur leurs visages à chaque fois que je leur donnerai un ordre.

    Justement, tu es leur supérieur. Fais-leur savoir, recommanda Mark. Ne leur montre pas que leur avis t’importe. Moque-t’en.

    Même si moi, je m’en moque… Meredith… ça va être autre chose, soupira Derek.


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  • Derek et Mark entrèrent en salle d’opération où les attendait déjà toute leur équipe. C’est avec un grand déplaisir que Derek remarqua que Lexie Grey en faisait partie. C’était la première fois qu’il se retrouvait en sa présence depuis l’incident désastreux chez Joe. Pendant quelques secondes, il se demanda quelle attitude adopter envers elle avant de se rendre compte qu’il ne faisait plus partie des centres d’intérêt de la jeune femme. C’était même comme s’il n’avait jamais existé. Lexie n’avait d’yeux que pour Mark Sloan. Rasséréné, Derek rejoignit Mark qui avait déjà pris place d’un côté de la table d’opération. Les deux amis se penchèrent sur leur patient et coordonnèrent leurs gestes pour sauver son bras. Ils avaient à peine besoin de se parler pour se comprendre. L’un anticipait l’action de l’autre, à la plus grande admiration de tous ceux qui les entouraient. Quand ils terminèrent l’intervention après de longues heures de dur labeur, les applaudissements éclatèrent pour saluer leur talent.

    En sortant de la salle, Derek surprit le regard complice que son ami jetait à la jeune interne qui lui répondit par un clin d’œil accompagné d’un sourire à s’en décrocher la mâchoire. Pendant qu’ils étaient occupés à laver leurs mains, il ne put résister à la tentation de l’interroger. Alors, Lexie Grey ?

    Lexie Grey a été très efficace. C’est une interne pleine de promesses, je pense.

    Derek sourit. Sans aucun doute… et pas uniquement sur le plan médical, me semble-t-il.

    Je ne vois pas de quoi tu veux parler, prétendit Mark avec le plus grand sérieux.

    Derek lui lança un regard sarcastique. Allez, Mark, ne joue pas au plus fin avec moi. Toi et Lexie…

    Avons couché ensemble, je te l’ai dit, il me semble, dit Mark en s’essuyant les mains.

    Derek fit de même. Pas qu’une fois, à mon avis.

    Euh… non… effectivement. Mark fit un grand sourire innocent. Mais pourquoi se priver ?

    C’est sérieux entre vous ? s’enquit Derek.

    Derek ! Sérieux, moi ? Mark ricana. Tu rêves, mon vieux. Je prends du bon temps, c’est tout. Cette fille est marrante, délurée et pour tout te dire, c’est un très bon coup. Mais ça ne suffit pas pour que j’envisage d’avoir une relation avec elle, assura-t-il.

    Elle le sait ?

    Mark haussa les épaules. Je n’en sais fichtre rien et à vrai dire, je m’en fous.

    Derek hocha doucement la tête. Je crois que tu devrais en discuter avec elle.

    Quand nous nous retrouvons, nous ne perdons pas trop de temps à discuter, si tu vois ce que je veux dire, plaisanta Mark.

    Tu devrais mettre les choses au point, pourtant, insista son ami.

    Pourquoi faire ?

    Pour lui éviter de se faire des illusions, par exemple.

    Mark eut une moue dubitative. C’est une grande fille, Derek… Rappelle-toi ce qu’elle voulait te faire, chez Joe. Elle sait comment va la vie.

    Sans aucun doute, concéda Derek. Mais vu la façon dont elle te couve du regard, je crois qu’elle fonde de grands espoirs sur toi.

    Mark pouffa. Penses-tu ! Elle cherche à se faire remarquer… éventuellement à marquer des points pour son internat.

    Derek retira son calot. Je ne crois pas, non. Ses yeux ne brillaient pas d’ambition, mais d’amour.

    Mark balaya l’argument du revers de la main. Eh bien, tant pis pour elle et elle va rapidement s’en rendre compte. Je n’ai absolument pas envie d’une relation sérieuse, et encore moins d’amour… Surtout en ce moment !

    Des nouvelles d’Addison ? se renseigna Derek avec un ton détaché.

    Mark se rembrunit. Pourquoi me demandes-tu ça ? grommela-t-il.

    Parce que j’ai l’impression qu’il y a une relation de cause à effet.

    Mark mit quelque secondes avant de répondre. Elle ne s’est pas manifestée depuis qu’elle est partie. C’est comme si je n’avais jamais existé pour elle.

    Nous avons été marié plus de dix ans et à moi non plus, elle n’a pas donné de nouvelles, lui fit remarquer Derek avec calme. J’imagine qu’avec son installation à L.A., son nouveau job, elle ne doit pas avoir beaucoup de temps.

    Mark ricana. Ou bien peut-être a-t-elle perdu son répertoire téléphonique ? Derek, tu es bien gentil de vouloir me remonter le moral, mais je ne crois plus au Père Noël depuis longtemps. Addison a tiré un trait sur moi. J’en ai fait autant.

    Derek ne se montra pas dupe. Et bien sûr, tu l’as déjà oubliée… notamment grâce aux talents nocturnes de Lexie Grey.

    Mark jeta sa serviette dans la manne à linge d’un geste rageur. Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne pourrai jamais oublier Addison. Je l’aimais – il soupira - et elle a piétiné le peu de cœur que j’avais. Alors, tous les moyens sont bons pour… suturer la plaie, voilà. Et Lexie Grey est un moyen, effectivement, admit-il avec franchise. Tant pis pour elle si elle espère des choses que je serais de toute façon totalement incapable de lui apporter.

    Méfie-toi, Mark. Cette fille n’est pas du genre que l’on prend et que l’on jette, sans qu’elle ne se défende.

    On verra quand on y sera, conclut Mark, philosophe.


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  • Il y eut tellement de travail à faire ce jour-là, tellement de patients à voir, tellement d’opérations à effectuer que Derek et Meredith n’eurent pas le temps de se retrouver pour le déjeuner, comme ils l’avaient prévu. Aussi furent-ils très heureux de se retrouver un moment, seuls dans l’ascenseur.

    Il paraît que toi et Mark avez greffé un bras, ce matin ? demanda la jeune femme avec des yeux brillants de curiosité.

    Derek afficha un immense sourire. Oui. C’était génial. Il se rapprocha de son amie et lui prit la main.

    J’aurais voulu voir ça.

    J’aurais aimé que tu sois là aussi. Derek enlaça Meredith par la taille pour la ramener contre lui et commença à l’embrasser dans le cou. J'aime te savoir dans les environs quand je suis au bloc. J’aime opérer avec toi.

    Mais les pensées de Meredith étaient bien éloignées de son travail et même des caresses que lui prodiguait son amant. Derek, il faut que je te dise… Ce matin…

    Les baisers du chirurgien se firent plus insistants. Ce matin… cette nuit… c’était vraiment… super…

    Derek, soupira-t-elle.  

    Il la regarda, légèrement inquiet. Quoi ? Tu n’as pas trouvé ça super ?

    Mais si, bien sûr. C’était super, répéta Meredith pour apaiser les doutes de Derek. Tu le sais bien, voyons.

    Non, je ne le sais pas, prétendit-il avec un petit sourire.

    Elle sourit aussi. Oh si, tu le sais. Sinon, tu ne serais pas si détendu pour en parler.

    Ah bon ? Je suis détendu, moi ? Derek posa ses mains bien à plat sur les fesses de la jeune femme et appuya légèrement dessus, pour que leurs bassins se collent l’un à l’autre. Il suffirait de peu pour que je ne le sois plus du tout… ici… dans cet ascenseur.

    Meredith pouffa et lui donna une tape sur le bras. Ça suffit !

    Derek la libéra en riant. D’accord… pas maintenant… mais tu ne perds rien pour attendre. Il regarda sa montre et s’écarta légèrement d’elle. De toute façon, je n’ai pas le temps, là. On m’a bipé. Je dois aller au bloc. D’ailleurs, ne m’attends pas ce soir pour rentrer. Je crains d’en avoir pour un bon moment.

    Moi aussi, sans doute. Derek… ce soir, il faudra qu’on parle.

    Rien de grave, j’espère, demanda Derek, à nouveau un peu anxieux. Meredith secoua la tête. Derek ne cacha pas qu’il était rassuré. Très bien. On parlera tout à l’heure. On se retrouve chez toi. Okay ?

    Chez moi, vraiment ?

    Ta maison est plus proche de l’hôpital, argumenta Derek, et comme on risque tous les deux de rentrer tard, c’est une meilleure solution que la caravane.

    Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et les amants se quittèrent sur un baiser. Derek se dirigea à toute vitesse vers le bloc. Meredith allait partir aux urgences quand elle se sentit happée par le bras.


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  • Meredith se retourna vivement et découvrit sa meilleure amie qui la regardait d’un œil critique. Alors on fricote dans l’ascenseur ? gouailla Cristina. Ma parole, vous n’en avez jamais assez ?

    Cristina !

    Quoi ? Vous êtes seuls, vous affichez un sourire béat, vous vous embrassez, récapitula Cristina. Que veux-tu que j’imagine ?

    Tout simplement que nous avons discuté pour organiser notre soirée, répliqua Meredith.

    Ne me dis pas qu’il vient encore à la maison ! s’exclama Cristina, sincèrement dépitée. A quoi sert sa caravane, bon sang, s’il n’y est jamais ?

    Meredith lui lança un regard attristé. Pourquoi ai-je parfois l’impression que tu n’es pas heureuse de ce qui m’arrive ?

    Pas du tout. Pourquoi dis-tu ça ?

    Parce que tu n’arrêtes pas de critiquer Derek, répondit Meredith.

    Quand m’as-tu entendu le critiquer ? protesta son amie.

    Pas plus tard que ce matin !

    Je ne l’ai pas critiqué. J’ai dit qu’il était bruyant. Toi aussi d’ailleurs, tu l’es.

    Meredith lui lança un regard noir. A cause de toi, je vais être totalement inhibée, lui reprocha-t-elle. Je n’oserai plus exprimer mes sentiments.

    Cristina souffla. Meredith, tu as toujours été inhibée. Tu n’as jamais su exprimer tes sentiments. Ne dis pas que c’est de ma faute.

    C’est faux, protesta Meredith. Je n’ai jamais été inhibée… en tout cas, pas pour le sexe. J’ai toujours fait du bruit… un peu.

    Mais comme c’est beaucoup mieux avec Derek qu’avec les autres, ça fait – Cristina insista sur le mot - beaucoup de bruit. Et comme maintenant tu as pris des colocataires, tu dois penser à leur confort et leur assurer des nuits tranquilles et - elle insista à nouveau - silencieuses.

    Meredith hocha doucement la tête. Je crains que Derek ne soit pas vraiment d’accord avec ta façon de voir les choses.

    C’est normal, persifla Cristina. C’est valorisant pour lui si tu tiens toute la ville éveillée quand il te fait l’amour.

    J’adore ton sens de la mesure ! se moqua Meredith. Sérieusement, ça t’ennuie que je me sois réconciliée avec lui ?

    Cristina haussa les épaules. Pourquoi ça m’ennuierait ?

    Parce que toi, tu n’es plus avec Burke. Meredith prit un air embarrassé. Nous voir ensemble pourrait te faire du mal.

    Et même si c’était le cas, que proposes-tu ? riposta Cristina. De rompre avec l’homme de ta vie par solidarité féminine ?

    Izzie interrompit la conversation de ces deux amies. Vous êtes au courant ?

    Si tu parles de Callie oui, la nouvelle a déjà fait le tour de Seattle, répondit Cristina

    Meredith s’inquiéta. Comment George prend-t-il la chose ?

    Izzie fit la moue. Pfft ! Aucune idée. On dirait qu’il prend un malin plaisir à m’éviter. Enfin plus rien ne m’étonne depuis la discussion de ce matin.

    Il faut dire qu’Alex n’y a pas été de main morte avec lui, rappela Meredith. Mais tu devrais peut-être mettre les choses au point avec George.

    Cristina ricana. Plus besoin ! Callie est partie. Alex va déménager. George a le champ libre. Maintenant. Il va rentrer au bercail.

    Izzie baissa les yeux. Je ne suis plus aussi sûre d’en avoir envie maintenant. Ce matin, quand je l’ai vu face à Alex, sa façon de réagir, sa lâcheté… c’est comme si j’avais pris un train en pleine figure.

    Pauvre Izzie, compatit Meredith.

    Cristina dévisagea la jolie blonde. Le bel Alex ferait-il un retour en force ?


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  • Il était tard dans la nuit lorsque Derek se gara devant la maison de Meredith. Comme elle était plongée dans le noir, il en déduisit que tout le monde devait déjà être couché. Ce n’est qu’une fois sur le seuil qu’il réalisa qu’il n’avait pas les clés. Il prit son portable et commença à composer le numéro de Meredith quand il entendit le bruit d’un moteur. Il se retourna et vit le véhicule d’Alex se garer derrière le sien. Le jeune homme en sortit en trébuchant, passablement saoul.

    Il héla le chirurgien avec un grand geste de la main. Salut, Roméo ! Juliette vous a laissé dehors ?

    Derek marcha à sa rencontre. Alex… Dans quel état t’es-tu encore mis ce soir ?

    Ah ne me chatouillez pas, Docteur, sinon je vous laisse finir la nuit dans votre bagnole, menaça Alex d’une voix pâteuse.

    Allez, donne-moi ta clé, suggéra Derek avec un sourire indulgent. Je pense que j’ouvrirai la porte plus facilement que toi. Il introduisit la clé dans la serrure sous le regard aviné d’Alex. Celui-ci commença à tituber dangereusement et Derek le rattrapa juste avant qu’il ne tombe. Il le soutint pour entrer. Je ne veux pas passer pour un donneur de leçon mais à quoi ça sert de boire au point de ne plus tenir debout ? En plus, tu prends le volant, lui reprocha-t-il avec sévérité. Non seulement tu risques ta vie mais celles des autres. Tu es inconscient.

    Il n’y a pas si longtemps, c’était vous, Doc, qui étiez dans cet état, riposta Alex en le regardant à travers ses petits yeux plissés.

    Hum… justement je sais ce que j’ai risqué, dit Derek en repensant avec honte à ce que Lexie avait voulu lui infliger. C’est toujours à cause d’Izzie ?

    Alex balaya l’espace de sa main. Izzie … et aussi Ava Rebecca … ou Rebecca Ava, je ne sais plus trop comment il faut l’appeler…

    Derek fronça les sourcils. La patiente d’Addison ? Tu as eu une relation avec elle ?

    Pfft… pas vraiment. Mais j’aurais pu, clama Alex, les yeux soudain bien écarquillés et l’index pointé vers le ciel. Il baissa d’un ton pour la suite. Seulement, comme d’habitude, j’ai laissé passer ma chance, comme un con. Maintenant elle est repartie avec son mari… et Izzie… Il prit un air tellement affligé que Derek crut qu’il allait se mettre à pleurer. Izzie est avec ce connard d’O’Malley et… Et merde ! geignit le jeune homme. Izzie et O’Malley, vous imaginez ça ? Elle est tellement… tellement … pas pour lui.

    Derek tapota doucement sur son épaule. Va te reposer, Alex. Tu en as grand besoin. Après, il faudra que tu essaies de comprendre ce que tu veux.

    Mais je sais ce que je veux, Doc, pleurnicha Alex. Je ne peux pas l’avoir, c’est ça le problème. C’est O’Malley qui l’a.

    On verra ça demain, promit Derek qui voulait simplement mettre fin à cette conversation. Il aida Alex à monter l’escalier et le guida jusqu’à sa chambre. Après l’avoir presque jeté sur son lit, il entra dans la chambre de Meredith qu’il trouva profondément endormie. Il retira ses chaussures et s’allongea près d’elle. Il la regarda quelques secondes et se rapprocha pour poser ses doigts sur ses lèvres. Il les caressa tendrement. Elle sourit et se serra contre lui. Il retira sa main de ses lèvres pour en glisser une dans ses cheveux blonds et mit sa bouche contre son oreille. Depuis que je t’ai quittée, ce matin, je ne pense qu’à t’embrasser, à te serrer contre moi, chuchota-t-il.

    Parle plus bas, lui dit Meredith d’une voix presque inaudible.

    Ils dorment tous. Ne t’en fais donc pas. Derek la fit glisser sur le dos et l’embrassa. Après lui avoir enlevé son tee-shirt, il enfouit son visage dans sa poitrine. Très vite, il lui enleva son soutien-gorge. Il embrassa langoureusement ses lèvres, puis son cou au long duquel il glissa pour venir aspirer la pointe de ses seins. Il insista fortement autour de ses tétons gonflés de désir. Il joua avec, les aspira, les suça, les mordilla. Pendant que sa langue s’affairait sur un de ses mamelons, sa main s’occupa de l’autre, qu’il caressa et massa doucement. J’ai envie de toi, gémit-il.

    Chut ! souffla Meredith. Derek ne releva pas et recommença à l’embrasser tout en faisant descendre sa main jusqu’au cordon de son pantalon de pyjama. Il ne se rendit pas compte qu’il poussait un long gémissement. Meredith le repoussa vivement. Derek, tais-toi… Ne fais pas de bruit, je t’en prie.


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