• Quoi ? demanda Derek avec empressement. Dis-moi tout, n’aie pas peur… Il ne doit pas y avoir de tabou entre nous.

    J’ai envie de… te prendre… Meredith n’avait pas l’habitude d’employer un langage osé, ça ne lui ressemblait pas. Elle n'alla pas plus loin. Derek comprit et apprécia sa retenue. Il ferma les yeux pour lui faire comprendre qu’elle pouvait disposer de lui à sa guise. Après lui avoir effleuré les lèvres, Meredith se laissa couler le long de son corps. D’une main, elle entreprit un doux et lent massage de son pénis, alors que de l'autre elle empoignait ses testicules. Derek se crispa sous l’assaut. Ensuite, elle posa délicatement ses lèvres sur le gland rosé et comme un premier frisson l'encourageait, elle vint l’effleurer du bout de sa langue. Les spasmes qu'elle ressentit dans sa main la stimulèrent, et c'est de toute sa langue qu'elle le lapa. Puis, telle une gourmande, c'est tout le membre qu'elle lécha, sur toute sa longueur et de toute la largeur de sa langue. Celle-ci monta, descendit, frétilla sur chaque millimètre. Les tressautements, les contractions de la verge sous ses lèvres et entre ses doigts l’excitèrent au plus haut point. Elle revint au sommet du gland. Les mouvements de sa langue devinrent frénétiques, totalement incontrôlés. Elle descendit jusqu'aux testicules qu’elle embrassa et lécha avant de se précipiter à nouveau sur la verge qu’elle avala d'un coup jusqu’au fond de la gorge.

    Derek crut exploser. Il était au bord du cataclysme. Il se contracta pour ne pas jouir immédiatement et attrapa la tête de Meredith pour bloquer son mouvement de va-et-vient le long de son pénis.  Mon amour, parvint-il à articuler après avoir avalé ce qui lui restait de salive dans sa bouche … Mon amour, si tu continues, je ne vais pas pouvoir me retenir. Elle le regarda avec un air de bravade et poursuivit les mouvements avec sa main jusqu’à ce qu’il ne lui résiste plus. Il reprit son souffle, les yeux levés vers le plafond. Après avoir dégluti, il la regarda. Son visage était comme auréolé d'un halo de douceur, de tendresse, de sensualité, halo accentué par son regard alangui, par sa bouche voluptueuse, par son sourire mutin. C’était une vision de rêve. Il était définitivement, irrémédiablement fou amoureux de cette femme.

    Ils arrivèrent enfin au lit. Derek allongea Meredith à ses côtés, se pencha vers elle et l'embrassa amoureusement. Il redressa la tête et la regarda avec un sourire tendre sur les lèvres. Puis, il dévora des yeux les deux magnifiques seins bien ronds aux larges aréoles brunes qui s’offraient à lui. Il approcha sa bouche d’un des tétons et l’aspira, le téta, d’abord doucement puis avidement. Meredith passa ses bras autour de son cou en poussant des petits gémissements. Des frissons de désir commençaient à se propager le long de son corps jusqu’à son bas-ventre. Derek lâcha un sein et s’acharna sur l’autre. Puis il s’accroupit à demi à ses pieds et commença à les caresser, les embrasser, insinuant la langue entre les orteils, ce qui la fit frémir. Il remonta ensuite sur les mollets, caressant l'un, embrassant l'autre. La jeune femme, appuyée sur les coudes, le regardait faire, attendrie de rencontrer chez cet homme autant de patience, de retenue. Elle aimait le contact de ses doigts et de sa bouche sur ses jambes et, maintenant sur ses cuisses. Il poursuivit sa lente remontée. Il la fit se rallonger et revint s'occuper de ses seins, leur offrant baisers et caresses. Il libéra une main qui descendit sur le ventre, atteignant l'élastique du slip. De la paume, il massa le renflement du pubis puis, toujours lentement, descendit plus bas, découvrant la moiteur du tissu. Les gémissements de son amante s'amplifièrent. Elle écarta plus franchement les jambes, livrant son intimité aux doigts de son amant. Celui-ci se décida tout à coup et baissa le sous-vêtement de Meredith, ce qui la dénuda complètement. La bouche de Derek ne revint pas sur la menue poitrine mais préféra se poser sur le sexe de Meredith. Elle l'embrassa doucement, retardant au maximum le contact avec les zones trop sensibles. La jeune femme ne tint plus. Elle avait envie de caresses plus appuyées, envie que son amant la lèche, la fouille, la pénètre. Elle releva les jambes, les écarta au maximum, s'offrant totalement. Viens… J'ai envie de ta bouche… Il écarta délicatement les petites lèvres pour que sa langue puisse titiller le clitoris déjà saillant. Ensuite, il descendit et explora la fente offerte. Ses mains remontèrent et il caressa les seins, tirant doucement sur les bouts, caressant les aréoles. Sa langue alla du bouton à l'entrée du vagin, s'y enfonça, en ressortit pour mieux y retourner. Meredith savoura ses baisers, ses coups de langue, ses intrusions. Elle ne retint ni ses gémissements, ni ses petits cris. Elle avait l'impression que son sexe se transformait en volcan. Elle sentit monter en elle une vague de plaisir, des picotements dans les jambes, des folles sensations dans son ventre. Elle perdit la notion du temps. La pièce tourna autour d’elle. Elle agrippa la tête de son amant, la plaqua contre son sexe. Mon amour… je… oui… ah… c'est bon… je… La suite de sa phrase se perdit dans un long cri et elle jouit.

    Les yeux fermés, les narines pincées, Meredith savoura son orgasme. Derek l'enveloppa d'un regard mêlé de tendresse et d'excitation et resta ainsi de longues minutes, les yeux sur elle, admirant son corps, la laissant revenir lentement à elle. Tu es si belle quand tu as du plaisir, mon amour.

    Elle le vit qui la regardait et lui sourit. Elle attira son visage près du sien et lui offrit sa bouche pour un baiser des plus tendres. Elle se releva et vint s'installer sur lui. Le regardant dans les yeux, elle saisit son membre et le guida à l'entrée de son sexe. Puis, lentement, elle descendit, la bouche ouverte, comme si elle faisait un effort pour le recevoir. Elle savoura chaque minute de cette pénétration, chaque centimètre de ce sexe qui la pourfendait. Il posa ses mains sur ses hanches qu'il caressa. Comme elle, il savoura le lent cheminement de son pénis dans le fourreau chaud et humide. Son membre était serré et épousait à la perfection les parois intimes. C'est bon… Aaaah, oui… J'aime t'avoir en moi, gémit-elle.

    Quand enfin leurs corps se joignirent totalement, elle resta immobile, se délectant du moment présent, appréciant de se sentir ainsi emplie. Puis, toujours lentement, elle remonta, le faisant presque entièrement ressortir, avant de s'empaler, dans un long râle, jusqu'à la racine. Elle commença alors une longue séance de va-et-vient, variant le rythme de ses allers et retours, les seins ballottant, le corps en nage, se donnant à fond à son amant. Celui-ci, sentant son plaisir imminent, la prévint. Meredith… je vais …

    Oh oui… viens. Pour la seconde fois, elle parvint aux cimes du plaisir, jouissant presque en même temps que lui. Elle s'affala sur son torse, trouva sa bouche pour un nouveau baiser. Ils restèrent ainsi de longues minutes, reprenant leur souffle, savourant leur bonheur. 


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  • Très tôt, le samedi matin, Mark se retrouva devant la porte de Meredith et sonna brièvement pour signaler sa présence. C’est Alex qui vint lui ouvrir. Dr Sloan, bougonna le jeune homme en guise de bonjour.

    Mark non plus ne cacha pas son déplaisir. Bonjour, Karev. Désolé si je vous ai réveillé, dit-il sans en penser un mot.

    Je ne dormais plus, répondit Alex en cachant à peine son animosité.

    Tant mieux... Vous voulez prévenir le Dr Shepherd que je suis là ?

    Doc, cria Alex à tue-tête. Y a quelqu’un pour vous. Il laissa Mark devant la porte et partit dans la cuisine.

    La voix de Meredith retentit au haut de l’escalier. Alex ! Je t’ai déjà demandé de ne plus l’appeler Doc. Doc était mon chien et il est mort. Lui, c’est mon petit ami et il est bien vivant, grâce à Dieu. Il s’appelle Derek… Tu entends ? Derek ! s’égosilla-t-elle.

    Celui dont elle parlait fit son apparition dans l’escalier, en riant. Entre, Mark, lança-t-il à l’intention de son ami.

    Meredith, encore en pyjama, le suivit. Bienvenue dans ma maison de fous. Entrez, ne soyez pas timide. Mark les suivit dans la cuisine, légèrement surpris par l’animation qui régnait déjà dans la demeure.

    En présence de Meredith et de Derek, Alex fit un effort pour être poli.  Vous voulez boire quelque chose, Dr Sloan ?

    Non, merci. Mark regarda en direction de Derek. Je pense que nous allons bientôt y aller.

    Oui, on est parti.

    Les deux hommes allaient sortir lorsque Cristina arriva également en pyjama, encore ensommeillée, mais déjà furieuse. Je sais que j’ai promis d’être plus agréable, mais est-ce que ce serait possible, une fois, rien qu’une fois… Elle aperçut Mark et eut un mouvement de recul. Oh ! Dr Sloan… Bonjour… Il y a un problème ?

    Derek répondit à la place de son ami. Non, Cristina, aucun problème. Mark et moi partons à la pêche. C’est nous qui t’avons réveillée ? Si c’est le cas, je regrette.

    La jeune femme surprit le regard sévère que Meredith dardait sur elle et eut un sourire forcé. Oh ce n’est pas grave, Derek… La pêche, hein ? Super ! clama-t-elle en lançant le poing en l’air. Elle jeta un coup d’œil sur son amie qui lui sourit. Elle lui répondit discrètement par une grimace et se servit un jus d’orange.

    Après avoir pris leur matériel de pêche, Mark et Derek allaient sortir, suivis par Meredith, quand Izzie apparut, ses longs cheveux blonds éparpillés sur les épaules et seulement vêtue d’une nuisette qui ne cachait rien de ses jambes. Mark en resta bouche bée à tel point qu’il répondit à peine à son salut. En riant, Derek le poussa vers la porte avant de prendre Meredith dans ses bras et de lui donner un long baiser, sans se préoccuper de ceux qui étaient autour d’eux. Mark mit ce temps à profit pour suivre des yeux Izzie qui ondulait nonchalamment en direction de la cuisine. Il fut rappelé à la réalité par la voix de la maîtresse de maison. Mark, emmenez vite votre ami avant que je ne change d’avis.

    A peine étaient-ils assis dans la voiture que Mark, médusé, se tourna vers Derek. Bon sang ! Est-ce que tu sais la chance que tu as de pouvoir vivre dans une baraque pareille ? Dire que tu préfères être dans ta caravane ! Il regarda son camarade avec des yeux pleins de reproches. Et comment oses-tu me proposer d’aller me geler les fesses à la pêche alors que j’aurais pu passer deux jours à regarder les jambes de Stevens ? Ma parole, cette fille est canon ! s’exclama-t-il sur un ton plus qu’admiratif. Elle est…

    Derek lui coupa directement la parole. Elle est avec Alex. Alors, ne rêve pas, mon vieux.

    Cette beauté sort avec Karev ? Mark prit un air dégouté. Décidément, ce connard est toujours sur mon chemin.

    Pourquoi dis-tu ça ? lui demanda Derek, intrigué.

    Mark n’avait aucune envie d’expliquer à son ami que quelques mois plus tôt, il avait vu Addison et Alex sortir d’une salle d’examen avec une attitude qui ne permettait aucune équivoque, et que c’était cela qui avait motivé son ultime rupture avec Addison. Euh… pour rien… je me comprends. Il se dépêcha de changer de sujet. En tout cas, tu sembles t’être bien acclimaté à la vie en communauté.

    Derek grimaça. Je n’ai pas le choix, figure-toi. Le souci avec Meredith, c’est que si tu la veux, elle, il faut prendre tout le lot.

    Ah si dans le lot, il y a Izzie Stevens, je n’hésite pas. Comment se fait-il que je n’aie encore jamais remarqué à quel point cette fille était…

    Prise ! Derek lui jeta un regard sévère. Elle est prise, je te dis. Compris !… Mais Yang est libre, si ça te dit.

    Yang ? Mark secoua lentement la tête. Non, ça, ça ne va pas être possible. Je ne suis pas sado maso. Il réfléchit quelques secondes. Stevens et Karev, c’est du sérieux, tu crois ?

    Laisse tomber ça tout de suite ! lui ordonna Derek

    Okay. Okay. Mark lui lança un regard noir. Je déteste quand tu te poses en défenseur de la morale et de la vertu. Tant pis… Dès à présent, la maison de Meredith devient un de mes fantasmes.

    Derek sourit. Je préfèrerais n’avoir aucun rôle dans ton fantasme et, tant que tu y es, oublie Meredith aussi.

    Ça va sans dire, mon vieux.


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  • Une bonne heure plus tard, les deux hommes arrivèrent à l’Olympic National Park. Ils sortirent du véhicule et respirèrent pendant quelques minutes l’air frais et pur des montagnes. Après avoir admiré les hauts sapins et cyprès qui les entouraient, ils décidèrent de décharger leur matériel avant de rejoindre l’endroit de leur campement. Dis-moi, ça fait combien de temps qu’on n’a pas pêché ensemble ? demanda Mark.

    Derek n’eut pas besoin de réfléchir très longtemps. Houlà ! Depuis la fin de notre internat, je pense.

    Hum ! Oui… tu as raison. Mark plissa légèrement le front. Je me demande bien pourquoi on a cessé. On aimait ça, non ?

    Oui… mais Addison détestait, lui rappela Derek avec une petite grimace.

    Il est vrai qu’elle n’a jamais été très proche de la nature. Elle était plutôt shopping et soirée mondaine, dit Mark, songeur. Il se reprit très vite. Evitons les sujets qui fâchent, veux-tu.

    Derek s’apprêta à parler puis, voyant l’air sombre de son ami, comprit que ce n’était pas encore le moment. Il préféra changer de sujet. Et tes amours ?

    Mark le regarda pour vérifier s’il s’agissait de provocation. Rassuré par son air innocent, il lui répondit en souriant. Mes amours ? Parlons plutôt d’aventures… Elles se succèdent les unes aux autres.

    Et avec Lexie ?

    Mark haussa légèrement les épaules. On remet ça de temps en temps, quand l’occasion se présente. Il remarqua le regard critique de son ami. Ne me regarde pas comme ça. Je te l’ai dit, c’est un bon coup mais ça ne va pas plus loin. Je maîtrise.

    Je n’en doute pas… jusqu’au jour où tu seras dépassé par la situation, l’avertit Derek.

    Mark sourit, sûr de lui. On verra alors. Il s’empressa de changer de sujet. Dis-moi, tu ne m’as jamais raconté comment tu avais réussi à séduire Meredith. C’est ton prestige de chirurgien titulaire qui l’a impressionnée ?

    Derek eut un petit rire amusé. Alors là, pas du tout. Quand je l’ai rencontrée, je ne savais pas qui elle était et il en était de même pour elle. Je venais d’arriver en ville et j’avais eu un entretien avec Richard. Le soir, je me suis retrouvé chez Joe pour boire un verre. Le souvenir amena un sourire attendri sur les lèvres du chirurgien. Meredith était assise au comptoir. Je l’ai remarquée et je l’ai abordée, c’est aussi simple que ça.

    Moi qui pensais que tu avais renoncé à draguer dans les bars depuis longtemps, plaisanta Mark.

    C’était vrai mais, ce soir-là, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu envie d’aller vers elle.

    Et de fil en aiguille…

    On a fini la nuit chez elle, lui révéla Derek. Quand on s’est réveillé le lendemain matin, on ne connaissait même pas nos prénoms ou bien on les avait oubliés, à cause de l’alcool. Elle m’a prié de dégager. Je suis parti. On devait en rester là. On n’était pas censé se revoir, conclut-il avec un sourire.

    Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes retrouvés, alors ? demanda Mark que cette histoire intriguait réellement.

    Ce bon vieux hasard. Je l’ai vue entrer dans une salle à l’hôpital et j’ai compris qu’elle y était interne. Et voilà ! L’image de Meredith entrant dans la salle et le reconnaissant apparut dans l’esprit de Derek, amenant sur ses lèvres un sourire plein d’émotion. Elle m’a intrigué… intéressé… et accroché…

    Mark regarda son camarade avec une certaine ironie. Je n’aurais jamais cru que, toi, homme intègre, tu envisagerais d’avoir une liaison avec une interne… ni que tu aurais envie d’une relation sérieuse directement après Addison, dit-il plus sérieusement.

    Je sais, c’est étrange… mais je n’ai pas réfléchi, reconnut Derek. J’avais envie d’être avec elle, c’est tout… La magie de l’amour, sans doute.  Tu as l’air sceptique.

    Mark leva légèrement les yeux au ciel. Oh ! Tu sais, moi, la magie, l’amour… c’est pas trop mon truc.

    Pourtant, je préfèrerais que tu croies en l’amour. Tout simplement parce que, sans le justifier, ça expliquerait que mon meilleur ami ait couché avec ma femme, ajouta Derek devant l’air intrigué de Mark.

    Derek ! s’exclama ce dernier. On a dit qu’on évitait les sujets qui fâchent.

    Tu l’as dit ! Moi, je n’ai rien dit du tout, lui fit remarquer son ami. Alors, raconte-moi comment c’est arrivé, toi et Addison.

    Mark se gratta le menton. Je ne suis pas sûr que tu aies envie de le savoir.

    Dis-moi au moins depuis combien de temps ça durait quand je vous ai surpris dans mon lit.

    C’était récent… enfin assez récent. Mark prit une profonde inspiration. Ecoute, je ne suis vraiment pas très à l’aise pour parler de ça avec toi.

    Fais un effort, insista Derek. Tu me dois bien une explication.

    Tout ce que je peux te dire, c’est que rien n’était prémédité. Ça s’est fait comme ça. Tu étais souvent absent. Elle s’ennuyait et je l’accompagnais partout où tu ne voulais pas aller. On était amis. Puis il y a eu ce fameux soir… le dîner où tu n’es pas venu… Mark ferma les yeux quelques instants. Je ne peux pas. Ne me demande pas de parler d’elle, supplia-t-il d’une voix sourde. Pour le moment, je n’ai pas d’envie plus pressante que de l’oublier. Je ne peux tout bonnement pas te parler d’elle, là, maintenant. C’est au dessus de mes forces, tu comprends.

    Hum ! Derek regarda son ami avec une certaine commisération. Je comprends que tu es amoureux, Mark. Tu ne peux pas le nier.

    Mark se montra soudain extrêmement las. De toute façon, quelle importance ? Je ne veux pas… que cela soit de l’amour, de l’amitié, du désir… je ne veux pas mettre un mot sur ce que j’éprouve. Quoi que ce soit, ça va passer. Fais-moi confiance.

    Derek hocha la tête avec un air désapprobateur. Ce serait plus simple si tu mettais ta fierté de côté et que tu l’appelais.

    Pour lui dire quoi ? s’écria Mark avec agacement. Allo Addison. C’est l’imbécile qui t’a outrageusement trompée à chaque fois qu’il l’a pu et qui, maintenant qu’il t’a perdue, se rend compte qu’il tient à toi. Reviens, donne-moi une autre chance… Il soupira. Je lui ai déjà dit ça, Derek… enfin, plus ou moins. Ça ne l’a pas empêchée de partir. Hors de question de recommencer.

    Tu pourrais déjà envisager de reprendre contact dans un premier temps, suggéra Derek.

    Et être l’ami, le confident ? Mark fit la moue. Je ne crois pas, non… Derek, fais-moi plaisir. Cessons de parler d’Addison et taquinons plutôt le poisson.


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  • Mark et Derek revinrent le dimanche soir, avec la glacière pleine de poissons. Dès l’entrée, ils sentirent une bonne odeur de pâtisserie. Ils se rendirent  dans la cuisine où ils trouvèrent Izzie en train de faire des cookies et Meredith qui les mangeait. Derek alla vers son amie. Bonjour, toi… tu m’as manqué… Ils échangèrent un baiser furtif. Vous êtes seules ?

    Cristina est de garde et Alex est sorti faire des courses. Meredith se tourna vers Mark. Alors, ce week-end… la pêche… ?

    Génial ! s’enthousiasma Mark. J’espère qu’on remettra ça à l’occasion.

    Meredith pointa un index menaçant en sa direction. N’espérez pas que vous allez m’enlever mon petit ami tous les week-ends.

    Tandis que Mark éclatait de rire, Derek enfouit son nez dans le cou de son amie. Mmm ! Tu sens bon… Tu as le goût des cookies. Je te mangerais bien. Il se redressa, la prit par la main et s’adressa aux deux autres. Excusez-nous un instant… Mark, évidemment, tu restes pour le dîner. Il entraîna Meredith et ils grimpèrent l’escalier en riant.

    Eberlué, Mark regarda un instant la porte par laquelle ils étaient sortis. Là, ils ne vont tout de même pas….

    Izzie sourit avec espièglerie. Si c’est le cas, nous n’allons pas tarder à le savoir.

    Vraiment ? A ce point ? Mark tendit l’oreille quelques secondes. Surprenant… surprenant…

    Quoi donc ?

    Tout, à vrai dire… Il vint se mettre devant la table où la jeune femme confectionnait ses gâteaux. Vous tous dans cette maison… Derek qui se conduit comme s’il était encore au collège…

    Comment était-il à l’époque ? le questionna Izzie avec curiosité.

    Pur, naïf, idéaliste, romantique, de l’humour, des principes, bien sous tous rapports, énuméra Mark. Bref, le garçon idéal comme en rêvent toutes les filles, j’imagine.

    Et vous, vous étiez comment ? demanda Izzie, en disposant une nouvelle série de gâteaux sur une plaque.

    La question enchanta Mark. Cela signifiait que cette beauté s’intéressait à lui. Moi ? A part l’humour, son contraire… c’est-à-dire, à peu de choses près, le même que maintenant… en un peu moins cynique toutefois.

    Izzie fit une grimace. Ce n’est guère encourageant.

    Mark rit. Et comment était la jeune Izzie Stevens ? Il prit un cookie et mordit dedans.

    Elle vivait dans une caravane avec sa mère. Izzie enfourna un deuxième plateau de gâteaux. Elle était promise à un brillant avenir de barmaid… ça lui a donné une énorme envie de s’en sortir.

    Je comprends… Envie qui lui a permis de devenir non seulement chirurgien, mais aussi une cuisinière hors pair. Mark brandit ce qui lui restait de gâteau avant de le mettre en bouche.

    Ce ne sont que des cookies, dit Izzie, confuse devant tant de considération.

    Mark fit quelques pas sur le côté pour amorcer discrètement un rapprochement. Derek m’a dit le plus grand bien de vos muffins et surtout de votre tarte à la banane.

    Izzie sourit, ravie. Je vous la ferai goûter un jour, si vous êtes sage.

    Mark afficha un sourire carnassier. C’est amusant, aucune des femmes que j’avais fréquentées jusqu’à présent ne savait cuisiner. Vous serez la première.

    Iizzie fut immédiatement sur la défensive. Nous ne nous fréquentons pas, Dr Sloan, riposta-t-elle sèchement.

    Mark fit celui qui n’avait rien remarqué. Très juste, s’exclama-t-il. Et c’est une lacune à laquelle nous allons remédier. Vous et moi allons sortir, un soir.

    Izzie se renfrogna un peu plus. Je ne crois pas, non. Je sors déjà avec quelqu’un.

    Karev ? Allons… ce n’est pas sérieux, cette histoire. Mark feignit d’être catastrophé. Une fille comme vous avec ce… ce… Devant l’air furibond de la jeune femme, il se reprit. Il est très sympa, c’est vrai, et sûrement bourré de qualités… mais vous méritez tellement mieux.

    Mieux ? C’est-à-dire… vous ? persifla Izzie.

    Je suis heureux de constater que vous m’appréciez à ma juste valeur, dit Mark d’une voix suave en venant se placer à côté de la jeune femme.

    Izzie le toisa avec dédain. Vous plaisantez ?


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  • Pas du tout, assura Mark. Vous êtes une très belle femme et, moi, je ne suis pas trop mal de ma personne. Nous sommes parfaitement assortis.

    Vous êtes surtout très arrogant, comme toujours. Mal à l’aise, Izzie alla se poster devant le four, sus prétexte de surveiller la cuisson des cookies.

    Allez, Iz ! murmura Mark d’une voix chaude.

    Ne m’appelez pas Iz ! lui ordonna Izzie avant de se tourner vers lui, en mettant ses mains sur ses hanches. Qu’est-ce qui vous prend ? Nous ne nous sommes jamais vraiment parlé. Vous n’avez jamais fait attention à moi et…

    Mark écarta les bras de son corps, les paumes tournées vers le plafond. Et je ne comprends pas comment j’ai pu être aussi aveugle ! Mais j’ai ouvert les yeux hier matin, quand je vous ai aperçue dans l’escalier.

    Suffit ! gronda Izziz. Vous êtes… vous êtes le diable.

    Mark la regarda avec une expression amusée. Hé ! Je ne fais que vous déclarer mon admiration. Je ne suis pas le diable, quoi que vous en pensiez. Je suis capable d’éprouver des sentiments.

    Je serais curieuse de savoir lesquels, ironisa Izzie, flattée quoi qu’elle en dise de l’insistance qu’il mettait à la séduire.

    Le désir, par exemple. Mark rit en voyant Izzie le foudroyer du regard. C’est un sentiment tout à fait honorable. Il s’approcha d’elle. Vous êtes vraiment très belle et je vous désire, je ne vois pas où est le mal. Vous avez - la voix du chirurgien devint plus rauque - nom de Dieu ! Vous avez une paire de seins que je meurs d’envie de caresser.

    Izzie lui adressa un sourire hypocrite. Oh ! Et vous, vous avez une paire de couilles que je meurs d’envie d’arracher !

    Markl se pencha sur elle. Hum ! Ne me tentez pas ! murmura-t-il.

    Izzie recula d’un pas. Vous êtes écœurant.

    Et vous, vous êtes sublime. Mark planta son regard charmeur dans celui de sa proie. Vous ne le regretterez pas, Izzie, je vous assure. Je vous révélerai des sensations que vous ne soupçonniez même pas. Vous avez besoin de moi. Elle fut décontenancée par son assurance. Il profita de son trouble pour s’emparer d’une mèche de ses cheveux. Vous avez besoin de moi pour faire disparaître le bloc de glace qui vous bloque les fesses.

    Oh ! Oh ! Scandalisée, Izzie ne put rien ajouter de plus.

    C’est vous qui allez disparaître, Sloan, dit Alex, debout dans l’embrasure de la porte. Izzie se tourna vivement vers lui, soulagée de le voir.

    Mark s’éloigna d’elle, très tranquillement, et s’assit sur une chaise. Ah Karev, vous voilà ! Izzie et moi faisions plus ample connaissance.

    J’ai vu ça. Alex pénétra dans la pièce. Il vaudrait mieux que vous vous en alliez.

    Mark fit une moue censée exprimer sa désolation. J’aimerais vous donner satisfaction mais le Dr Shepherd m’a invité pour le dîner. Pour rien au monde, je ne renoncerais à un repas en si bonne compagnie, dit-il en souriant à Izzie.

    Alex fit deux pas en sa direction. Nous devrions sortir et régler ça dehors. Izzie vint se mettre devant lui et ses yeux le supplièrent de rester calme.

    Mark regarda son rival avec des yeux à la fois moqueurs et méprisants. Oh ! Vous voulez la jouer Rocky ? Un conseil, mon vieux, ne vous lancez pas dans une bataille si vous n’êtes pas sûr de la remporter.

    Alex repoussa Izzie sans ménagement et vint se placer devant Mark. Vous ne me faites pas peur, Sloan. J’ai fait de la lutte.

    Mark sourit méchamment. Vous pensez m’impressionner ? Totalement maître de lui, il s’installa plus confortablement encore sur son siège. Vous n’êtes pas encore prêt à jouer dans la cour des grands.

    Le fait que vous soyez titulaire ne m’empêchera pas de vous mettre mon poing dans la figure, le menaça Alex.

    Mark ricana. Vous êtes pitoyable, Karev.

    Vous aussi, répliqua Alex. Vous jouez de votre statut pour séduire les filles.

    Vous croyez vraiment que j’ai besoin de ça ? ironisa Mark.

    Excédé par le dédain que lui témoignait son adversaire, comme s’il ne le prenait pas vraiment au sérieux, Alex décida de pousser plus loin la provocation. C’est une habitude chez vous de voler la femme des autres, hein ?

    Mark prit Izzie à témoin. Et en plus, il veut me donner des leçons ! Il posa à nouveau un regard froid sur Alex. Dites donc, vous étiez moins regardant quand vous avez couché avec Addison, asséna-t-il, en gardant tout son calme.


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