• Dans la voiture, ils n’échangèrent pas un mot. Durant le trajet, Meredith ne quitta pas Derek du regard, ne pouvant détacher les yeux de son profil volontaire, de son nez légèrement busqué, de ses lèvres pulpeuses. Il est magnifique, se dit-elle. Il m’aime et il est à moi. Elle se le répéta plusieurs fois, comme si elle voulait s’en persuader. Il m’aime et il est à moi. Il m’aime et il est à moi. Il m’aime et il est à moi. Son désir pour lui monta en elle, impérieux, jusqu’à la submerger. Elle sentit une telle chaleur dans son bas-ventre qu’elle en eut le souffle coupé. Elle essaya de reprendre le contrôle de ses sens mais n’y parvint pas. Le désir resta là, à la tenailler.

    Derek arrêta la voiture devant la maison de sa mère et vint ouvrir la portière à sa compagne. Elle sortit et se retrouva face à lui, son visage à quelques centimètres du sien. Qu’est-ce que tu regardais ? murmura-t-il. Elle feignit de ne pas comprendre. Pendant qu’on faisait la route, tu n’as pas cessé de me regarder, insista-t-il. Pourquoi ?

    Meredith sourit, en inclinant sa tête à droite, et puis de l’autre côté. Pour rien. Comme ça. Elle passa la paume de sa main sur la joue de son ami. J’aime te regarder. Tu es tellement beau.

    Derekl eut un petit rire ravi et l’embrassa voluptueusement. Elle s’accrocha à lui et lui rendit son baiser avec passion. Il la prit par la main pour aller jusqu’à la porte de la maison. Ils avaient à peine franchi le seuil qu’il la collait contre un mur. Il s’appuya sur elle de tout son poids, comme s’il voulait l’empêcher de prendre la fuite. Il prit son visage entre les mains et caressa ses joues avec les pouces. Tout à l’heure, ce que tu as dit à Mandy, tu le pensais vraiment ?

    Oui, chuchota Meredith. Oui, je le pense. Je ne l’aurais pas dit si ça n’avait pas été le cas. Je n’aime pas mentir, surtout à un enfant, tu le sais bien.

    Je sais… mais j’avais besoin de l’entendre de ta bouche.

    Celle fois, ce fut elle qui le prit par la main pour l’entraîner dans les escaliers. Elle passa la première, accentuant un tout petit peu plus que d’habitude le balancement de ses hanches. Elle sentit le regard de Derek caresser la chute de ses reins aussi nettement que si cela avait été ses mains. Une fraction de seconde, elle fut tentée de faire les quelques mètres qui les séparaient de la chambre en courant mais elle se contenta d’onduler du bassin un peu plus ostensiblement.

    Quand ils entrèrent dans la chambre, Derek voulut la prendre dans ses bras pour l’embrasser mais elle le repoussa et lui fit signe de s’asseoir dans le fauteuil qui faisait face au lit. Etonné mais docile, il s’installa. Elle alluma la lampe de chevet qu’elle recouvrit d’un foulard pour tamiser la lumière, et tourna le bouton de la radio jusqu’à ce qu’elle trouve une mélodie qui lui plaise. Alors, elle vint se placer devant lui et commença à se déhancher en rythme.

    Meredith….

    Chut… Elle commença à ouvrir les boutons de son chemisier.

    Derek se leva pour lui saisir les poignets afin de l’obliger à arrêter son début d’effeuillage. Meredith, non… Je n’ai pas envie de ça. Elle leva vers lui un regard désemparé et il comprit qu’il l’avait blessée. Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Tu es magnifique et terriblement excitante. Tu pourras danser pour moi mais pas ce soir… Ce soir, j’ai envie de toi, rien que de toi. Elle se méprit sur ses intentions et s’accroupit devant lui, pour ouvrir sa braguette de son pantalon. Il l’en empêcha. Non, pas ça… pas tout de suite.

    Mais qu’est-ce que tu veux à la fin ? s’écria-t-elle, agacée.

    Derek la fit asseoir près de lui sur le lit. Je te veux toi, corps et âme… Meredith, l’amour, faire l’amour, ce n’est pas que des caresses et des positions. Ce sont des mots aussi. Parle-moi. Dis-moi des choses.

    Elle le regarda avec un air interdit. Des choses ? Tu veux dire, des trucs cochons ?

    Non, pas de trucs cochons, répondit Derek avec un sourire. Ça, ce n’est pas du tout mon trip.

    Meredith haussa les sourcils en marque d’étonnement. Alors, tu veux que je vante tes performances ? Que je parle de ton… physique avantageux ? Tu as un problème avec ça ?

    Derek rit doucement. Si c’était le cas, tu serais déjà au courant, non ? Il lui caressa le visage avec tendresse. Je n’ai pas besoin d’être rassuré. Ce que je veux, c’est que tu me dises tout ce qui te passe par la tête, ce que tu ressens. Si tu as envie de parler de mon physique avantageux – il lui sourit – soit, mais j’attends autre chose. Je veux que tu me dises que ce que tu ressens là. Il posa une main sur le cœur de son amie.

    Elle soupira. Ce n’est pas facile. Je n’ai jamais eu aucun mal à me donner physiquement mais affectivement… Je ne sais pas dire ces choses là. Je voudrais te les dire, parce que tu es le premier à qui je veux me donner entièrement, mais je ne sais pas comment faire.


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  • Tu veux bien me ramener mon sac ? demanda Meredith avec un petit sourire charmeur.

    Derek quitta la salle de bains en souriant. Il en revint quelques secondes plus tard avec le bagage de Meredith qu’il déposa sur le couvercle des toilettes. Après, il va falloir qu’on réfléchisse où on va aller diner.

    Meredith ouvrit son sac et le fouilla pour y trouver son nécessaire de toilette. On pourrait manger ici, non ? proposa-t-elle.

    Même pas en rêve ! s’exclama Derek. Ici, ils sont capables de nous servir de la bouffe rose. Meredith entra dans la douche avec un petit rire espiègle qui émoustilla Derek. Ne voulant pas être tenté de la rejoindre, il repartit dans la chambre où, après avoir remis son boxer, il s’installa confortablement sur le lit pour regarder la télévision. Il écoutait d’une oreille distraite les commentaires sur le match qui avait opposé les Giants de New York aux Spurs de San Antonio quand Meredith poussa un cri strident. Il se leva d’un bond et courut à la salle de bains. Il éclata de rire en voyant Meredith enveloppée dans un rideau d’eau. Celle-ci sortait non seulement des pierres du plafond de la douche mais aussi des parois latérales, créant une sorte de cascade. 

    Meredith regarda son amant avec un air ravi. Ça surprend mais c’est génial, tu verras.

    Derek sentit à nouveau le désir monter en lui. Profite. Après, ce sera à mon tour, déclara-t-il en quittant rapidement la pièce.

    Vingt minutes plus tard, Meredith réapparut dans un peignoir de bain portant le nom de l’hôtel. Derek l’accueillit avec un sourire. Ah c’était trop bien, s’écria-t-elle en déposant son sac à côté du lit.

    C’est ce qu’il me semble. J’ai cru que tu n’allais pas en sortir, plaisanta Derek.

    Meredith s’assit à côté de lui, sur le bord du lit. Je t’ai manqué ?

    Un peu, répondit Derek. Ravie par cet aveu, la jeune fille s’allongea pour pouvoir se pelotonner contre lui. Mais je n’ai pas chômé pendant ton absence, dit-il. J’ai trouvé comment allumer le feu. Elle releva la tête vers lui avec un air perplexe. Avec un interrupteur, lui apprit-il. Elle pouffa de rire. C’est une cheminée à gaz, poursuivit-il en souriant. C’est pratique, tu as le feu dans la minute, mais il y a un inconvénient. Tu dois ouvrir les fenêtres quand la cheminée fonctionne et tu ne peux pas la laisser allumée la nuit.  

    Ce n’est pas grave, il ne fait pas froid, commenta Meredith en fermant les yeux.

    Derek brandit son iPhone. A part ça, j’ai fait des recherches et je pense qu’on va aller diner à Avila Beach. C’est une petite station balnéaire à quelques kilomètres d’ici. Il parait que c’est très sympa. Et j’ai repéré un restaurant qui m’a l’air assez bien.

    Hmm hmm, grogna faiblement Meredith qui était tellement bien qu’elle n’avait plus envie de bouger.

    Houlà, tu ne vas pas dormir quand même, protesta Derek. Meredith secoua la tête. J’ai la dalle, moi, insista-t-il en la poussant légèrement. Faut que je mange. Elle se redressa enfin, les sourcils froncés et la moue boudeuse. Ne râle pas, lui ordonna-t-il. Je dois prendre des forces si tu veux que je sois à la hauteur cette nuit.

    Elle haussa les épaules. Tu es toujours à la hauteur.

    Derek sauta en bas du lit. On peut toujours s’améliorer. Et si tu veux que je t’honore convenablement tout à l’heure, tu dois me laisser me nourrir.

    M’honorer ? Meredith s’esclaffa. Sérieux ? C’est un honneur que tu me fais de coucher avec moi ?

    Non, dans ton cas, je ne peux pas dire ça. Derek fit le tour du lit et se pencha sur la jeune fille. C’est toi qui me fais l’honneur de bien vouloir de moi. Il baisa tendrement ses lèvres avant de se redresser. Fais-toi belle pendant que je me prépare, lança-t-il en allant chercher son sac dans le salon. Mais ne traine pas, parce que je ne vais pas prendre autant de temps que toi. Effectivement, il ne prit pas plus de dix minutes sous la douche. Ah c’est vrai que ça fait du bien ! s’exclama-t-il en revenant dans la chambre, nu comme un ver, et s’essorant vigoureusement les cheveux dans une serviette. Ses yeux brillèrent quand il découvrit Meredith, vêtue d’une longue robe de plage vaporeuse, blanche avec de grandes fleurs bleues et un profond décolleté dans le dos. Woaw ! Tu es magnifique, susurra-t-il sur un ton admiratif.  

    La jeune fille rosit de plaisir. Merci.

    Donne-moi deux minutes et je serai prêt, promit-il sans la quitter des yeux. Il se jeta sur son sac pour en extirper un jean et une chemise bleue. Ça va ? Je te plais ? demanda-t-il à son amie, une fois qu’il se fût habillé.

    Tu es parfait, répondit-elle en le dévorant des yeux. Comment faisait-il pour être aussi beau en toutes circonstances ?

    Pour ça aussi, j’essaie d’être à la hauteur, répliqua-t-il en souriant. On y va ? Il lui tendit la main et elle accourut pour la prendre. C’est les yeux dans les yeux qu’ils quittèrent leur suite.


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  • Meredith, tu sais comment faire, tu l’as déjà fait, dit Derek d’une voix douce. Quand j’hésitais entre Addison et toi, tu es venue me voir et tu m’as dit que tu m’aimais, que tu m’aimais au point d’aimer la même musique que moi, ou de me donner la plus grosse part du gâteau. Prends-moi, aime-moi, choisis-moi… tu te souviens ?

    Bien sûr. Meredith lui fit un sourire teinté de nostalgie. J’étais morte de peur à l’idée de te perdre. Je me suis dit qu’avant de faire ton choix, il fallait que tu saches ce que j’éprouvais pour toi. J’étais aculée, je ne savais pas ce que je pouvais faire d’autre pour te retenir, lui expliqua-t-elle. J’ai joué mon vatout parce que je ne voyais pas ce qui pouvait t’empêcher de retourner auprès d’elle. Addison était tellement… et moi, à côté d’elle…

    Tu étais magnifique ! Derek la dévisagea intensément. Tu es belle… si belle… Il promena le bout de ses doigts sur son visage. Quand je t’ai vue, assise au comptoir chez Joe, tu m’as bouleversé.

    Ce soir-là, qu’est ce qui t’a plu en moi ? demanda Meredith dans un souffle.

    Derek n’eut pas besoin de réfléchir pour citer tout ce qui l’avait attiré en elle à leur première rencontre. Ta silhouette, très fine, tes cheveux blonds… ton amour immodéré pour la tequila… Ils se sourirent. Ton air mystérieux, continua-t-il à énumérer. Ton indifférence… ta dureté et ta détresse…

    Ma détresse ?

    Oui, tu étais là, toute seule, prête à te saouler, se souvint-il. Comme moi… J’ai senti qu’on avait quelque chose en commun, que la vie nous avait blessés tous les deux. Il décida de profiter de cet échange de confidences pour l’amener à se dévoiler un peu plus. Et toi, qu’est ce que tu as aimé chez moi, ce soir-là ?

    Ta chemise rouge, plaisanta Meredith. Ils rirent ensemble. Tes yeux aussi, reprit-elle sérieusement. Ce bleu… ton regard désabusé mais franc… ton sourire sans joie… ta fausse assurance… le fait que tu ne poses pas de questions, que tu sois partant pour une nuit et pas plus.

    Une nuit et pas plus, répéta Derek, attendri. Ce soir-là, tu as allumé un feu et il brûle encore.

    Mais est-ce qu’il brûlera toujours ? dit-elle d’une voix un peu craintive.

    Derek approcha son visage de celui de Meredith. Toujours, je te le jure. Il posa ses lèvres sur celles de sa compagne. Leurs bouches s’ouvrirent et leurs langues luttèrent amoureusement. Avec douceur, il la poussa pour qu’elle s’allonge sur le lit et il finit de déboutonner son chemisier. Il abandonna sa bouche pour embrasser son cou. Ta peau est si douce… On dirait de la soie… Elle est tellement fine par endroit que je peux presque voir à travers… comme ici. Il suivit le tracé d’une veine sur la tempe de Meredith. De l’autre main, il lui retira à moitié son chemisier. Sa bouche quitta le cou de sa partenaire pour descendre vers sa gorge. Il dégrafa son soutien-gorge qu’il laissa pourtant en place et dépose de doux baisers à la naissance de ses seins.

    Après s’être débarrassée de son chemisier, Meredith prit la main de Derek et la posa sur elle, à la taille. Touche-moi, chuchota-t-elle, caresse-moi. Au même moment, elle défit la fermeture éclair de son jean.

    Derek glissa ses doigts sous ce dernier, pour caresser la rondeur des hanches de sa partenaire avant de remonter lentement le long de son flanc. Il lui enleva enfin son soutien-gorge et entreprit de caresser sa poitrine Tes seins… ils sont si…

    Petits, dit Meredith sur un ton quelque peu dépité.

    Oui, petits… mais magnifiques. Derek taquina ses tétons du bout des doigts. J’aime les petits seins. J’adore les tiens. J’adore les caresser. Meredith retint sa respiration quand il prit ses globes à pleines mains et les flatta amoureusement. Il les fit vivre sous ses doigts en les malaxant, pour les faire durcir, les faire grossir. Quand les pointes se dressèrent, il les fit rouler sous ses doigts. Oh mon amour. Il se fit moins tendre et pétrit ses seins avec impétuosité. Ivre d’amour, elle se colla à lui et en profita pour ouvrir sa chemise. Elle posa ses lèvres contre les siennes et l’embrassa goulûment, venant au devant de sa langue, enroulant la sienne tout autour, la suçant ou la léchant. Sans cesser de l’embrasser, elle écarta les pans de sa chemise pour pouvoir enfin poser les mains sur son torse et passer le bout de ses doigts dans sa toison. Elle descendit lentement le long de son ventre jusqu’à sa ceinture qu’elle défit. Il arrêta son mouvement. Pas encore… Il s’agenouilla pour lui enlever son jean et se rallongea près d’elle. A son tour, il promena ses mains sur son ventre avant d’aller caresser son sexe au-dessus de son tanga. Il en écarta délicatement l’élastique et fit courir ses doigts le long de ses grandes lèvres.


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  • Il ne leur fallut que quinze minutes pour arriver à Avila Beach. En découvrant la petite bourgade située en bord d’océan, Meredith eut le coup de foudre. Avec ses bâtiments colorés, sa jetée en bois, ses palmiers et la cabane de sauveteurs sur la plage, Avila Beach correspondait totalement à l’image que la jeune fille avait d’une station balnéaire californienne.

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    Ils prirent le temps de se balader dans le centre. Le soir commençait à tomber mais les maisons multicolores donnaient malgré tout un air estival à la cité. De rue en rue, le couple déboucha sur le front de mer où étaient regroupés les restaurants dont la plupart étaient spécialisés dans le poisson. Ils n’avaient fait que quelques mètres quand Derek s’arrêta devant l’Ocean Grill. Voilà, c’est le resto que j’ai repéré sur le net, dit-il à son amie. Il parait que c’est très bien.

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    Ça a l’air sympa, commenta Meredith en jetant un coup d’œil à la terrasse qui était éclairée par une multitude de petites ampoules. Elle était agréablement surprise parce que non seulement l’établissement offrait une vue imprenable sur l’océan et le coucher de soleil qui se préparait, mais il semblait aussi beaucoup plus simple que les endroits dans lesquels Derek avait l’habitude de l’emmener. Elle s’approcha du présentoir sur lequel était affichée la carte du menu. C’est pas donné, fit-elle remarquer à voix basse. Il n’y a aucun plat en-dessous de vingt-cinq dollars. Derek lui lança un regard réprobateur. Elle se serra contre lui. Je t’en prie, ne le prends pas mal. J’apprécie tout ce que tu fais pour moi, murmura-t-elle. Et tous les beaux endroits où tu m’emmènes. Mais tu n’es pas obligé, tu sais.  

    Derek referma ses bras sur la jeune fille. Je sais, bébé. Mais ça me fait plaisir de t’emmener dans ces endroits. Et comme j’ai largement les moyens d’y aller, pourquoi se priver ? Et dis-toi que je le fais aussi pour moi. Parce que les gargotes et les fast-food… Il grimaça. Alors, on n’en parle plus ? Meredith acquiesça en souriant. Plus jamais ? insista Derek.

    Je vais essayer, promit Meredith. Mais ça me gênerait moins si tu me laissais t’inviter de temps en temps, ou au moins participer aux dépenses.

    Aucune chance ! assura Derek. Je suis de la vieille école pour ça. Ce sont les hommes qui invitent les femmes.

    T’es un sacré macho tout de même, plaisanta Meredith.

    Ouais et je le vis très bien, riposta Derek en souriant. En plus, quelque chose me dit que ça ne te déplait pas.

    Le pire, c’est que c’est vrai, avoua candidement Meredith.

    Derek éclata de rire. Alors, pourquoi voudrais-tu que je change ? Il la poussa délicatement vers la porte du restaurant.

    A leur demande, on les installa près d’une fenêtre, en terrasse. Meredith regarda autour d’elle avec un sourire ravi. Les petites lumières au plafond, l’océan quasiment à leurs pieds et le soleil qui avait amorcé sa descente, tout cela conférait à la soirée un aspect très romantique. Comme d’habitude, la jeune fille laissa à son compagnon le soin de choisir le menu. Après avoir commandé des cakes au crabe et des woks de poissons aux petits légumes croquants, Derek prit la main de son amie par-dessus la table. Alors, Mandela ?

    Meredith fronça légèrement les sourcils. Quoi, Mandela ?

    J’ai vu sa biographie sur ta table de chevet, lui dit Derek. Qu’est-ce qui t’intéresse tant chez lui ?

    Meredith fit un sourire facétieux. Tu m’interroges pour vérifier ce que je retiens de mes lectures ?

    Derek sourit aussi. Plutôt pour mieux te connaitre.

    Meredith dut faire un effort pour ne pas trop manifester sa satisfaction. Depuis un certain temps, Derek semblait décidé à faire évoluer leur relation en quelque chose de plus sérieux. Après avoir largement transgressé la règle du nombre de leurs rendez-vous, parce que de toute évidence il n’arrivait pas à la respecter, voilà maintenant qu’il manifestait l’envie d’en savoir plus sur elle. Alors, Mandela, répéta-t-elle. Tout me fascine chez lui, sa vie, sa cause, ses idées. Je crois qu’il n’y a pas plus intègre que cet homme-là. Tu savais qu’il avait refusé d'être libéré pour rester en accord avec ses convictions ?

    Derek secoua la tête. Je n’en avais aucune idée.

    Quand tu penses qu’il a passé vingt-sept ans en prison ! s’écria Meredith. Il a tout sacrifié pour sa cause, sa vie personnelle, sa santé aussi. Quelles que soient les circonstances, il s’est cramponné à ses convictions, comme la fierté d’être qui il était, d’être noir, l’idée qu’il ne fallait jamais se soumettre ni opprimer et qu’il fallait toujours refuser de compromettre sa dignité et l’estime de soi. Au fur et à mesure qu’elle parlait, elle s’exprimait avec plus de fougue, visiblement passionnée par son sujet. Mais tu sais ce que je trouve le plus admirable chez lui ? Captivé par son enthousiasme, Derek hocha la tête. C’est qu’il ait toujours résisté pour que le combat de son mouvement ne devienne pas du racisme inversé et quand il est sorti de prison, il a été le premier à prôner la réconciliation avec les blancs. Après ce qu’ils lui avaient fait, tu imagines ? N’importe qui aurait pensé à prendre sa revanche, mais pas lui. Il a un idéal de société libre et démocratique dans laquelle tout le monde vivrait ensemble en harmonie et avec les mêmes chances. Comme Martin Luther King. Je trouve ça magnifique, conclut la jeune fille. 


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  • Derek, gémit Meredith. Je t’aime tellement, si tu savais.

    Dis-le encore, la supplia Derek.

    Je t’aime, je t’aime, répéta-t-elle avec fougue.

    Tout en continuant d’embrasser ses lèvres, son cou, ses épaules, ses seins, Derek l’aida à enlever son tanga. Ensuite, il caressa lentement, très lentement son sexe, s’attardant longuement sur son clitoris. Il glissa un doigt entre ses lèvres, pour flatter l’entrée de son vagin, puis le faire doucement entrer et en caresser la paroi râpeuse. Elle eut beau essayer de taire ses gémissements, elle ne put s’en empêcher, ses cuisses se resserrant de plus en plus sur celle de son amant. Il les desserra pourtant pour venir s’installer à genoux entre elles. Les yeux brillants d’espoir, elle les ouvrit largement. Il y plongea avec gourmandise. Elle poussa un premier cri quand il toucha sa vulve du bout de la langue, un second quand il embrassa son clitoris et plein d’autres quand il promena sa bouche sur toute la longueur de son sexe, insinuant sa langue au plus profond de son intimité. La tête rejetée en arrière, elle apprécia un long moment, sans dire un mot, la langue de son amant et son doigt qui alternaient entre son vagin et son clitoris de manière très régulière, toujours au même rythme, jusqu’à ce qu’elle jouisse dans un cri plus long que les autres. Derek la prit dans ses bras et elle nicha son visage dans le creux de son cou. Après un court instant, elle parsema de centaines de petits baisers son cou, ses épaules et enfin son torse, s’attardant sur ses tétons, les léchant, les mordillant tendrement, avant d’entamer une lente progression vers son ventre. Cette fois, il la laissa faire quand elle lui détacha les boutons de son pantalon et même, il releva les fesses pour lui faciliter la tâche. Après qu’il eut envoyé d’un coup de pied ses chaussures à l’autre bout de la pièce, elle lui enleva totalement son pantalon et son boxer. Ensuite, elle enserra sa verge dans ses mains arrondies en coque, et la caressa doucement de bas en haut. Très vite, sa bouche vint remplacer ses doigts, faisant le tour du gland avant de l’enfouir totalement. Lentement, elle avala son membre, en prenant soin de garder ses lèvres bien serrées. Derek frémit. Elle remonta vers son gland, le tétant, l’aspirant avec gourmandise, le cernant avec sa langue, en titillant le méat, léchant le sillon qui conduisait à la hampe, avant de replonger vers la base.

    Bon sang ! s’exclama-t-il entre ses dents serrées. C’est tellement bon… Tu es une déesse… N’arrête pas.

    Meredith s’arrêta pourtant. Déesse ? Déesse de la fellation ? lui demanda-t-elle avec un grand sourire sarcastique.

    Il abaissa vers elle un regard un peu troublé. Oui… non… déesse de tout. Oh je ne sais plus ce que je dis ! Ne me demande pas de réfléchir maintenant. Tu me rends fou. Excitée de le sentir ainsi à sa merci, Meredith le reprit en bouche et accéléra son va-et-vient autour de son sexe. Elle accompagna ce mouvement par une main, l’autre empoignant ses testicules, les caressant l’une après l’autre, les faisant rouler entre ses doigts. Derek étouffa un juron et crispa ses mains sur le drap. Elle entendit sa respiration se faire de plus en plus saccadée et le prit au fond de sa bouche, dans l’attente de sa jouissance. Il repoussa sa tortionnaire et l’entraîna dans une roulade. Déesse de la tentation !

    Laisse-toi tenter, alors, le provoqua-t-elle.

    Non, non, pas encore. Derek prit le visage de sa compagne entre ses mains. Je veux profiter de toi. Je veux jouir en même temps que toi. Je veux tout partager avec toi. Il n’y a rien de meilleur que ça.

    Emue par son ton passionné, Meredith l’embrassa voracement et le fit rouler sur le dos, pour s’installer à califourchon sur lui. Il parcourut son corps d’un regard exalté, s’attardant sur la courbe de ses épaules et de ses seins, avant de descendre vers son ventre et son sexe, pour revenir contempler son doux visage encadré par ses cheveux blonds en bataille. Il la regarda intensément quand elle saisit son phallus à pleine main et que, se soulevant légèrement, elle le fit glisser le long de sa fente trempée, se caressant avec son gland. Elle continua ainsi pendant de très longues minutes, s’amenant elle-même au bord du plaisir sans toutefois y succomber. Soudain, il l’attira vers lui et pressa sa bouche sur son sein, pour en mordiller le téton, ce qui lui arracha un cri. Il la tint par les hanches pour l’inciter à onduler plus largement, jusqu’à ce qu’il la pénètre de son gland uniquement. Elle fut la première surprise par l’orgasme qui la secoua. Au moment même où elle jouit, le visage ravagé par le plaisir, il logea sa verge tout au fond de son ventre, d’un seul coup.

    Encore tremblante, Meredith darda sur Derek des yeux hagards de désir. Embrasse-moi, mon amour… Embrasse-moi…  Donne-moi ce sentiment fou d’être aimée… Avant toi, je ne savais pas ce que c’était… Fais-moi l'amour… de toutes tes forces…  Fais-moi me sentir vivante. Il se redressa pour atteindre sa bouche, qu’il écrasa contre la sienne avec volupté. Pendant que leurs langues se faisaient, elles aussi, l’amour, Meredith se mit à danser sur lui, resserrant ses muscles autour de son sexe dans un lent va-et-vient. Elle se renversa en arrière, se cambrant au maximum pour mieux le sentir en elle.


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