• CHAPITRE 46

    Derek gara sa voiture à la place qui lui était attribuée dans le parking du Seattle Grace Hospital. Il sortit de son véhicule et claqua violemment sa portière. George réalisa enfin qu’il avait vraiment mis le chirurgien de mauvaise humeur et qu’il allait devoir s’excuser. Il le suivit en trottinant jusque dans le hall de l’hôpital. Dr Shepherd… Vraiment, je suis désolé… Je ne voulais pas être indélicat.

    N’insiste pas, George. C’est le moins que tu puisses faire ! Derek entra en trombe dans l’ascenseur et salua d’un bref signe de tête les personnes qui s’y trouvaient. Il n’accorda plus un regard à l’interne qui comprit qu’il risquait de payer cher sa maladresse. Lorsque les portes s’ouvrirent, les deux hommes furent frappés par l’effervescence qui régnait à l’étage. Des docteurs et des infirmières couraient dans tous les sens, poussant des chariots et prodiguant des soins à des patients. Derek interpella Miranda Bailey. Que se passe-t-il ? La troisième guerre mondiale a été déclarée sans que je le sache ?

    Non. Il y a eu un accident sur un chantier, lui apprit la chef des résidents. Un immeuble en construction s’est effondré. Nous allons avoir besoin de toutes les mains. En plus, Callie Torres vient de donner sa démission pour des raisons personnelles.

    George blêmit en entendant la nouvelle. Il se dirigea vers les vestiaires, tel un robot. Derek le désigna à la résidente. Faites-en ce que vous voulez, mais surtout ne me l’assignez pas. Pas aujourd’hui. Il a déjà épuisé mes réserves de tolérance.

    Vous me raconterez ?

    Faites-moi confiance, Miranda. Vous ne voulez pas savoir.

    Mark surgit, l’air préoccupé. Ah ! Derek, content de te voir. J’ai besoin de toi. Un gars qui était dans l’immeuble qui s’est effondré. Une poutrelle lui a sectionné l’avant-bras. Heureusement les secouristes ont pu récupérer le membre, la section est nette. Je vais pouvoir le greffer. Mais il me faut le meilleur neurochirurgien pour m’assister.

    Derek lui donna une tape amicale sur l’épaule. Alors forcément, tu as pensé à moi. Tant mieux, j’ai besoin de bouger, d’agir. Une opération bien compliquée, c’est tout ce qu’il me faut. Ça va me défouler.

    Mark le regarda plus attentivement. Des soucis ?

    Je suis plongé en plein psychodrame depuis l’heure du petit déjeune, ironisa Derek en marchant d’un pas énergique vers son service.

    Mark lui emboita le pas. Avec ta chère et tendre ? s’enquit-il, déjà, goguenard.

    Non, enfin, pas vraiment… Ses amis, précisa Derek avec dépit. Je me suis interposé entre deux gars qui étaient prêts à se battre pour une fille.

    Woaw. Un triangle amoureux… Ça te connaît, laissa tomber Mark d’un ton moqueur.

    Derek lui donna un léger coup de coude. En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un triangle mais d’un carré… ou d’un rectangle, je ne sais pas.

    Ah j’adore ! s’exclama Mark. Je pense que je vais m’inviter au prochain petit-déjeuner chez Meredith. Plus on est de fous, plus on s’amuse.

    Ne t’excite pas… C’est sans doute redevenu un triangle puisque Torres a démissionné.

    La déception s’inscrivit sur les traits de Mark. Oh cette histoire-là ! J’en ai entendu parler. Ce nigaud d’O’Malley avec la splendide Izzie Stevens. Qui aurait cru ça ?

    Oui, c’est presque surréaliste, estima narquoisement Derek.

    J’ai entendu dire qu’il avait été l’amant de Meredith aussi, demanda Mark en baissant la voix. C’est vrai ?

    Derek se renfrogna. Amant, c’est beaucoup dire, bougonna-t-il. Ils n’ont couché qu’une fois, c’est tout. Meredith allait vraiment mal quand c’est arrivé. Je venais de me remettre avec Addison et… et ce petit con a sauté sur l’occasion. Il poussa rageusement une porte. Quand tu penses qu’il m’a quasiment reproché de l’avoir empêché de dormir par le bruit de mes ébats amoureux ! s’indigna-t-il.

    Mark se retint de rire. Si O’Malley a entendu, tous les autres, aussi. L’auberge de jeunesse Grey était au complet, j’imagine.

    Ouais… comme tu dis… Ils ont tous dû tout entendre, maugréa Derek qui n’avait pas encore pensé à cette éventualité.

    Cette fois, Mark ne put plus se retenir. Il éclata de rire : Tu te lâches, mon gars ! Toi qui aimes tant la discrétion, d’ordinaire.

    J’aurais mieux fait de me tenir à ce principe. Mais là… j’ai perdu le contrôle, reconnut Derek.

    Allez, n’en fais pas une affaire d’état, lui conseilla Mark d’un ton paternaliste. Y a pas de mal. Tu es amoureux. Tu es heureux. C’est génial ! s’enthousiasma-t-il. Tant pis si ça fait un peu de raffut. Tu n’es plus un adolescent en quête de l’approbation de son entourage. Ne t’occupe donc pas des ragots.

    Je travaille avec ces gens, Mark, lui rappela Derek, l’air sombre. Qui plus est je suis leur supérieur. Je n’ai pas spécialement envie de voir des sourires goguenards sur leurs visages à chaque fois que je leur donnerai un ordre.

    Justement, tu es leur supérieur. Fais-leur savoir, recommanda Mark. Ne leur montre pas que leur avis t’importe. Moque-t’en.

    Même si moi, je m’en moque… Meredith… ça va être autre chose, soupira Derek.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 22 Décembre 2014 à 20:58

    Bonsoir à tous merci pour la suite c'est clair que pour Meredith ça va être chose, ses amis depuis ce matin ils n'ont que ça à la bouche (la nuit de Meredith et Derek), d'ailleurs ce serait bien que ces derniers en parlent tous les deux et qu'ils mettent les choses au point avec l'ensemble des colocataires de Meredith  parce que ce qui se passe depuis ce matin ce n'est pas possible, il ne faut pas que ça se reproduise.no

    Ce qui se passe entre le neurochirurgien et la résidente doit rester entre le neurochirurgien et sa chère et tendreyes merci. Bonne soirée à tous.

    2
    Valerie
    Mardi 23 Décembre 2014 à 14:34

    « Même si moi, je m’en moque… Meredith… ça va être autre chose, soupira Derek. »

    Oh non pas de dispute, tout va tellement bien entre eux, je veux que ça dure.

    S’il te plait Madame Boa kiss

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