• Pour répondre aux prières de Meredith, Derek la pénétra avec deux doigts, tandis qu’il voltigeait tout autour de son petit bouton avec sa langue. Lorsqu’elle raidit ses jambes, en soulevant légèrement son bassin, il comprit qu’elle allait jouir et accéléra son mouvement jusqu’à ce qu’il sente de violentes contractions autour de ses doigts. Le cri qu’elle poussa lui révéla combien son plaisir était fort, comme le firent les ongles qu’elle planta dans la peau de sa nuque.

    Fier de l’avoir comblée, Derek se redressa pour lire dans ses yeux qu’elle désirait être entièrement à lui. Comme si elle voulait lui faire savoir qu’il avait raison, Meredith tendit une main vers son sexe et l’effleura au-dessus du boxer. Il la lui prit et la posa sur la bosse bien dure qui déformait son sous-vêtement, la lâchant immédiatement pour qu’elle ait toute liberté d’agir à sa guise. Elle resserra doucement ses doigts autour de son membre avant de les faufiler sous le tissu, et les faire courir légèrement le long de sa hampe. Pour lui faciliter la tâche et surtout parce qu’il ne voulait rien perdre de ce spectacle, il ôta rapidement son boxer, mettant ainsi à jour son phallus fièrement dressé. Meredith ne put retenir un long gémissement de désir et en rougit de confusion. Comment en était-elle arrivée là ? La simple vue de ce sexe masculin la mettait dans un était indescriptible et elle avait beau se traiter de tous les noms, elle n’attendait qu’une chose, qu’il la pénètre. D’un regard plein de feu, Derek l’encouragea à laisser libre cours à son désir. Il suivit les lents mouvements de sa petite main qui glissait le long de son pénis, faisant apparaître et disparaître son gland qui lui semblait n’avoir jamais été aussi rouge. Le plaisir qu’il ressentait était incommensurable et encore n’en était-il qu’aux prémices. Il serra les dents lorsqu’elle accéléra sa masturbation et que son autre main allait chercher ses testicules pour les caresser et les faire rouler au creux de sa paume. Il lui prit le menton pour la faire relever la tête vers lui. Tu aimes ? Me caresser…

    Mais oui, bien sûr, répondit-elle, écarlate.

    Pourquoi tu ne me le dis jamais alors ? souffla-t-il dans l’oreille dont il était en train de mordiller le lobe.

    Meredith aimait tout dans l’amour, depuis les préliminaires jusqu’à la jouissance finale. Mais cette manie qu’avait Derek de vouloir la faire parler la mettait mal à l’aise. Pourquoi avait-il tant besoin qu’elle mette des mots sur le plaisir qu’elle éprouvait ? Elle se sentit pourtant obligée de lui donner satisfaction. Mais je te le dis ! J’aime te caresser. J’aime caresser ton sexe, le sentir dans ma main. En même temps qu’elle parlait, elle fit coulisser plus rapidement sa main autour de son pénis, s’étonnant soudain que l’envie d’y poser les lèvres lui vienne. Mais à nouveau, la peur que ce soit les traits de George, déformés par la haine, qui se superposent à ceux si beaux de son compagnon l’empêcha de se laisser aller.

    Il vaut mieux arrêter maintenant, chuchota tendrement Derek en la prenant contre lui, ses doigts s’aventurant déjà entre ses cuisses.

    Déjà ?

    Les yeux du chirurgien pétillèrent de malice. Oui, déjà. A moins que tu n’aies vraiment envie que je jouisse dans ta main. Il redevint sérieux et la regarda intensément. Moi, c’est en toi que je veux jouir. Il tendit la main pour ouvrir le tiroir de sa table de chevet et y prit un préservatif. Tout en déchirant l’emballage, il se tourna vers Meredith. Tu vas prendre la pilule, hein ? Dis, tu vas la prendre ? insista-t-il, étonné de n’obtenir d’autre réponse qu’un sourire timide. Une fois protégé, il la fit basculer sur le dos et se coucha sur elle, lui repoussant les cheveux en arrière pour dégager son beau visage. Je sais que je me suis mal conduit avec toi, hier. Ça n’arrivera plus, bébé, je te promets, lui assura-t-il avec un sourire d’enfant à qui on ne pouvait que pardonner. Il nicha son visage dans son cou et lui parla à l’oreille. C’était si bon la nuit dernière, quand j’ai joui en toi. Vraiment en toi, pas dans cette saleté de latex. Sa voix se fit plus rauque. C’était tellement fort, tellement différent. Et je sais que ça l’était pour toi aussi. C’est cette sensation que je veux retrouver, chérie. Tu n’en as pas envie, toi ? conclut-il d’une voix suppliante.

    Comment faire pour lui résister quand il disait les mots qu’elle avait envie d’entendre, avec ces yeux et cette voix-là ? Meredith tenta pourtant de le faire, maladroitement. Oui, bien sûr, mais…

    Alors tu es d’accord ? demanda Derek, impétueux, sans tenir compte de l’amorce d’objection qu’elle avait faite. Dis-moi oui. Il lui insinua la langue dans le creux de l’oreille. Dis que tu veux mon sexe tout dur en toi. Qu’il te prenne, avec des grands coups, qu’il jouisse en toi.

    Ces mots si crus gênaient Meredith mais l’excitaient terriblement aussi. J’en ai envie, gémit-elle. Oh oui, j’en ai envie. Prends-moi… prends-moi vite.

    Derek fut comblé de sentir les jambes de la jeune fille s’écarter au maximum, prouvant à quel point elle était impatiente de l’accueillir en elle. Reprenant ses lèvres pour un baiser empli de passion, il guida son phallus jusqu’à son intimité qu’il sentit se dilater sous sa pression. Après quelques coups de rein, il lui souleva les jambes pour les faire reposer contre ses épaules, avant de lui-même s’appuyer sur ses bras pour pouvoir lui asséner de plus grands coups, comme il le lui avait promis. Ils poussèrent à l’unisson un cri où se reconnaissait l’expression de leur plaisir bien sûr, mais aussi de leur étonnement de ressentir si rapidement autant de sensations fortes. Derek entama de longs va-et-vient dans l’étroit fourreau en ne cherchant nullement à retenir ses ahanements de plaisir. Peu lui importait que toute la maison l’entende ! Il éprouvait un tel plaisir et Meredith aussi, qui accueillait ses coups de butoir avec entrain, soulevant même son bassin pour venir à sa rencontre. Il accéléra la cadence, tandis que leurs cris résonnaient avec plus de force. Tout à coup, elle ouvrit de grands yeux où il lut le bonheur d’éprouver une telle jouissance, tandis qu’il sentait ses ongles se planter durement dans la chair de son dos. Lorsqu’il eut crié son plaisir, il s’abattit sur elle, le corps agité de soubresauts. En l’étreignant comme s’il craignait qu’elle ne disparaisse comme par magie. On devrait se disputer plus souvent, déclara-t-il avec un grand sourire moqueur, après qu’il eut récupéré son souffle. Ça t’excite, on dirait. C’est bon à savoir. Il se leva et n’eut que le temps d’entrer dans la salle de bain, avec un grand éclat de rire, évitant de justesse l’oreiller qu’elle lui lançait à la tête.


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  • Derek poussa la porte de la maison du parc et s’effaça pour laisser entrer Meredith. Nous voilà chez nous !

    Emue comme à chaque fois qu’il désignait l’endroit où ils logeaient comme leur foyer, Meredith pénétra dans le hall et laissa tomber son sac à main par terre. Elle regarda intensément autour d’elle en songeant que, très bientôt, elle devrait quitter cette maison désormais familière pour retourner chez sa tante. Une certaine nostalgie l’envahit. Les derniers jours à Aspen avaient été vraiment idylliques. Derek s’était comporté en petit ami idéal, redoublant d’attentions à son égard, l’emmenant faire de longues balades romantiques dans la nature, l’emmenant au cinéma ou l’invitant à dîner dans les restaurants les plus chics de la station de ski, de sorte qu’ils n’avaient plus passé beaucoup de temps avec leurs compagnons de vacances.

    Derek remarqua son air mélancolique et la prit par la main. Tu n’as pas l’air heureuse d’être rentrée.

    Elle lui sourit. Si, si. Enfin, c’est toujours un peu triste, les retours de vacances. Et puis, je regrette de ne pas avoir pu prendre Murphy.

    Tu m’en veux ? lui demanda Derek en l’entraînant vers le salon.

    Meredith hocha la tête. Non. Pourquoi je t’en voudrais ? Tu as fait tout ce que tu pouvais, je le sais. Ils s’assirent dans un canapé.

    En effet, Derek n’avait pas ménagé ses efforts pour faire adopter Murphy, faisant le tour des boutiques pour déposer la photo du chien, avec une annonce rédigée par ses soins, et usant même parfois de son charme pour obtenir l’accord des commerçants. Malheureusement, en vain. A la veille de leur départ, Murphy n’avait toujours pas trouvé de maitre. Je suis vraiment désolé de ne pas avoir réussi, déclara Derek.

    Meredith posa sa tête contre l’épaule de son amant. C’est rien. Ce n’est pas ta faute. J’espère seulement que j’ai pris la bonne décision.

    C’est la meilleure que tu pouvais prendre, assura Derek. La propriété de Momsy est immense, il va pouvoir courir où il veut, sans déranger personne. Et en plus, il y a d’autres chiens, il va se faire des copains. Il lui passa un bras autour des épaules. Ne t’en fais pas, il va être comme un coq en pâte là-bas.

    Meredith acquiesça d’un signe de tête. Quand elle avait réalisé que personne n’adopterait Murphy, elle avait décidé de le ramener à San Francisco. Derek avait alors essayé encore une fois de la raisonner, en lui rappelant à quel point c’était contraignant de s’occuper d’un animal domestique, d’autant plus qu’elle allait entreprendre des études, tout en travaillant, sans parler de leur relation qu’elle allait devoir mener de front. Il ne lui avait pas caché qu’il n’avait guère envie de tenir compte du facteur Murphy à chaque fois qu’il organiserait quelque chose pour leurs week-ends ou leurs vacances. Comme elle s’entêtait, Callie, à qui personne n’avait demandé son avis, avait ressorti son idée de conduire le chien dans un refuge, avec les conséquences qui s’ensuivraient. C’est alors que Mark était intervenu pour dire qu’il n’avait pas soigné Murphy pour le conduire quelques jours plus tard à la mort et que donc, il allait le confier à sa grand-mère. Derek s’était réjoui de cette solution qui arrangeait toutes les parties concernées tandis que Callie avait lancé un regard plein d’ironie à leur ami. L’ayant surpris, Meredith s’était demandé ce qui avait pu rendre cette femme cruelle au point de souhaiter la mort d’un pauvre chien. Quant à elle, elle était partagée entre le soulagement – Murphy allait avoir la vie sauve – et la tristesse, parce qu’elle s’était fort attachée à lui et le fait qu’il aille chez la grand-mère de Mark signifiait qu’elle n’allait plus le voir que rarement, ou même plus du tout.

    Derek comprit à son expression qu’elle éprouvait encore des regrets. Ils vont bien s’en occuper, tu sais. Et puis, ce n’est pas parce qu’il sera là-bas que tu ne pourras plus le voir. Je t’y amènerai autant de fois que tu voudras.

    Meredith le remercia avec un grand sourire. Ce serait vraiment super. De toute façon, tu as raison, avec la reprise du travail et les révisions pour le SAT, je n’aurais pas vraiment eu le temps de m’occuper de lui.

    Intrigué, Derek la questionna. La reprise du travail ? Pour Mark, tu veux dire ?

    Elle hocha la tête avant de prendre une grande inspiration. Non, je parle de mon travail à la boutique.

    Derek la regarda avec un air stupéfait. Quoi ? Tu veux retourner travailler à la boutique ?

    Mal à l’aise, Meredith se leva et contourna le canapé pour aller se placer au centre du salon. Il est plus que temps que je le fasse.

    Derek la suivit. Ah bon ? Qui dit ça ? Les filles ? Elles font pression sur toi ? s’enquit-il en fronçant les sourcils.

    Non, pas du tout ! s’écria Meredith. Je n’ai pas eu de nouvelles d’elles depuis que je les ai vues, avant qu’on parte pour Aspen. Ça n’a rien à voir avec elles. C’est ma décision.

    Derek s’énerva. C’est trop tôt, beaucoup trop tôt. Après ce que tu as vécu là-bas ! Il n’y a même pas un mois. Ce n’est pas une bonne idée, Meredith ! conclut-il plus sèchement qu’il ne le voulait.


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  • Plus j’attendrai, moins j’aurai envie d’y retourner, répliqua Meredith avec une voix éraillée par l’émotion.

    Eh bien, n’y retourne pas ! asséna Derek.

    Je ne peux pas me permettre de ne pas travailler, Derek, riposta la jeune fille. J’ai besoin d’argent pour vivre. Elle leva sa main droite en l’air. Et inutile de me dire que tu peux subvenir à mes besoins ! Tu sais très bien que ce n’est pas une solution envisageable pour moi.

    Ce serait pourtant la solution la plus… Le regard assassin de Meredith dissuada Derek de continuer. Il soupira. Très bien, je n’insiste pas. Il la rejoignit et l’enlaça par la taille, en ployant légèrement pour que leurs visages soient à la même hauteur. Tu veux travailler être indépendante, je comprends. Mais alors, viens travailler à la clinique. Tu as aimé quand tu as fait les recherches pour Mark. Avant qu’on parte, il m’avait justement dit qu’il avait l’intention de te proposer de continuer. Ce serait la solution idéale, non ? Tu feras un boulot intéressant et qui te plait, tu seras mieux payée qu’à la boutique, tu seras en sécurité – il lui adressa un sourire charmeur – et en plus, on pourra se voir plus souvent. 

    Ce serait génial mais… – elle fit une petite moue pour exprimer sa désolation – je ne peux pas accepter. Si je venais travailler pour vous, je passerais pour une pistonnée et je dépendrais quand même de vous. Je ne veux pas tout mélanger. Mais il n’y a pas que ça, s’empressa-t-elle de dire en voyant la mine contrariée de son compagnon. J’ai l’impression que si je ne retourne pas travailler à la boutique, je n’arriverai jamais à oublier ce que George m’a fait et que je ne pourrai pas vraiment aller de l’avant.  

    Même s’il n’était pas réellement convaincu par cet argument, Derek ne pouvait décemment pas s’y opposer. Si c’est ce que tu veux, dit-il en haussant les épaules. Il s’éloigna de quelques pas. Si tu crois que c’est ce que tu dois faire… Il revint soudain vers elle. Mais promets-moi que tu ne t’obstineras pas si tu sens que ça ne va pas.

    Je te le promets. Meredith hésita un instant avant de lui fait part de son autre résolution. J’ai décidé de retourner vivre chez ma tante aussi. Elle vit la stupeur et la déception se peindre sur le visage de son amant. C’était le deal, Derek ! se justifia-t-elle. La condition pour qu’on ne paie pas de loyer, c’était qu’on s’occupe de ma tante quand Gloria n’est pas disponible. Et là, ça fait un moment que je n’ai pas rempli ma part de contrat.

    Le regard subitement plus dur, Derek ricana. Pas payer de loyer, hein ! Ton argument ne tient pas debout. Tu ne paies rien ici non plus. Il se rendit dans la cuisine pour se servir un whisky. Ecoute, si tu n’as plus envie de rester avec moi, je préfèrerais que tu me le dises franchement plutôt que de raconter n’importe quoi.

    C’est toi qui racontes n’importe quoi, accusa Meredith. Ma décision n’a rien à voir avec toi. C’est juste que j’ai des responsabilités et que je dois les assumer.

    Derek leva les yeux au ciel. Tu as vingt-et-un ans, Meredith ! Quel genre de responsabilités peut-on exiger de toi, concernant cette dame aussi gravement malade ? Mécontent, il vida son whisky d’un trait.

    Il s’agit simplement de veiller sur elle quand Gloria n’est pas là, objecta la jeune fille. Et Gloria, elle a une famille alors, elle ne peut pas s’occuper de ma tante jour et nuit. Et je ne peux pas non plus continuer à compter sur Cristina et Izzie pour ça. C’est déjà bien de leur part qu’elles l’aient fait jusque maintenant, lui fit-elle remarquer.

    Derek pensa lui dire qu’il avait engagé une infirmière pour s’occuper de sa tante mais devinant qu’elle n’apprécierait pas qu’il ait pris cette initiative sans la concerter, il y renonça pour ne pas mettre de l’huile sur le feu. Je t’ai déjà donné mon avis sur le sujet, lui rappela-t-il, décidé à avoir le dernier mot malgré tout. Ce serait beaucoup mieux pour tout le monde, à commencer par ta tante, qu’elle soit placée dans un établissement où on pourrait lui apporter les soins dont elle a besoin.

    Tu as sans doute raison, concéda Meredith. Mais ce n’est pas à moi de prendre cette décision, alors…

    Derek décida de tenter une autre approche pour la convaincre. Tu n’es pas bien ici, avec moi ? lui demanda-t-il sur un ton penaud.

    Evidemment que si ! J’ai été heureuse avec toi dans cette maison et je n’ai pas du tout envie de partir. Meredith sentit ses yeux s’emplir de larmes. Alors, ne rends pas les choses plus difficiles, s’il te plait. 

    Oui, tu as raison, excuse-moi. Derek la reprit dans ses bras et lui caressa les cheveux sur lesquels il déposa de tendres baisers. Si tu penses que c’est ce que tu dois faire, fais-le. Mais j’aimerais être sûr que tu le fais d’abord pour toi, pas uniquement par souci du devoir ou je ne sais quoi d’autre.

    Oui, je le fais pour moi, répondit-elle en s’essuyant les yeux. Je pense que ça va m’aider à avancer.

    Très bien. Derek lui prit le visage entre les mains. Moi, je ne veux que ton bonheur, Meredith. Il lui effleura les lèvres avec tendresse. Alors, si retourner à la boutique et chez ta tante peut te rendre heureuse, je n’insiste pas.


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  • Rester ici avec toi me rendrait plus heureuse, reconnut Meredith. Mais je dois le faire. Elle embrassa Derek en lui passant la main dans les cheveux, avant de s’écarter. Je vais aller faire mes bagages, annonça-t-elle d’une toute petite voix.

    Cela surprit Derek. Déjà ? s’exclama-t-il en la retenant par la main. Mais ce n’est pas si urgent tout de même. Tu peux attendre encore quelques jours.

    Meredith secoua la tête de gauche à droite. Si je ne le fais pas tout de suite, je ne le ferai jamais. Alors, je vais faire mon sac tout de suite et comme ça, on aura le reste de la soirée pour nous. Elle lui sourit avant de sortir de la pièce.

    Elle arrivait à l’escalier quand Derek l’appela. Meredith. Elle se tourna vers lui et il lui jeta un regard suppliant comme lui seul savait le faire. Je peux venir avec toi ? S’il ne nous reste plus que quelques heures à passer ensemble, je ne veux pas perdre la moindre seconde avec toi.

    Elle lui tendit la main et il accourut vers elle. Tu parles comme si on n’allait plus jamais se revoir après, murmura-t-elle en se serrant contre lui.

    Non, bien sûr, mais ce ne sera plus la même chose. Ils montèrent l’escalier, main dans la main. On a passé les trois dernières semaines ensemble et… L’espace d’une seconde, il fut tenté de lui avouer qu’après ces trois semaines, qui avaient été un rêve pour lui malgré le dramatique événement qui en avait été la cause, il n’avait plus envie de la quitter, mais il se tut, effrayé par cette pensée toute nouvelle pour lui. Et c’était vraiment bien, se contenta-t-il de dire.

    Oui, c’était vraiment bien, confirma-t-elle avec le même détachement. Si Derek avait prononcé d’autres mots, s’il lui avait demandé de vivre avec lui, elle aurait changé ses projets.

    Ils entrèrent dans la chambre et Derek s’installa sur le lit tandis qu’elle sortait ses vêtements de la penderie pour les mettre dans ses sacs. Il la regarda faire, en se disant qu’il régnait une ambiance étrange dans la pièce, comme un parfum de désespoir. Quoiqu’elle en dise, il avait l’impression que c’était la fin de quelque chose. Une fois le dernier tee-shirt plié, elle vint s’asseoir près de lui. Voilà. Je crois que je n’ai rien oublié.

    Elle avait l’air si triste qu’il eut mal au cœur. Il la serra dans ses bras à l’en étouffer. Tu n’es pas obligée de rentrer, bébé. Tes bagages, on peut les défaire. Tu n’as qu’un mot à dire et… Il s’arrêta et attendit, plein d’espoir. Peut-être que si c’était elle qui le disait, ce fameux mot, ce serait plus facile pour lui d’exprimer ce qu’il ressentait.

    Non, je dois le faire.

    D’accord. Je comprends, déclara Derek même si ce n’était pas tout à fait vrai. Son regard tomba sur les sacs. Viens, allons ailleurs. C’est trop triste ici. Il la reprit par la main et l’entraîna rapidement en-dehors de la chambre. Qu’est-ce que tu as envie de faire ? Tu veux aller manger en ville ? On pourrait aller à Fisherman’s Wharf.

    Meredith se jeta dans ses bras. Non, je préfère qu’on reste ici pour notre dernière soirée.

    Tu vois, c’est toi qui dis que c’est notre dernière soirée, nota-t-il, avec une intonation douloureuse. Il enfouit son visage dans les cheveux de la jeune fille et ferma les yeux.

    Elle lui caressa la nuque. Oui, ici, dans cette maison ! Mais on aura encore beaucoup d’autres soirées. Elle regarda autour d’elle. C’est juste que j’ai adoré cette maison. Je m‘y suis sentie en sécurité et c’était important pour moi.

    Derek se sentit soudain un peu plus léger. Si tu veux, je peux demander à Mark de la garder, suggéra-t-il, les yeux brillants d’excitation. On pourrait venir ici quand on se voit. Ce serait plus sympa que les hôtels, ou ta chambre chez ta tante, avec les deux cinglées à côté, ajouta-t-il avec un petit sourire.

    Meredith leva sur lui des yeux remplis d’espoir. Tu penses qu’il serait d’accord ?

    Mais oui ! Il ne peut rien me refuser – il eut un sourire attendri – et encore moins à toi. De toute façon, il ne vient plus jamais ici, alors…

    Le visage de Meredith s’illumina. Oh ça, ce serait génial !

    Derek l’entraina jusqu’à la salle à manger et s’installa sur une chaise avant de la faire asseoir sur ses genoux. Tu te souviens de ce que je t’ai proposé ? Croyant qu’il allait à nouveau lui parler d’un moyen de contraception pour se passer des préservatifs, Meredith fut sur la défensive. Tu sais, de ne plus se voir seulement le vendredi… Il se mit à jouer distraitement avec un bouton du chemisier de la jeune fille. Soulagée, celle-ci acquiesça d’un signe de tête. Ben, tu vois, je pensais, reprit Derek en lui passant une main sur la cuisse, au-dessus du jean. C’est devenu un peu stupide, maintenant, ces arrangements, alors… Il lui sourit, plein d’espoir. On pourrait laisser tomber le calendrier et se voir quand on en a envie. Tous les jours, si on veut. Qu’est-ce que tu en penses ? lui demanda-t-il, sans toutefois réellement douter de sa réponse.

    Ce serait trop bien, répondit-elle d’une voix enjouée. Son cœur était gonflé d’allégresse à l’idée que Derek laissait tomber peu à peu les strictes barrières qu’il avait érigées autour de leur relation. Oh bien sûr, il était trop tôt pour chanter victoire, ce qui s’était passé à Aspen était là pour le lui rappeler. Derek restait méfiant et n’était pas encore prêt pour s’investir totalement comme elle l’aurait voulu, elle en était consciente. Mais chaque pas en avant représentait tout de même une victoire, aussi petite soit-elle.


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  • Derek regarda intensément son amie avant de la prendre par la nuque pour rapprocher leurs visages. Il déposa de petits baisers aux alentours de sa bouche, s’amusant à tourner autour sans jamais s’y arrêter, avant d’enfin se décider à la prendre dans un baiser intense, fait de petits frôlements, de légères morsures, de furtifs léchages pour se terminer, bouche grande ouverte, par un doux combat de leurs deux langues. J’ai envie de toi, susurra-t-il après, en commençant à lui défaire les boutons de son chemisier.

    Dieu seul savait à quel point elle aussi, elle avait envie de lui et cela lui faisait un peu peur : ce désir incommensurable qu’elle avait pour lui et qui emportait tout sur son passage, lui faisant tout oublier, à commencer par elle-même. Elle n’était pas certaine que la réciproque soit vraie. Mais cette incertitude ne l’aidait en rien à se corriger. Même si elle s’en voulut de se montrer si faible, elle ne put cacher son impatience et se serra contre son amant. Moi aussi, murmura-t-elle.

    Il finit de lui ouvrir son haut, prenant son temps pour le faire glisser le long de ses bras, dévoilant peu à peu son buste enfermé dans une merveille de dentelle rouge. Mais la lingerie ne retint que peu son attention et il se dépêcha de libérer les seins de ce carcan, afin de les cajoler du plat de la paume, en les touchant à peine d’abord. Tu es si belle, s’extasia-t-il. Les yeux fixés, avec un éclat un peu sauvage, sur ses globes, la respiration déjà haletante, il en prit un en main et le pressa un peu avant d’y coller sa bouche. Le bout de sa langue suivit le contour de l’aréole, s’en éloignant au fur et à mesure des cercles qu’il dessinait, pour y revenir et s’y concentrer, tournant autour du petit téton, le sentant se dresser peu à peu, durcir sous les tendres coups qu’il lui donnait. L’autre sein n’était pas oublié puisqu’il le malaxait doucement, le pressant entre ses doigts, le soulevant un peu pour le gonfler, et finalement en pincer le bout entre son pouce et son index, pour le faire se dresser lui aussi. Meredith ferma les yeux et poussa un gémissement. Ce n’était pas permis d’être aussi doué. Comment aurait-elle pu lui résister ?

    Le visage niché entre ses deux seins, passant inlassablement de l’un à l’autre pour les embrasser et les lécher, Derek promena ses deux mains grandes ouvertes dans le dos de son amie, avant de les refermer sur ses épaules pour en épouser parfaitement la forme ronde, les descendre sur ses bras, accrocher brièvement leurs doigts, et s’échapper pour rejoindre son ventre, s’émerveiller encore une fois de le sentir si plat et si dur, et remonter lentement vers sa poitrine, la cajoler encore un peu avant de revenir s’accrocher à sa taille. Imperceptiblement, Derek se laissa glisser par terre avec Meredith, l’allongeant sur l’épais tapis avant de se coucher sur elle, et, les deux mains enfouies dans ses cheveux, lui massant doucement son cuir chevelu, il s’empara à nouveau de sa bouche, la léchant et la mordillant avec ardeur, pour finalement permettre à leurs langues de se rejoindre en une danse endiablée. Il se releva un instant, se mettant à genoux de part et d’autre des jambes de la jeune fille, le temps de retirer son pull et la chemise qu’il avait mise en dessous. Meredith laissa ses yeux divaguer sur le torse musclé, le ventre plat. Elle avait la chance incroyable qu’un homme tel que lui la désire encore et encore. Tant de femmes auraient tout donné pour être à sa place. Alors pourquoi avait-elle tous ces doutes le concernant ? Il était tout ce dont elle avait toujours rêvé. Bien sûr, il n’était pas parfait mais nul ne l’était. Elle résolut de reporter ce débat à un autre jour et de se concentrer sur l’instant présent. Elle regarda Derek qui, avec un sourire chargé de promesses, lui défaisait la fermeture de son jean, avant de le lui enlever, presque à la hâte, le faisant suivre par le string et les chaussettes. Ensuite, il s’assit à ses pieds, le temps de finir de se déshabiller lui aussi, dévoilant ainsi un pénis déjà dressé. Pour amuser son amie, il fit tournoyer son boxer au-dessus de sa tête avant de l’envoyer voler au loin. Meredith éclata de rire en lui tendant des bras impatients.

    Il lui saisit un pied et alla à sa rencontre pour en effleurer le dessus avec ses lèvres, baisant ses orteils, insinuant sa langue entre eux, avant de lentement remonter le long de ses jambes, et d’y faire courir le bout de ses doigts mais aussi de les parsemer de doux baisers et petits coups de langue. Arrivé sur les cuisses, il s’amusa à les mordiller tout en glissant les mains entre elles pour les écarter légèrement. Impatient, il se jeta sur la vulve de sa compagne avec un petit grognement et en embrassa toute la surface. Contre toute attente, il ne continua pas, préférant revenir à la hauteur de son visage, non sans avoir, au passage, câliné ses seins par de doux baisers. En même temps, il s’occupait de son intimité, la caressant du plat de la paume, avant que l’index ne joue à séparer les grandes lèvres, les flattant sur toute la longueur. Les yeux dans ceux de Meredith, il guetta sa réaction. Elle écarta plus franchement les jambes et émit une sorte de feulement. Parle-moi un peu, fit-il de sa voix haletante. Dis-moi ce que tu veux. C’était étonnant comme, avec elle, il aimait ces échanges pendant l’amour. Lui qui d’habitude était plus que taciturne, ne perdant pas de temps en palabres inutiles, adorait l’entendre lui avouer ses désirs et, plus étrange encore, il aimait lui confier les siens.

    J’ai envie de toi, lui chuchota-t-elle, brusquement intimidée par son regard brûlant.

    C’est tout ? Tu as bien autre chose à me dire, insista-t-il avec un sourire coquin.

    Meredith rougit. Tu sais bien…

    Tu n’aimes pas quand on parle ? s’inquiéta soudain Derek. Je veux dire, pendant l’amour… Ça te met mal à l’aise ? Tu n’as pas de gêne à avoir, tu sais.

    Meredith secoua la tête. Non, c’est pas ça, prétendit-elle pour ne pas passer pour une oie blanche. Mais je ne suis pas très douée à ce jeu-là. Ressentir des désirs, oui, bien sûr, mais les exprimer, et aussi crûment qu’il l’espérait certainement, non, elle n’était pas encore prête pour cela.

    Il prit un air espiègle. Je ne dirais pas ça. Regarde dans quel état tu me mets. Il lui prit la main et la posa sur sa verge. Tu sens comme il est dur ?

    Elle serra ses doigts sur le membre dressé. Oui.

    Il est comme ça pour toi, chérie. Il est à toi. Fais-en tout ce que tu veux.


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