• CHAPITRE 340

    Un peu étonné par cette marque d’affection dont la jeune femme n’était pas coutumière, Mark tapota maladroitement son dos. Il en avait bien besoin. Votre absence ne lui réussit pas. Il était en pleine déprime quand je suis arrivé.

    Meredith se tourna vers son amant avec un air perplexe. Déprime ? Mais pourquoi ?

    Pour rien, répondit précipitamment Derek. Pour rien. Tout va bien. Il vit qu’elle n’était pas dupe et chercha à changer de sujet. Bon, je vais décharger la voiture.

    Laisse, intervint Mark. Je vais le faire. Vous avez sûrement beaucoup de choses à vous raconter depuis trois heures. Il se dirigea vers la voiture.

    Meredith et Derek remontèrent lentement vers la caravane. Arrivé devant la terrasse, Derek reprit le visage de sa belle entre ses mains et l’embrassa avec douceur. Toi ici… je n’y crois pas.

    Ce n’est pas la première fois que je viens, tout de même, lui fit-elle remarquer avec un petit rire moqueur.

    Derek colla son front à celui de sa compagne. Ce n’est pas la même chose, chuchota-t-il. Toi et moi, ensemble, pour de bon. Dis-moi que c’est bien vrai.

    Meredith s’écarta légèrement pour le dévisager d’un regard soupçonneux. Toi, tu as cru que je ne viendrais pas !

    Non, non, s’empressa de nier Derek.

    Oh si ! Meredith pointa sur lui un index accusateur. Et c’est pour ça que tu déprimais. Avoue. Il fit une grimace en guise d’excuse. Tu as cru que je changerais d’avis, poursuivit-elle. A cause de Cristina, c’est ça ?

    Derek comprit que cela ne servait à rien de continuer de mentir. Ça m’a traversé l’esprit, oui, je le reconnais.

    Derek, soupira Meredith. Elle passa le bout de ses doigts sur les lèvres charnues du chirurgien. Venir vivre ici avec toi, c’est ma décision. MA décision ! Je l’ai prise en toute liberté et, à partir de là, rien ni personne n’aurait pu me faire changer d’avis. Elle se serra contre lui.

    Mark jeta quatre énormes sacs sur la terrasse. Dis donc, Derek, avec tout ce qu’il y a encore dans la voiture de ta petite amie, je pense que tu devrais penser à installer une deuxième caravane.

    Après avoir regardé la jeune femme avec des yeux rieurs, Derek suivit son ami jusqu’à la vieille guimbarde. Il poussa un cri quand il vit qu’elle débordait de sacs et de caisses en tout genre. Meredith ! Où veux-tu que je case tout ça ? J’habite dans une caravane, pas dans une maison. Tu devais prendre l’essentiel. Là, j’ai l’impression que tu as vidé la maison de la cave au grenier. Tu as vraiment besoin de tout ça ?

    Elle le rejoignit avec un air embarrassé. C’est que… non, pas vraiment… Je voulais juste… je voulais juste te prouver que je suis décidée, que ce n’est pas un caprice. C’est symbolique, tu comprends ? Attendri, il l’embrassa amoureusement.

    Bon, en attendant, on fait quoi avec le symbole ? Je déballe ou je laisse ? demanda Mark, sarcastique.

    Laisse. On avisera demain, répondit Derek en riant.

     Bon, les amoureux, je vais vous laisser. La bonne soirée, dit Mark en agitant la main pour leur dire au revoir.

    Vous ne voulez pas dîner avec nous ? s’étonna Meredith. J’ai pris bien assez. Restez donc, ça nous fait plaisir. Vous serez notre premier invité en tant que couple, ajouta-t-elle en souriant.

    Mark, qui n’avait guère envie de tenir la chandelle, déclina l’invitation. Merci, mais ce sera pour une autre fois. Justement, votre première soirée en tant que couple, vous devez la passer à deux. Ça vous fera un symbole de plus, vous qui aimez ça. Il lui adressa un clin d’œil et monta dans son bolide.

    Il est sympa finalement. Je l’aime bien, dit Meredith tandis qu’il démarrait en trombe.

    Pas trop tout de même, répliqua Derek. La dernière fois, ça ne m’a pas trop bien réussi.

    Pfft ! Meredith n’eut pas le temps d’en dire plus qu’elle se trouva soulevée par les bras de son compagnon. Qu’est-ce que tu fais ?

    Je respecte la tradition, prétendit-il. Tu vas passer le seuil de ta nouvelle demeure dans mes bras.

    Mais on n’est pas mariés ! objecta Meredith en riant.

    Derek réfuta l’argument avec une moue dédaigneuse. Et alors ? La caravane n’est pas vraiment une maison. Tout ça, ce ne sont que des détails. L’important, c’est le symbole.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 31 Mars 2016 à 19:21

    Bonsoir à tous,

    Meredith n'a pas fait les choses à moitié dis donc lol  c'est touchant en tout casoops.

    Pour fêter leur emménagement ensemble pas besoin d'être devin pour deviner ce qu'ils vont faire winktongue. Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Jeudi 31 Mars 2016 à 22:08

    Bon, il ne leur reste plus qu'à acheter une maisonsmile

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :