• L’heure était plus que tardive lorsque Derek frappa vigoureusement à la porte de Meredith. Ce fut Cristina qui vint lui ouvrir. Il ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit et entra dans la maison, se dirigeant immédiatement vers le salon où il trouva toute la bande réunie. Meredith se leva d’un bond. Derek ? Qu’est-ce qu’il y a ?

    Derek préféra d’abord s’adresser à George. Alex est en train de cuver chez Joe. Il a grand besoin d’aide. Prends la voiture et va le chercher. Il se tourna ensuite vers Izzie et Cristina. Je préférerais que vous l’accompagniez. Je dois parler à Meredith. Son ton péremptoire incita les jeunes gens à ne pas le contester. Ils furent dehors en deux temps trois mouvements, malgré les protestations de Meredith.

    Mais qu’est-ce qui te prend ? Je te demande de l’espace et tu me harcèles jusque chez moi ! De quel droit tu viens dans ma propre maison pour y faire ta loi ? Qui t’a permis de mettre mes amis à la porte ? Elle le regarda plus attentivement. En plus, tu as une tête à faire peur.

    C’est normal compte tenu de ce qui m’est arrivé, répliqua-t-il sèchement.

    Elle reprit sa place sur le canapé. Qu’est-ce que tu as ?

    Je me suis saoulé jusqu’à en perdre conscience, voila ce que j’ai ! éructa-t-il comme s’il était scandalisé qu’elle ne l’ait pas deviné.

    Je ne vois pas en quoi ça me concerne. Elle le défia du regard mais la rage mêlée de douleur qu’elle vit dans celui de son amant lui fit rapidement baisser les yeux. Et pourquoi tu as bu autant ? s’enquit-elle avec un détachement feint, tout en regardant ses ongles.

    Tu me demandes encore pourquoi ? La hargne de Derek s’évanouit pour faire place au désespoir. Parce que je suis malheureux comme les pierres. Il alla s’asseoir dans un fauteuil

    Meredith releva vivement la tête. Derek, arrête. Ne cherche pas à m’influencer ou quoi que ce soit…

    Ce n’est pas pour ça que je suis là. Il soupira profondément. J’ai une confession à te faire. Il s’est passé quelque chose ce soir. Il sentit qu’elle devenait méfiante, eut peur mais sut qu’il irait jusqu’au bout. Avec ta demi-sœur… Lexie.

    Elle sentit un poids s’abattre sur son cœur et pâlit. Tu as couché avec elle, c’est ça ? parvint-elle à articuler.

    Non, non… bien entendu, s’empressa-t-il de répondre. Elle a essayé… elle a voulu me faire… une fellation, marmonna-t-il enfin.

    Abasourdie, elle éprouva le besoin de répéter ce qu’il avait dit, comme pour se persuader qu’elle avait bien compris.  Une fellation… Ça ou coucher, ça ne fait pas une grande différence pour moi, cria-t-elle avec l’horrible sensation d’avoir été trahie.

    J’étais chez Joe… J’étais bourré, tenta-t-il de se justifier. Et…

    Tais-toi ! lui ordonna-t-elle, enragée. Je ne veux rien savoir de plus. Ça n’a plus d’importance.

    Il ne s’est rien passé de concret, insista-t-il, bien décidé à la convaincre de sa bonne foi. Je n’étais pas consentant. Elle m’a suivi dans les toilettes mais je l’ai repoussée.

    C’est ça ! ricana-t-elle. Tu espères sans doute que je vais croire cette fable ?

    Il planta son regard dans celui de la jeune femme en espérant qu’elle y verrait toute la sincérité dont il faisait preuve. Je te jure que c’est la vérité.

    Derek ! Ne me prends pas pour une conne, en plus.

    Pourtant c’est la vérité, répéta-t-il sans conviction, soudain lassé par cette bataille incessante qu’il devait livrer avec elle. Mark Sloan en a été le témoin.

    J’aurais dû me douter qu’il serait dans le coup, celui-là ! persifla-t-elle. S’il ne s’est rien passé, pourquoi m’en parler alors ?

    Parce que je n’ai pas de secret pour toi… Parce que je préfère que tu apprennes la vérité de ma bouche… Parce que tu risques d’entendre des horreurs… Il vit qu’elle avait des larmes plein les yeux. Meredith… Je ne cherche pas d’excuse mais - il passa la main dans ses cheveux - je suis épuisé. Je ne dors plus. J’ai perdu l’appétit et Mark a raison, je bois trop ces derniers temps. J’ai pété les plombs, c’est vrai, mais je t’en prie, crois-moi. Il n’y a rien entre cette fille et moi. Elle ne m’intéresse pas, martela-t-il.

    Comment veux-tu que je te croie ? Tu m’as déjà menti par le passé, lui rappela-t-elle avec des accents douloureux.

    Il secoua la tête. Je ne t’ai pas menti. Je t’ai caché l’existence d’Addison. La nuance est faible, j’en conviens Néanmoins elle est là. D’ailleurs, toi non plus, tu ne me dis pas tout.

    Le moment est mal choisi pour me faire la leçon ! s’indigna-t-elle.

    Ce n’est pas ce que je fais. Il prit sa tête dans ses mains.  Je n’en peux plus, je suis à bout… Ta froideur… tes silences… puis ta noyade, nos disputes, cette rupture… Lorsqu’il releva la tête, ses traits étaient empreints de la plus grande détresse. Tu me manques tellement.

    Tu ne peux pas me rendre responsable de ce qui t’arrive.

    Ce n’est pas ce que j’ai dit. Il ferma les yeux et poussa un profond soupir avant de se lever péniblement du fauteuil. Il se dirigea aussitôt vers la porte. A mi-chemin, il se retourna vers la jeune femme avec un regard désespéré. Meredith… je t’aime. Tu es tout pour moi. Mais je ne suis plus disposé à tout accepter. Tu veux que l’on se sépare ? Soit ! Je m’y plierai. Mais dans ces conditions, il n’y aura plus de retour en arrière, sois en sûre. Si tu ne crois plus en nous, je n’y croirai plus non plus. Il fit encore deux pas avant de s’arrêter à nouveau. Encore une chose, si c’est fini entre nous, il faut que tu m’expliques pourquoi. Pas de fausses excuses, pas de faux-fuyants… seulement la vérité vraie. J’en ai besoin pour me faire une raison, tu comprends ? Je ne veux plus vivre de faux espoirs. Il franchit la porte, sans voir que les larmes coulaient sur la figure de son amie.


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  • Le lendemain, Meredith arriva au Seattle Grace avec sa tête des mauvais jours. Elle pénétra dans les vestiaires sans dire un mot à ses amis qu’elle n’avait pas vus depuis la veille. Elle s’assit sur un banc et resta statique. Les autres l’épièrent aucun n’osa lui adresser la parole, sauf Alex. Ça va ?  

    Ferme-la !

    Cela suffit pour dissuader quiconque d’insister. Petit à petit, tous quittèrent la pièce en silence. Dernière à sortir, Cristina s’adressa presque timidement à son amie. Meredith, il est l’heure.

    La jeune femme fit un geste signifiant qu’elle allait venir mais ne bougea pas d’un pouce. Elle resta seule, à essayer d’imaginer à ce qui s’était passé la veille avec Lexie. Elle pensa à ce que Derek lui avait dit et eut envie de pleurer. Certes, elle était à l’origine de leur rupture mais c’était pour lui qu’elle avait pris cette décision, pour qu’il ait une chance d’être heureux puisqu’elle, elle était vouée au malheur. Elle savait bien qu’un jour viendrait où le chirurgien passerait à autre chose mais pas si vite et certainement pas avec sa demi-sœur ! Parce que oui, il avait peut-être bien repoussé Lexie dans ces toilettes, mais avant cela il avait tout de même commencé par l’emmener chez Joe. Et leur première rencontre l’avait marqué, au point qu’il avait ressenti le besoin d’en parler à sa petite amie. Alors, elle ne pouvait pas faire comme si tout cela n’avait aucune importance. En tout cas, jamais elle n’aurait pu imaginer que cela lui ferait aussi mal. Elle en était là de ses sombres pensées quand le bruit de la porte lui indiqua que quelqu’un entrait mais elle resta impassible. Elle vit du coin de l’œil Mark qui s’asseyait sur son banc, dans le sens inverse.

    Ça va ? demanda Mark d’une voix douce que peu de personnes pouvaient se vanter d’avoir entendue chez lui. Meredith resta immobile et muette. Il fit donc la réponse lui-même. Oui… pas très fort… bien sûr. Cette fois, elle lui décocha un regard froid. Il poursuivit sans se démonter. Ecoutez… je ne suis pas envoyé en mission. Derek ne sait pas que je suis là et il ne le saura jamais, sauf si vous le lui dites.

    Qu’est-ce que vous voulez ? aboya Meredith.

    Juste que vous soyez attentive à ce que je vais vous dire, répondit calmement Mark. Je ne cherche pas à lui sauver la mise. Vous êtes une femme et je sais que vous aurez du mal à lui trouver des excuses. Mais son seul tort a été de boire avec excès. Meredith voulut parler, il l’en empêcha d’un geste. Oui, je sais, ça n’excuse pas tout. Mais vous savez ce que c’est… un bar, une soirée entre hommes, les verres qui tournent… La main de Mark dessina de petits cercles dans les airs. Pour le reste… votre sœur. La grimace qu’il fit représenta la méfiance qu’il éprouvait à l’encontre de Lexie Grey. Elle me donne l’impression d’être une personne très déterminée qui ne recule devant rien. J’ai moi-même été témoin de ses manœuvres. Elle veut accrocher Derek à son tableau de chasse, elle ne s’en cache pas, et pour cela, elle semble prête à tout. Hier, il était dans un sale état et elle a voulu en profiter… Mais il ne s’est rien passé.

    Parce que vous êtes arrivé à temps ! objecta Meredith d’une voix cassée par le chagrin.

    Non, Meredith. C’est là que vous faites erreur, assura- Mark. Il était dans les vaps… complètement. Ce n’était pas de la comédie. Je ne l’avais jamais vu comme ça. Néanmoins, il a trouvé la force de la repousser, avant que je n’arrive. Je vous jure que c’est vrai.

    Les yeux embués de larmes, Meredith se tourna vers lui. Peut-être mais…

    Il posa une main rassurante sur le bras de la jeune femme. Mais ce n’est pas simple à accepter, je m’en doute. Néanmoins, si vous me permettez de vous donner un conseil – il marqua une pause, le temps qu’elle acquiesce à sa demande - n’en faites pas une montagne. Si vous l’aimez vraiment, comme il vous aime, et croyez-moi, il est fou de vous, ne laissez pas cette peste s’immiscer entre vous. Son expression se teinta soudain d’espièglerie. Pas pour si peu… parce qu’entre nous, c’était vraiment très peu de choses, oui une toute, toute, toute petite chose, ajouta-t-il en montrant un minuscule espace entre son pouce et son index. Meredith le regarda sans comprendre son insistance. Derek était vraiment en très petite forme, si vous voyez ce que je veux dire, expliqua-t-il avec un grand sourire. Cette brave Lexie se serait esquintée pour rien, j’en ai peur. Meredith comprit enfin son allusion et ne put s’empêcher de sourire. Ah ! J’ai réussi à vous arracher un sourire, se réjouit Mark. C’est un exploit, non ? Après lui avoir fait un clin d’œil, il redevint sérieux. Encore une chose. Si vous ne voulez plus que Derek risque sa vertu dans les bars, parlez-lui. Je ne sais pas ce qui vous a motivée à rompre avec lui et ça ne me regarde pas. Mais lui, il devrait savoir. Ça lui permettra d’aplanir vos doutes ou alors de mieux accepter votre décision et de tirer un trait sur votre relation. A vous de voir ! Il se releva. Je vais vous laisser maintenant. Ça va aller ?

    Meredith fit signe que oui et le regarda marcher vers la porte. Elle comprenait mieux maintenant pourquoi cet homme qu’elle n’appréciait que peu jusque là était le meilleur ami de Derek. Elle l’interpella juste avant qu’il ne quitte la pièce. Mark… merci. Vous êtes un chic type, finalement. Il lui fit un second clin d’œil avant de sortir.


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  • Cette conversation avait remis Meredith d’aplomb et c’est rassérénée qu’elle fit la tournée de ses patients. C’est à la fin de celle-ci qu’elle vit Lexie entrer dans la salle où était stocké le matériel de soins. Elle décida de la rejoindre pour avoir une sérieuse explication. Le moment de l’affrontement était venu. Quand elle claqua la porte de la petite pièce, sa demi-sœur sursauta et laissa tomber une boite de pansements. Satisfaite de son effet de surprise, Meredith contint d’abord sa rage. Alors, petite sœur, remise de tes émotions ?

    Après avoir ramassé les pansements, Lexie la toisa avec dédain. On se tutoie, maintenant ? Pourquoi pas, après tout. Sinon, je ne vois pas de quoi tu veux parler. Elle recommença à fouiller les étagères à la recherche de ce qu’elle était venue chercher.

    Meredith avança vers elle. Je crois que si, au contraire. Comment as-tu osé ? explosa-t-elle. T’attaquer à mon petit ami, dans les toilettes d’un bar, comme une chienne en chaleur ! Tu devrais avoir honte.

    Lexie se retourna avec un sourire moqueur. Je crois qu’il est inutile de nier… C’est Sloan qui t’en a parlé ? demanda-t-elle avec curiosité.

    Non, c’est Derek qui me l’a dit, répondit fièrement Meredith. Nous n’avons pas de secrets l’un pour l’autre.

    Lexie sourit. Il n’en a plus beaucoup pour moi non plus.

    Face à cette claire allusion aux évènements et à la totale absence de remords manifestée par sa demi-sœur, Meredith vit rouge. Je ne vais te le dire qu’une fois, dit-elle, l’index pointé en avant. Ne t’approche plus de lui ou tu me le payeras très cher.

    Lexie regarda sa sœur avec un air amusé. Tu me menaces ?

    Oui, clairement. J’ai quelques amis ici… et de très bons contacts avec le chef Webber, se vanta Meredith pour donner plus de poids à ses propos. Si tu t’en prends encore à Derek ou à moi, d’une manière ou d’une autre, je ferai de ta vie à Seattle Grace un enfer. Elle fit encore deux pas en direction de sa sœur. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

    Oui. De toute façon, ne t’inquiète pas. Il ne m’intéresse plus, prétendit Lexie. Trop petit calibre pour moi, laissa-t-elle tomber avec un mépris évident.

    Meredith ne releva pas cette dernière effronterie et sortit de la salle. Elle partit immédiatement à la recherche de Derek et le trouva en train d’examiner un petit garçon. Pour détendre ce dernier, il plaisantait avec lui et le faisait rire tout en promenant une lampe de poche devant ses yeux. Attendrie par la scène, elle sourit tendrement. Elle ne le quitta pas des yeux tandis qu’il donnait des explications à la famille et devina, à son air, qu’il essayait de les rassurer de son mieux. Le chirurgien serra la main des parents avant de quitter la pièce. C’est à ce moment qu’il vit Meredith et remarqua son sourire. Soulagé de la sentir bien disposée à son égard il lui sourit aussi. Il avança vers elle mais choisit de rester à une distance respectable. Salut… Ça va ?

    Oui ça va… mieux.

    Rassuré, Derek vint près d’elle et la saisit par le bras. Meredith, je suis tellement, tellement désolé, dit-il à voix basse. Si je pouvais tout effacer, je le ferais, je te le jure.

    Je sais. Mark est venu me parler. Meredith sourit en voyant le regard inquiet qu’il lui jetait. Rassure-toi, il a été très bien. Il m’a confirmé ta version des faits.

    Derek l’entraîna à l’écart. Tu avais besoin de ça pour me croire ? demanda-t-il avec tristesse.

    Non… enfin, oui, un peu tout de même, je l’avoue. Un peu confuse, Meredith baissa les yeux avant de les relever vers lui, pleine d’appréhension. Tu as cherché à revoir Lexie depuis ?

    Non ! assura Derek. Pour quelle raison je voudrais revoir cette fille ? Hier m’a suffi.

    Moi, j’ai eu une petite discussion avec elle. Je crois qu’elle te laissera tranquille maintenantJ’ai l’impression que tu n’as pas été à la hauteur de ses espérances, ajouta Meredith avec beaucoup de malice.

    La garce, grogna Derek entre ses dents, agacé à l’idée que cette fille allait sans doute colporter de vilaines rumeurs sur son compte. Qu’est-ce qu’elle a cru ? Qu’elle allait me faire de l’effet ? Il prit la main de son amie et l’étreignit légèrement. Mais je suis heureux de constater que tu prends les choses avec humour, maintenant. Meredith regarda autour d’eux. Quand elle vit que personne ne faisait attention à leur présence, elle ouvrit la porte qui était dans son dos et y entra à reculons, tout en surveillant les environs. En même temps, elle saisit la main de Derek pour l’attirer à l’intérieur. Il sourit. Qu’est-ce que tu veux ?

    Réussir là où Lexie a raté.


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  • A peine entré, Derek ferma la porte derrière lui et tourna la clé dans la serrure. Meredith se jeta aussitôt sur lui pour l’embrasser. Il répondit à son baiser avec passion, en la soulevant pour l’amener contre un mur. Quand il l’eut déposée, il sentit les mains de la jeune femme qui cherchaient à abaisser son pantalon. Il l’arrêta. D’abord, je veux que tu me dises…

    Derek, pour le moment, je n’ai pas envie de discuter, vraiment pas, fit Meredith d’une voix déjà haletante.

    Derek la saisit solidement par les poignets pour empêcher tout mouvement. Et moi, je n’ai pas envie de faire l’amour avec toi si cela doit encore se solder par un départ précipité sous de faux prétextes.

    Meredith soupira. Je te donnerai toutes les explications que tu veux, mais pas ici et pas maintenant.

    Quand alors ? insista Derek.

    Ce soir… Meredith dandina sa tête de gauche à droite avec un sourire coquin. Si tu m’invites à dîner… avec du bon vin… de la musique… des bougies…

    Derek sourit. En fait, ce que tu veux, c’est que je te fasse la cour… comme au début.

    Hum ! Oui, c’est une bonne idée …

    Ils s’embrassèrent langoureusement. Derek rit doucement tandis que Meredith s’agenouillait devant lui. Tu sais que tu n’auras aucun mal de faire mieux que ta sœur, n’est-ce pas ?

    Mmm mmm… je vois ça. Meredith fit tomber le pantalon de son amant et en profita pour caresser ses cuisses. Elle le sentit frémir. Sa bouche vint poser un baiser sur la protubérance qui ne cessait de grossir. Elle passa les doigts sur le boxer qu’elle descendit pour libérer le sexe dur et fier. Ses mains prirent les testicules pour les masser légèrement. Puis la main gauche continua de les caresser pendant que la droite allait jouer en douceur avec la verge tendue. La réaction ne se fit pas attendre : un râle sortit de la gorge de Derek. Meredith lut dans son regard que ses caresses lui plaisaient. Doucement, de son index, elle suivit les courbes des veines gonflées. Elle déposa quelques petits baisers sur son membre avant de la goûter avec sa langue. Très vite, elle eut envie de le sentir dans sa bouche. Pourtant, elle le fit languir en faisant mine de gober le gland mais sa bouche resta obstinément ouverte à quelques millimètres de lui. Fou de désir, Derek ferma les yeux.

    Il les rouvrit pour la regarder quand elle posa enfin ses lèvres sur le bout de son sexe. Elle sortit sa langue et le lécha avidement, en faisant de petits cercles tout autour. De sa main gauche, elle continua de caresser ses bourses, de la droite elle frotta le pénis de haut en bas. Un profond gémissement lui fit comprendre qu’il appréciait. Elle commença alors à lui donner de petits coups de langue sur toute la verge, avant de soudain l’engloutir totalement dans sa bouche, ce qui eut sur Derek l'effet d'une décharge électrique. Sa respiration s’accéléra. Cette bouche chaude autour de son phallus, cette langue agile qui jouait sur son gland et son frein, cette gorge experte qui l’avalait entièrement… Derek aurait voulu que cette caresse dure toujours. Habilement, Meredith le faisait s’approcher de l’orgasme, mais lorsqu’elle sentait qu’il allait jouir, elle cessait pour laisser la pression redescendre avant de recommencer…

    Cependant, au bout d’un moment, il la fit s’arrêter. Il ne fallait pas qu’elle joue avec ses nerfs, il n’était pas certain d’être capable de se retenir à temps. Il la releva pour l’embrasser fougueusement tout en glissant les mains sous sa blouse et dégrafer son soutien gorge pour lui pétrir les seins. Elle poussa un petit cri quand les douces mains du chirurgien empoignèrent ses globes. Un deuxième cri salua le moment où il releva le vêtement et embrassa sa poitrine. Pressé par le temps, il lui enleva son pantalon et son string jusqu’aux genoux. Elle écarta légèrement les jambes pour qu’il puisse passer la main sur sa vulve. Ce simple frottement la mena au comble de l’excitation. Très lentement, elle se tourna contre lui. De ses deux mains, il caressa la poitrine, le ventre, le mont de vénus, la naissance de son sexe. Il mordilla la peau de son cou tout en lui murmurant des mots d’amour. Mon amour… tu es si belle… mon cœur… je t’aime tellement.

    Elle se courba légèrement. Comprenant ce qu’elle voulait, il s’écarta un peu du mur, l’entraînant avec lui. Elle se pencha en avant et prit appui contre la paroi. Prends-moi, murmura-t-elle. Il plaça ses mains sur ses hanches et dirigea son sexe vers l’entrée de son vagin. Quand il s’enfonça en elle fermement, elle l’accueillit dans un cri et se cambra le plus qu’elle pouvait. Il lui donna des coups de reins sur toute la longueur de sa verge, la prenant profondément, aussi fort, aussi loin que possible, faisant presque ressortir son gland à chaque va-et-vient. Il se plia légèrement vers l’avant et glissa une main sur son ventre, jusqu’à atteindre son clitoris qu’il agaça. Elle gémit encore, le suppliant de la prendre encore plus fort, de toute sa puissance, de toute sa virilité. Il se redressa et accéléra la cadence. Elle eut envie de crier, mais se mordit la lèvre pour s’en empêcher. Il ralentit un temps puis se précipita à nouveau. Les coups se firent plus ardents, plus durs, plus secs. Ne pas crier… ne pas crier… ne pas crier… Il approcha sa bouche de son oreille et lui dit qu’il allait exploser. Elle se contracta, lança un oui plaintif et partit dans un orgasme dévastateur... C’est le moment qu’il choisit pour jouir au fond de son ventre.

    Le temps de se rhabiller et d’échanger un dernier baiser, Meredith sortit la première, suivie dans un délai raisonnable de son amant. Ils ne réalisèrent pas, ni l’un, ni l’autre, que durant tout le temps où ils avaient été dans ce cabinet, Lexie Grey les avait guettés.


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  • Deux heures plus tard, la secrétaire de Richard Webber prévenait Derek qu’il était attendu chez le patron. Dès qu’il entra dans le bureau, le neurochirurgien remarqua que son chef paraissait embêté. Shepherd… Asseyez-vous... Voilà... Richard prit une profonde inspiration. Je ne veux pas avoir l’air de me mêler de votre vie privée mais... où en êtes-vous avec Meredith ? J’ai entendu des bruits selon lesquels elle et vous...

    Nous connaissons des hauts et des bas comme tous les couples, reconnut franchement Derek, un peu étonné par cette curiosité peu coutumière chez son supérieur.

    Mais vous êtes toujours ensemble ? demanda Webber. Derek se contenta d’opiner de la tête. Mal à l’aise, Richard évita de regarder son collaborateur. Pardonnez-moi de vous poser cette question mais... Avez-vous une aventure avec Lexie Grey ?

    Derek ne cacha pas qu’il était choqué. Richard ! s’exclama-t-il. Comment pouvez-vous me demander une telle chose ?

    Vous n’avez pas répondu à ma question, lui fit remarquer Webber. Ne voyez pas en moi votre patron, mais votre ami. Vous pouvez tout me dire. Je vous garantis ma discrétion. Meredith n’en saura rien.

    Je n’ai rien à cacher à Meredith, et surtout pas une liaison avec sa demi-sœur, assura Derek.

    Pourtant, Lexie Grey dit que vous vous êtes vus à plusieurs reprises en dehors de l’hôpital, insista Richard.

    Derek haussa les épaules. Une ou deux fois, par hasard, chez Joe, c’est tout. Il ne s’agissait en aucun cas de rendez-vous. Il fronça les sourcils. Richard, allez-vous enfin vous décider à m’expliquer où vous voulez en venir ?

    Lexie Grey s’est plainte de votre comportement, lui apprit Richard. Elle dit avoir été choquée de constater que vous négligiez vos patients pour vous occuper de votre petite amie. Elle m’a paru être très remontée contre vous… comme seule une femme jalouse peut l’être. D’où ma question sur la nature de vos relations.

    Il ne se passe rien entre cette fille et moi, répéta Derek. Il soupira devant le regard inquisiteur de Richard. Quant à ce dont elle m’accuse… Hier, elle a assisté à une de mes interventions à laquelle Meredith participait aussi. Elle a fait une remarque imbécile sur le fait que je risquais de les confondre, compte tenu qu’elles portent le même nom. Avec Meredith, on s’est un peu moqué d’elle. Durant toute l’opération, elle n’a pas cessé de nous surveiller, comme si elle espérait nous prendre en faute.

    En fait... Embêté, Richard se gratta le somment du crâne. Ce n’est pas de ça dont elle m’a parlé... D’après elle, il y a eu entre vous... Le regard qu’il lança à son collaborateur était confus.

    Une tentative malheureuse de sa part de me séduire, rien de plus, répliqua Derek, éberlué que Lexie Grey ait cru bon de se vanter de ses minables exploits de la veille.

    Non, non, ce n’est pas ça… Je suis horriblement gêné, Derek, croyez-le, mais je me dois d’insister. Richard planta son regard franc dans celui de Derek. Lexie Grey m’a rapporté qu’elle vous avait vus, Meredith et vous, entrer dans une salle. Vous y seriez restés... un certain temps... et quand vous en seriez sortis – embarrassé, Richard fit une grimace - votre attitude ne laissait, d’après elle, aucun doute sur ce que vous y aviez fait. Est-ce que c’est vrai ?

    Derek ressentit un certain soulagement à l’idée que finalement Lexie avait gardé pour elle les détails malheureux de leur mésaventure chez Joe. Rassuré, il ne chercha même pas à nier ce que lui reprochait son chef. Oui, confirma-t-il. Il est vrai que Meredith et moi avons eu… un moment d’intimité. Je sais, ce n’est pas très professionnel, enchaina-t-il devant le regard réprobateur de Webber. Mais nous avions tous les deux notre bipeur et s’il avait fallu être là, nous aurions répondu présent.

    Là n’est pas la question. Derek... Richard poussa un soupir de lassitude. Pourquoi devait-il rester là, à dispenser de stupides leçons de morale, plutôt que d’être au bloc en train d’inciser un patient ? Je suis un homme et je sais que lorsqu’on est amoureux, ce n’est pas toujours facile de résister à la tentation. Seulement vous devriez éviter ça.

    Je sais. Derek eut un petit sourire pensif. Je croyais pourtant que nous avions été discrets…

    Pas tant que ça puisque Lexie Grey vous a vus, le gourmanda Richard avec un regard noir. Evidemment je ne suis pas né de la dernière pluie et je sais comment cela se passe. Moi aussi, j’ai été jeune et amoureux, et mon comportement n’a pas toujours été exemplaire, vous le savez… Mais vous devez être très prudent, Derek, conseilla-t-il avec plus de chaleur. Vous êtes promis à un grand avenir dans cet hôpital. Le fait qu’un interne soit témoin de certains faits peut avoir de graves conséquences sur votre carrière. Lexie Grey pourrait porter plainte pour harcèlement, vous le savez. Soyez plus vigilant à l’avenir.

    Derek sourit. Je vous promets d’essayer. Il se leva et alla jusqu’à la porte avant de se retourner. Richard, puis-je vous demander comment vous avez réagi vis-à-vis de Lexie ?

    Richard sourit avec satisfaction. Je lui ai demandé comment cela se faisait qu’une interne ait autant de temps pour espionner ses supérieurs. Les deux hommes échangèrent un regard complice.

    Derek était à peine sorti du bureau du chef qu’il croisa Mark. Tu fais une de ces têtes !

    J’ai mes raisons. Je me suis fait réprimander comme un collégien pris en flagrant délit de masturbation, confia Derek à son ami.

    Tu devais bien te douter que Meredith n’allait pas effacer ton ardoise aussi facilement.

    Je ne parle pas de Meredith, mais du chef.

    Webber ? Il est déjà au courant pour Lexie ? s’étonna Mark.

    Non, pas ça. Il m’a reproché d’avoir fait un câlin à Meredith pendant mes heures de travail.

    Mark fronça les sourcils. Un câlin… câlin ? Il comprit au regard heureux de son ami et éclata de rire. Ben, dis donc, vous deux, vous passez d’un extrême à l’autre. Ou vous vous engueulez dans les couloirs ou vous baisez dans les coins.

    Derek lui donna un coup de coude dans les côtes. Toi, surveille ton langage !

    Ouais… pardon. Alors, dis-moi, comment Richard l’a-t-il appris ?

    Lexie nous a vus entrer dans la pièce et manifestement elle a guetté notre sortie… ça l’a choquée, semblerait-il, se moqua Derek. Alors, elle est allée se plaindre.

    Décidément, elle est spéciale, cette fille… intéressante. Le regard de Mark se fit pensif. Va falloir que je m’en occupe.


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