• Un peu étonné par cette marque d’affection dont la jeune femme n’était pas coutumière, Mark tapota maladroitement son dos. Il en avait bien besoin. Votre absence ne lui réussit pas. Il était en pleine déprime quand je suis arrivé.

    Meredith se tourna vers son amant avec un air perplexe. Déprime ? Mais pourquoi ?

    Pour rien, répondit précipitamment Derek. Pour rien. Tout va bien. Il vit qu’elle n’était pas dupe et chercha à changer de sujet. Bon, je vais décharger la voiture.

    Laisse, intervint Mark. Je vais le faire. Vous avez sûrement beaucoup de choses à vous raconter depuis trois heures. Il se dirigea vers la voiture.

    Meredith et Derek remontèrent lentement vers la caravane. Arrivé devant la terrasse, Derek reprit le visage de sa belle entre ses mains et l’embrassa avec douceur. Toi ici… je n’y crois pas.

    Ce n’est pas la première fois que je viens, tout de même, lui fit-elle remarquer avec un petit rire moqueur.

    Derek colla son front à celui de sa compagne. Ce n’est pas la même chose, chuchota-t-il. Toi et moi, ensemble, pour de bon. Dis-moi que c’est bien vrai.

    Meredith s’écarta légèrement pour le dévisager d’un regard soupçonneux. Toi, tu as cru que je ne viendrais pas !

    Non, non, s’empressa de nier Derek.

    Oh si ! Meredith pointa sur lui un index accusateur. Et c’est pour ça que tu déprimais. Avoue. Il fit une grimace en guise d’excuse. Tu as cru que je changerais d’avis, poursuivit-elle. A cause de Cristina, c’est ça ?

    Derek comprit que cela ne servait à rien de continuer de mentir. Ça m’a traversé l’esprit, oui, je le reconnais.

    Derek, soupira Meredith. Elle passa le bout de ses doigts sur les lèvres charnues du chirurgien. Venir vivre ici avec toi, c’est ma décision. MA décision ! Je l’ai prise en toute liberté et, à partir de là, rien ni personne n’aurait pu me faire changer d’avis. Elle se serra contre lui.

    Mark jeta quatre énormes sacs sur la terrasse. Dis donc, Derek, avec tout ce qu’il y a encore dans la voiture de ta petite amie, je pense que tu devrais penser à installer une deuxième caravane.

    Après avoir regardé la jeune femme avec des yeux rieurs, Derek suivit son ami jusqu’à la vieille guimbarde. Il poussa un cri quand il vit qu’elle débordait de sacs et de caisses en tout genre. Meredith ! Où veux-tu que je case tout ça ? J’habite dans une caravane, pas dans une maison. Tu devais prendre l’essentiel. Là, j’ai l’impression que tu as vidé la maison de la cave au grenier. Tu as vraiment besoin de tout ça ?

    Elle le rejoignit avec un air embarrassé. C’est que… non, pas vraiment… Je voulais juste… je voulais juste te prouver que je suis décidée, que ce n’est pas un caprice. C’est symbolique, tu comprends ? Attendri, il l’embrassa amoureusement.

    Bon, en attendant, on fait quoi avec le symbole ? Je déballe ou je laisse ? demanda Mark, sarcastique.

    Laisse. On avisera demain, répondit Derek en riant.

     Bon, les amoureux, je vais vous laisser. La bonne soirée, dit Mark en agitant la main pour leur dire au revoir.

    Vous ne voulez pas dîner avec nous ? s’étonna Meredith. J’ai pris bien assez. Restez donc, ça nous fait plaisir. Vous serez notre premier invité en tant que couple, ajouta-t-elle en souriant.

    Mark, qui n’avait guère envie de tenir la chandelle, déclina l’invitation. Merci, mais ce sera pour une autre fois. Justement, votre première soirée en tant que couple, vous devez la passer à deux. Ça vous fera un symbole de plus, vous qui aimez ça. Il lui adressa un clin d’œil et monta dans son bolide.

    Il est sympa finalement. Je l’aime bien, dit Meredith tandis qu’il démarrait en trombe.

    Pas trop tout de même, répliqua Derek. La dernière fois, ça ne m’a pas trop bien réussi.

    Pfft ! Meredith n’eut pas le temps d’en dire plus qu’elle se trouva soulevée par les bras de son compagnon. Qu’est-ce que tu fais ?

    Je respecte la tradition, prétendit-il. Tu vas passer le seuil de ta nouvelle demeure dans mes bras.

    Mais on n’est pas mariés ! objecta Meredith en riant.

    Derek réfuta l’argument avec une moue dédaigneuse. Et alors ? La caravane n’est pas vraiment une maison. Tout ça, ce ne sont que des détails. L’important, c’est le symbole.


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  • Derek posa Meredith à l’intérieur du mobil home et l’embrassa tendrement dans le cou avant de ressortir pour prendre les bagages que Mark avait déposés sur la terrasse. Elle fit la grimace quand elle le vit revenir, deux sacs à chaque main. Je suis désolée, vraiment. Je n’ai pas réfléchi plus loin que le bout de mon nez. Je voulais te montrer que ce n’était pas un caprice de ma part, que je ne venais pas juste pour quelques jours. Je voulais que tu comprennes que j’étais déterminée et sincère.

    Derek la regarda avec émotion. Je sais et j’apprécie. J’apprécie vraiment beaucoup. Il laissa tomber les sacs par terre et lui prit la main pour l’attirer contre lui. Il l’enlaça étroitement par la taille. Je suis heureux que tu sois ici. Tu ne peux pas savoir à quel point.

    Elle lui sourit. Moi aussi. Franchement, je pensais que ce serait plus difficile de quitter ma maison et mes amis. Il rit devant une telle franchise. Elle regarda autour d’elle, comme si elle s’apercevait enfin de l’exiguïté de l’endroit, et revint sur lui, avec un air désolé. Comment va-t-on faire pour mes bagages ?

    Derek déposa un baiser sur le bout du nez de la jeune femme. Nous réfléchirons à ça demain. Il commença à empiler les sacs devant la porte fermée de la caravane. S’il le faut, nous prendrons un appartement.

    Meredith ouvrit de grands yeux étonnés. Un appartement ? Mais où ?

    Derek haussa légèrement les épaules. Je ne sais pas, moi. On pourrait chercher dans le centre ville, à proximité de l’hôpital. Ce serait plus pratique pour toi. Qu’est-ce que tu en dis ?

    Et ta caravane ? insista Meredith. Tu l’adores. Quand Addison t’a demandé de t’en séparer, tu as refusé.

    Derek opina de la tête. Oui, parce que j’aimais ma caravane plus que je n’aimais Addison. Il reprit son amie dans les bras. On y avait passé de bons moments, toi et moi, et d’une certaine façon, c’était tout ce qui me restait de notre histoire. Rien ne m’aurait fait partir d’ici.

    Justement ! s’exclama Meredith. Tu tiens à cette caravane et je ne veux pas que tu y renonces pour moi. Si Addison a pu entasser ici toutes les affaires qu’elle avait amenées de New York, je vais y arriver aussi.

    Derek esquissa un sourire. Sauf qu’Addison n’a jamais amené toutes ses affaires ici. Elle en a laissé la plus grande partie dans la chambre qu’elle avait retenue à l’Archfield. Elle n’a jamais été qu’en transit ici. Il passa la main sur la joue de sa compagne. Meredith, arrête de te tracasser, lui recommanda-t-il. Ce n’est pas le lieu où nous vivrons qui a de l’importance, mais le fait que nous y vivrons ensemble. Il la fit ployer légèrement en arrière et l’embrassa délicatement. Profitons plutôt du moment présent.

    Ils s’installèrent ensuite à table et attaquèrent les plats du traiteur, se partageant les penne à l’arrabiata et le trio de pâtes au prosciutto, crème et basilic, le tout arrosé d’un excellent Barbera d’Asti qui leur monta rapidement à la tête. A notre premier dîner en tant que couple officiel, dit Meredith en levant son verre.

    A notre première soirée en tant que couple officiel, répondit Derek en faisant de même. Ils trinquèrent en souriant.

    Il va y avoir notre première nuit aussi, dit Meredith avec un air coquin.

    D’un bond, Derek fut debout et la prit par la main pour l’attirer à lui. Mais avant ça, il va y avoir notre première douche. Il la porta jusque là plus qu’elle ne marcha. Ils se déshabillèrent face à face, à la hâte, en riant, comme s’il s’agissait d’un concours. Quand ils furent nus, ils entrèrent dans la cabine et se serrèrent l’un contre l’autre. Derek fit couler l’eau sur eux. Il arrêta Meredith qui parsemait déjà son torse de petits baisers affamés. Tu parlais d’Addison tout à l’heure. Il faut que je te dise quelque chose. Il caressa ses longs cheveux mouillés. Le soir où je t’ai vue chez Finn Dandridge… quand je lui ai amené Doc… j’ai cru que vous aviez couché ensemble. Meredith s’écarta pour le regarder dans les yeux. C’est comme si tu m’avais planté un poignard dans le cœur, lui confessa-t-il. J’étais jaloux, j’étais malheureux, j’étais en rage et j’ai décidé que j’en avais fini avec toi.

    Derek… C’est si loin, tout ça.

    Il continua comme s’il ne l’avait pas entendu. Alors, je suis revenu ici et j’ai voulu faire l’amour avec Addison, dans cette douche. Je lui ai promis un moment torride et ça a été pitoyable, ricana-t-il.

    Pourquoi me racontes-tu ça ? demanda Meredith d’une voix toute douce.

    Pour que tu saches à quel point je t’aime, dit Derek d’une voix étranglée. Ce soir-là, j’ai été pitoyable parce que ce n’est pas à elle que je voulais faire l’amour. C’est de toi que j’avais envie. C’est toi que je voulais, ici, avec moi. Et pendant que je couchais avec elle – il déglutit péniblement – c’est toi que je voyais. Je sais que ça ressemble à du baratin, mais c’est vrai, c’est à toi que j’ai fait l’amour ce soir-là. Sans ça, je pense que je n’aurais pas pu…

    Meredith le fit taire en mettant une main sur sa bouche. Ecoute, on prend un nouveau départ. Alors, il faut arrêter de penser à tout ça. On doit effacer tous ces mauvais souvenirs.

    Derek la regarda intensément, à travers les gouttelettes d’eau. Tu as raison. Maintenant, c’est nous. Maintenant, c’est toi que je vais aimer ici, pour effacer tout souvenir de ce qui n’est pas toi.


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  • Derek vit l’émotion qui étreignait Meredith et la serra dans ses bras. Sans lui laisser le temps de réagir, il lui donna un baiser qui leur coupa le souffle. Ils se sourirent, lèvres contre lèvres, avant de se donner un autre baiser, plus doux, plus tendre. Tout en caressant la nuque de sa compagne, Derek fit glisser sa bouche sur sa joue, allant jusqu’au lobe de l’oreille qu’il lécha, pour après descendre jusqu’au cou. Il revint effleurer la bouche de son amie, très légèrement, comme pour la provoquer. Meredith retint un gémissement tandis que du bout de la langue, il traçait le contour de ses lèvres avant de s’attarder sur la lèvre inférieure, pour la mordiller doucement. Puis il reprit sa bouche et leurs langues s’emmêlèrent. Dans le même temps, il caressa les seins de la jeune femme d’une main, tandis que l’autre cajolait son sexe. Elle se mordit la lèvre. Elle releva une jambe contre la cuisse de Derek afin qu’il puisse parcourir sa vulve de ses doigts impatients. Leurs soupirs leur semblèrent amplifiés dans cet espace confiné. Tout à coup, il glissa son majeur en elle, lui arrachant malgré elle un gémissement qui se répercuta tel un écho sur les parois de la cabine de douche. Il s’accroupit devant elle et, après avoir posé sa jambe relevée sur son épaule, referma sa bouche sur sa vulve, caressant les grandes lèvres avec sa langue. Instinctivement, elle bascula son bassin vers l’avant, comme pour aller à sa rencontre. Les yeux fermés, la tête renversée en arrière, elle s’abandonna totalement à la caresse envoûtante de sa langue qui plongeait en elle, lapant son clitoris ou tournant autour de ce dernier. Elle se tendit à nouveau vers lui lorsqu’il fit aller et venir ses doigts le long de ses lèvres intimes. Tout la troublait, les mots d’amour qu’il murmurait de sa voix rauque, son souffle contre son sexe pendant qu’il lui parlait, ses tendres caresses sur son intimité et sur ses fesses…

    Il glissa à nouveau un doigt en elle, puis un second, concentrant le pouce sur son clitoris. De l’autre main, il flatta son ventre, taquina ses flancs avec de finalement venir prendre possession d’un sein et en titiller le téton. Elle se cambra, l’incitant ainsi à la prendre plus fort. Il remplaça alors son pouce par sa bouche, arrachant à Meredith de petits cris quand soudain sa langue venait appuyer sur son petit bouton. Elle haleta lorsqu’il accéléra le rythme. Elle pensait avoir encore un peu de répit lorsqu’elle fut emportée par le plaisir. Instinctivement, elle se mordit le poing pour s’empêcher de crier. Ensuite, le souffle court, le corps alangui, elle s’appuya contre la paroi de la douche, laissant la fraîcheur reprendre peu à peu le contrôle de son corps en ébullition.

    Derek se redressa pour la prendre dans ses bras, embrassant tendrement son visage et ses cheveux. Tu es si belle quand tu jouis, murmura-t-il. Il sentit qu’elle chancelait et la soutint. ça va ? demanda-t-il, inquiet.

    Meredith hocha la tête, sans dire un mot, avant d’ouvrir les yeux et de lui sourire. ça va… Je crois que si tu n’étais pas là, je serais incapable de tenir debout. C’était tellement fort. Il eut un sourire ravi. Elle posa sa tête contre son torse et ils restèrent ainsi, collés l’un à l’autre, jusqu’à ce qu’elle ait tout à fait repris contact avec la réalité. Et la réalité, c’était qu’elle avait terriblement envie de lui. Son désir était tellement fort qu’elle avait l’impression que rien, pas même des heures et des heures de jouissance, ne pourrait l’assouvir.

    Doucement, presque imperceptiblement, elle fit descendre sa main le long du torse de son amant, pour aller vers son ventre jusqu’à atteindre sa verge qu’elle enserra dans sa paume, la pressant très légèrement jusqu’à ce qu’elle la sente se tendre entre ses doigts. Alors, elle se laissa glisser contre Derek pour se retrouver, à genoux, face à lui. Il ne bougea pas, la laissant prendre toute l’initiative. Doucement elle parcourut la hampe de ses doigts, avant d’englober ses testicules d’une main, pour les sentir rouler contre sa paume. Lentement, elle approcha son visage et délicatement, telle une plume, fit prendre à sa langue le chemin inverse des doigts en remontant sur sa verge tendue, passant et repassant sur son gland découvert, le prenant totalement en bouche, le serrant contre son palais avant de le lécher encore et encore.

    Lui, il avait fermé les yeux et, les deux mains posées sur la tête de sa compagne, la maintenait avec douceur sur son sexe. Elle, de le sentir agrippé à ses cheveux, le corps tendu, totalement à sa merci, s’en trouva encore plus excitée. Elle gémit au rythme de ses allers et retours le long du membre. D’un geste, elle dégagea ses cheveux venus se coller à sa bouche avant de continuer à engloutir le pénis, l’enfonçant toute entière au fond de sa gorge, presque à s’en étouffer, remontant de la base au gland, s’attardant au passage sur le prépuce, tandis que de ses doigts, elle revenait presser le phallus, pour mieux ressentir son importance, avant de le masturber avec force.

    Les yeux fermés, adossé à la paroi, gémissant doucement, Derek s’abandonnait à son plaisir lorsqu’elle lui donna de rapides petits coups de langue sur le gland. Il sursauta et ouvrit les paupières. Il vit Meredith qui le regardait de ses grands yeux où brillait l’excitation, en train d’avaler avec entrain sa verge dressée. Il la releva prestement et la plaqua avec force contre la paroi d’en face. Elle rit de le sentir excité, impatient et surtout incapable d’offrir une quelconque résistance aux douces tortures qu’elle lui infligeait.


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  • N’y tenant plus, Derek souleva Meredith dans ses bras. Elle passa les jambes autour de sa taille et vint s’empaler d’un coup sur sa verge. Elle ne s’attendait pas à jouir immédiatement mais le plaisir fut tel qu’elle enfonça ses ongles dans la peau des épaules de son amant. Celui-ci poussa un cri et, les mains placées sous les fesses de sa partenaire, la fit coulisser amplement sur son pénis dressé. Elle sut qu’il ne tiendrait pas longtemps à ce rythme mais elle aimait ce côté animal qu’il avait parfois, alors elle ne fit rien pour le décourager. Dans un dernier coup de butoir, il se répandit en elle, en poussant une série de grognements et de râles d’extase. Leurs bouches se cherchèrent avec avidité et se lièrent dans un baiser sauvage. Lorsque ce dernier prit fin, ils se regardèrent et virent dans leurs yeux qu’ils avaient encore faim l’un de l’autre.

    Derek prit Meredith par la main et l’entraîna en dehors de la douche. Nus et dégoulinants, ils se retrouvèrent dans la chambre. Elle se jeta sur lui, à l’en faire vaciller, et pressa ses lèvres contre les siennes. Il prit le visage de sa partenaire entre ses mains et l’écarta le plus délicatement possible. Est-ce que tu es heureuse ? demanda-t-il en se plongeant dans le regard de son amie.

    Heureuse ? répéta-t-elle, un peu surprise par cette question.

    Oui, heureuse. Heureuse de venir t’installer ici, heureuse de partager ma vie. Es-tu heureuse avec moi ?

    Meredith lui sourit tendrement. Oui, je suis heureuse. Heureuse comme je ne l’ai jamais été et comme je ne pensais pas l’être un jour.

    Derek la ramena contre lui, presque brutalement, et, la maintenant par la nuque, enfouit le visage dans son cou. Elle le sentit bouleversé par son aveu et se serra contre lui. Enivrée par l’odeur de sa peau parfumée, elle se mit à bécoter cette dernière tandis que sa main se promenait dans la chevelure bouclée encore mouillée. Petit à petit, les mains de Derek redevinrent baladeuses et il reprit ses baisers de plus en plus fougueux dans son cou et sa poitrine. Tu me rends fou, glissa-t-il à son oreille d‘une voix rendue rauque par l’excitation.

    Ils se jetèrent sur le lit, roulèrent l’un sur l’autre, s’embrassèrent, s’entremêlèrent, se caressèrent avec ardeur mais avec en même temps une douceur infinie. Tout à coup, Derek se redressa, emmenant Meredith dans le mouvement. Elle se retrouva, le visage tout contre celui de son compagnon, ses yeux dans les siens. Il la contempla intensément. En voyant son expression pleine d’adoration, elle se sentit bouleversée à son tour. Le pouvoir que cet homme avait sur elle ! Curieusement, cette pensée ne lui fit plus peur mais la remplit d’aise. Elle passa les mains sur les bras aux muscles tendus de Derek et dévora son visage de baisers, tandis qu’il reprenait ses caresses envoûtantes, sachant très exactement ce qu’il fallait frôler, pincer ou lécher pour la combler. Il explora chaque parcelle de son corps et se montra si habile que très vite des vagues de plaisir la parcoururent, en la faisant frissonner. Son bassin commença à se soulever, manifestant ainsi son envie de lui. Son sexe devint douloureux à force de le désirer. Elle eut l’impression de brûler. N’en pouvant plus d’attendre, elle fit rouler son amant et se retrouva sur lui. Elle remua son bassin, frôlant à chaque passage le gland violacé avec sa vulve trempée. Derek capitula et, la prenant par les hanches pour la guider, tenta de lui faire accélérer le mouvement. Mais c’était à elle de jouer, maintenant, et elle se fit plus langoureuse encore, arrachant ainsi à son ami quelques gémissements de frustration. Très vite cependant, elle ne fut plus capable de résister à son appel. Tendue comme un arc, au bord de l’orgasme, elle se cambra, le sexe prêt à accueillir le membre viril. Elle le saisit en main et le guida en elle. Le cri qu’elle poussa ravit Derek. Elle s’abattit sur son épaule et ne bougea plus.

    Il resta immobile en elle, attendant qu’elle reprenne l’initiative, ce qu’elle ne tarda pas à faire. Vas-y doucement, implora-t-il. Je veux que ça dure. Je ne veux pas que ça s’arrête…

    Nous deux, ça ne s’arrêtera jamais, dit-elle, haletante.

    Derek se redressa et, toujours planté en elle, s’assit pour que leur figures se trouvent au même niveau. Il lui caressa le visage. Je t’aime, murmura-t-il.

    Je t’aime, répondit-elle en se laissant glisser lentement le long de son sexe.

    Derek plaça ses mains sous les fesses de la jeune femme pour l’aider dans son mouvement. Je t’aime, répéta-t-il.

    Un "je t’aime" prononcé à tour de rôle vint ponctuer chacun de leurs coups de rein jusqu’à ce que Derek renverse Meredith. Penché sur elle, il la regarda dans les yeux et se tordit les lèvres au moment de la pénétrer d’un coup de butoir énergique. Le regard brillant d’amour, de désir et d’excitation, il bougea en elle lentement, très lentement, allant toucher le fond de son vagin, avant d’adopter une cadence plus soutenue. Elle se mit à gémir. Plus les gémissements s’accentuèrent, plus Derek s’enfonça. Il continua longtemps, changeant de rythme très souvent pour pouvoir tenir encore un peu. Quand il croisa le regard hagard de Meredith, il comprit que sa jouissance était proche. Il alla en elle, plus rapidement, plus profondément. Leurs corps humides claquèrent l’un sur l’autre. Leurs regards s’accrochèrent. Leurs souffles courts se mirent à l’unisson. Il poussa une dernière fois son bassin contre le sien et l’orgasme qui montait atteignit son apothéose. Sans s’en rendre compte, elle enfonça ses ongles dans les fesses de son amant et remonta vers les épaules, lui griffant ainsi tout le dos. Ils crièrent leur plaisir et lui jouit avec force en elle.


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  • Le 4x4 de Derek pénétra dans le parking du Seattle Grace Hospital. A peine le véhicule était-il stationné que Meredith en sortait, toute énervée. Non, non, pas question !

    Derek sauta en bas de sa voiture. Meredith ! implora-t-il. Il actionna le verrouillage central et se dépêcha de rejoindre sa compagne.

    Je ne veux plus entendre parler de cette histoire d’appartement. Elle stoppa net et se retourna pour lui faire face. On n’est pas bien à la caravane ?

    Bien sûr qu’on y est bien, admit-il dans un souci de conciliation. Mais c’est tout petit, reconnais-le.

    J’aime bien quand c’est petit, s’entêta Meredith. C’est intime. Pour l’amadouer, elle lui lança un regard enjôleur. Tu n’es pas d’accord ?

    Derek n’eut pas la force de continuer à la contrarier. Si c’est ce que tu veux…

    Elle arbora un sourire triomphant et prit la main de son compagnon pour continuer à marcher vers l’hôpital. Dis-moi plutôt comment on va faire pour l’intendance.

    L’intendance ?

    Oui, tu sais bien, le ménage, la lessive, la cuisine… Meredith lui jeta un regard désolé. Je suis vraiment nulle en cuisine.

    Il lui fit un sourire rassurant. Je m’en suis plutôt bien sorti jusque là. Il n’y a pas de raison que ça ne continue pas.

    D’accord, tu t’occuperas des repas, conclut Meredith, soulagée. Moi, je me charge du reste.

    Tu ne te charges de rien du tout, répliqua Derek. Pour le linge, nous irons à la blanchisserie. Quant au ménage, je gère.

    Meredith s’arrêta à nouveau. Et je fais quoi, moi ?

    Tu t’occupes de moi, décréta Derek avec un sourire coquin.

    Meredith plissa le front. Non, sérieusement, je fais quoi ?

    Derek lâcha la main de sa compagne pour l’enlacer par les épaules. Sérieusement, rien.

    Je n’ai pas une grande expérience en la matière mais je pensais qu’un couple devait tout partager, persifla Meredith, les lèvres légèrement pincées.

    On partagera tout quand on sera dans notre appartement, se moqua gentiment Derek.

    Meredith se dégagea brusquement de son étreinte. Ah non ! Ne recommence pas.

    Meredith, ouvre les yeux, la supplia Derek. La caravane, c’était très bien quand j’y vivais seul mais maintenant que tu es là… Et de toute façon, on sait très bien qu’on ne restera pas là éternellement. Alors un peu plus tôt ou un peu plus tard… Il ponctua sa phrase d’un geste vague de la main.

    Ah ! Et quels sont tes projets alors ? l’interrogea Meredith un peu sèchement.

    Moi, je pense qu’en attendant de faire construire la maison de nos rêves, on pourrait louer un appartement dans le centre-ville, répondit Derek sans se méfier de l’air renfrogné de son amie.

    Elle le toisa avec un certain dédain. Je trouve vraiment stupide de louer un appartement, alors que tu as une très chouette caravane et que j’ai une grande maison. Est-ce que tu as une idée du prix des locations à Seattle ? Elle recommença à marcher.

    Derek lui emboita le pas. Ne t’en fais donc pas pour ça. L’argent n’est pas un problème, la rassura-t-il. J’ai largement de quoi nous offrir un toit.

    Meredith fronça les sourcils. Ça veut dire que tu comptes assumer le loyer tout seul ? Derek opina de la tête et elle se raidit imperceptiblement. Et moi ? Je veux contribuer aussi.

    Ce ne sera pas nécessaire, dit-il sans réaliser qu’il s’aventurait en terrain miné.

    Et pourquoi ? aboya Meredith, furibonde.

    Derek vit qu’il l’avait contrariée et avança un argument qui, il en était certain, lui ferait se rendre compte qu’il avait raison. Je sais ce qu’on gagne en tant que résident de première année. Si tu dois payer un loyer et en plus rembourser ton prêt étudiant, tu ne vas pas y arriver.

    J’ai déjà remboursé mon prêt avec l’héritage de ma mère, lui apprit Meredith. Et il me reste encore pas mal d’argent.

    Tant mieux ! Raison de plus pour ne pas y toucher, s’entêta Derek.

    Ils pénétrèrent dans le hall de l’hôpital où régnait l’effervescence habituelle. Meredith s’arrêta une fois encore et mit ses mains sur ses hanches. Ah vraiment ? Et de quel droit peux-tu me dire ce que je dois faire de mon argent ? s’offusqua-t-elle.

    Derek sentit la moutarde lui monter au nez. Ce n’est pas ce que je fais. Je dis simplement que je ne veux pas que tu puises dans l’héritage de ta mère pour payer le loyer de notre appartement. Ça, c’est pour moi.

    Les yeux de Meredith s’arrondirent sous l’effet de l’indignation. Donc si je comprends bien, ta conception du couple, c’est "je m’occupe de tout, laisse-moi faire".

    Mais pas du tout ! grogna Derek entre ses dents serrées.

    Oh que si ! Meredith compta sur ses doigts les différents points qu’elle énumérait. Le linge, c’est pour la blanchisserie. Le ménage, c’est pour toi. Le loyer, c’est pour toi. La cuisine, c’est pour toi parce que je suis nulle…

    Ça, c’est trop fort, éructa Derek. Ce n’est tout de même pas de ma faute si tu ne sais pas cuisiner. Et je ne t’ai jamais interdit d’apprendre.

    Parce que toute femme digne de ce nom devrait savoir cuisiner, n’est-ce pas ? s’écria Meredith, sans se préoccuper des personnes qui s’étaient tournées vers eux pour écouter leur conversation.  

    Mais je n’ai jamais dit ça ! protesta énergiquement Derek. Tu es vraiment d’une mauvaise foi !

    Mais oui, bien sûr. Meredith le foudroya du regard. J’ai bien compris le symbole, ne t’en fais pas. Elle tourna les talons et le laissa désespéré, au milieu du hall.


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