• CHAPITRE 341

    Derek posa Meredith à l’intérieur du mobil home et l’embrassa tendrement dans le cou avant de ressortir pour prendre les bagages que Mark avait déposés sur la terrasse. Elle fit la grimace quand elle le vit revenir, deux sacs à chaque main. Je suis désolée, vraiment. Je n’ai pas réfléchi plus loin que le bout de mon nez. Je voulais te montrer que ce n’était pas un caprice de ma part, que je ne venais pas juste pour quelques jours. Je voulais que tu comprennes que j’étais déterminée et sincère.

    Derek la regarda avec émotion. Je sais et j’apprécie. J’apprécie vraiment beaucoup. Il laissa tomber les sacs par terre et lui prit la main pour l’attirer contre lui. Il l’enlaça étroitement par la taille. Je suis heureux que tu sois ici. Tu ne peux pas savoir à quel point.

    Elle lui sourit. Moi aussi. Franchement, je pensais que ce serait plus difficile de quitter ma maison et mes amis. Il rit devant une telle franchise. Elle regarda autour d’elle, comme si elle s’apercevait enfin de l’exiguïté de l’endroit, et revint sur lui, avec un air désolé. Comment va-t-on faire pour mes bagages ?

    Derek déposa un baiser sur le bout du nez de la jeune femme. Nous réfléchirons à ça demain. Il commença à empiler les sacs devant la porte fermée de la caravane. S’il le faut, nous prendrons un appartement.

    Meredith ouvrit de grands yeux étonnés. Un appartement ? Mais où ?

    Derek haussa légèrement les épaules. Je ne sais pas, moi. On pourrait chercher dans le centre ville, à proximité de l’hôpital. Ce serait plus pratique pour toi. Qu’est-ce que tu en dis ?

    Et ta caravane ? insista Meredith. Tu l’adores. Quand Addison t’a demandé de t’en séparer, tu as refusé.

    Derek opina de la tête. Oui, parce que j’aimais ma caravane plus que je n’aimais Addison. Il reprit son amie dans les bras. On y avait passé de bons moments, toi et moi, et d’une certaine façon, c’était tout ce qui me restait de notre histoire. Rien ne m’aurait fait partir d’ici.

    Justement ! s’exclama Meredith. Tu tiens à cette caravane et je ne veux pas que tu y renonces pour moi. Si Addison a pu entasser ici toutes les affaires qu’elle avait amenées de New York, je vais y arriver aussi.

    Derek esquissa un sourire. Sauf qu’Addison n’a jamais amené toutes ses affaires ici. Elle en a laissé la plus grande partie dans la chambre qu’elle avait retenue à l’Archfield. Elle n’a jamais été qu’en transit ici. Il passa la main sur la joue de sa compagne. Meredith, arrête de te tracasser, lui recommanda-t-il. Ce n’est pas le lieu où nous vivrons qui a de l’importance, mais le fait que nous y vivrons ensemble. Il la fit ployer légèrement en arrière et l’embrassa délicatement. Profitons plutôt du moment présent.

    Ils s’installèrent ensuite à table et attaquèrent les plats du traiteur, se partageant les penne à l’arrabiata et le trio de pâtes au prosciutto, crème et basilic, le tout arrosé d’un excellent Barbera d’Asti qui leur monta rapidement à la tête. A notre premier dîner en tant que couple officiel, dit Meredith en levant son verre.

    A notre première soirée en tant que couple officiel, répondit Derek en faisant de même. Ils trinquèrent en souriant.

    Il va y avoir notre première nuit aussi, dit Meredith avec un air coquin.

    D’un bond, Derek fut debout et la prit par la main pour l’attirer à lui. Mais avant ça, il va y avoir notre première douche. Il la porta jusque là plus qu’elle ne marcha. Ils se déshabillèrent face à face, à la hâte, en riant, comme s’il s’agissait d’un concours. Quand ils furent nus, ils entrèrent dans la cabine et se serrèrent l’un contre l’autre. Derek fit couler l’eau sur eux. Il arrêta Meredith qui parsemait déjà son torse de petits baisers affamés. Tu parlais d’Addison tout à l’heure. Il faut que je te dise quelque chose. Il caressa ses longs cheveux mouillés. Le soir où je t’ai vue chez Finn Dandridge… quand je lui ai amené Doc… j’ai cru que vous aviez couché ensemble. Meredith s’écarta pour le regarder dans les yeux. C’est comme si tu m’avais planté un poignard dans le cœur, lui confessa-t-il. J’étais jaloux, j’étais malheureux, j’étais en rage et j’ai décidé que j’en avais fini avec toi.

    Derek… C’est si loin, tout ça.

    Il continua comme s’il ne l’avait pas entendu. Alors, je suis revenu ici et j’ai voulu faire l’amour avec Addison, dans cette douche. Je lui ai promis un moment torride et ça a été pitoyable, ricana-t-il.

    Pourquoi me racontes-tu ça ? demanda Meredith d’une voix toute douce.

    Pour que tu saches à quel point je t’aime, dit Derek d’une voix étranglée. Ce soir-là, j’ai été pitoyable parce que ce n’est pas à elle que je voulais faire l’amour. C’est de toi que j’avais envie. C’est toi que je voulais, ici, avec moi. Et pendant que je couchais avec elle – il déglutit péniblement – c’est toi que je voyais. Je sais que ça ressemble à du baratin, mais c’est vrai, c’est à toi que j’ai fait l’amour ce soir-là. Sans ça, je pense que je n’aurais pas pu…

    Meredith le fit taire en mettant une main sur sa bouche. Ecoute, on prend un nouveau départ. Alors, il faut arrêter de penser à tout ça. On doit effacer tous ces mauvais souvenirs.

    Derek la regarda intensément, à travers les gouttelettes d’eau. Tu as raison. Maintenant, c’est nous. Maintenant, c’est toi que je vais aimer ici, pour effacer tout souvenir de ce qui n’est pas toi.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Vendredi 1er Avril 2016 à 19:25

    Bonsoir à tous,

    Ce soir ils ont pris un nouveau départ et Meredith a raison qu'ils oublient leurs mauvais souvenirs , qu'ils regardent devant eux et pensent à tout ce qu'ils vont construire maintenant yes . En attendant ce qui les attend là tout de suite ça promet tongue. Bonne soirée et bon week-end à tous.

    2
    sammy
    Samedi 2 Avril 2016 à 23:20

    On efface tout et on repart de zérosmile

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