• Ils s’embrassèrent à nouveau tandis que Derek commençait à caresser les seins de Meredith et qu’elle défaisait le cordon de son pantalon. Elle libéra sa verge fièrement dressée et entreprit de la branler doucement. Derek poussa un gémissement quand elle passa le pouce sur le gland qu’elle venait de découvrir. Elle se jeta à ses genoux et promena sa langue sur sa hampe jusqu’à son gland. Puis elle prit ce dernier en bouche, enroulant délicatement sa langue autour, le léchant tout en continuant sa masturbation. Elle avala enfin complètement le membre, le tenant quelques instants immobile au fond de sa gorge avant de le chatouiller avec sa langue et d’entamer de lents va-et-vient.

    Derek la fit relever rapidement et se colla à elle, les deux mains fichées sur ses seins qu’il malaxa avec douceur. Tandis que les doigts d’une main s’amusaient à taquiner un téton, les autres allèrent effleurer sa vulve. Ils écartèrent les grandes lèvres et trouvèrent le clitoris qu’ils titillèrent un peu avant de partir à l’assaut de son vagin qu’ils pénétrèrent avec ferveur. Quand ils en ressortirent, ce fut pour aller appuyer sur le petit bouton qu’ils firent tourner rapidement.

    Les mains agrippées sur ses épaules, les yeux mi-clos, le souffle court, Meredith dut faire un effort pour revenir à la réalité. On n’a plus beaucoup de temps, parvint-elle à articuler. Prends-moi, j’ai envie de te sentir en moi.

    Derek plaça ses deux mains en dessous des fesses de sa compagne et la souleva pour la porter jusqu’au mur contre lequel il l’adossa fermement. C’est tout naturellement que son phallus trouva l’entrée du vagin de Meredith et s’y glissa doucement. Un long soupir de satisfaction échappa en même temps aux deux amants. Derek se retira et, la tête dans le cou de Meredith, la pénétra à nouveau, d’un coup bien plus sec. Elle poussa un cri de plaisir et noua solidement ses jambes autour de la taille de son amant, comme si elle voulait s’assurer qu’il ne se retirerait plus avant la fin. Il l’empoigna par les fesses et lui asséna de profonds coups de reins, qui la firent rebondirent contre le mur, dans un petit bruit sec et régulier. Elle l’encouragea avec de petits cris, des gémissements, des mots d’amour, d’autres plus lestes, jusqu’à ce qu’elle le supplie de la faire jouir. Il accéléra la cadence et lu donna de multiples et rapides coups de boutoirs, jusqu’à ce qu’il sente qu’elle se raidissait. Un long cri, aussitôt étouffé dans son cou, lui confirma qu’elle avait atteint le plaisir. Il ne fallut plus que quelques allers et retours de son phallus dans l’étroit fourreau pour qu’à son tour, dans un ultime râle, il expulse sa semence en de longs jets.

    Il se retira lentement de Meredith avant de la redéposer au sol. Comme elle était toute tremblante, il la soutint un moment. Ils reprenaient leurs souffles lorsque le bipeur de Meredith sonna. Oh là là, je vais être en retard. Bailey ne va pas me rater cette fois, dit la jeune femme en sautant sur ses vêtements qui gisaient à terre.

    Tu veux que je te fasse un billet d’excuse ? demanda Derek en s’esclaffant.

    Moque-toi ! lança Meredith tout en se rhabillant à une vitesse record. On voit bien que ce n’est pas toi qui vas devoir affronter le Nazi.

    Derek prit un air faussement innocent. Dis donc, c’est toi qui as voulu ! Moi, j’étais contre, prétendit-il.

    Ah bon ! Je ne l’avais pas remarqué, dit Meredith en souriant. On se voit plus tard ? Elle lui donna un rapide baiser sur les lèvres et s’enfuit.

    Derek se rhabilla plus à son aise, un sourire de grande satisfaction sur les lèvres. Mais il se rembrunit dès qu’il sortit de la salle, en apercevant Mark qui, l’air goguenard, guettait son apparition. Tu es là, toi ? Justement, je voulais te voir, lui annonça-t-il, le regard mauvais.

    Tu veux faire profiter ton meilleur ami du récit de tes exploits en salle de garde ? plaisanta Mark.

    Derek le foudroya du regard. Je veux surtout qu’il cesse d’interférer dans ma vie en racontant des inepties. Qu’est-ce qui t’a pris d’aller dire à Meredith que j’avais eu une aventure avec Helen ? reprocha-t-il à son camarade. Et aussi que Hawkins me plaisait ? Tu sais pertinemment que l’un comme l’autre, c’est faux.

    Mark écarta les deux bras, en signe d’impuissance. Bah ! Je voulais juste m’amuser un peu. Est-ce que j’en peux, moi, si ta copine prend tout au premier degré ? Et puis, au lieu de m’engueuler, tu devrais me remercier. Je trouve que tu as l’air particulièrement épanoui. Cette petite séance semble t’avoir fait beaucoup de bien. Alors, tu racontes ? demanda-t-il sur un ton égrillard.

    Derek ne put se retenir de rire devant l’air avide de ragots de son ami. Tu peux toujours rêver ! Le jour où tu reprendras contact avec la femme de ta vie, je te raconterai ce que je fais avec la mienne.

    Mark se renfrogna aussitôt. Rabat-joie ! Faux frère ! Et dire que tout le monde te prend pour un brave type ! lança-t-il d’une voix plus forte, alors que son ami commençait à s’éloigner.


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  • Un mois plus tard…

    Meredith entra dans le vestiaire des résidents alors que ses camarades achevaient de revêtir leur tenue de travail. Elle fut accueillie par de grands cris et les questions fusèrent tout de suite après. Et alors, ce déménagement ? Ça y est ? Vous êtes enfin installés dans votre nouvel appartement ? T’as fini de déballer ? Quand est-ce que tu nous fais visiter ?

    Meredith fit une grimace et s’assit sur un banc pour finalement s’y allonger. On ne pourrait pas parler d’autre chose ? Ça fait trois semaines que je vis dans les caisses, là, c’est bon !

    Comment ? Tu n’es pas heureuse d’avoir emménagé dans ton petit nid d’amour ? s’étonna Izzie.

    Petit ? C’est une façon de parler, commenta Cristina, très sarcastique comme à son habitude. McDreamy a vu les choses en grand. Cet appartement peut facilement abriter une famille avec six enfants. Meredith se redressa et lui jeta un regard soupçonneux avant de très vite se rallonger.

    Ça ne va pas, Meredith ? Tu as l’air patraque. Tu es toute blanche, s’inquiéta Izzie.

    La fatigue, répondit Meredith en fermant les paupières. Et ce que j’ai avalé peut-être.

    C’est toujours toi qui fais à bouffer ? se moqua Cristina.

    Meredith rouvrit les yeux en esquissant un petit sourire. Non, Derek a compris qu’il valait mieux abandonner l’idée de me faire cuisiner.

    Alors, qu’est-ce que tu as mangé ce matin ? questionna Izzie.

    Meredith n’eut pas le temps de répondre. Elle se releva à la hâte et courut jusqu’aux toilettes. Après avoir échangé un regard à la fois étonné et préoccupé avec ses camarades, Cristina la rejoignit. Elle attendit patiemment que son amie ait fini de vomir. En sortant des toilettes, Meredith parut contrariée de la voir. C’est bon, Cristina, tout va bien.

    Ben là, tu n’as pas l’air d’être franchement en forme, ironisa Cristina. Tu ne crois pas que tu devrais rentrer chez toi ?

    Mais non, c’est seulement la fatigue du déménagement, certifia Meredith en observant sa mine de papier mâché dans le miroir.

    Tu as enchaîné des heures de garde sans jamais faiblir. Ce n’est pas le fait d’avoir déballé quelques caisses qui peut te rendre malade, décréta Cristina. En plus, je suis certaine que c’est Derek qui a presque tout fait. Tu as peut-être une gastro ou autre chose. Tu devrais faire au moins une prise de sang. Ça t’éviterait de contaminer tout l’hôpital.

    Pas la peine ! Je vais bien. Je ne contaminerai personne, affirma Meredith.

    Tu n’en seras sûre que lorsque tu auras les résultats de ta prise de sang, insista Cristina.

    Le problème, c’est que je ne tiens pas vraiment à avoir des certitudes, déclara Meredith en se lavant les mains.

    Cristina la regarda avec étonnement. Pourquoi donc ? Au regard que lui lança son amie, sa bouche s’arrondit de stupéfaction. Non, ne me dis pas que tu es…

    Tais-toi. Meredith ouvrit la porte de chaque cabinet de toilettes pour vérifier que personne ne les écoutait.

    Merde, tu es… Cristina se laissa glisser le long du mur et se retrouva assise par terre.

    Meredith vint s’asseoir à côté d’elle. Je viens de te dire que je n’en savais rien et que je ne voulais pas savoir.

    Cristina haussa les épaules. Tu ne vas pas pouvoir ignorer la réalité encore très longtemps.

    Tant que je ne sais pas, je n’ai pas de décision à prendre, s’entêta Meredith.

    Quelle décision ?

    Tu le sais bien, murmura Meredith.

    Ça fait combien de temps ? s’enquit Cristina. Meredith leva la main droite avec ses cinq doigts écartés. Cinq jours ? demanda Cristina. Meredith approuva d’un hochement de tête. Cristina fit la moue. Ce n’est pas vraiment significatif.

    Je suis toujours hyper régulière et là, cinq jours de retard. Et les nausées sont arrivées en même temps, geignit Meredith.

    Cristina accentuant sa moue en haussant les épaules. Ça, c’est peut-être le stress. Mais, si jamais… qu’est-ce que tu comptes faire ?

    Tu m’imagines avec un bébé ? fit Meredith avec un air morose. Pendant ma première année de résidence ? Elle secoua la tête.

    Tu ne serais pas la première. Cristina se tourna vers son amie. Ce ne serait peut-être pas facile mais tu sais très bien que Derek serait là pour t’aider. La vraie question, c’est, est-ce que tu es prête pour ça ?

    Je ne sais pas, reconnut Meredith. Je n’ai jamais pensé à moi en tant que mère de famille. Elle resta songeuse quelques secondes avant de poursuivre. Toi, quand tu as voulu avorter, c’est parce que tu n’étais pas prête ?

    Moi, c’est différent, je ne veux pas d’enfants. Jamais ! asséna Cristina. Et Derek ? Il est au courant ? Pour le retard et les nausées…

    Meredith fit une grimace. Non, je ne lui ai encore rien dit. Et il ne s’est rendu compte de rien.

    Alors, pas de souci, claironna Cristina. Si tu es enceinte, tu n’es pas condamnée à garder le bébé si tu ne veux pas.

    Meredith ouvrit de grands yeux effrayés. Avorter sans en parler à Derek ? Il me tuera s’il l’apprend.

    Alors, il faut que tu en parles avec lui, énonça Cristina comme une évidence.

    Non, hors de question, s’insurgea Meredith. Parce que, si je lui en parle, il fera tout pour me convaincre de le garder et… Elle poussa un long soupir désespéré. Tu comprends maintenant pourquoi je ne veux pas savoir ?

    Cristina se releva d’un bond et se campa devant son amie. Tu n’es pas une autruche, Meredith ! Tu ne peux pas continuer à te cacher la tête sous le sable en espérant que, lorsque tu la sortiras de là, ton problème aura disparu. C’est ta vie, c’est ton corps. C’est à toi de décider ce que tu vas faire.


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  • Le discours de Cristina avait taraudé Meredith tout au long de la journée mais, malgré l’insistance de son amie, rien n’avait pu la décider à accepter l’idée de subir une prise de sang. Elle s’en était tenue à son idée première, reculer l’échéance, le moment où il lui faudrait prendre une décision qui, forcément, mécontenterait l’une des deux parties concernées. Elle avait tant bien que mal assumé son travail, donnant le change à ses collègues et patients, réussissant, avec la complicité de Cristina, à dissimuler ses malaises. Elle avait été réconfortée par le fait que son amie était de son côté, et que, comme toujours, elle la soutiendrait, quoi qu’il arrive. A la fin de la journée, elle avait retrouvé Derek dans le grand hall. Depuis qu’ils vivaient ensemble, il avait pris l’habitude de l’attendre pour rentrer, revenant même la chercher lorsqu’il était en congé ou qu’il avait fini plus tôt qu’elle. Ils se dépêchaient alors de revenir chez eux, appréciant de se retrouver dans leur nouvel appartement. Immense, confortable, très lumineux, avec une vue magnifique sur l’océan, il leur coûtait certes une fortune en location mais Meredith avait dû admettre qu’il en valait la peine. Tous les soirs, elle était pressée de se retrouver dans son accueillant cocon, avec son compagnon. Mais ce soir-là, elle redoutait le tête-à-tête. Elle connaissait suffisamment Derek pour savoir qu’elle ne pourrait pas l’abuser longtemps. Et effectivement…

    Elle sortait de la salle de bain et se dirigeait vers le lit quand Derek l’arrêta en passant le bras autour de sa taille. Viens voir par ici. Il l’attira à lui et lui fit relever le menton. Ça ne va pas ? Elle allait lui répondre que tout allait bien quand il la devança. Et ne me dis pas que tout va bien, je vois que quelque chose ne tourne pas rond. Comme elle se mordillait la lèvre inférieure, sans répondre, il insista. Meredith… Elle sentit les larmes monter à ses yeux et se blottit contre lui. Tout en lui caressant le dos et la nuque, il la questionna gentiment. Meredith… dis-moi, dis-moi ce qui ne va pas.

    Elle fut incapable de lui mentir. Je… j’ai des nausées… J’ai vomi…

    Derek s’écarta légèrement pour la regarder. Qu’est-ce que tu as ? s’inquiéta-t-il. Une indigestion ?

    Ne pouvant pas soutenir son regard inquisiteur, Meredith baissa les yeux. Non, ce n’est pas ça… J’ai peur que… je crois… J’ai du retard, lâcha-t-elle enfin.

    Derek fronça les sourcils. Du retard ? répéta-t-il, comme s’il n’arrivait pas à comprendre l’information qu’elle venait de lui livrer. Soudain, ses lèvres s’étirèrent en un sourire ravi. Tu veux dire que… tu es enceinte ?

    Il voulut serrer Meredith contre lui mais elle le repoussa. Non ! cria-t-elle. Enceinte ? Et puis quoi, encore ? Je prends la pilule, je ne peux pas être enceinte.

    Ce déni de la réalité fit sourire Derek. Ce sont des choses qui arrivent, pourtant, tu le sais.

    C’est de ta faute aussi, aboya Meredith, pleine de hargne. Si tu avais pris des précautions…

    Pardon ? s’écria Derek. Tu veux parler des préservatifs ? Il ne put cacher sa stupéfaction. On n’en utilise plus depuis le bal de promo et tu n’y as rien trouvé à redire, à ce que je sache. Tu ne vas pas me le reprocher maintenant, tout de même ! De mauvaise foi, Meredith ne répondit pas, se contentant de hausser les épaules. Il la reprit contre lui et cette fois, elle se laissa faire. Ce retard, il est important ?

    Cinq jours, lui révéla-t-elle de mauvaise grâce.

    Et tu n’as pas pensé à te rassurer en faisant un test ? s’étonna Derek.

    Non, répondit Meredith dans un souffle.

    Derek la reprit contre lui. Meredith… Elle tenta de se dégager mais il la retint. Arrête, arrête, calme-toi. Il serra sa nuque dans sa main, la massa doucement, lui chuchotant des mots d’apaisement à l’oreille, attendant qu’elle se reprenne. Ce n’est rien, n’aie pas peur. Après l’avoir fait asseoir sur le lit, il déplaça un fauteuil, pour être assis face à, elle, et lui prit les deux mains. Tu peux compter sur moi. Je suis là. D’accord ?

    Mais tu ne comprends pas, geignit Meredith.

    Qu’est-ce que je ne comprends pas ?

    Si jamais je suis… Je ne veux pas d’enfant ! asséna-t-elle énergiquement.

    J’en veux, moi, lui dit doucement Derek. Tu le sais. Nous en avons déjà parlé.

    Oui mais ce n’était que des paroles en l’air, objecta Meredith.

    Derek secoua la tête. Pas pour moi, Meredith.

    Elle le regarda avec un air désolé. Je ne suis pas prête.

    Il réussit à lui cacher sa déception. Bon, écoute, de toute façon, ce soir, on ne peut rien faire. Donc, on va essayer de dormir. Et demain, tu feras une prise de sang et comme ça, nous serons fixés. Et alors seulement, nous pourrons en parler sérieusement. Il ouvrit les draps et s’allongea sur le lit, en faisant signe à Meredith de venir près de lui.

    Elle se précipita dans ses bras et ferma les yeux, sachant déjà qu’elle ne trouverait pas le sommeil. Derek, qu’est ce qu’on va faire si jamais… ?

    Il sera temps d’en parler si cela se confirme, dit-il sur un ton apaisant. Pour le moment, il faut que tu dormes. Il la serra plus fort contre lui et posa sa bouche sur son front.

    Meredith se redressa pour lui parler face à face. Mais tu avais l’air si content quand…

    Derek éleva une main pour la passer dans les cheveux de la jeune femme. Meredith, je t’aime plus que tout et j’aime les enfants. Alors, avoir un enfant de toi… Ecoute, c’est encore de l’ordre du rêve pour le moment, mais si ça devient une réalité, je ne vais pas m’en plaindre.

    Mais là, tout de suite, dit Meredith sur un ton catastrophé. J’en ai encore pour des années d’études, et ma carrière… et moi, tout simplement. Je ne me sens pas du tout capable d’élever un bébé ! Elle se laissa retomber sur le lit.

    Derek se mit sur le côté, en la regardant. Ça ne sert à rien de continuer à discuter de ça tant qu’on ne sait rien. Alors, nous verrons demain. D’accord ?

    Elle tourna la tête vers lui. Et si jamais…

    Il leva légèrement les yeux. Bon, arrête de paniquer, tu veux bien ? Demain, on fera le test pour être sûr.

    Meredith se tut quelques secondes avant de reprendre le fil de ses idées. Comment ça se fait que tu n’as jamais eu d’enfant avec Addison ? En onze ans, vous avez eu largement le temps d’en faire, pourtant.

    Derek se releva et s’appuya sur un coude. Quand j’ai évoqué le sujet, elle n’a pas voulu. Elle n’était pas prête. Et elle a eu fichtrement raison. Je ne veux pas faire vivre l’horreur d’un divorce à mes enfants

    La jeune femme ouvrit de grands yeux. Et tu es prêt à avoir un enfant avec moi, alors que cela fait plusieurs fois qu’on se sépare ?

    D’un bond, Derek fut au-dessus d’elle. Il lui sourit et dans son sourire, il y avait tout l’amour qu’il éprouvait pour elle. Oui, parce que malgré nos séparations, je sais que nous sommes faits l’un pour l’autre et qu’une fois nos difficultés aplanies, nous vieillirons ensemble, avec nos enfants autour de nous. Il l’embrassa et elle lui rendit son baiser, en enfouissant les mains dans son épaisse chevelure.


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  • Meredith était attendue au bloc pour assister Richard Webber sur une intervention. Elle se hâtait dans les couloirs lorsqu’elle fut subitement happée par le bras. Elle eut à peine le temps de réaliser ce qui lui arrivait qu’elle se retrouvât dans une cage d’escalier, face à Derek. Alors, tu as eu les résultats ? lui demanda-t-il avec anxiété.

    Oui, j’allais t’en parler ce soir… Elle se sentit mal à l’idée qu’elle allait certainement lui faire de la peine. Ils sont négatifs. Je ne suis pas enceinte. Je suis désolée, murmura-t-elle.

    Même s’il s’y était préparé, Derek ne put s’empêcher de ressentir une pointe de déception. Cependant, il ne le montra pas. Tu n’as pas à être désolée. Ce n’est pas de ta faute et c’est mieux comme ça, de toute façon. Hier, tu avais raison quand tu as dit que ce serait trop tôt, concéda-t-il Tu as encore des choses à réaliser et nous, on vient à peine d’emménager ensemble. On a encore le temps avant d’avoir un bébé.

    Meredith fut étonnée mais soulagée de constater qu’il prenait la nouvelle avec autant de philosophie. On a encore le temps, oui. De toute façon, pour le moment, je ne suis pas prête.

    Je sais, mais est-ce que tu seras prête un jour ? Derek décida de poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis trop longtemps. Si tu avais été enceinte, est-ce que tu aurais avorté ?

    Je ne sais pas, lui avoua Meredith. Je ne crois pas. Je t’aime et cet enfant, ça aurait été une partie de toi, alors… Derek lui sourit. Elle se plongea dans ses yeux. Ce n’est pas que je n’ai pas envie d’avoir un enfant, Derek. Je crois que j’aimerais en avoir, surtout avec toi, mais je ne suis pas sûre d’en être capable un jour. Pour le moment, je ne suis sûre que d’une chose, c’est que j’ai encore beaucoup de choses à faire, beaucoup à apprendre sur moi-même avant de pouvoir prétendre élever un enfant. Elle soupira. J’ai tellement peur d’être comme ma mère. Je ne veux pas infliger à quelqu’un d’autre ce qu’elle m’a fait subir. Ses yeux s’emplirent soudain de larmes. Mais toi, tu seras un bon père, j’en suis certaine. Tu mérites d’avoir des enfants. Mais peut-être que ce n’est pas avec moi que tu les auras.

    Bouleversé par ces propos, Derek posa une main délicate sur les lèvres de Meredith. Arrête ! lui dit-il dans un souffle. Je t’aime et je ne conçois plus de vivre ma vie sans toi. Il la prit contre lui, en la serrant à l’en étouffer. Et si ça devait impliquer que je doive me passer d’enfants, eh bien, je le ferais.

    Tu n’as pas à faire ce sacrifice-là pour moi, protesta Meredith.

    Je sais, répondit gravement Derek. Mais de toute façon, il n’y aura aucun sacrifice parce que nous aurons des enfants. Nous aurons des enfants et tu seras une maman géniale, Meredith, j’en suis convaincu.

    Elle lui lança un regard éperdu de détresse. Comment peux-tu en être aussi sûr ?

    Parce que tu es une personne formidable, répondit-il avec fougue. Quand je vois comment tu t’occupes de tes amis, comment tu prends soin d’eux…

    Meredith hocha la tête. Ce n’est pas la même chose… Un enfant… je ne suis pas sûre que j’y arriverais.

    Bien sûr que tu y arriveras ! s’écria Derek. Justement à cause de ce que tu as vécu, tu sauras mieux que n’importe qui ce qu’il ne faut pas faire.

    Mais si ce n’était pas le cas ? insista Meredith. Je ne veux pas faire courir un tel risque à mon enfant et je ne veux pas non plus que tu finisses par me détester parce que je ne serais pas celle que tu avais imaginée.

    Je n’ai pas besoin de t’imaginer, je sais qui tu es. Derek enserra le visage de sa compagne entre ses mains. Je t’en supplie, ne laisse pas tes idées noires reprendre le dessus. Je ne te laisserai pas faire. Je ne te laisserai pas me quitter une fois encore.

    La surprise fit sursauter Meredith. Te quitter ? Je sais que je ne te mérite pas mais je sais aussi que je ne peux pas vivre sans toi. Alors, te quitter… je n’y pense même pas.

    Derek sentit son cœur se libérer du poids qui pesait sur lui. C’est vrai ? Tu n’as pas l’intention de rompre ?

    Mais non… Pourquoi tu dis ça ?

    Parce que, en général, à chaque fois que nous avons traversé un moment difficile, nous avons rompu.

    Je ne suis plus cette fille-là. Ecoute… Meredith prit une profonde inspiration. Je suis vraiment, terriblement, magnifiquement heureuse avec toi. Mais rien que ça, ça me déstabilise d’une façon que tu ne peux pas imaginer. Je n’ai rien ressenti de tel depuis… jamais en fait. Et je suis prête à faire tout ce qui est possible pour que ça marche entre nous. Sous l’effet de la nervosité, son débit de parole s’accéléra fortement. Et j’espère que c’est pareil pour toi parce que je ne voudrais pas perdre mon temps avec quelqu’un qui ne serait pas sur la même longueur d’onde et qui…

    Derek scella ses lèvres avec baiser empli de fougue. Comment peux-tu encore en douter ? lui demanda-t-il une fois que leurs lèvres se furent séparées.

    Je ne doutais pas vraiment. J’avais besoin que tu me le dises. Meredith se blottit dans ses bras.


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  • Aux anges, Derek sourit à s’en décrocher la mâchoire. Je suis très content que tu ne veuilles pas me quitter… et aussi que tu ne sois pas enceinte.

    Meredith releva la tête vers lui avec un regard perplexe. Mais tu as dis que tu…

    Il s’empressa de lui couper la parole. J’ai dit que si tu étais enceinte, je n’allais pas m’en plaindre. Et j’aurais été très heureux que tu le sois. Mais je suis aussi très heureux que tu ne le sois pas. On a encore plein de choses à vivre à deux et je veux profiter de ces moments là. Et puis… Il s’écarta légèrement d’elle. Et puis, j’ai envie de faire les choses dans l’ordre. Il mit la main à la poche de sa blouse blanche. Ça fait une semaine que je me promène avec ça. Il sortit un écrin. J’attendais le meilleur moment et hier, avec ton annonce… Il fit une petite grimace. Je ne voulais pas avoir l’air de vouloir seulement régulariser la situation. Alors, que tu ne sois pas enceinte, ça m’arrange très bien finalement.

    Les yeux de Meredith s’arrondirent sous l’effet de la surprise. Derek…

    Est-ce que tu as remarqué où on est ? lui demanda-t-il, les yeux pétillants de bonheur.

    Elle ne put s’empêcher de sourire. Evidemment ! On est dans la cage d’escalier.

    Hmm hmm. Derek la couva d’un regard tendre. Je n’avais pas prévu de faire ça ici mais finalement, le hasard fait très bien les choses parce que ce n’est sans doute pas l’endroit le plus romantique, mais il a une signification pour nous. C’est notre cage d’escalier. Meredith fronça légèrement les sourcils, ce qui le fit sourire. Il lui prit la main et joua avec le bout de ses doigts. Le lendemain de notre rencontre, j’ai quitté ta maison en pensant ne plus jamais te revoir et puis, tu es apparue à la porte de cette salle. Tu t’es enfuie, je t’ai suivie et on s’est retrouvé ici. Il regarda autour de lui comme s’il redécouvrait l’endroit. C’est ici que je t’ai demandé de sortir avec moi et tu m’as répondu que rien ne serait possible entre nous. Tu te souviens ? Elle opina de la tête en souriant. Il plongea ses yeux dans les siens. Je trouve que c’est l’endroit idéal pour boucler la boucle. Meredith, je t’aime et je veux passer le reste de mes jours avec toi. Est-ce que tu le veux aussi ?

    Oui, dit-elle sans l’ombre d’une hésitation.

    Est-ce que tu veux devenir ma femme ? demanda encore Derek d’une voix légèrement tremblante.

    Meredith le regarda intensément. Oui, répondit-elle aussi franchement qu’à la première question qu’il lui avait posée.

    Les yeux de Derek se mirent à briller. Oui ?

    Meredith se mit à rire. Oui. Deux fois oui. Mille fois oui. Un million de fois oui.

    Derek la souleva de terre et la fit virevolter dans ses bras tandis qu’elle poussait de petits cris de joie. Quand leur tête commença à tourner, ils s’arrêtèrent et éclatèrent de rire. Je t’aime tellement, chuchota Derek en prenant la tête de Meredith dans ses mains. Je jure de te rendre heureuse

    Je le suis déjà, assura la toute nouvelle fiancée. Ils s’embrassèrent à en perdre le souffle. C’est la sonnerie du bipeur qui les fit s’arrêter. Meredith s’écarta pour consulter son écran. Je dois y aller. Le chef m’attend pour une intervention.

    Allez file ! lui dit Derek avant effleurer à nouveau ses lèvres. Tu me bipes quand tu as fini et on se boit un petit café ?

    Tu n’as pas l’impression d’oublier quelque chose ? lui demanda Meredith sur un ton moqueur. Il la regarda avec un air un peu surpris. Ma bague, dit-elle en désignant l’écrin. J’aimerais la voir tout de même. Il fit signe que non. Pourquoi pas ? s’étonna-t-elle.

    Ce soir, je te ferai ma demande de façon bien plus solennelle, lui annonça Derek sans chercher à cacher que la curiosité qu’elle manifestait le ravissait. Je te l’offrirai à ce moment-là.

    Meredith plissa légèrement le nez. Ne le prends pas mal mais je ne veux pas de demande solennelle. Le solennel, ce n’est pas pour nous et tu ne pourras jamais faire de demande plus jolie que celle que tu viens de faire ici. En plus, j’ai déjà dit oui, ajouta-t-elle sur un ton espiègle.

    Derek sourit. Vu comme ça, évidemment… Il ouvrit l’écrin avant de le lui présenter. Elle découvrit alors une magnifique bague faite d’une monture en or blanc pavée de diamants surmonté d’un plus gros diamant central.

    Elle s’étonna de se sentir émue lorsqu’il lui passa la bague au doigt. Elle est superbe, murmura-t-elle.

    C’est vrai, elle te plait ? demanda Derek, un peu inquiet.

    Oui, vraiment, le rassura Meredith en ne quittant pas le bijou des yeux. Elle est belle mais elle est simple.

    C’est pour ça que je l’ai choisie, parce qu’elle te ressemble. Ils échangèrent un regard amoureux.

    Meredith se blottit à nouveau dans ses bras. Tu sais, je ne m’étais jamais imaginée avec une bague de ce style. Les fiançailles, le mariage… ça ne me tentait pas vraiment. Mais finalement, je crois que ça va beaucoup me plaire.


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