• Lorsque l’eau bouillonnante avoisina les 38°, Derek entra le premier dans le jacuzzi pour aider Meredith à y pénétrer à son tour. Elle se plongea dans l’eau chaude avec un soupir de satisfaction et s’installa en face de son ami. Tu es trop loin, geignit-il sur un ton plaintif. Viens près de moi.

    Meredith glissa jusqu’à lui et s’installa entre ses jambes, se laissant aller légèrement contre son torse, le regard s’égarant sur la végétation du petit jardin. C’est magnifique, ici, murmura-t-elle

    Oui, c’est superbe, approuva Derek en pensant plus au physique de la jeune fille qu’au décor qui les entourait. Il mit ses bras autour des épaules de Meredith et colla son visage au sien. Tu ne regrettes pas d’être venue, alors ?

    Meredith parut étonnée. Pas du tout. Pourquoi dis-tu ça ?

    Quand je t’en ai parlé, tu n’as pas été très enthousiaste, lui rappela Derek.

    Oh ça ! C’était parce que j’étais contrariée à cause de ce qui s’était passé et puis, je voulais que tu insistes, reconnut Meredith. Derek sourit. Tu l’as fait et je suis ravie, ajouta Meredith. Elle renversa la tête en arrière de manière à croiser le regard de son compagnon. Merci. Après avoir hésité un court instant, elle posa timidement une main sur sa cuisse.

    Derek tressaillit et il ressentit les prémisses du désir sous son bermuda. Avec plaisir, susurra-t-il à son amie avant de commencer à parsemer de petits baisers tendres sur son épaule et à la naissance de son cou.

    Instinctivement, Meredith inclina ce dernier pour en faciliter l’accès. Mais tu sais, j’aurais autant apprécié le week-end si tu m’avais emmenée dans un endroit beaucoup moins chic.

    Je sais, répondit Derek en faisant courir ses lèvres le long du lobe de l’oreille de la jeune fille. Et c’est ce qui me plait chez toi et d’ailleurs, c’est pour ça que je t’emmène dans des endroits comme celui-ci. Parce que je sais que ce n’est pas ce que tu attends.

    Tu es vraiment compliqué, constata Meredith que les doux baisers de son partenaire commençaient à émoustiller.

    Il parait, déclara Derek. Il s’arrêta de l’embrasser. Ça te dérange ? demanda-t-il à brûle-pourpoint tout en réalisant avec étonnement qu’il était préoccupé par ce que Meredith pouvait penser de lui.

    Celle-ci secoua la tête. Non. Ça a son charme… parfois. Pour se venger, Derek lui mordilla légèrement la peau, à la naissance de son cou, ce qui la fit frissonner. Elle savoura la caresse de la bouche qui remontait lentement vers sa joue. Je suis contente que toi, tu aies compris, dit-elle après un long silence.

    Compris quoi ? s’enquit Derek qui avait de plus en plus de mal de réfréner son excitation.

    Que je ne suis pas là pour tout ça, précisa Meredith en désignant l’intérieur de la maison.

    Intrigué, Derek se redressa. Pourquoi dis-tu ça ?

    Craignant que ses propos n’aient éveillé la curiosité de Derek et que cela ne les entraine dans une conversation qu’elle n’avait pas vraiment envie d’avoir, Meredith essaya de se rattraper. Pour rien. J’ai dit ça comme ça.

    Derek la dévisagea avec attention. Je ne crois pas, non. Si ça avait été le cas, tu n’aurais pas insisté sur le fait que moi, j’avais compris. Ça veut dire que d’autres personnes ont dit le contraire, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui s’est passé ? la questionna-t-il sur un ton autoritaire. Il y a encore eu quelque chose avec tes amies ? Ou avec O’Malley ? Embêtée, Meredith détourna le regard. Derek lui prit le menton pour la forcer à mettre sa tête en arrière, afin qu’il puisse plonger ses yeux dans les siens. Tu en as dit trop ou pas assez, Meredith. Je veux savoir.

    Ça n’a pas d’importance, assura-t-elle, de plus en plus mal à l’aise. Pourquoi avait-elle été aussi bavarde ?

    Eh bien, si ça n’a pas d’importance, tu peux m’en parler, répliqua Derek.

    Vaincue, Meredith soupira. Quand je suis revenue de Carmel avec le téléphone portable que tu m’as offert… George en a déduit certaines choses.

    Quelles choses ? l’interrogea Derek, bien qu’il devinât la réponse.

    Tu sais bien, fit Meredith d’une voix à peine audible.

    Derek fronça les sourcils. Dans le genre, tu as couché avec moi et je t’ai remercié en t’offrant un téléphone ? Meredith acquiesça d’un signe de tête. Derek faillit s’étrangler de fureur. Mais qu’il te traite de prostituée tant qu’il y est, ce con ! 

    La jeune fille pinça légèrement les lèvres. C’est ce qu’il a fait. mais il ne l’a pas dit comme ça. C’était plus violent.

    Plus violent ? Derek contracta sa mâchoire si fort que les muscles de son visage tressaillirent. Il t’a traitée de putain, n’est-ce pas ? Meredith haussa légèrement une épaule. Mais pourquoi tu ne m’as rien dit ? lui reprocha Derek avec agacement. Tout à coup, il eut une illumination. Quand on est revenu de Carmel, ce soir-là, tu m’as téléphoné et je t’ai trouvée bizarre. Tu as prétendu qu’il n’avait rien à voir dans l’histoire, mais c’était faux, n’est-ce pas ? C’était à cause de lui !

    Meredith baissa les yeux. J’avais peur de ta réaction, avoua-t-elle. Je ne voulais pas que tu t’en mêles et que les choses empirent.


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  • En quittant la zone de l’aéroport, Derek laissa Honolulu et ses grands buildings sur la gauche et se dirigea vers Waikiki Beach. Meredith poussa un cri de surprise quand elle aperçut leur hôtel. Planté dans un décor fait de jardins luxuriants et de palmiers, à l'emplacement d'une ancienne cocoteraie, un peu étouffé par les hauts buildings qui l'entouraient, l'hôtel Royal Hawaiian, surnommé "le palais rose du Pacifique" à cause de sa couleur, était l'un des édifices les plus célèbres de Waikiki, grâce son mélange tout à fait particulier de design hispano-mauresque et de stuc rose corail.

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    Meredith rit. Mon Dieu ! Mais c’est kitch au possible !

    Je me suis dit qu’il était temps que tu voies la vie en rose et cet hôtel est l’endroit idéal pour ça, plaisanta Derek.

    Es-tu sûr que ce soit pour nous ? Je veux dire… tout ce rose… Meredith fit une grimace. Pouah ! ça ne nous ressemble pas.

    Derek ne se découragea pas. Ce soir, en tout cas, ça fera l’affaire. Demain, nous ne serons plus là. Il arrêta la voiture devant l’entrée majestueuse de l’hôtel.

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    Aussitôt, un voiturier vint prendre les clefs du véhicule, pendant que les bagagistes vidaient le coffre et qu’un groom conduisait le couple vers la réception. Dans le grand hall d’entrée, ils furent accueillis dans le plus pur style hawaiien par un orchestre typique, avec danses exotiques et roulements de hanches et, pour couronner le tout, le collier de fleurs autour du cou. Meredith jeta un regard épouvanté à Derek qui maudit intérieurement Mark de lui avoir chaudement recommandé ce bazar trop couleur locale à son goût.

    Dès qu’ils le purent, ils prirent l’ascenseur où seule la présence du liftier les empêcha de laisser libre cours à leur hilarité. Ils étaient à peine entrés dans leur chambre que Meredith s’écroula sur le lit, prise d’un fou rire auquel se joignit son compagnon qui vint s’allonger à ses côtés. Quand ils eurent retrouvé un tant soit peu leur sérieux, elle s’assit et regarda autour d’elle.

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    Luxe et volupté. Voilà quels furent les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit. La pièce était vaste et l’effet de grandeur était accentué par la blancheur des murs. Malgré cela, une impression d’intimité s’en dégageait. Le lit était immense et recouvert d’une multitude de coussins. Un mini bar, une télévision écran plat, des meubles en acajou, des lampadaires disposés ça et là, un diffuseur d’arôme… de banane, sembla-t-il à Meredith. Tout était fait pour évoquer le confort. Elle se leva et sortit sur la terrasse qui offrait une vue spectaculaire sur la plage. Elle s’accouda quelques minutes à la rambarde pour admirer l’océan. Derek s’adossa au chambranle de la porte et la regarda. Il se demanda quelles étaient ses pensées en cet instant précis. Il n’eut pas le temps de l’interroger. Elle faisait déjà demi-tour pour se diriger vers la salle de bains. Elle poussa un petit cri de surprise en y entrant. Tout était rose du sol au plafond, une symphonie de rose, du plus clair au plus foncé, avec seulement une touche de vert apportée par un palmier.

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    On dirait une bonbonnière, s’exclama Meredith. Tout est tellement…

    Rose ? Derek vint se coller dans son dos. C’est trop pour toi, n’est-ce pas ? J’ai eu tort de t’amener ici. Tu as raison, cela ne nous ressemble pas.

    Meredith se retourna et l’enlaça. Derek, non, non. Ce n’est pas parce que cela ne nous ressemble pas que ça ne nous convient pas. Evidemment, je ne vivrais pas ici toute ma vie, reconnut-elle avec un petit sourire. Mais pour des vacances, c’est très bien, c’est magnifique même.

    Derek la dévisagea avec inquiétude. Tu es sûre ? Parce que sinon on peut aller dans un autre hôtel…

    Non, je veux rester ici, assura Meredith. En plus, ça a dû te coûter une fortune et…

    Derek lui coupa aussitôt la parole. Et ça n’a aucune importance. Peu importe ce que ça coûte. Si ça ne te plaît pas, on s’en va. L’argent, c’est un détail qui ne compte pas à mes yeux.

    Tu dis ça parce que tu en as.

    Meredith… Je ne méprise pas l’argent et j’en connais la valeur. Mais je ne vais pas non plus m’excuser d’en avoir. Derek noua ses mains au creux des reins de la jeune femme. Ce sont nos premières vacances ensemble. Je veux qu’elles soient inoubliables. Et si quelque chose ne nous plaît pas, pas d’hésitation, on zappe. OK ?

    OK. Mais - Meredith fit un geste large avec son bras pour désigner l’ensemble de la suite -.je ne veux pas zapper tout ça. Cet endroit me fait penser aux films de Walt Disney que je regardais quand j’étais petite. Tu sais, le palais de la Belle au Bois dormant et tous ces trucs. Derek opina de la tête avec un sourire attendri. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être l’héroïne du conte de fées, lui confia Meredith. Alors, non, définitivement non, je ne veux pas zapper ça. 


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  • Comme à chaque fois qu’il s’agissait de George O’Malley et de la façon dont il traitait Meredith, Derek sentit une rage indescriptible s’emparer de lui. Il frappa son poing à la surface de l’eau. Ah mais crois bien que je vais m’en mêler cette fois !

    Non, je t’en prie, le supplia Meredith. Ça ne servirait à rien de revenir là-dessus. J’ai déjà mis les choses au point et maintenant, il s’est calmé.

    Derek songea à la peluche éventrée qu’il avait découverte sous le lit de George. Il fut tenté d’en parler à son amie mais ne le fit pas, pour ne pas lui gâcher le week-end. Meredith, je ne crois pas que des types comme lui se calment vraiment un jour. Ce mec est violent, il t’a déjà frappée. Je n’ai aucune confiance en lui. Alors, je t’en supplie, méfie-toi, il pourrait être dangereux.

    Moi non plus, je n’ai plus confiance en lui, reconnut la jeune fille. Il me fait même peur parfois. Derek se félicita d’avoir attiré son attention sur le comportement de son camarade. Au moins, maintenant se tiendrait-elle sur ses gardes. Mais c’est tellement dommage d’en arriver là, poursuivit-elle. C’était mon ami d’enfance, on a grandi ensemble. Sa voix s’étrangla.

    Ah non, tu ne vas pas pleurer à cause de ce salaud, gronda Derek d’une voix sourde. Il la serra plus fort dans ses bras et elle inclina la tête en arrière, avec ce regard brillant d’admiration et d’adoration qu’elle avait souvent pour lui et qui lui donnait l’impression qu’il était un dieu vivant. Il ne résista pas à cet appel et se jeta sur la bouche de Meredith pour l’embrasser goulûment. La paume de sa main épousant la forme de la joue de son amie, il maintint sa tête tournée vers lui et posa l’autre main à sa taille. Leurs bouches se léchèrent et se mordirent, leurs langues s’enroulèrent sans relâche. Après quelques secondes d’un baiser intense, il abandonna les lèvres ardentes de la jeune fille pour embrasser l’arrière de sa nuque et finalement défaire, en le prenant entre ses dents, le nœud qui retenait le haut du bikini. Les bonnets du soutien-gorge tombèrent, dévoilant ainsi les deux magnifiques seins que Derek s’empressa de prendre en main dans un soupir. Du bout des doigts, il dessina le contour des globes, puis celui des aréoles. Les tétons pointèrent aussitôt. Il les flatta du plat de la paume avant de les faire rouler entre le pouce et l’index. Les yeux fermés, Meredith renversa la tête en arrière, pleine de désir et d’espoir.

    Derek la saisit par la taille et la releva, pour l’asseoir légèrement de trois-quarts sur ses genoux. Ses doigts vinrent effleurer le contour des lèvres de Meredith, ses pommettes, une oreille, une tempe. Après avoir repoussé ses cheveux, ils suivirent négligemment le chemin d’une boucle, puis glissèrent doucement derrière, sur sa nuque. Meredith n’osa rien faire d’autre que passer ses mains dans les cheveux de son compagnon. Il reprit sa bouche, en mordillant très légèrement ses lèvres. Ensuite, il descendit doucement sur le menton, puis dans le cou avant d’arriver à ses seins, qu’il prit chacun à son tour, dans sa bouche, tandis qu’il cajolait l’autre avec ses doigts.

    Assise sur lui, Meredith ne pouvait pas ne pas sentir le sexe qui se durcissait de plus en plus sous ses fesses. Elle aurait aimé avoir le courage de le toucher, de le caresser, pour rendre le plaisir qu’elle ressentait. Mais elle était trop timide, trop réservée, trop inexpérimentée aussi… Viendrait un jour où elle oserait, elle le savait, mais là, c’était encore trop tôt. Elle n’eut bientôt plus la force de penser. Derek avait entrepris de lécher avec application le sein qu’il tenait en main, pendant qu’il malaxait doucement l’autre. Il pinça la pointe entre ses lèvres avant de le mordiller légèrement. Ensuite, il donna de légers et rapides coups de langue au téton et en fit le tour avec le bout de sa langue, puis le fit bouger de droite à gauche, très vite, avant de le happer et de le téter avidement, comme un bébé le fait avec sa mère. Meredith dut se retenir de crier. C’était tellement, mais tellement bon. Mais ce n’était rien en comparaison de ce qui suivit. La main qui caressait le sein descendit vers le ventre et laissa ses doigts se faufiler sous l’élastique de la culotte pour venir effleurer sa vulve. L’index s’insinua entre les grandes lèvres pour les écarter doucement et venir cajoler le clitoris qui était déjà gonflé. Il le massa tendrement en faisant de petits mouvements circulaires avant d’appuyer plus fortement dessus. Il se présenta à l’entrée du vagin et s’y introduisit avec précaution, mais se retira presque aussitôt pour revenir sur son petit bouton qu’il fit tournoyer rapidement. Il ne fallut que quelque secondes pour que Meredith jouisse, le visage enfoui dans le cou de Derek, essayant tant bien que mal de retenir les gémissements qui menaçaient de sortir, et les jambes serrées sur la main qui venait de lui donner tant de plaisir, comme si elle voulait l’empêcher de se retirer.

    Haletant de désir, Derek ferma les yeux en caressant les cheveux de Meredith. Elle ne le savait pas encore, mais elle était faite pour l’amour, il le sentait. Il avait une telle envie d’elle que ça lui faisait mal mais il voulait prendre son temps, tout lui donner, faire de sa première fois un moment inoubliable. Elle releva la tête vers lui et ils échangèrent un nouveau baiser langoureux, tout en douceur. Lorsqu’il croisa à nouveau son regard, il comprit le message contenu dans ses grands yeux enfiévrés. Pas maintenant, murmura-t-il en retirant sa main de la culotte de bikini. Il sourit en voyant l’expression à la fois incrédule et outragée de Meredith. Non, je ne prends pas la fuite encore une fois, la rassura-t-il. Je te le jure. J’ai envie de toi, j’ai envie de te prendre, j’ai envie d’être en toi et de jouir en toi, énuméra-t-il d’une voix rauque qui la fit rougir plus que les propos. Et je vais le faire, lui promit-il. Je vais te faire l’amour. Mais pas maintenant. Il caressa son visage. Pendant que tu étais au spa, j’ai réservé une table au restaurant de l’hôtel et il est bientôt l’heure d’aller dîner.     

    Meredith poussa un soupir qui s’apparentait plus au grognement. D’accord. Je vais aller me préparer. La mine un peu boudeuse, elle rattacha son soutien-gorge.

    Derek la regarda faire en souriant. Lorsqu’elle se leva pour sortir du jacuzzi, il la retint par la main. Meredith, nous avons la soirée et la nuit devant nous. Ce serait bête de ne pas profiter de tout, non ? Elle opina de la tête avec un petit sourire où perçait tout de même un peu de déception. Elle sortit de la baignoire, s’enveloppa dans une serviette et se dirigea vers la chambre.

    Derek attendit qu’elle ait disparu pour sortir à son tour. Son sexe bandé au maximum lui faisait mal. En soupirant, il se dirigea vers la douche extérieure. Une fois encore, comme souvent ces derniers temps, il allait devoir se soulager lui-même. Sous le jet d’eau chaude, il ferma les yeux pour penser à la jeune fille qui était dans la maison. Il ne suffit que de quelques allers retours de sa main autour de son pénis pour qu’il éjacule.


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  • Malgré l'heure - 19h - le décalage horaire - il était 22h à Seattle- la fatigue et la faim, Meredith et Derek décidèrent d'aller marcher sur le front de mer pour une première prise de contact avec Hawaii. Une légère brise soufflait, il faisait environ 24°. C'était plus qu’agréable et surtout c’était un changement radical par rapport à l’endroit d’où ils venaient. Ils s’enlacèrent et entamèrent leur promenade. Leurs pas les portèrent jusqu’aux boutiques en bordure de plage qui ne fermaient leurs portes qu'à 23h ou plus. Ils y découvrirent les fameuses "aloha shirts", ces célèbres chemises hawaïennes à fleurs.

    Derek s’arrêta devant une vitrine. D’après ce que je vois, une tenue décontractée et colorée est de rigueur ici. Je vais devoir sacrifier à la coutume locale et m’en acheter une.

    Meredith secoua vigoureusement la tête. Hors de question ! Je n’ai pas envie que tu ressembles à un clown.

    Magnum était très sexy dans ces chemises, objecta Derek.

    Décidément, il t’a marqué, railla Meredith.

    Ah mais cette série, c’est toute ma jeunesse !

    Justement, c’était il y a trop longtemps, riposta-t-elle. Laisse tomber !

    Faisant mine d’être vexé, Derek la bouscula gentiment. Elle pouffa et il se mit à rire aussi. Il la prit par les épaules et ils recommencèrent à avancer. Sérieusement, on ne peut pas passer une semaine ici dans nos fringues de Seattle, insista-t-il. Et j’aimerais te voir avec autre chose que tes sempiternels jeans et tee-shirts. Tu as de jolies jambes, tu devrais les montrer.

    Meredith s’arrêta net et foudroya son ami du regard. Je ne suis pas Addison, Derek. Je te l’ai déjà dit. Si tu espères que je vais devenir comme elle et mettre des tailleurs…

    La mâchoire de Derek se contracta. Qui parle de tailleurs ? répliqua-t-il avec un peu de sécheresse. Moi, je pensais seulement à des shorts, des jupes, des tenues de vacances, quoi ! Loin de moi l’idée de vouloir te transformer en un clone de mon ex-femme, Meredith ! Aucun rapport, vraiment. Mortifié, il fit un pas en avant.

    Meredith le retint par le bras. Excuse-moi. Je suis injuste avec toi. Rassurée de voir que le visage fermé de son amant se détendait un peu, elle décida de lui confier ce qu’elle ressentait. Je ne sais pas pourquoi mais je suis à cran. Peut-être la perspective de passer sept jours en tête-à-tête. C’est la première fois que je vais vivre une telle expérience, tu sais, alors… alors, ça me stresse, avoua-t-elle.

    Derek parut étonné. Pourquoi ? Tu as peur de t’ennuyer ? De te lasser de moi ? ajouta-t-il, soudain un peu anxieux.

    Meredith le gronda gentiment. Mais non, voyons. C’est plutôt le contraire qui risque de se produire.

    Derek sourit et la serra contre lui. Pas de danger.

    Ils poursuivirent leur promenade dans Waikiki. De prime abord, l’endroit était consternant, surpeuplé, saturé de restaurants, de boutiques et de night-clubs fréquentés par les clients des voyages organisés. Ici, tout était fait pour séduire les noctambules et les célibataires en goguette. On était bien loin de l'image paradisiaque qu'en donnaient les brochures. Après avoir observé un groupe d’Américains qui avaient manifestement abusé du rhum du pays, Meredith se serra contre son amoureux. Au fond, ça ne m’étonne pas que ce soit Mark qui t’ait recommandé cet endroit. Waikiki Beach, déclama-t-elle. Place aux touristes qui se satisfont de peu. Venez ici pour faire du shopping, claquer vos dollars et ne pas profiter du reste.

    Il la regarda avec un peu d’embarras. Tu n’aimes pas, hein ? Je veux dire, tout ça, ce voyage, cette île… Ça représente tout ce que tu détestes, je le vois bien. J’ai fait une erreur monumentale en t’amenant ici, se blâma-t-il. Je n’aurais jamais dû écouter Mark, je ne sais pas ce qui m’a pris.

    Derek, s’il te plaît… arrête de faire ton mea culpa, le supplia Meredith en souriant. Ça ne me déplait pas du tout, je te le jure. Et ce ne sont que des vacances. Tu n’as pas l’intention de t’établir ici, n’est-ce pas ? Il fit signe que non. Donc il n’y a aucun problème pour moi, conclut-elle.

    Derek se rassura comme il put. De toute façon, nous ne resterons pas ici, je te l’ai dit. Encore la matinée de demain, le temps de faire quelques emplettes, puis je t’emmène ailleurs, dans ce qui pourrait bien ressembler au paradis.

    Ils revinrent à leur aise vers l’hôtel. Maintenant tenaillés par la faim, ils remontèrent dans leur chambre pour se changer puis ils allèrent au restaurant où ils dégustèrent du saumon Lomilomi et du bœuf Teriyaki. Ensuite, installés à la terrasse du Mai Tai Bar qui donnait sur la plage, ils sirotèrent quelques verres du célèbre cocktail du même nom.

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    Bercés par le son du ukulélé, il leur sembla qu’ils baignaient dans un océan d’euphorie. Le mélange de rhum, de curaçao et de sirop d’orgeat aidant, un doux sentiment de bonheur et de félicité les saisit au moment où le soleil disparut à l'horizon. Les couchers de soleil à Waikiki étaient réputés pour être les plus beaux au monde, et ce qu’ils virent ce soir-là ne fit que confirmer cette renommée.

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  • Lorsque le soleil eut disparu à l’horizon, les amoureux, légèrement éméchés, se sentirent d’humeur romantique. Ils échangèrent un regard et se comprirent sans dire un mot. Ils se levèrent de table et, main dans la main, se dirigèrent vers l'ascenseur qui allait les mener au sixième étage. Rendu fébrile par l’impatience, et sûrement aussi par le rhum, Derek éprouva quelques difficultés à ouvrir la porte de la chambre. Il y parvint enfin après avoir juré quelquefois. A peine entré, il se jeta sur Meredith, en plaquant son bassin contre le sien et en promenant ses mains sur tout son corps. Tu es superbe. Je te l'ai déjà dit ?

    Oui, mais je ne m’en lasse pas. Alors, ne t’en prive surtout pas.

    Tu es superbe. Tu es tellement sexy. Derek se mit à donner de petits baisers dans le cou de son amie. J’ai envie de toi… tellement fort. Il lui prit la main pour la mettre sur son entrejambe qui avait pris soudainement de l’ampleur. Tu sens comme c’est fort ? Comment fais-tu pour me mettre dans un tel état ? Est-ce que tu m’aurais envoûté, petite sorcière ?

    Hum… qui sait ? Meredith le caressa à travers le pantalon. Tu devrais peut-être te faire exorciser.

    Certainement pas ! s’exclama Derek. Si tu es le diable, alors, je veux brûler en enfer jusqu’à la fin de l’éternité.  

    Meredith se colla à lui. Prends-moi, l’implora-t-elle. Prends-moi tout de suite, là, debout !

    Je vois que le Mai Tai a fait son effet sur Mademoiselle, dit Derek avec un petit rire coquin.

    Pas sur toi ? demanda Meredith bien qu’elle connaisse déjà la réponse.

    Oh si ! Il est redoutable ce cocktail, mais pas assez pour que je me jette sur toi comme un animal. Ce soir, j’ai envie de prendre tout mon temps pour te savourer. Derek la serra contre lui de toutes ses forces. L'émotion, l’alcool, le bonheur d’être là avec elle, lui montèrent à la tête. Il pressa sa bouche sur la sienne et sa langue força le passage de ses lèvres. Il agrippa ses cheveux, puis caressa fiévreusement son visage, son cou, sa nuque. Elle, elle avait mis ses mains de chaque côté de sa figure, la tenant fermement. Elle le respira avec délectation, goûta sa langue douce et chaude, la sentant s'enrouler autour de la sienne. Ils continuèrent à s’embrasser jusqu’à en perdre haleine.

    Derek se déshabilla sans prêter aucune attention à ses vêtements et, avant que Meredith ait le temps de s’en rendre compte, elle se trouva nue, elle aussi. Il la tint à bout de bras pour la contempler. Du bout de l’index, il se mit à suivre la ligne du cou, la rondeur de l'épaule, la pointe d'un sein qui se dressa aussitôt sous la caresse. Ils se regardèrent, attentifs l'un à l'autre, et elle lut son désir dans ses yeux. Elle voulut parler mais il ne lui en laissa pas le temps. Il s'agenouilla contre elle, entoura ses hanches de ses bras, embrassa son ventre et frotta sa joue contre son sexe avant de l’embrasser, tout en massant sa chute de reins. Ensuite, il se mit à caresser la naissance de sa vulve, doucement.

    Meredith sentit un désir incontrôlable naître au fond de son ventre et eut irrésistiblement envie d'écarter les cuisses pour permettre à Derek de mieux accéder à son intimité, mais il la tint fermement et elle ne put pas bouger. Elle posa alors ses mains dans les cheveux de son partenaire et décoiffa ses mèches. Très vite, elle eut l’impression que ses jambes n’allaient plus la porter. Elle voulut s'allonger. Il la porta jusqu’au lit et elle s’y étendit, s’ouvrant à lui.

    Quand il vit ses seins pointés, il les prit à pleine main, commença à les pétrir rudement tout en continuant à l’embrasser. Elle l'enlaça avec tendresse. Elle voulait sa peau nue contre la sienne, faire corps avec lui, sentir ses seins s'écraser contre son torse, sa peau frémir sous ses doigts et son pénis durcir d’excitation dans sa main. Jamais elle ne se lassait de cet instant, si doux, où elle avait l'impression de le découvrir pour la première fois.

    Là, elle distinguait nettement l'éclat métallique de ses yeux, les grosses boucles de ses cheveux sur son front, les joues mal rasées, les traits tantôt doux, tantôt durs, les lèvres pleines et bien dessinées, si appétissantes qu’elle ne résistait jamais à l’envie d’y poser les siennes. Inutile de se mentir. Elle aimait cet homme à en crever.


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