• Sans attendre la réaction de Meredith – il la connaissait déjà suffisamment pour savoir qu’elle n’oserait pas lui répondre franchement – Derek embrassa délicatement ses lèvres avant de la libérer. En attendant, tu ne m’as toujours pas dit ce que tu avais envie de faire.

    Soulagée parce qu’il ne se montrait pas insistant, Meredith alla se rasseoir sur le lit. Je ne sais pas trop. Qu’est-ce que tu proposes ?

    On peut aller se promener dans les environs, suggéra Derek. Visiter les vignobles et goûter le vin. Il y a les activités organisées par l’hôtel aussi. Il prit un dépliant qui était sur la petite table d’appoint et l’ouvrit. Tennis, golf, fitness, énuméra-t-il. Meredith fit la grimace. Du yoga aussi, poursuivit Derek. Meredith secoua énergiquement la tête. Ils ont une piscine et un spa, ajouta Derek. Bains de boue et massages.  

    Le visage de Meredith s’illumina. Des massages ? Ça peut être sympa, ça. En plus, je n’en ai jamais fait.

    Eh bien voilà, c’est l’occasion ou jamais, commenta Derek. Et tu vas voir, c’est génial, pour se relaxer. 

    Meredith se rembrunit brusquement. Le problème, c’est que dans un établissement comme celui-ci, ça doit être horriblement cher.

    Je ne vois pas où est le problème, objecta Derek.

    Meredith comprit immédiatement ce que cela impliquait. Ah non ! protesta-t-elle. Tu paies déjà le séjour, tu ne vas pas payer ça en plus.

    Tu sais que ça ne se fait pas de refuser un cadeau ? demanda Derek. Une fois de plus, il ne lui laissa pas le temps de répondre et se leva pour prendre le téléphone qui se trouvait sur la table de chevet. Tandis qu’il composait le numéro de la réception, Meredith s’allongea sur le ventre, la tête posée sur ses mains croisées et les pieds en l’air. Allo, je suis dans la maison Deluxe Garden, indiqua Derek. J’aimerais que vous me donniez quelques précisions sur les massages que vous proposez dans votre spa. Il répéta à haute voix tout ce qu’on lui disait pour que Meredith puisse donner son avis. Alors, nous avons le massage détente, tout habillé, sur chaise ergonomique. Sans concerter son amie, il secoua la tête. Non, pas ça, ce n’est pas un vrai massage. Ensuite, le "soin phyto-énergétique" – il déclama – la rencontre entre phytothérapie et énergétique traditionnelle chinoise. Meredith fit la moue. Il y aussi le massage ayur-védique qui s'appuie sur la médecine traditionnelle indienne, mentionna Derek. Meredith se redressa un peu pour marquer son intérêt. Et le massage cocoon à base de raisin, d’olives, d’herbes et de fleurs, cita encore Derek. Que dites-vous ? Il est particulièrement recommandé… pour lâcher les tensions dues à la vie quotidienne et… retrouver son unité et son énergie… dans un moment de grande lassitude. Et il dure une heure quarante-cinq. Parfait, on prend celui-là. Mademoiselle Meredith Grey. Maison Deluxe Garden, c’est bien ça. Merci. Il raccrocha le combiné du téléphone. Voilà, ils t’attendent dans un quart d’heure, annonça-t-il à Meredith.

    Elle se releva du lit. Tu te rends compte que tu viens de choisir pour moi ?

    Derek lui sourit. Fais-moi confiance. Je sais ce qui est bon pour toi.

    Meredith lui sourit aussi. Je te dirai ça après. Elle regarda autour d’elle pour voir où elle avait déposé son sac à main. Et toi ? Qu’est ce que tu vas faire pendant ce temps-là ?

    Derek fit une petite moue. Je ne sais pas encore. Me reposer, lire un peu, prendre le soleil. Il vint devant elle et lui caressa tendrement la joue. Ne t’en fais pas pour moi. Je trouverai bien de quoi m’occuper. Je veux juste que tu profites de ce massage et que tu ne penses qu’à toi.

    Tu es certain ? insista Meredith.

    Tout à fait certain, répondit Derek. Allez, file ! Il se pencha vers elle et l’embrassa sur la joue. Elle ramassa son sac et s’apprêtait à sortir de la chambre quand il l’arrêta. Tu veux que je vienne avec toi ? Elle parut surprise. Tu ne sais pas où ça se trouve, expliqua Derek.

    Toi non plus, répliqua Meredith. Je vais aller à la réception et ils me renseigneront.

    Derek fut amusé de la voir passer, très digne, devant lui. Je t’ai vexée ?

    Meredith fit semblant d’être étonnée. Moi ? Oh non ! Pourquoi ? J’adore que tu me traites comme si j’étais une demeurée !

    Ce n’est pas ce que j’ai fait, lui fit remarquer Derek en avançant vers elle. Tu m’en veux ?

    Il avait ce petit sourire auquel Meredith était totalement incapable de résister. Lui en vouloir ? En ce moment, elle était confrontée à toutes sortes de sentiments et le ressentiment n’en faisait vraiment pas partie. Hum… ça dépend, dit-elle, avec le rose aux joues. 

    Ça dépend de quoi ? s’enquit Derek d’une voix légèrement rauque.

    Du baiser que tu vas me donner, murmura Meredith, soudain un peu intimidée. Ce n’était pas dans ses habitudes de faire des avances à un homme.

    Derek la prit par la main et l’attira à lui. Après l’avoir enlacée solidement à la taille, il la fit légèrement ployer en arrière. Il prit sa lèvre supérieure entre les siennes pour la pincer délicatement. Il fit la même chose avec la lèvre inférieure avant de la mordiller tendrement. Lorsqu’il sentit la bouche de son amie s’arrondir sous la sienne, il la pénétra avec sa langue pour une bataille voluptueuse. Alors, je suis pardonné ? demanda-t-il en la libérant. Le souffle court, elle se contenta d’opiner de la tête et disparut sur un signe de la main.


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  • Meredith n’eut pas le temps de rentrer dans sa chambre que Derek la saisit par la taille et l’entraîna à travers la pièce dans un tourbillon de rires. Il la poussa vers le fond, entre le mur et l’armoire, le regard baissé sur elle, la bouche gourmande. Il l’embrassa longuement, forçant la bouche de la jeune femme pour y introduire sa langue curieuse et impatiente, tandis qu’il caressait ses seins à travers le tissu de son pyjama. Ensuite, il détacha ses lèvres de celle de sa partenaire et regarda celle-ci dans les yeux, avec un air effronté. Un frisson parcourut le dos de Meredith. Collée contre le mur, électrisée par ce regard qui emprisonnait le sien et refusait de le libérer, elle attendit que Derek prenne les choses en main. Au comble de l’excitation, Derek eut envie de déchirer ce maudit tee-shirt, de dévorer les jolis seins ronds de son amie et de la prendre là, contre le mur. Mais il n’en fit rien. Il allait être tendre, goûter chaque parcelle de sa peau, caresser doucement sa poitrine, l’embrasser partout, prendre son temps avant de la regarder jouir sous ses attouchements. Alors seulement il la pénétrerait... pour sentir son corps vibrer sous le sien et ne faire qu’un avec elle. Il prit son visage entre ses mains chaudes et larges. Tu me rends complètement dingue, Meredith, déclara-t-il dans un souffle. Plus rien d’autre que toi ne compte dans ma vie.

    Ces mots résonnèrent à l’oreille de la jeune femme qui fut comme électrisée. Elle glissa ses mains sous le tee-shirt de son amant, en le remontant petit à petit, tout en caressant son torse musclé. Quand elle lui eut tout à fait retiré son vêtement, ce fut au tour du chirurgien de lui enlever son haut. Elle sentit une onde de désir la saisir. Elle se cambra en arrière pour offrir ses seins nus à sa bouche et ferma les yeux pendant qu’il les léchait, suçait, tétait, mordillait. A un moment, elle prit la tête de Derek entre ses mains pour la relever vers elle et pouvoir le regarder quelques secondes. Il était si sexy, avec sa tignasse un peu décoiffée. Elle ne se rappelait pas avoir jamais désiré un homme aussi fort. Et pourtant cela faisait un an déjà qu’ils se connaissaient et faisaient l’amour. Mais rien ne venait jamais éteindre le feu qui la consumait quand elle était avec lui.

    Derek se redressa complètement et ils restèrent tous les deux, debout, se contemplant avec amour, résistant à l’envie de se sauter dessus. Meredith était tellement désirable ainsi, à moitié nue, si petite que Derek mourrait d’envie de la prendre dans ses bras, de la protéger, de lui faire l’amour jusqu’à la fin des temps. Il sentit que son sexe dur réclamait un contact, des caresses. Il n’en put plus de ne pas la posséder. Alors, il s’agenouilla devant elle afin d’abaisser son pantalon de pyjama, caressa son mollet en lui enlevant la première jambe, et fit de même avec la seconde. Meredith, qui ne quittait pas des yeux le dos de son amoureux, avec ses beaux cheveux bruns qui ondulaient un peu, se laissa faire, docile, espérant que puisque la tête de Derek se trouvait juste au niveau de sa vulve frémissante, il allait s’en occuper, mais il se releva. Elle était déjà nue mais il la regarda tellement intensément qu’elle eut l’impression que ses yeux la déshabillaient encore une fois. Elle en frissonna. Il ne fallut que quelques secondes - mais elles lui semblèrent interminables - avant qu’enfin il ne pose ses mains sur elle, sur ses hanches, la poussant délicatement vers le lit. Le contact avec sa peau nue, si veloutée, si douce, ajouta une tension de désir dans sa verge déjà tendue à l’extrême.

    Allongée sur le dos, une jambe pliée, elle laissa son bel amant l’embrasser tendrement, tandis qu’elle posait une main sur ses hanches, puis sur la cuisse, enfin sur ses fesses qu’elle caressa doucement. Elle le regardait comme si elle le voyait pour la première fois, son visage aux traits virils, ses lèvres charnues, ses yeux dont l’intensité la faisait chavirer, ses beaux cheveux, son torse en trapèze, ses bras musclés et enfin, son sexe gonflé de désir dont elle mourrait d’envie de s’occuper. Elle se tourna sur le côté, obligeant Derek à s’allonger sur le dos. Elle posa sa main sur sa poitrine. Il poussa un petit soupir pour l’encourager à l’explorer un peu plus, le nombril… le ventre… le pénis en érection… Là, il se mit à respirer un peu plus vite. Au moment où Meredith saisissait le phallus qui venait presque contre le ventre de son propriétaire, elle entendit celui-ci soupirer. Elle colla sa bouche contre celle de son ami, tout en continuant à le caresser doucement, faisant de petits va-et-vient avec sa main gauche. Il gémit. Avec une lenteur étudiée, elle quitta sa bouche pour se diriger sur son menton, lui appliquant des dizaines de baisers plus ou moins appuyés, puis sur son torse où ses baisers se transformèrent en succions sur les tétons. Il l’encouragea par des caresses dans les cheveux, jusqu’au moment où il lâcha un "oui" qui voulait tout dire.

    Elle était alors au niveau de son nombril. Décidant de laisser ses seins prendre le relais de ses mains, elle les serra l’un contre l’autre pour emprisonner la verge dans ce nid douillet. En entendant son homme haleter, elle mesura le pouvoir qu’elle avait sur lui et cela provoqua une onde de plaisir entre ses cuisses. Sa bouche vint enfin s’emparer de la longue tige qu’elle goûta d’abord entre ses lèvres, lui donnant des caresses douces avant de lécher le gland frétillant.

    Oh oui, suce-moi, geignit Derek. J’adore ça. Ta langue… elle est si douce… Prends-moi dans ta bouche… bien au fond… Serre bien tes lèvres autour… Oh nom de dieu ! J’aime trop quand tu me suces comme ça. C’est trop bon ! Il la regarda en train de lui faire cette fellation, à quatre pattes, ses petites fesses rondes en hauteur, sa bouche pulpeuse se déplaçant sur son sexe. Son bassin se souleva vers elle sous l’effet de son plaisir immense. Il se mordit l’intérieur des joues pour ne pas hurler quand elle caressa ses testicules gonflées. Subitement, elle s’arrêta et revint l’embrasser, frottant sensuellement ses seins contre son torse.


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  • Derek se sentait près à exploser. Il la voulait, elle, Meredith. Il voulait l’embrasser, il voulait son corps, le sentir trembler sous ses doigts, étouffer ses cris de plaisir. Mais avant tout, il voulait toucher, redécouvrir chaque centimètre carré de sa peau. L’asseyant sur le lit, il se mit derrière elle et massa doucement son dos à la peau si douce, relevant ses longs cheveux pour l’embrasser dans le cou. Il explora chaque parcelle de son dos, caressant sa taille, ses hanches bien faites, la naissance de ses fesses. Il aimait ses formes, elle était parfaite, à ses yeux du moins. L’entourant de ses bras, il saisit les deux seins de son amie dans ses mains pour les malaxer doucement. Elle se colla à son torse et leva les bras pour les enrouler autour de son cou, dans une position qu’elle adorait. Elle tourna légèrement la tête et ouvrit ses lèvres. Ils s’embrassèrent voluptueusement tandis qu’il commençait à masser délicatement le clitoris de Meredith avec son index. Elle écarta aussitôt les jambes en gémissant longuement.

    C’est bon ? lui demanda-t-il à voix basse.

    Oui, répondit-elle, le souffle court. N’arrête pas.

    J’en ai pas l’intention. Derek accentua un peu la pression de son index. Tu veux que je te prenne avec mes doigts ? Meredith acquiesça mollement d’un signe de tête, comme si elle était déjà sans force, anéantie par le plaisir qui la tenaillait. Tandis que le pouce prenait la relève de l’index, celui-ci glissa en compagnie du majeur jusqu’à l’entrée du vagin dans lequel ils s’introduisirent sans plus attendre.

    Les gémissements de Meredith s’accentuèrent au fur et à mesure que les doigts de Derek la possédaient. La tête reposant contre l’épaule de son partenaire et les yeux mi-clos, elle guettait l’instant où le plaisir allait enfin déferler en elle. Continue, haleta-t-elle soudain. N’arrête pas. Continue… Je vais… je vais…

    Tu vas jouir, mon amour ? Seul un petit cri apporta à Derek la réponse qu’il attendait. Tu veux que j’aille plus vite ?

    Non, c’est bon comme… Meredith n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Les ondes de plaisir se diffusèrent dans son sexe et son ventre, lui arrachant d’autres gémissements. A peine Derek eut-il retiré ses doigts d’elle, qu’elle se retourna pour s’asseoir face à lui, en tailleur. Ces prémisses avaient aiguisé son appétit. Les bras autour du cou de son amant, elle le dévora de ses baisers sensuels. Se serrant contre lui, elle sentit son membre dur qui s’appuyait contre sa cuisse. Quand il prit ses seins en bouche, elle gémit et, plaçant ses mains derrière elle, s’appuya dessus, les cuisses écartées. Elle sentit des doigts pincer son téton gauche, presque douloureusement, ce qui la fit se cambrer encore plus, tandis que le sein droit était soumis aux tendres baisers de son partenaire. Celui-ci se rapprocha, leva les jambes de sa compagne pour les glisser par-dessus les siennes et écarta doucement avec ses doigts les petites lèvres trempées. Il avança encore un peu, jusqu’à sentir l’entrée de son sexe. Elle s’accrocha à lui quand il la pénétra doucement et ils gémirent de concert. Elle l’embrassa avidement, colla ses seins contre lui et s’empala jusqu’au bout. Elle contracta ses muscles pour le sentir encore plus. Il ne bougea pas, la laissant coulisser sur son pénis en feu, se contentant d’abord de l’entourer, de l’embrasser encore et encore de caresser ses fesses qui se soulevaient.

    Tout à coup, il la fit basculer sur le dos. Elle se sentit partir en arrière et le pénis sortir doucement d’elle. Derek la souleva et plaça ses cuisses sur ses épaules. Penché sur elle, il s’introduisit en elle, profondément. Elle cria, avec l’impression que toutes ses sensations étaient multipliées par la grosseur du sexe enfoncé profondément en elle. La douceur de ses caresses laissa la place à un fougueux va-et-vient de plus en plus rapide. Lui tenant ses fesses, il s’enfonça, se retira, s’enfonça encore un peu plus, tout en regardant les seins de sa compagne se balancer sous ses coups de reins. Meredith ferma les yeux. Son plaisir était immense. Elle ne pouvait s’empêcher de crier pour encourager Derek. La vague de volupté allait l’emporter quand il ralentit le rythme et lui caressa le clitoris en même temps. L’orgasme fut énorme. Agitée de soubresauts, elle sentit qu’elle l’inondait. Il l’embrassa, lui caressa le visage en lui susurrant des mots doux. Elle ouvrit les yeux sur le visage triomphant de son amant.

    Il était toujours en elle, il n’avait pas encore joui. Alors, pour le satisfaire à son tour, elle se mit à quatre pattes, les cuisses écartées, les mains sur l’oreiller, et l’invita à revenir en elle. Elle eut l’impression qu’il la transperçait, et tandis qu’il la fouillait avec ardeur, elle gémit encore. Lui, agenouillé, la tenait par les hanches, lui faisant faire des allées et venues sur son sexe. La vision était splendide, sa verge avalée par le vagin de Meredith, les petites fesses de cette dernière ouvertes sur son anus qu’il n’osait pas toucher de peur de la braquer… Il se dit qu’ils avaient encore tellement de choses à découvrir ensemble. Il était si bien, au chaud en elle. A cet instant précis, il fut frappé par une certitude qui l’épouvanta autant qu’elle le réjouit. Quoiqu’il arrive, plus jamais il ne pourrait faire l’amour à une autre femme. Il s’activa un peu plus.

    Jetant un regard entre ses cuisses ouvertes, elle vit son propre sexe engloutir celui de Derek. Cette vue la combla. Elle commença à caresser son clitoris gonflé. Elle se cambra un peu plus, sentant la vague de tout à l’heure revenir. Au moment où elle l’envahit encore, elle cria et sentit les spasmes du sexe de son partenaire en elle. Ils jouirent en même temps qu’elle et retombèrent épuisés, l’un à côté de l’autre. Il la prit dans ses bras, frissonnant, encore à vif. Elle se lova contre lui, haletante et le sang battant à ses tempes.


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  • Deux heures plus tard, c’est une Meredith totalement détendue qui revint dans la maison. Elle trouva Derek sur la terrasse, à moitié allongé sur une chaise longue, en bermuda, un soda dans une main, une brochure sur les vins de la région dans l’autre. Alors, ce massage, c’était bien ? se renseigna-t-il avec un grand sourire en lui faisant signe de prendre place sur le transat voisin du sien.

    Attends, je reviens. Elle courut dans la chambre et retira ses vêtements pour enfiler un bikini turquoise, le moins indécent de ceux qu’Izzie lui avait prêtés. C’était génial, cria-t-elle depuis la chambre alors qu’elle attachait le haut. Mais je t’en veux. Derek fronça les sourcils. J’ai vu les tarifs quand j’étais là-bas, poursuivit Meredith. Derek leva les yeux au ciel. Tu n’aurais pas dû dépenser une somme pareille, lui reprocha la jeune fille en revenant sur la terrasse. C’est de la folie. Elle s’installa sur la chaise longue sans se rendre compte de l’intérêt que la vision de son corps dénudé éveillait chez son ami.

    Ce dernier se pencha vers elle. Mais je suis fou. 

    Non mais je ne plaisante pas là, protesta-t-elle. C’est trop.

    Derek sourit en imaginant sa réaction si elle apprenait que passer la nuit dans cette maison coûtait quatre mille deux cent cinquante dollars ? Il lui prit la main. Je te l’ai déjà dit, l’argent n’a pas d’importance pour moi. Il vit à son air qu’elle était un peu choquée. Ne te méprends pas, je ne le méprise pas. Je sais combien il est dur à gagner, surtout pour certains plus que pour d’autres. Mais en ce qui me concerne, j’ai largement les moyens de t’offrir ce genre de choses et en plus, ça me fait plaisir. 

    Meredith lui serra la main avec un regard plein de gratitude. Merci.

    Donc, ça t’a plu ? demanda Derek.

    C’était génial, lui confia Meredith, la mine ravie. Tu avais raison, ça m’a fait beaucoup de bien. Et en plus, le masseur était vraiment sympa.

    Derek tiqua. Le masseur ? C’était un homme ?

    Meredith acquiesça d’un signe de tête. Oui. Il a vingt-cinq ans et il s’appelle Brian. Contrarié, Derek pinça légèrement les lèvres, ce qui n’échappa pas à la jeune fille. Elle décida d’en rajouter. Et il est plutôt beau garçon, ce qui ne gâche rien. Elle prit un petit air rêveur. Quand on est dans ce genre de situation, un peu sensuelle, intime en tout cas, c’est plus agréable si le garçon est beau, je trouve.

    Sensuel, intime… tu es sûre que ce n’était qu’un massage ? persifla Derek.

    A partir du moment où tu es allongée, avec juste une serviette posée sur les fesses, devant un homme qui passe les mains sur ton corps, je crois qu’on peut parler d’intimité, non ? répliqua Meredith avec un sourire moqueur. Au début, j’étais hyper gênée, mais Brian a su me mettre à l’aise. Il est vraiment doué.

    Le regard noir, Derek vida d’un trait ce qui restait de soda dans son verre, regrettant tout à coup qu’il ne s’agisse pas d’une boisson plus forte. Imaginer Meredith nue en train de se faire peloter par un autre homme, fut-il un masseur professionnel, lui était intolérable. Si j’avais su, pensa-t-il. Payer deux cents dollars pour qu’un autre mette ses sales pattes sur elle !

    Meredith comprit à son expression qu’elle avait atteint son but. Il était incontestablement jaloux. Un sentiment de victoire envahit la jeune fille et elle sentit ses lèvres s’étirer en un irrépressible sourire. Pour éviter que Derek ne s’en aperçoive, elle se retourna avant de s’allonger sur le ventre et de poser sa tête au creux de ses bras. Mmm… Je suis bien là.

    Derek abandonna l’idée de poursuivre la lecture de son guide œnologique. Comment se concentrer sur autre chose que la déesse qui était à côté de lui ? Le corps de Meredith était parfait, une ossature si fine qu’elle semblait presque frêle, une peau de pèche sans un gramme de cellulite, une taille de guêpe, des jambes fuselées, des fesses à se faire damner…

    Arrête de me regarder, grommela l’intéressée en tournant à nouveau la tête vers lui.

    Qui ? Moi ? Mais je ne te regardais pas, prétendit Derek avec aplomb.

    Oh menteur ! s’exclama Meredith. Je l’ai senti. J’ai senti ton regard se déplacer sur moi.

    Derek se mit à rire. Bon, peut-être un peu, concéda-t-il. Mais en même temps, si on m’a donné des yeux, c’est pour que je m’en serve.

    Meredith redressa son buste en prenant appui sur ses bras. Ah c’est marrant, ça me fait penser à ce que Brian a dit…

    Derek lui coupa aussitôt la parole avec une mine renfrognée. Brian, Brian ! Tu n’as plus que ce nom-là à la bouche, ma parole, ronchonna-t-il. Si je suis de trop, faut le dire.

    Comblée de le voir clairement manifester sa jalousie, Meredith pouffa de rire. Brian est gay, gros bêta. Il n’a pas arrêté de me parler de son copain pendant tout le massage. C’est pour ça que j’étais relativement à l’aise d’être quasiment nue devant lui.

    Espèce de petite garce, murmura tendrement Derek. Le rire frais et mutin, presque enfantin, de Meredith le fit frissonner et un désir fou l’envahit. Il lui tendit la main. Ça te dit, un jacuzzi avec moi ?


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  • Depuis qu’il avait quitté le tarmac de l’aéroport de Seattle, l’avion de la Pan Am avait déjà survolé une bonne partie de l’océan Pacifique. Derek regardait par le hublot les nuages qui défilaient sous ses yeux et qui, de temps en temps, s’écartaient pour laisser apparaître les flots bleus. Il se tourna vers sa droite et contempla Meredith qui dormait, la tête posée sur son épaule. Il sourit. Il était tellement heureux. Heureux parce que pour la première fois depuis qu’il la connaissait, il n’avait pas dû se battre pour la convaincre, la convaincre de lui faire confiance et de partir avec lui. Il n’en revenait pas de ne pas avoir dû insister. Il avait suffi qu’il pose sa question une fois, rien qu’une fois. Elle l’avait regardé avec ce drôle de petit air qu’elle avait parfois. Elle était descendue à la cuisine, était revenue avec une bouteille d’eau, ils avaient fait l’amour et juste avant de s’endormir, elle lui avait dit, mine de rien, qu’elle serait heureuse de partir en vacances avec lui. Il en était resté bouche bée mais s’était bien gardé de tout commentaire, de peur de la voir revenir sur sa décision.

    Après, il ne lui avait plus laissé le temps de changer d’avis. Dès le lendemain, à la première heure, il s’était retrouvé dans le bureau de Richard pour obtenir sept jours de congé pour Meredith et lui, ce qui n’avait pas posé de problème. Ensuite, il lui avait fallu trouver la destination, ce qui s’était avéré nettement plus compliqué. Il avait appris à apprécier Seattle et son climat, mais là, il avait l’impression d’être une batterie qui doit recharger ses accus. Il avait besoin de dépaysement et de soleil. Il avait entrepris des recherches sur le Net mais n’avait pu arrêter son choix. Trop loin… trop près… trop fréquenté… trop isolé… trop chaud ou pas assez. Il commençait à désespérer quand Mark lui avait conseillé d’opter pour Hawaii. La première réaction de Derek avait été négative. Les pièges à touristes, très peu pour lui. Il avait déjà donné dans ce genre avec Addison, il avait détesté ça et il pressentait que ce ne serait pas du goût de Meredith. Mais, lorsque Mark lui avait expliqué qu’il connaissait, sur une des îles, un petit coin bien tranquille, idéal pour les amoureux en quête d’intimité, il s’était laissé convaincre et avait réservé pour une semaine.

    Une semaine ! Une semaine entière en tête-à-tête avec l’amour de sa vie. Toute une semaine pendant laquelle ils allaient pouvoir se soustraire aux sarcasmes de Cristina, à la tendre mais pesante sollicitude de Izzie, aux clins d’œil lourds de sous-entendus d’Alex, aux malheurs conjugaux de George et aux coups de blues de Mark. Encore que ce dernier, qui s’était proposé pour les conduire à l’aéroport, semblait tout à fait décidé à remonter la pente puisqu’il avait, pendant qu’ils faisaient enregistrer leurs bagages, réussi à obtenir sans effort les numéros de téléphone de trois hôtesses de l’air qui lui avaient tapé dans l’œil.

    La sonnerie retentit annonçant un message du pilote. Nous amorçons notre descente sur l’archipel d’Hawaii. Nous vous prions de regagner vos sièges et d’attacher vos ceintures. Dans quelques minutes, nous atterrirons à l’aéroport international d’Honolulu. Il est 18 heures, heure locale. La température au sol est de 26°. L’équipage et moi-même vous remercions de votre confiance et vous souhaitons un agréable séjour.

    Derek remua légèrement son épaule pour réveiller Meredith en douceur. Elle releva la tête et lui sourit. On va atterrir, lui apprit-il Tu dois boucler ta ceinture.

    Elle se redressa précipitamment. Mon Dieu ! J’ai dormi ?

    Comme un loir, répondit Derek sur un ton un peu moqueur.

    Longtemps ?

    Hum… Disons… Il regarda sa montre. A peu près quatre heures sur les cinq qu’a durées le vol.

    Je suis désolée, lui dit Meredith d’une voix câline. Vraiment, je ne suis pas d’une compagnie très agréable. Tu vas t’ennuyer à mourir avec moi pendant ces sept jours.

    Fais-moi confiance. Une fois au sol, je saurai quoi faire pour te garder éveillée, assura Derek.

    Ils se sourirent et s’embrassèrent en entrelaçant leurs doigts. De l’autre côté de l’allée, attendri par la tendresse qui émanait de ces amoureux, un couple de petits vieux les observa en souriant. Quand Derek s’écarta de son amie, le vieux monsieur lui fit un clin d’œil complice. Meredith se pencha par-dessus son compagnon pour apprécier le survol d’Honolulu et de Pearl Harbour. Sans qu’elle veuille l’admettre, son émotion était grande. Elle pressentait qu’elle allait franchir une nouvelle étape dans sa vie.

    Après plus de sept heures passées dans l’avion et les aéroports, et avoir récupéré leurs bagages, ils se rendirent au bureau de location de véhicules pour réceptionner la voiture que Derek avait réservée depuis Seattle. Meredith haussa les sourcils quand elle vit le voiturier garer devant eux une Ford Mustang du plus beau rouge.

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    Derek remarqua aussitôt sa réaction narquoise. Quoi ? Quitte à louer une voiture, autant louer une décapotable !

    La jeune femme rit. C’est une voiture pour Mark, pas pour toi.

    Nous sommes en vacances, répliqua Derek en ouvrant le coffre du véhicule. Les vacances sont un moment privilégié pour faire tout ce qu’on ne fait pas en temps habituel. J’ai décidé d’être imprévisible. Meredith lui adressa un sourire moqueur. Ne te plains pas, poursuivit-il sur un ton espiègle. J’aurais pu choisir la voiture de Magnum mais j’ai préféré t’épargner ça. Allez, monte, avant que je ne décide de te laisser ici.


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