• CHAPITRE 248

    Deux heures plus tard, c’est une Meredith totalement détendue qui revint dans la maison. Elle trouva Derek sur la terrasse, à moitié allongé sur une chaise longue, en bermuda, un soda dans une main, une brochure sur les vins de la région dans l’autre. Alors, ce massage, c’était bien ? se renseigna-t-il avec un grand sourire en lui faisant signe de prendre place sur le transat voisin du sien.

    Attends, je reviens. Elle courut dans la chambre et retira ses vêtements pour enfiler un bikini turquoise, le moins indécent de ceux qu’Izzie lui avait prêtés. C’était génial, cria-t-elle depuis la chambre alors qu’elle attachait le haut. Mais je t’en veux. Derek fronça les sourcils. J’ai vu les tarifs quand j’étais là-bas, poursuivit Meredith. Derek leva les yeux au ciel. Tu n’aurais pas dû dépenser une somme pareille, lui reprocha la jeune fille en revenant sur la terrasse. C’est de la folie. Elle s’installa sur la chaise longue sans se rendre compte de l’intérêt que la vision de son corps dénudé éveillait chez son ami.

    Ce dernier se pencha vers elle. Mais je suis fou. 

    Non mais je ne plaisante pas là, protesta-t-elle. C’est trop.

    Derek sourit en imaginant sa réaction si elle apprenait que passer la nuit dans cette maison coûtait quatre mille deux cent cinquante dollars ? Il lui prit la main. Je te l’ai déjà dit, l’argent n’a pas d’importance pour moi. Il vit à son air qu’elle était un peu choquée. Ne te méprends pas, je ne le méprise pas. Je sais combien il est dur à gagner, surtout pour certains plus que pour d’autres. Mais en ce qui me concerne, j’ai largement les moyens de t’offrir ce genre de choses et en plus, ça me fait plaisir. 

    Meredith lui serra la main avec un regard plein de gratitude. Merci.

    Donc, ça t’a plu ? demanda Derek.

    C’était génial, lui confia Meredith, la mine ravie. Tu avais raison, ça m’a fait beaucoup de bien. Et en plus, le masseur était vraiment sympa.

    Derek tiqua. Le masseur ? C’était un homme ?

    Meredith acquiesça d’un signe de tête. Oui. Il a vingt-cinq ans et il s’appelle Brian. Contrarié, Derek pinça légèrement les lèvres, ce qui n’échappa pas à la jeune fille. Elle décida d’en rajouter. Et il est plutôt beau garçon, ce qui ne gâche rien. Elle prit un petit air rêveur. Quand on est dans ce genre de situation, un peu sensuelle, intime en tout cas, c’est plus agréable si le garçon est beau, je trouve.

    Sensuel, intime… tu es sûre que ce n’était qu’un massage ? persifla Derek.

    A partir du moment où tu es allongée, avec juste une serviette posée sur les fesses, devant un homme qui passe les mains sur ton corps, je crois qu’on peut parler d’intimité, non ? répliqua Meredith avec un sourire moqueur. Au début, j’étais hyper gênée, mais Brian a su me mettre à l’aise. Il est vraiment doué.

    Le regard noir, Derek vida d’un trait ce qui restait de soda dans son verre, regrettant tout à coup qu’il ne s’agisse pas d’une boisson plus forte. Imaginer Meredith nue en train de se faire peloter par un autre homme, fut-il un masseur professionnel, lui était intolérable. Si j’avais su, pensa-t-il. Payer deux cents dollars pour qu’un autre mette ses sales pattes sur elle !

    Meredith comprit à son expression qu’elle avait atteint son but. Il était incontestablement jaloux. Un sentiment de victoire envahit la jeune fille et elle sentit ses lèvres s’étirer en un irrépressible sourire. Pour éviter que Derek ne s’en aperçoive, elle se retourna avant de s’allonger sur le ventre et de poser sa tête au creux de ses bras. Mmm… Je suis bien là.

    Derek abandonna l’idée de poursuivre la lecture de son guide œnologique. Comment se concentrer sur autre chose que la déesse qui était à côté de lui ? Le corps de Meredith était parfait, une ossature si fine qu’elle semblait presque frêle, une peau de pèche sans un gramme de cellulite, une taille de guêpe, des jambes fuselées, des fesses à se faire damner…

    Arrête de me regarder, grommela l’intéressée en tournant à nouveau la tête vers lui.

    Qui ? Moi ? Mais je ne te regardais pas, prétendit Derek avec aplomb.

    Oh menteur ! s’exclama Meredith. Je l’ai senti. J’ai senti ton regard se déplacer sur moi.

    Derek se mit à rire. Bon, peut-être un peu, concéda-t-il. Mais en même temps, si on m’a donné des yeux, c’est pour que je m’en serve.

    Meredith redressa son buste en prenant appui sur ses bras. Ah c’est marrant, ça me fait penser à ce que Brian a dit…

    Derek lui coupa aussitôt la parole avec une mine renfrognée. Brian, Brian ! Tu n’as plus que ce nom-là à la bouche, ma parole, ronchonna-t-il. Si je suis de trop, faut le dire.

    Comblée de le voir clairement manifester sa jalousie, Meredith pouffa de rire. Brian est gay, gros bêta. Il n’a pas arrêté de me parler de son copain pendant tout le massage. C’est pour ça que j’étais relativement à l’aise d’être quasiment nue devant lui.

    Espèce de petite garce, murmura tendrement Derek. Le rire frais et mutin, presque enfantin, de Meredith le fit frissonner et un désir fou l’envahit. Il lui tendit la main. Ça te dit, un jacuzzi avec moi ?


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 22 Juin 2015 à 21:28

    Bonsoir à tous,

     

    Je cite:

    "Ça te dit, un jacuzzi avec moi ?"

    Bien sûr que ça lui dit wink2 

    Vont-ils déraper ou pas?sarcastic

    Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    valerie
    Lundi 22 Juin 2015 à 23:13

    Oh oui, un jacuzzi, il est là, autant qu'ils s'en servent. yes

     

    3
    sammy
    Mardi 23 Juin 2015 à 00:47

    Derek est tellement jaloux qu'il ne s'est même pas aperçu que Meredith le taquinait. Et j'espère que le jacuzzi va vite déraperyes

    4
    etoile26
    Mardi 23 Juin 2015 à 09:32

    Que le week end commence

    5
    Van
    Mardi 23 Juin 2015 à 21:55

    Derek est jaloux et Meredith qui en rajoute. En voilà une bonne idée le jacuzzi! Je sens la perte de contrôle totale. 

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