• Meredith se laissa tomber sur le canapé. Elles se sont moquées de moi parce que je voulais reprendre des études. Cristina surtout. Elle dit que je me suis laissé bourrer le crâne par Derek et toi mais que je n'ai pas le niveau pour aller à l'université et que je ferais mieux de m'investir dans la boutique. Elle caressa Murphy qui venait de s'allonger à ses pieds.

    Mark s'assit à côté d'elle en soupirant. Je ne sais plus comment te le dire, Mer. Ces gonzesses sont jalouses de toi et elles le seront toujours, quoi que tu fasses. Il remarqua la bouteille de tequila sur la table et se tourna vers la jeune fille avec un étonnement mêlé d’amusement. Tu bois de la tequila, toi ?

    Meredith rougit de confusion. Normalement non mais ce soir… Cette discussion avec Cristina et puis le fait que je sois seule ici, et que je n'arrive pas à joindre Derek… j'avais besoin d'un coup de fouet. Je sais, c’est idiot, mais bon…

    Bah pas si idiot que ça, je trouve. Un petit verre n’a jamais fait de mal à personne, après tout. Mark saisit la bouteille. Tu m'en offres un ?

    Plusieurs même, si tu veux. Meredith courut jusqu'à la cuisine pour lui chercher un verre. Quand elle revint, il était en train de feuilleter le manuel de physique. J'avais l'intention de réviser ce soir mais avec tout ce qui s'est passé, je n'en ai pas eu le courage, lui avoua-t-elle.   

    Ce qui explique le besoin de tequila, se moqua gentiment Mark en lui faisant signe de s’installer à côté de lui. Il emplit leurs deux verres à ras-bord et vida le sien d’un trait, avant de faire claquer sa langue contre son palais. Ah putain, ça nettoie ! Il écarquilla les yeux en voyant Meredith qui buvait la tequila à petites gorgées. Qu’est-ce que tu me fais, là ?

    Elle posa sur lui un regard sincèrement étonné. Pourquoi tu dis ça ? Je bois, ça se voit, non ?

    C'est ce que tu appelles boire, toi ? Il secoua la tête en levant les yeux au ciel. Moi, j’appelle ça siroter. Et la tequila, ça ne se sirote pas, ça se boit cul sec. Il se servit un deuxième verre qu’il vida aussitôt. Comme ça ! Meredith l’imita et sentit immédiatement l’alcool lui brûler l’arrière-gorge. Elle se mit à tousser. Bienvenue dans le monde des grands ! s'exclama Mark en riant. Il la prit contre lui et lui passa lentement les mains grandes ouvertes dans le dos, depuis ses épaules jusqu'au creux de ses reins. Il n’était pas persuadé du bien-fondé de sa méthode pour faire cesser la toux mais c’était tellement bon de la serrer contre lui. Elle cessa de tousser, sans qu’il arrête ses caresses cependant.

    Meredith mit fin à l’étreinte en s’écartant pour lui tendre son verre. Tu as raison, ça fait plus d'effet comme ça.

    Mark lui versa une autre dose de tequila. Donc, tu as décidé de te saouler. Toute seule. C’est triste, ça ! Il s’enfonça dans le canapé et admira son profil, tandis qu’elle se renversait légèrement en arrière pour boire. Le mouvement qu’elle fit projeta sa poitrine en avant, en tendant le tissu de son sweat. Mark eut une bouffée de chaleur, qu’il tenta de calmer aussitôt en se répétant mentalement ce qui était devenu son premier commandement. C’est ton amie et la copine de ton meilleur ami, alors pas touche !

    Meredith tendit la main vers les manuels qu'il avait déposés sur la table. Ça fait au moins trois fois que j'essaie de m'y mettre mais je n'y arrive pas. Plus je lis la matière, plus je me rends compte que je n'y comprends rien. Et puis, pour être honnête, je déteste vraiment les sciences alors, ça ne me motive pas à faire des efforts. Et j'ai vraiment du mal à me concentrer. Elle secoua la tête. Je crois que Cristina a raison. Je suis en train de perdre mon temps. Je ferais mieux de laisser tomber, conclut-elle avec un air découragé.   

    Mark souffla bruyamment. T’en as pas marre de ce discours ? J’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène des dizaines de fois.

    Mais oui, parce que c'est une évidence ! répliqua Meredith. Je vise trop haut. Tout le monde n'est pas fait pour faire des études de ce niveau.

    Mark remplit à nouveau leurs verres. Tiens, bois encore. Ça te fera peut-être voir les choses sous un angle un peu plus positif.

    Ça m'étonnerait ! déclara Meredith avant de boire la tequila d'un trait. Elle ressentit une énorme bouffée de chaleur qui fit perler des gouttes de sueur au-dessus de sa bouche et sur son front. Hou, ça donne chaud, ça ! Elle retira prestement son pull, causant un grand émoi chez Mark qui s'attendait à la découvrir en soutien-gorge. Malheureusement pour lui, en-dessous du pull, il y avait un débardeur noir.

    La respiration de Mark s’accéléra car, malgré tout, ce petit haut très moulant au décolleté arrondi lui laissait voir la naissance des seins de la jeune fille dont les pointes se dessinaient nettement dans le tissu. Il n’avait qu’à tendre le bras pour… Non, tu ne peux pas faire ça, se dit-il. Et pense à autre chose ! Elle t’a appelé pour lui remonter le moral, pas pour autre chose. Elle est comme la petite sœur que tu n’as jamais eue. Et de toute façon, ce n’est pas toi qu’elle veut !

    Meredith se serra contre lui. Tu penses que j'ai tort d'être aussi défaitiste ? Tu crois vraiment que je peux y arriver ?

    Evidemment ! Je crois en toi, Mer. Vraiment. Je sais que tu peux renverser des montagnes si tu le veux, s'emballa-t-il sous l'effet de l'alcool. Il faut juste que tu croies en toi, toi aussi.


    1 commentaire
  • Madelina entra dans sa chambre et, après avoir jeté son sac sur une petite table, désigna le minibar à Derek qui la suivait. Si tu veux boire quelque chose, ne te gêne pas.

    Non, merci. Je préfère garder les idées claires, moi aussi. Motivé soudain par l'envie d'en finir au plus vite, il la prit par la main et l’attira vers lui, lui faisant opérer un demi-tour pour qu’elle se retrouve face à lui. A y regarder de près, elle n’était pas mal du tout. Pas très grande mais fine, de beaux yeux intelligents, un air pétillant, un sourire plein de bienveillance, oui, elle ferait parfaitement l'affaire. Chassant au loin l'image dérangeante de celle qu'il voulait oublier à tout prix, il se pencha et effleura les lèvres de Madelina avant de se reculer pour l’observer. Elle ne bougeait pas, restant les yeux fermés, la bouche légèrement en avant, dans l’attente de la suite. Il lui retira délicatement ses lunettes avant de lui reprendre les lèvres pour un baiser plus appuyé. Elle était la première femme qu’il embrassait depuis que sa relation avec Meredith s’était installée, en fait, et il avait pensé que cela serait plus dur que ça mais, finalement non, ça ne l’était pas. Les choses pouvaient être toutes simples, il suffisait de le vouloir. Chassez le naturel, il revient au galop, pensa-t-il cyniquement avant de pénétrer la bouche de sa partenaire. Leurs langues se rencontrèrent et dansèrent ensemble tandis qu’il commençait à lui défaire les boutons de son chemisier.

    Il le fit tomber par terre et s’écarta pour retirer sa chemise, ce qui lui laissa le temps de regarder la poitrine de Madelina. Jolie mais petite. Evidemment, cela ne valait pas celle de Meredith. Ah non, tu ne commences pas avec tes comparaisons à la con ! se morigéna-t-il. Tu es là pour faire le vide, pour passer à autre chose, pas pour l’évoquer à chaque seconde. Il reprit Madelina contre lui et, tout en l’embrassant à nouveau, lui dégrafa son soutien-gorge, avant de lui prendre le visage entre ses mains pour l’embrasser plus fougueusement. De son côté, Madelina appréciait son savoir-faire en matière de baiser, lui répondant avec ardeur, tout en faisant connaissance avec son corps, promenant ses mains dans son dos et sur son torse, appréciant sa discrète musculature, descendant jusque sur ses fesses qu’elle devinait musclées sous l’épaisseur du jean. Il y avait un bon moment maintenant qu’elle n’avait plus eu de rapports sexuels et elle sentait le désir monter en elle à toute vitesse. Elle prit une main de Derek pour la poser sur son sein. Petit, effectivement, mais ferme, se dit-il en malaxant doucement le globe. Et elle embrasse plutôt pas mal. Il prit un téton entre deux doigts et se mit à le titiller, suscitant un petit cri chez la jeune femme qu’il saisit par la taille, pour coller son bassin contre le sien et qu’elle sente son début d’érection. Il se frotta contre elle, tout en pétrissant l’autre sein. Il se courbait légèrement pour l’embrasser dans le cou quand il eut l’agréable surprise de sentir qu’elle lui ouvrait la braguette.

    Elle lui passa la main sur le sexe, au-dessus du boxer, avant de la glisser dedans et d’effleurer le membre bandé, ce qui lui arracha un gémissement d’impatience. Elle le caressa du bout des doigts, s’émerveillant de sa taille et de sa dureté. Si Derek l’utilisait aussi bien qu’il embrassait, il allait la combler. Elle l'agrippa par la ceinture de son pantalon et fit courir ses lèvres sur son torse jusqu’à ce qu’il pose les mains sur ses épaules pour l’encourager à descendre plus bas. Elle s’accroupit face à lui et lui retira son jean, l’abaissant sur ses chevilles, avant de faire suivre le même trajet à son boxer, pour se retrouver face à sa verge tendue. Merci mon Dieu ! fut sa première pensée. Elle tendit la main vers elle et la frôla d’abord, du bout des doigts qui parcouraient sa hampe, passant en-dessous comme pour la soupeser, s’insinuant entre les cuisses pour toucher les testicules, avant de revenir sur le phallus et suivre le contour du gland avec le bout de son index. Enfin, elle le saisit au creux de sa paume et se mit à le masturber lentement.

    La tête penchée, les yeux bien ouverts, Derek ne perdait rien du spectacle de son sexe coulissant au creux de la main experte de Madelina. Il avait de la chance, elle savait comment s’y prendre. Il lui passa la main dans les cheveux, tirant légèrement dessus pour qu'elle relève le visage vers lui. Surtout, ne t’arrête pas, murmura-t-il dans un souffle qui se transforma en gémissement quand il sentit l’humidité de la langue de Madelina sur son gland. Il y avait longtemps, tellement longtemps… Décidé de profiter à fond de ce qui s’annonçait, il releva sa partenaire et la prit par la main pour l’amener devant un fauteuil sur lequel il s’assit, les jambes largement écartées. Il la fit s’agenouiller devant lui, lui prenant le visage entre les mains pour l’attirer vers lui afin qu’elle colle sa bouche sur le bout de son sexe. Impatiente et excitée, Madelina déposa une série de petits baisers le long de la hampe, sortant de temps en temps la langue, pour de furtifs lèchements. Mais très vite, elle n’y tint plus et prolongea ses coups de langue, remontant vers la base, avant de se consacrer exclusivement au gland, éveillant chez Derek une série de gémissements de plus en plus forts. Alors, elle se laissa aller à son envie et goba le gland, le serrant entre ses lèvres, le tétant doucement avant d’enfoncer la verge lentement dans sa bouche jusqu’à ce qu’elle vienne toucher le fond de sa gorge. Elle sut que sa manœuvre plaisait par le cri étouffé qu’elle entendit. Elle reprit le sexe en main, pour que celle-ci suive le même mouvement que ses lèvres. Les mains agrippées aux accoudoirs du fauteuil, Derek regarda sa verge disparaître et réapparaître dans la bouche de la jeune femme. Cette double masturbation des lèvres et de la main était exquise et lui faisait ressentir à quel point les fellations lui avaient manqué. C’est bon, gémit-il. Continue… continue… Je m’occuperai de toi après, promit-il en se mordant les lèvres, les jambes tendues et le bassin légèrement soulevé pour aller à la rencontre des lèvres pulpeuses. Mais suce-moi encore. Madelina posa ses mains sur les cuisses du médecin, pour prendre appui, et accéléra son mouvement, avalant le plus loin possible le membre gorgé dont elle avait l’impression qu’il grossissait de seconde en seconde. Elle songea au moment où il allait la pénétrer et sentit sa culotte se mouiller d’excitation. Ensuite, elle fit glisser ses doigts à l’intérieur des cuisses de Derek pour les écarter encore un peu et atteindre les deux testicules qu’elle se mit à palper tendrement, avant de les faire rouler entre ses doigts, déclenchant chez son partenaire une série de cris entrecoupés de blasphèmes. Oh nom de dieu ! Oh… Oh oui… nom de dieu… Enthousiaste, Madelina fit aller ses lèvres de plus en plus en vite autour de la hampe. Soudain, Derek la repoussa dans un grognement. Je ne vais pas tenir, là. Finis-moi à la main. Elle s’exécuta aussitôt, serrant ses doigts autour de la verge qu’elle masturba vigoureusement, s’aventurant de temps en temps à lécher le bout du gland qui émergeait. Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle voie les jets de sperme jaillir du méat tandis que Derek exprimait son plaisir dans un râle, posant sa main sur celle de la jeune femme pour qu’elle cesse sa caresse.


    7 commentaires
  • Dis-moi, c’est juste tes harpies de colocataires qui t’ont miné le moral ou bien il y a autre chose ? reprit Mark, en passant un bras autour des épaules de Meredith.

    Autre chose ?

    Ouais, tu sais le genre de chose avec de magnifiques cheveux bruns et de beaux yeux bleus, et un caractère de chien parfois. Mark comprit à l’expression de la jeune fille qu’il avait visé juste. Bon, qu’est-ce qu’il a encore fait ?

    Rien, rien, assura Meredith. Enfin, pas vraiment. C’est juste une impression que j’ai. Elle n’alla pas plus loin.

    Tu veux en parler ?

    Elle soupira. Je pense qu’il m’en veut parce que je n’ai pas voulu le voir ce soir. Il ne comprend pas pourquoi j’ai voulu reprendre le travail à la boutique, et encore moins pourquoi je suis revenue ici. Il pensait qu’après Aspen, on allait continuer à vivre chez toi. Il vit ça comme un abandon, je crois, ou du moins comme une remise en question de notre relation.

    Mais ça n’en est pas une, murmura Mark.

    Meredith hocha la tête. Non, bien sûr que non. Pour autant qu’on puisse dire que nous avons une relation, ajouta-t-elle avec un ton qui laissait transparaître un peu de dépit.

    Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Mark dont les sourcils s’étaient froncés.

    Meredith haussa légèrement les épaules. On couche ensemble mais à part ça ? Je ne sais quasiment rien de lui. Moi, je lui donne tout mais lui, qu’est-ce que qu’il me donne ? Elle grimaça. Les miettes de son temps libre ? Regarde, ce soir, j’avais besoin de lui et il n’est pas là.

    Mark fit une moue désapprobatrice. Tu exagères, là. Tu ne peux pas dire qu’il n’a pas été là pour toi, ces derniers temps.

    Oui, parce que j’ai été agressée, souligna Meredith. Mais sans ça ? Moi, je dois toujours être disponible pour lui. Par exemple, tout à l’heure, il est passé à la boutique et j’ai dû arrêter de travailler pour déjeuner avec lui, expliqua-t-elle en s’enflammant au fur et à mesure de son récit. Puis, il a voulu qu’on se voie ce soir et quand j’ai refusé, parce que je voulais étudier, il a pris la mouche et il n’a plus dit que quelques mots jusqu’à la fin du repas.

    Mark eut un sourire moqueur. Vous êtes vraiment bizarres, vous, les femmes. J’en connais des tas qui tueraient père et mère pour que Derek leur accorde le millième de l’attention qu’il a pour toi. Il défia Meredith qui le foudroyait avec des yeux furieux. Quoi ? C’est vrai ce que je dis !

    Elle pointa sur lui un doigt accusateur. Evidemment, tu es un homme et son ami, alors tu vas lui donner raison ! Il éclata de rire. Non, tu vois, le problème, c’est que c’est toujours quand et comme il veut, poursuivit Meredith. Si je l’écoutais, je devrais convaincre ma mère de placer tante Ellis dans une maison de repos pour être plus disponible pour lui.

    A nouveau, Mark prit la défense de son meilleur ami. D’après ce qu’il m’a dit, son état est grave. Alzheimer est une pathologie très pénible à vivre pour l’entourage. Je crois que dans ce cas, il pense à toi avant de penser à lui.

    Oui, peut-être bien mais… Meredith pourra un autre gros soupir. Je ne sais plus, Mark. Je te l’ai dit, il est tellement… J’ai l’impression de ne plus pouvoir disposer de ma vie comme je l’entends. Quand je fais ce qu’il veut, c’est génial, mais si par malheur, j’ai des projets qui contrarient les siens, alors là…

    C’est Derek, ça. Il a toujours été comme ça.

    Un sale gamin gâté, oui ! grogna Meredith.

    Mark lui posa une main sur son bras. Mais tu l'aimes tel qu'il est, dit-il avec douceur. Parce que tu l’aimes, n’est-ce pas ? Plutôt que de répondre, elle préféra hausser les épaules, avec une moue boudeuse. Si ça n’était pas le cas, tu ne me parlerais pas autant de lui, lui fit-il remarquer, une pointe de jalousie lui piquant le cœur. Une autre soirée en tête-à-tête avec elle et Derek était encore une fois leur seul sujet de conversation.

    Dépitée, Meredith souffla bruyamment. Pfft ! Ce n’est pas comme ça que j’imaginais mon premier amour.

    Mark haussa les sourcils avec un air rieur. Ah parce que tu comptes en avoir d’autres ? Je vais pouvoir postuler alors. Si seulement il avait la moindre chance !

    Meredith lui donna une petite tape sur le bras en souriant. Tu peux être con quand tu t’y mets.

    Il allait répliquer lorsqu’un hurlement se fit entendre. Gloria ! rugit une voix éraillée.

    Meredith se leva d'un bond. C'est ma tante. Je vais aller voir ce qui se passe, annonça-t-elle à Mark qui faisait mine de se lever. Non, reste là. Elle est encore plus perturbée quand il y a des personnes qu’elle ne connait pas. Si j’ai besoin de toi, je t’appellerai, promit-elle en s’éclipsant du salon.

    Mark vida un autre verre de tequila avant d'aller se poster devant la fenêtre. Il contempla les lumières de la ville en comptant les secondes qui s’écoulaient avant que Meredith ne revienne près de lui. Confident, voilà ce qu’il était pour elle et sans doute ne serait-il jamais rien d’autre. Evidemment, l’entendre parler de sa relation avec Derek s’avérait être un vrai supplice parfois, mais, tout comme elle, il était prêt à se contenter des miettes.


    3 commentaires
  • Madelina releva la tête vers Derek, le regard légèrement inquiet. C’était bon ? demanda-t-elle en lui passant délicatement une serviette sur la verge, avant d’essuyer le sperme qui avait giclé sur sa main et sa poitrine.

    Il rouvrit les yeux en souriant. Je croyais que ce ne serait pas la peine de demander mais, si tu veux que je te le dise, oui, c’était très bon. Il se pencha et la prit par la taille, pour la soulever jusqu’à lui et la faire asseoir sur ses cuisses. Elle s’appuya sur ses épaules pour qu'il ait ses seins à la hauteur du visage. Il rit doucement, comprenant qu’elle l’incitait à passer à la vitesse supérieure. Il embrassa ses seins l’un après l’autre, avant de pincer ses tétons pour les faire dresser et de les lécher en alternance, pour finalement en aspirer un, et le téter doucement, tandis qu’il faisait tourner l’autre sous son doigt. Madelina renversa la tête en arrière, laissant échapper de petits gémissements. Elle n’était pas certaine d’arriver à lui faire oublier celle qui le rendait malheureux, mais lui, il allait vraisemblablement reléguer bon nombre de ses amants au titre de rebut. Excitée, elle lui reprit le membre en main et en frotta le gland contre son pantalon de toile, à la hauteur de son sexe. Derek saisit immédiatement le message. Il la fit lever et l’entraîna vers le lit, devant lequel il lui enleva son pantalon, la tenant par la main tandis qu’elle soulevait les pieds pour le laisser au sol, avant de la pousser sur le matelas. Allongé contre elle, il recommença à l’embrasser, une main sur un sein, une autre passant sur le string humide. Je t’excite ?

    Oh oui, geignit-elle. Tu m’excites. J’ai aimé avoir ton sexe dans ma bouche. Elle reprit une lente masturbation. Je veux que tu me caresses, et que tu me lèches aussi. Je veux que tu me prennes, ajouta-t-elle en écartant lentement les cuisses. Et je veux te sentir bouger en moi.

    C’était l’avantage avec les femmes qui avaient de l’expérience. Elles n’avaient plus peur d’exprimer leurs désirs. Derek trouvait ça très excitant. A plusieurs reprises, il avait essayé d’encourager Meredith à en faire autant, mais il n’y avait jamais vraiment réussi. Attention, danger ! se dit-il. Tu ne penses plus à elle ce soir. Tu es avec une fille qui en veut et tu vas lui en donner. Elle a été hyper sympa avec toi, elle mérite une récompense. Il écarta le string de Madelina et passa les doigts sur sa vulve trempée. Ne t’inquiète pas, tu vas avoir tout ce que tu veux, lui assura-t-il. Il s’agenouilla et, lentement, fit glisser le sous-vêtement, révélant un sexe soigneusement épilé.

    Provocante, la jolie brune écarta les jambes et se passa la main sur la vulve, en se mordant les lèvres, avant d’insinuer un doigt entre ses grandes lèvres. Le pénis à nouveau à la verticale, Derek se jeta sur elle pour embrasser et mordiller ses seins, tandis qu'il insinuait son index et son majeur entre les petites lèvres pour qu'ils fassent connaissance avec le clitoris. Viens me lécher, supplia Madelina, haletante. J’en ai trop envie. Derek ne se fit pas prier et vint s’allonger entre les jambes de la jeune femme, la bouche à la hauteur de son intimité qu’elle lui présenta, en l’écartant avec ses doigts, les cuisses totalement ouvertes. Il y passa la langue, parcourant le chemin qui séparait le clitoris de l’entrée du vagin, pour finalement s’occuper exclusivement de son petit bouton, tandis qu’il la pénétrait de deux doigts. Fixant le plafond de ses yeux écarquillés, Madelina sentit monter la vague de chaleur annonciatrice de sa jouissance. Quelle bonne idée elle avait eue de descendre au bar et surtout d’accepter de parler avec cet inconnu ! Parce qu’il était en train de lui faire prendre son pied comme jamais. Ses jambes se mirent à trembler lorsque l’onde de plaisir commença à se répandre à partir de son clitoris. Ensuite, son vagin fut agité de contractions qui se resserrèrent autour des deux doigts qui allaient et venaient en elle. Elle ouvrit la bouche et laissa sortir un grand cri quand elle jouit. Derek n’avait pas encore retiré ses doigts qu’elle l'implorait déjà. Prends-moi vite. Il sortit du lit pour prendre un préservatif dans son pantalon. Après l'avoir enfilé à toute vitesse, il revint vers sa partenaire et, allongé sur elle, la pénétra d'un coup en s’enfonçant en elle le plus loin possible. A nouveau, Madelina ouvrit de grands yeux. Ce type était vraiment à la hauteur de ses espérances, attentionné, puissant, en un mot doué. Elle le regarda tandis qu’il coulissait en elle, appuyé sur ses bras pour avoir plus de force. Attends, je vais me mettre au-dessus, annonça-t-elle après seulement quelques coups de rein. Derek se retira aussitôt et, allongé sur le dos, la regarda s’installer à califourchon sur lui, prendre son membre en main et s’empaler dessus, avec un cri de bonheur, pour finalement aller et venir dessus de plus en plus vite en prenant appui sur ses cuisses. Il tendit les bras et reprit ses caresses sur la poitrine, devinant qu’à ce rythme-là, il ne tiendrait pas le coup longtemps. Il comprit qu’il n’était pas le seul dans ce cas lorsque la jeune femme lui enleva une main de sur son sein et l’amena sur sa vulve, lui faisant poser les doigts sur son clitoris qu’il se mit à titiller à toute vitesse. Les cris de Madelina se précipitèrent à la même cadence que ses déhanchements sur la verge. Lorsque celle-ci fut broyée par les contractions du vagin, Derek éjacula dans un râle, tandis que Madelina se laissait tomber sur son torse.

    Il n’avait pas encore retrouvé son souffle qu’il eût envie de s’en aller. Il repoussa doucement la jeune femme. Désolé mais je dois…

    Oh oui, bien sûr. Elle s’écarta pour le libérer et s’allongea sur le côté, le suivant du regard tandis qu’il disparaissait dans la salle de bains, promenant ses propres mains sur le corps qu’il venait de combler, attendant avec impatience son retour dans l’espoir que, peut-être, après un peu de repos, il serait disposé à recommencer. Mais elle comprit qu’il n’en serait rien lorsqu'il revint dans la chambre et se dirigea directement vers ses vêtements. Tu t’en vas déjà ? demanda-t-elle fébrilement en se redressant à moitié.

    Derek ramassa son boxer et son pantalon avant de s’asseoir dans le fauteuil pour les enfiler avant d'enfin daigner la regarder, s’étonnant de ne ressentir aucune envie de l’humilier comme il l’aurait fait avant. Et pourquoi l’aurait-il fait d’ailleurs ?  Elle était plutôt chouette et elle lui avait donné du plaisir, ni plus ni moins que ce qu’il attendait. Je me suis servi d’elle, reconnut-il intérieurement. Le salaud, c’est moi. Je n’ai pas à le lui faire payer. Il esquissa un sourire qu’il essaya de teinter de regret. Oui. Il faut que j’y aille. Je dois aller à l’hôpital, prétendit-il. Un patient à voir.

    Je comprends, répondit simplement Malvina. Elle ne le quitta pas des yeux tandis qu’il finissait de se rhabiller. Tu ne me dis pas si j’ai réussi ? dit-elle subitement.

    Derek la regarda avec un air perplexe. Réussi ?

    A te la faire oublier…

    Meredith fut soudain entre eux aussi certainement que si elle s’était réellement trouvée dans la pièce. Tu as réussi, oui, admit Derek presque douloureusement. L’espace d’un instant. Oui, il l'avait oubliée durant quelques secondes mais maintenant, elle était là, plus présente que jamais, et il savait que ce qu'il avait fait n'avait servi à rien et qu'il pourrait répéter l'expérience des centaines de fois, il ne parviendrait pas à effacer ce qu'il ressentait pour elle.

    J’imagine que c’est mieux que rien, répondit Madelina, en ramenant la couverture sur elle. En tout cas, moi, je ne regrette rien. Elle s’assit sur le lit. Si un jour, tu passes par Atlanta, appelle-moi. Elle regarda autour d’elle. Tu ne vois pas un papier quelque part ? Je vais te noter mon numéro. 

    Derek regarda distraitement autour de lui avant de secouer la tête. De toute façon, quelle importance ? Il ne comptait pas l’appeler. Mais allez savoir pourquoi, peut-être pour ne pas lui faire de peine, il mit les mains dans les poches de sa veste et en sortit la note du bar. Tiens, écris-le là-dessus, lui dit-il en lui tendant le bout de papier et son stylo. Il remit ses chaussures pendant qu’elle alignait les chiffres de son numéro de téléphone, avant de revenir s’asseoir sur le lit. Il prit le papier qu’elle lui redonnait et l’enfonça négligemment dans la poche de son jean. Bon, ben… Il n’avait jamais été doué pour les adieux aimables et ne savait pas trop quoi dire pour ne pas paraître tout à fait mufle. A une autre fois peut-être.

    Si tu viens à Atlanta…

    Oui, voilà. Il tapota la poche dans laquelle il venait de mettre la note d'hôtel. Prends soin de toi. Il se leva sur un dernier sourire et sortit de la chambre, sans plus se retourner, pressé maintenant de quitter cet hôtel, avec à nouveau ce même goût d’amertume qu’il avait eu en suivant Madelina.


    2 commentaires
  • Meredith trouva sa tante dans le hall d'entrée. Gloria, Gloria, où es-tu ? hurlait la vieille dame en chemise de nuit.

    Gloria n'est pas là, lui dit Meredith d'une voix douce. Elle est rentrée chez elle. Tu as besoin de quelque chose ?

    J'ai soif, geignit Ellis.

    Meredith la prit par le bras. Eh bien, viens avec moi à la cuisine. Je te donnerai à boire et après, je te raccompagnerai dans ta chambre. Il faut que tu te reposes si tu veux être en forme pour accompagner Gloria au marché demain. Elle qui jusqu’à présent, se reprochait d’avoir refusé de passer la soirée avec son petit ami, se félicitait maintenant d’être restée chez elle, puisqu’elle avait pu se rendre utile pour sa tante. Son sacrifice n’avait pas été vain. C’est le cœur plus léger qu’elle servit un verre d’eau à Ellis.

    Après avoir passé un moment à la fenêtre à regarder distraitement les voitures qui passaient dans la rue, Mark reposa son verre sur la table et alla entrouvrir la porte donnant sur le hall d’entrée, pour guetter les éventuels bruits au cas où Meredith aurait besoin de son aide. C’est alors qu’il perçut la sonnerie lointaine de son téléphone. Machinalement, il porta la main à la poche arrière de son jean avant de se rappeler que son téléphone était dans sa veste qu’il avait jetée sur un fauteuil, à son arrivée. Il alla le chercher en priant le ciel que ce ne soit pas l’hôpital ou quoi que ce soit d’autre qui l’oblige à partir. Et puis merde, si c’était le cas, il ne décrocherait pas. Meredith n’avait pas le moral, elle l’avait appelé à la rescousse, il n’allait pas la laisser tomber. Son premier réflexe fut donc de lire le nom de son correspondant sur l’écran couleur de son BlackBerry. Il fronça les sourcils en reconnaissant le numéro du ranch de sa grand-mère. Vu l’heure tardive, si elle l’appelait maintenant, c’est qu’il y avait un problème sérieux. Allo ? Momsy ?

    Non, c'est Frances, sa dame de compagnie.

    Les minutes qui suivirent furent terriblement éprouvantes pour Mark. Sans dire un mot, il écouta Frances lui raconter que sa grand-mère avait fait un infarctus le matin même. Elle avait été conduite à l’hôpital mais une fois tirée d’affaire, elle avait signé une décharge pour rentrer chez elle, sans tenir compte de l’avis des médecins qui s’étaient montrés des plus pessimistes. Pour eux, si la vieille dame faisait l’objet d’une nouvelle attaque, l’issue serait sans aucun doute fatale. Et malheureusement, une nouvelle crise était plus que prévisible, elle était inévitable. Cette triste perspective n’avait en rien troublé la sérénité de l’autoritaire vieillarde. Elle était consciente des risques mais puisqu’elle était condamnée, elle préférait mourir chez elle. Cependant, si elle était prête à tirer sa révérence, elle ne voulait pas le faire sans avoir revu son petit-fils. Alors, conclut Frances, la voix chargée de sanglots, il ne devait pas trop tarder à lui rendre visite car il n’y avait plus aucune garantie concernant la santé de Momsy.

    Oui, bien sûr, ânonna Mark. Bien sûr, je vais venir. Je vais venir, répéta-t-il, hébété. Sa grand-mère, son repère, son roc que rien n'avait pu abattre jusqu'à présent, celle qu’il avait toujours crue immortelle tant elle lui semblait forte… elle allait partir, le quitter. Je vais venir le plus rapidement possible, promit-il. Il faut juste que je prenne mes dispositions. La clinique, vous comprenez ? Dites-lui, dites-lui… - sa gorge se serra - dites-lui que je l’aime et… qu’elle m’attende. Surtout qu’elle m’attende !

    Il avait à peine raccroché que Meredith faisait irruption dans le salon. Voilà, elle avait juste soif. Je lui ai donné à boire et je l'ai remise au lit, expliqua-t-elle. Etonnée par le silence de son ami qui lui tournait le dos, elle vint se placer à côté de lui. Elle constata alors qu'il pleurait, ce qui la stupéfia. Voilà une chose à laquelle on ne s'attendait pas du tout de la part du Dr Sloan. Mark, qu'est-ce que tu as ? Incapable de parler, il secoua la tête. Elle lui prit la main. Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu pleures ?

    Ma grand-mère… Il ne put en dire plus et ferma les yeux avant de désigner du menton le téléphone qu’il avait déposé sur la table.

    Elle t'a appelé ?

    Mark se racla légèrement la gorge. Non, sa dame de compagnie. Il serra fortement la main qui était dans la sienne et prit une grande inspiration. Elle voulait me prévenir que ma grand-mère a eu un infarctus ce matin. Ce n’est pas le premier et le prochain pourrait lui être fatal.

    Meredith l'entraina vers le canapé. Oh je suis désolée.

    Je dois aller la voir. Il faut que j’aille la voir. Je ne veux pas qu’elle s’en aille avant que… Cette perspective intolérable pour Mark, ainsi que la tension nerveuse qu’il accumulait depuis des jours maintenant, provoqua en lui un flot de sentiments. Désespoir, amour, colère… Tout cela, Momsy, Meredith, c’était trop d’émotions pour lui qui n’était pas vraiment habitué à en éprouver, du moins pas d’aussi fortes. Ses pleurs silencieux se transformèrent en de gros sanglots bruyants.

    Bouleversée par ce chagrin, Meredith sentit les larmes lui envahir les yeux. Ne pleure pas, supplia-t-elle. Je suis certaine que ça va s'arranger, dit-elle parce qu'elle ne savait que dire d'autre pour réconforter son ami.


    2 commentaires