• A l’invitation de Madame Shepherd, tous se dirigèrent vers la salle à manger. A l’entrée de la pièce, Ethan retint Derek pour l’interroger. Alors qu’est-ce que vous avez fait aujourd’hui ?

    Nous avons visité Hartford et j’en ai profité pour aller saluer le Dr Wagner, lui apprit Derek.

    C’est d’avoir revu le vieux Wagner qui rend tes yeux aussi brillants ? demanda Dave avec un air ironique.

    Ah peut-être bien, fit Derek, en riant. Qui sait ?

    Dave lui donna une bourrade sur l’épaule. Mais oui, c’est ça, prends-moi pour un con. Dis plutôt que vous avez passé l’après-midi dans une chambre d’hôtel.

    Pas du tout. Mais même si c’était le cas, je ne te le dirais pas, répliqua Derek avec un grand sourire.

    Moi, je trouve que, puisque tu lui fais visiter la région, tu devrais emmener Meredith à la clairière des amoureux, dit Ethan. C’est tout de même un des hauts lieux de Canaan.

    D’accord, j’y penserai, promit Derek avec un air malicieux.

    Dave l’observa attentivement. L’enfoiré ! s’écria-t-il soudain. Il l’a fait ! Il l’a déjà emmenée là-bas, et pas plus tard qu’aujourd’hui.

    Ouais, t’as raison, approuva Ethan. D’où les yeux brillants et le sourire niais.

    Derek bouscula gentiment ses deux beaux-frères. Jaloux !

    Intriguée par le fait qu’ils restaient un peu à l’écart, Carolyn Shepherd les rejoignit. De quoi parlez-vous, les garçons ?

    De la visite que nous avons rendue au Dr Wagner, s’empressa de répondre Derek, sous le regard moqueur de ses beaux-frères.

    Oh mon Dieu ! s’exclama la vieille dame. John ! Comment va-t-il ? Elle regarda son fils avec une certaine incrédulité. Quelle drôle d’idée tout de même d’emmener Meredith voir ce pauvre vieux. Il paraît qu’il perd la tête. Ce n’est pas comme ça que tu vas remonter le moral de ton amie.

    Ne vous en faites pas pour ça, belle-maman, la rassura Dave. Votre fils sait y faire pour remonter le moral des filles.

    Ethan donna une tape dans le dos de Derek. Hein, mon cochon ! L’expression que venait d’utiliser son beau-fils, le regard quelque peu égrillard de l’autre et le sourire légèrement triomphant de Derek firent comprendre à Carolyn quel était le véritable sujet de leur conversation. Elle ne peut s’empêcher de rougir, ce qui fit éclater de rire les trois hommes.

    Derek prit affectueusement sa mère par les épaules. Ils t’en font voir de toutes les couleurs, n’est-ce pas ?

    Oh tu ne vaux pas mieux qu’eux ! riposta Carolyn, avec un air désapprobateur que contredisaient ses yeux rieurs. Mais eux, je ne les ai pas élevés. Je peux me dire que ce n’est pas de ma faute s’ils sont aussi benêts. Mais toi ! Elle leva les yeux et les bras au ciel tandis que les hommes riaient de plus belle.

    Ils rejoignirent le reste du groupe dans la salle à manger. Les enfants ayant déjà diné, seuls les adultes prirent place à la grande table, Derek et Meredith l’un à côté de l’autre. La discussion tourna principalement autour de leur vie à Seattle. Derek tenta de convaincre les sceptiques – et ils étaient nombreux – qu’il aimait réellement vivre dans une caravane, alors qu’il avait connu, et apprécié, le luxe de sa maison de Manhattan. Ensuite, ils parlèrent de médecine, les amoureux racontant des anecdotes sur l’hôpital et leurs interventions communes, comme celle qu’ils avaient pratiquées sur cet homme, Jorge qui avait des clous plantés dans le cerveau, ou cet autre qui se paralysait petit à petit et qu’ils avaient trépané sans vraiment savoir ce qu’ils allaient trouver, ou encore cette pauvre Bonnie qu’il avait fallu sacrifier pour permettre à Tom de vivre.

    Dites-moi, Meredith, pourquoi avoir choisi la chirurgie plutôt qu’une autre discipline ? se renseigna Carolyn.

    Oh je n’ai pas trop eu le choix. C’était inscrit dans mes gênes, plaisanta Meredith.

    La mère de Meredith est une chirurgienne extrêmement renommée, expliqua Derek. Une légende même dans notre domaine. Elle a reçu deux Harper Avery. Ses sœurs hochèrent la tête avec de grands yeux qui montraient à quel point elles étaient impressionnées.

    Ah ! Vous avez voulu faire comme maman, se moqua gentiment Ethan. Brave petite fille ! Tout le monde se mit à rire.


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  • Je ne vois pas ce que j’aurais pu faire d’autre, reprit ensuite Meredith. Je baigne dans la chirurgie depuis ma naissance. A la maison, ma mère ne parlait que de ça. A l’âge où les autres filles regardent des films d’amour, moi, je visionnais les cassettes de ses opérations. Ce qui explique sans doute pourquoi je n’ai pas une vision très romantique de la vie, ironisa-t-elle. Quand je regardais le film "Titanic", je ne voyais pas l’amour brisé de Jack et Rose, mais je pensais à toutes les interventions qu’on aurait pu pratiquer sur les naufragés, si on les avait sauvés. Elle réalisa que toute la tablée, à l’exception de Derek bien sûr, la regardait d’un air perplexe ou épouvanté. Rassurez-vous, j’ai changé depuis… un peu.

    Mon Dieu, je l’espère ! s’exclama Carolyn.

    Sa meilleure amie est encore pire qu’elle, assura Derek. Ceci dit, entre regarder "Titanic" ou une intervention pratiquée par Ellis Grey, mon choix est vite fait.

    Meredith le regarda en souriant. L’intervention, bien sûr.

    Evidemment ! confirma Derek. Ils échangèrent un regard complice.

    Dave s’adressa aux autres convives. Bon les gars, un conseil, n’acceptez jamais une invitation pour une soirée télé chez eux ! Un nouvel éclat de rire général salua sa raillerie.  

    Et vous avez déjà choisi votre spécialité ? s’informa Carolyn.

    Oui, ce sera la neuro, révéla Meredith.

    Derek, qui se resservait des patates douces, fit un brusque mouvement de tête vers elle. C’est vrai ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?

    Je ne voulais pas t’en parler tant que je n’en étais pas certaine, se justifia-t-elle. J’y pensais depuis un moment, mais ces derniers temps, l’idée s’est, comment dire… imposée à moi.

    Vous voulez faire la neuro pour travailler avec Derek ? s’enquit Kathleen.

    C’est évident que ça a influencé ma décision, reconnut Meredith.

    Mais vous n’avez pas peur de commettre une erreur en vous laissant guider par vos sentiments plutôt que par une réelle envie ? objecta Carolyn. Je comprends que vous vouliez être avec Derek le plus souvent possible mais est-ce suffisant pour déterminer votre carrière ? Choisir une spécialité médicale, c’est comme le mariage, c’est pour la vie… du moins, en principe, ajouta-t-elle avec un regard en coin vers son fils qui préféra faire comme s’il n’avait rien entendu.

    Ce ne sont pas mes sentiments pour Derek qui me motivent, se défendit Meredith. Voyez-vous, ma mère est morte il y a peu. Elle souffrait d’Alzheimer. Elle qui avait été si brillante, qui avait consacré toute sa vie à la chirurgie… - elle soupira – elle a connu une telle déchéance. Et notre relation… elle n’a jamais été bonne. Je n’étais pas la personne qu’elle aurait aimé que je sois. Après le lycée, j’ai préféré partir en voyage en Europe plutôt que d’aller à l’université. Ça a été une déception de plus pour elle, la plus grande sans doute. Cinq mois plus tard, je suis revenue en sachant enfin ce que je voulais faire de ma vie, être chirurgienne comme ma mère. Mais elle n’en a rien su. Alzheimer avait déjà fait son œuvre. Maintenant, je ne peux plus rien faire pour elle, constata-t-elle avec une certaine émotion. Mais je veux faire en sorte que d’autres personnes ne vivent jamais ce que nous avons vécu. Je veux aider à trouver le moyen de guérir cette maladie. C’est pour ça que je veux faire la neuro, conclut-elle.

    Je suis certaine que, là où elle est, votre mère vous voit et qu’elle est très fière de vous, dit Carolyn, très émue.

    On voit que vous ne l’avez pas connue, répliqua Meredith, sarcastique.

    Derek lui prit la main. Ma mère a raison. Quand j’ai rencontré Ellis, j’ai senti qu’elle était fière de toi et qu’elle t’aimait. La façon dont elle m’a reproché de profiter de toi… elle avait peur. Elle sentait que tu avais beaucoup de potentiel et elle craignait que je ne te freine. Elle t’aimait mais elle n’a pas su te le dire, pas comme tu l’aurais voulu.

    Ce n’est pas facile à vivre.

    Je sais, murmura-t-il. Le regard qu’ils échangèrent fit comprendre à Meredith qu’il parlait autant pour elle que pour lui, lui qui souffrait aussi de sa difficulté à s’épancher sur ses sentiments. Mais une fois encore, elle ne parvint pas à lui dire ce qu’il voulait entendre.


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  • Ils ne s’attendaient pas du tout à ce qu’ils découvrirent. Les murs étaient faits d’épais blocs de pierre vernis, rappelant un peu l’intérieur d’une caverne. Une moquette rose fuchsia, agrémentée d’énormes fleurs roses et bleues, recouvrait le sol. Le plafond, les poutres, les pans de murs qui n’étaient pas en pierre, les portes, les encadrements de fenêtres, les chaises, les fauteuils, les coussins, tout était rose. Directement à droite, un bar avait été aménagé dans le roc avec un petit frigo encastré. Juste à côté, il y avait la salle à manger consistant en une table ronde et quatre chaises en cuir, le tout surplombé d’un lustre en feuilles de métal et cristal scintillant. Un peu plus loin, une immense cheminée était creusée dans la pierre ; en face, un canapé au-dessus duquel se trouvaient trois miroirs dont les cadres étaient surchargés de fleurs et de dorures. 

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    Derek et Meredith étaient abasourdis. Derek surtout. Cet hôtel était aux antipodes de ceux qu’il fréquentait habituellement. Jamais il n’aurait imaginé qu’un tel endroit puisse exister. Il laissa tomber les sacs qu’il tenait en main avant de regarder Meredith. Ils partirent dans un fou rire. On aurait dû se méfier en voyant la déco de la réception, fit remarquer Derek une fois que leur hilarité se fut calmée.

    Tu vas tenir le coup ? demanda Meredith en refermant la porte.

    Je vais essayer, promit Derek. Il regarda encore une fois autour de lui. Putain, c’est fort rose.

    Meredith se remit à rire. Non, tu crois ?

    Derek la prit par les épaules. Tu aimes ça, hein, te moquer de moi ? Il l’embrassa à la naissance des cheveux. On continue la visite ? Elle acquiesça en souriant.

    La chambre se trouvait derrière la cheminée. Si les couleurs restaient dans le ton, la décoration était un peu plus sobre. Le lit King Size était recouvert d’un dessus-de lit en velours froissé bordeaux, comme les rideaux.

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    Meredith poussa une exclamation de surprise en voyant qu’à la hauteur de la tête du lit, il y avait une ouverture dans le mur de pierre contigu à la cheminée, afin de permettre à la chaleur du feu de se répandre dans la chambre. Finalement, c’est pas si mal, admit Derek. Il tourna la tête vers le lit. Et ça, ça me semble très prometteur, murmura-t-il en enlaçant son amie. Se penchant vers elle, il effleura sa bouche d’un tendre baiser avant de forcer le barrage de ses lèvres pour réunir leurs langues. Meredith se serra contre lui en glissant les doigts dans ses cheveux. Il promena ses mains, lentement, presque imperceptiblement, sur le corps de la jeune fille tandis que ses lèvres s’arrondissaient pour descendre sur le menton, et ensuite poursuivre leur chemin sur le cou en suivant la petite veine qui y battait doucement.

    On devrait éteindre la lumière, suggéra Meredith quand Derek abaissa la fermeture éclair qui fermait sa robe.

    Il lui prit le visage entre les mains et plongea son regard brûlant dans le sien. Tu me plais. Je te trouve belle. J’ai envie de te regarder quand on fait l’amour et si moi, je te plais aussi…

    Craignant qu’il se méprenne sur le sens de sa réaction, elle l’interrompit. Evidemment que tu me plais ! Moi aussi, je te trouve beau, plus que ça même.

    Alors, montre-le moi, dit-il sur un ton pressant. Tu ne dois pas être gênée, bébé. Plus maintenant.

    Je sais, souffla-t-elle.

    Derek l’embrassa à nouveau tout en faisant glisser sa robe le long de ses bras, dévoilant ainsi la poitrine enveloppée de dentelle blanche. Arrondissant ses paumes, il vint à la rencontre des seins, les pétrissant avec douceur. Voulant supprimer la barrière du tissu, il fit sauter l’agrafe du soutien-gorge d’un doigt expert. Il put enfin jouer librement avec les globes, la pointe de son index faisant le tour des mamelons sans jamais en toucher la pointe jusqu’à ce que ses mains se fassent plus insistantes, décrivant de larges arabesques sur les seins, s’écartant des tétons durcis de désir pour y revenir aussitôt et les frôler du plat de la paume. Meredith commença à ressentir les mêmes frissons, désormais familiers, qui la traversaient à chaque fois que Derek lui faisait l’amour. Un soupir lui échappa quand il saisit entre ses lèvres la pointe d’un sein, la mordillant délicatement, soupir qui se transforma rapidement en gémissement quand sa robe tomba à ses pieds et que Derek empoigna ses fesses à travers la dentelle. Il plia des genoux au fur et à mesure que sa bouche abandonnait la poitrine de sa partenaire pour descendre sur son ventre plat jusqu’à ce qu’il arrive au nombril qu’il titilla du bout de la langue. Tout en continuant de dispenser mille baisers sur la peau de Meredith, douce comme de la soie, il saisit l’élastique du tanga et le fit descendre lentement, presque millimètre par millimètre, dévoilant peu à peu la toison pubienne. Il effleura celle-ci du bout des doigts avant les amener à l’arrière des cuisses, s’attardant à la pliure des genoux, ce qui fit frémir son amie. Quand il fut accroupi à ses pieds, il se mit à embrasser ses cuisses, s’approchant de plus en plus de son intimité. Quand sa bouche atteint son objectif, il passa la main entre les cuisses de Meredith pour l’obliger à les écarter.


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  • Les enfants, qui avaient mangé avant les adultes, entrèrent en courant dans la pièce, ce qui créa une diversion fort à propos. Leurs mères se précipitèrent sur eux pour les débarbouiller, pour les calmer, ou encore simplement pour leur faire un câlin.

    Carolyn se tourna vers la compagne de son fils. Vous aimez les enfants, Meredith ?

    La question prit l’intéressée au dépourvu. Euh… oui… bien sûr… même si je ne suis pas certaine d’être capable d’établir le contact avec eux. Les seuls que je côtoie sont malades. Ça change la donne.

    Bah, vous verrez, quand il s’agira des vôtres, le contact se fera naturellement. Car vous voulez avoir des enfants, n’est-ce pas ? insista Carolyn, ignorant délibérément les regards désapprobateurs que lui lançait son fils.

    Euh… non… oui… peut-être… à vrai dire, je ne sais pas… Je n’y ai jamais vraiment réfléchi.

    Carolyn fronça les sourcils. Derek vous a dit qu’il voulait des enfants, tout de même ?

    Oui, bien sûr, mais nous n’en avons pas encore parlé sérieusement, répondit Meredith au comble de l’embarras.

    Madame Shepherd se tourna vers son fils avec un regard accusateur. Ce n’est pas à l’ordre du jour, riposta-t-il. Et surtout, ce n’est ni le lieu ni le moment pour en discuter. C’est un sujet qui ne concerne que Meredith et moi, pas toute la famille. C’est un monde, ça, tout de même, s’emporta-t-il.

    Meredith tenta de calmer les choses. De toute façon, j’ai encore tellement de choses à apprendre et de travail à faire pour devenir chirurgienne, que je ne vois pas comment je pourrais gérer une grossesse pour le moment. Un enfant est certainement la dernière chose dont j’ai besoin. Quelle horreur ! Le regard épouvanté que la mère de Derek lui lança lui fit regretter instantanément ses paroles. Je veux dire… pas l’enfant, bafouilla-t-elle. Non, un enfant, c’est mignon… en général… je crois… ça doit être chouette… sûrement… Comprenant qu’elle s’enfonçait un peu plus à chaque mot, elle stoppa net ses tentatives d’explication.

    Lizzie vola à son secours. Maman, laisse donc Meredith tranquille avec tout ça. Tu vois bien que tu la mets mal à l’aise avec tes questions, et nous tous qui sommes autour à guetter ce qu’elle va dire. A propos de petits-enfants, viens donc m’aider à changer Roseanne. Carolyn quitta la pièce avec une expression de contrariété sur le visage.

    Derek poussa un soupir de soulagement avant de se tourner vers son amie. Ça va ?

    Je ne voulais pas la blesser, s’excusa Meredith, confuse. J’ai dit n’importe quoi. Mais elle m’a mis la pression et je réagis toujours mal dans ces cas-là. Un enfant, c’est une étape importante et… je n’en suis pas encore là.

    Kathleen lui sourit. Ne vous en faites pas. Elle tenait déjà le même discours à Addison. La meilleure solution, c’est de dire que vous y pensez de plus en plus, elle vous fichera la paix.

    Meredith hocha la tête. Je n’aime pas mentir. Je ne peux pas lui faire entrevoir un petit-enfant qui ne viendra peut-être - elle allait dire "jamais" mais se reprit en croisant le regard intense, presque douloureux, de Derek – pas avant longtemps. J’ai encore beaucoup de choses à régler avec moi-même avant d’envisager de devenir mère.

    Vous avez raison, approuva Kathleen. Vous devez faire la paix avec vous-même et vos fantômes avant de penser à avoir des enfants.

    Je suis désolée, dit Meredith plus à l’attention de Derek que de quiconque d’autre. Il lui sourit tristement. Elle sentit une boule d’angoisse monter dans sa gorge. Voulant dissimuler son désarroi, elle fit semblant de s’intéresser aux jeux des enfants. Elle avisa alors, parmi ceux-ci, la fillette qui l’avait apostrophée le jour de son arrivée. Mue par une pulsion soudaine, elle l’appela. Euh… petite… Mandy, c’est ça ? Elle lui fit signe d’approcher. Contrariée d’être distraite dans ses occupations, l’enfant vint en traînant les pieds et s’arrêta devant Meredith, avec le même air sérieux et buté que lors de leur première rencontre. Meredith se pencha vers elle. Tu te souviens de ce que tu m’as demandé l’autre jour ? lui dit-elle à mi-voix. Tu voulais savoir pour moi et Derek… ton oncle Derek. Mandy opina de la tête tout en gardant un œil sur ses cousins. Il est vraiment très gentil, poursuivit Meredith. Et aussi très beau. Je crois bien qu’il est parfait pour moi. Alors, si je dois me marier un jour, ce sera avec lui, et avec personne d’autre. Voilà…

    Mandy dansa d’un pied sur l’autre. D’accord. Elle soupira d’impatience. Je peux aller jouer maintenant ?

    En souriant, Meredith sourit et fit signe que oui. Elle sentit alors la main de Derek qui prenait la sienne et la lui serrait à la briser. Elle se retourna et le vit qui la couvait du regard, un regard où brillait un tel amour qu’elle en tressaillit. Heureuse et apaisée, elle se pelotonna contre lui, la tête nichée au creux de son épaule, et ferma les yeux, pour apprécier pleinement ce moment.


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  • La jeune fille gémit quand l’index de son amant câlina sa vulve. Insinuant deux doigts, Derek écarta les grandes lèvres pour venir débusquer le clitoris qu’il caressa. Il s’y attarda longuement, le pinçant légèrement, le faisant rouler entre le pouce et l’index, le frottant tantôt rapidement, tantôt aussi lentement qu’il pouvait. Il s’arrêta brusquement et se releva, déclenchant aussitôt un grognement de mécontentement chez sa compagne, ce qui le fit rire. Ne t’inquiète pas, lui dit-il. Je veux juste rétablir l’équilibre. Il lui prit les mains. Déshabille-moi. Encouragée par son regard tendre et son sourire, Meredith lui déboutonna lentement sa chemise. Elle en écarta les pans et suivit, de la pointe de l’ongle, les pectoraux de Derek, esquissant de légers dessins sur son torse. Quand la chemise eut rejoint la robe sur le sol, Meredith s’attaqua, les doigts tremblants, au jean de son ami. Elle le fit glisser le long de ses cuisses musclées et se mit à frôler avec sa paume le sexe bandé. Derek émit un léger râle quand elle glissa une main sous le boxer pour saisir le membre. Le sous-vêtement fut rapidement enlevé et Meredith rougit devant ce symbole de la virilité dressé rien que pour elle. Timidement, elle le prit en main pour le masturber.

    Une fois encore, Derek imagina la bouche de la jeune fille autour de son pénis, le léchant avec passion, l’avalant entièrement. Ce soir, oui, ce soir, il lui apprendrait comment lui donner encore plus de plaisir. Cette perspective accrut son désir. Il prit Meredith dans ses bras et la poussa sur le lit, en l’accompagnant dans sa chute. Il fondit sur sa bouche. Après un long baiser qui laissa la jeune fille pantelante, les lèvres de Derek se déplacèrent pour déposer de légers baisers sur l’épaule, effleurer la poitrine, sucer un téton tandis que sa main s’occupait de l’autre sein. Elles descendirent ensuite, sans s’attarder, sur le ventre et s’arrêtèrent sur le pubis. Derek desserra doucement les jambes de Meredith et cajola l’intérieur des cuisses avant d’écarter les grandes lèvres pour découvrir totalement le clitoris. Il le titilla longuement, le tapotant du plat de la langue, l’aspirant entre ses lèvres, le léchant tendrement. Meredith laissa échapper un cri qui se répercuta sur les pierres de la chambre. Morte de honte, elle voulut refermer ses jambes mais elle en fut empêchée par son amant qui les maintint fermement écartées. Du bout des doigts, il câlina l’intérieur de ses cuisses jusqu’à ce qu’elle se détende totalement. Alors, il revint sur le clitoris et le suçota en plongeant, en même temps, deux doigts dans le vagin de sa partenaire. Le corps de cette dernière se tendit, signe qu’elle allait se laisser aller et jouir rapidement. Derek accentua la pression de sa bouche sur le petit bouton. Après avoir senti sur ses doigts les spasmes de plaisir de Meredith, il se releva. Je reviens. Il fila dans le salon où étaient restés leurs sacs et fouiller le sien à la recherche d’un préservatif. Il en déchira l’emballage et l’enfila rapidement avant de revenir s’étendre sur Meredith. Il plongea ses yeux incroyablement bleus dans ceux de la jeune fille au moment où son sexe coulissa lentement en elle, allant buter au plus profond de son corps. Une fois encore, il fut surpris de l’étroitesse de son vagin. Son membre y était parfaitement serré et s’il ne s’était pas contrôlé, il aurait pu jouir immédiatement. Il entreprit de posséder Meredith par de profonds et lents va-et-vient. Enivré par le plaisir qu’il commençait à ressentir, il releva les bras de Meredith au-dessus de sa tête, en entremêlant leurs doigts, et écrasa ses lèvres sur les siennes. Il accéléra la cadence. Il pouvait sentir contre sa bouche le souffle haletant de son amie qui émettait une sorte de feulement à chaque coup de boutoir, ce qui accrut son excitation. Devinant qu’il allait conclure, Meredith contracta son vagin pour lui donner plus de plaisir. Arrivant à la limite de ce qu’il pouvait supporter, Derek s’abandonna et, après un dernier coup de rein, jouit dans un long râle. En sueur, il tomba sur Meredith et lui sourit. Il aurait voulu rester allongé à côté d’elle, profiter de ce moment après l’amour où leurs deux corps comblés se seraient reposés l’un à coté de l’autre, où il l’aurait tenue dans ses bras jusqu’à ce que les battements de leurs cœurs se soient apaisés, mais il dut se relever à cause du préservatif. Avec n’importe quelle autre femme, il n’avait qu’une envie après l’amour, c’était de partir en hâte pour échapper aux câlins et aux conversations bateau dont elles ne manquaient pas de l’abreuver. Avec Meredith, c’était différent. Au contraire, il adorait ça, lui caresser les cheveux jusqu’à ce qu’elle s’endorme contre lui.

    Quand il revint de la salle de bains, Meredith s’était déjà levée. Elle avait soulevé un coin de rideau pour regarder à l’extérieur. J’espère que ta vue est aussi belle que la mienne, lui dit-il d’une voix suave.

    Elle se retourna et rougit. Elle avait encore un peu de mal à être à l’aise avec la nudité, que ce soit la sienne ou celle de Derek, surtout après l’amour. On ne voit pas grand-chose, chuchota-t-elle.

    Ah moi, par contre… Le regard de Derek était éloquent et la jeune fille devint écarlate. Derek eut un élan de tendresse envers cette petite fille timide et inexpérimentée qui arrivait à le combler comme aucune femme n’avait encore réussi à le faire. Il vint vers elle et la prit dans ses bras. Tu es magnifique, la complimenta-t-il en lui caressant les fesses. Elle se pendit à son cou et embrassa ses lèvres. Leurs sexes se touchaient et Derek ressentit à nouveau les prémices du désir. Il aurait pu décider de passer le reste du week-end à faire l’amour mais, étonnamment, il n’avait pas envie de se limiter à ça. Tu devrais aller voir la salle de bains, ça vaut le coup d’œil, murmura-t-il en repoussant délicatement la jeune fille.

    Etonnée, elle passa dans la pièce d’à-côté et poussa un cri de surprise en découvrant le lavabo. Creusé dans le roc, il consistait en une spirale descendant du plafond.

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    Meredith tourna le robinet et l’eau s’écoula le long de la spirale avant de tomber dans le lavabo en une sorte de cascade. Elle se retourna vers Derek avec un regard émerveillé. Attendri, il sourit. Je savais que ça te plairait. Et regarde la douche.

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    Meredith applaudit en voyant la petite caverne. Oh c’est trop chou !

    Derek la prit par la main et la poussa vers la douche. Allez ouste ! Va te laver, jeune fille ! lança-t-il en lui donnant une légère tape sur les fesses. Après, ce sera mon tour de jouer l’homme de Néandertal.  


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