• En poussant la porte de la caravane, Meredith brandissait déjà un petit sac. Derek la regarda, se demandant ce qu’elle avait encore bien pu imaginer. Elle lui donna un furtif baiser et s’approcha de la table sur laquelle elle étala le contenu de son bagage, à savoir une brosse à dents neuve et un tube de dentifrice, un shampoing, un bain douche, une brosse à cheveux. Suivirent enfin quelques pièces de sous-vêtements et un ou deux tee-shirts. Voila ! annonça-t-elle, triomphante. Ce n’est peut-être pas tout à fait ce que tu espérais mais c’est un début… Comme Derek restait pantois, elle le secoua doucement par le bras. Hé ho ! Je viens de faire un pas vers toi, là.

    Il lui sourit enfin. Je sais. Je suis éberlué mais j’apprécie… vraiment. C’est un bon début, je trouve, ajouta-t-il en regardant une fois encore les objets dispersés sur la table.

    Je trouve aussi, dit Meredith, ravie de l’effet qu’avait eu son initiative. La prochaine fois, je viendrai peut-être avec quelques jeans.

    Très bien. Je te ferai de la place dans les armoires.

    Je ne te promets pas d’emménager à temps plein tout de suite, crut-elle bon de préciser pour qu’il ne se fasse pas de fausses illusions. Mais l’idée fait son chemin… doucement.

    Derek lui prit la main et l’entraîna vers le canapé. Qu’est-ce qui t’a décidé ? s’enquit-il en jouant avec une mèche de cheveux de son amie tout en caressant sa joue de l’autre main.

    Meredith baissa un peu les yeux et le regarda à travers ses cils. Je n’ai pas trop aimé que, ce matin, Izzie apprécie autant ton anatomie. J’ai compris que je ne pourrais pas supporter ça une fois de plus.

    Derek rit doucement. Pourquoi crois-tu que je me sois montré dans cette tenue ? Je ne suis pas aussi naïf que tu sembles le supposer. Je savais très bien ce que je faisais en m’exhibant de cette façon.

    Et moi, j’avais raison de dire que tu es machiavélique, répliqua Meredith.

    Juste un tout petit peu, concéda Derek. Quand il le faut. Sérieusement… que s’est-il passé pour que tu n’aies plus peur de t’engager ?

    Oh mais j’ai encore peur ! Derek, soupira Meredith en le voyant tiquer. Essaie de comprendre. Je suis consciente de l’absurdité de cette crainte et de ce que son influence sur toutes mes décisions a de stupide et de négatif mais, malgré tout, elle finit toujours par l’emporter. Elle prit un air penaud. Tu sais, une fois que la peur nous tient, on ne peut pas s’en débarrasser seulement en claquant des doigts. Il faut faire un long travail… Je l’ai commencé. Il lui sourit avec une telle tendresse qu’elle sentit monter une bouffée de désir en elle. Elle avait tellement envie de lui qu’elle lui sauta dessus. A califourchon sur ses cuisses, elle écrasa ses lèvres sur les siennes, mêlant sa langue à la sienne avec frénésie. Lorsqu’elle sentit le sexe de Derek durcir à travers le jean, elle fut traversée par un long frisson de plaisir…

    Derek plongea son regard dans le sien puis enfouit son visage dans son cou. Il la picora de baisers, caressant sa peau de ses lèvres et de sa langue. Les ongles de Meredith se plantèrent dans son dos tandis qu’elle basculait la tête en arrière. Les mains de son amant descendirent saisir ses seins à travers le pull et les caressa, les pétrit comme on le fait avec une boule de pâte. Comme il mourrait d’envie d’en sentir les pointes contre sa bouche, il lui ôta son vêtement. Trop impatient, il ne prit pas le temps de dégrafer son soutien-gorge, se contentant de le soulever, juste assez pour dégager les seins sur lesquels il fondit. Sa bouche gourmande passa de l’un à l’autre, suçant les tétons avec avidité, tandis que Meredith se dépêchait de retirer son sous-vêtement.

    Après quelques minutes, elle s’arracha à la caresse pour se laisser glisser aux pieds de son amant. Elle posa une main sur la fermeture du pantalon et l’ouvrit d’un coup sec. Une fois la verge sortie de sa cachette, elle se jeta dessus, dégustant savoureusement ce membre qui semblait prendre de plus en plus de volume sous ses lèvres. Elle pointa sa langue pour taquiner le gland et le frein avant d’ouvrir en grand la bouche pour le gober, ne quittant pas son partenaire des yeux pour le regarder prendre son plaisir. Quand celui-ci devint trop fort, presque à la limite de tolérable, Derek la repoussa. Le temps de reprendre son souffle, juste quelques secondes, il se dévêtit tandis qu’elle s’installait confortablement sur le canapé. Il la fit bouger afin de pouvoir lui enlever son pantalon et son string, avant de la faire se rallonger. Il écarta les cuisses de sa partenaire et, de ses doigts agiles, agaça son clitoris jusqu’à ce qu’il sorte de son capuchon. Il glissa deux doigts en elle, et sa langue vint prendre le relais sur son bouton. Les mains de son amie s’étaient posées sur sa tête et le guidaient. Très vite, trop vite, elle sentit monter la volupté mais s’y abandonna avec joie. Elle jouit en gemissant le prénom de son amoureux.

    Il s’allongea sur elle et la prit dans ses bras tandis qu’elle reprenait ses esprits. Très vite elle saisit la verge tendue et la guida en elle. Une fois que le membre l’eut totalement pénétrée, elle se serra contre Derek. Il l’embrassa tendrement avant d’entamer une longue série de lents va-et-vient. Rapidement, ils se mirent à gémir au diapason de leur plaisir. Ils tombèrent du canapé et continuèrent à faire l’amour sur le sol. Elle était maintenant sur lui et menait la danse. Quand elle sentit qu’elle allait leur faire atteindre le point de non-retour, elle ralentit. Mais l’envie fut la plus forte et, lorsque l’ultime vague arriva, elle y plongea avec délice, bientôt rejointe par son amant. Essoufflée, le corps couvert de sueur, elle se laissa tomber sur lui et approcha son visage du sien. Je t’aime, lui murmura-t-elle à l’oreille.


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  • Derek se pencha vers Meredith et déposa de tout petits baisers sur ses seins. Ensuite, il les lécha du bout de la langue, sur toute la surface, en prenant soin d’éviter les pointes auxquelles il destinait un traitement tout particulier. Pendant qu’il câlinait la poitrine de Meredith, il promenait les mains sur son visage, ses bras, ses hanches et parfois s’enhardissait jusqu’à ses cuisses, mais sans jamais y rester, de peur de ne pas résister à la tentation d’effleurer une autre partie d’elle qu’il voulait conquérir plus tard. Il reprit enfin ses seins en main. Ses tétons étaient dressés droits vers lui. Il ne tint plus. Il en prit un entre ses doigts et l’autre entre ses lèvres, l’aspirant, le harcelant de la pointe infatigable de sa langue, le léchant du plat de celle-ci, le suçant avec gourmandise. Il ne put retenir un gémissement de plaisir lorsqu’il sentit l'érection de sa pointe qui se renforçait, alors qu’il la pressait entre ses doigts pour la faire davantage ressortir. Il se laissa totalement aller et mordilla le téton avec douceur, avant de passer à l’autre sein.

    Affolée par les sensations nouvelles qui s’imposaient à elle, le souffle court, Meredith ouvrit les paupières et fixa le plafond de ses grands yeux étonnés. Oh mon Dieu, que c’était bon ! Elle ne s’était pas attendue à ressentir autant de plaisir. Bien sûr, elle avait déjà apprécié les caresses de Derek sur la plage mais ce n’était rien de comparable à celles qu’il lui prodiguait maintenant. Et elle évitait de penser à celles qui viendraient par après. La pointe de la langue de Derek qui allait et venait sur la pointe de ses seins lui donna de longs frissons et sa main se crispa sur le drap. Tout à coup, elle se retrouva sur Derek, entourée par les bras puissants de ce dernier, son dos et ses bras parcourus par ses mains chaudes, ses jambes emmêlées aux siennes, sa bouche assiégée par sa langue impatiente, et tout contre son ventre, ce sexe qui lui paraissait être devenu plus dur et plus imposant. La peur se disputait à l’excitation de connaître enfin la sensation de se donner à un homme. Tout un tas de questions la taraudait quand, soudain, elle sentit qu’il passait les mains sur son shorty.

    Toujours en l’embrassant, Derek caressa ses fesses à travers son sous-vêtement avant de les empoigner pour en apprécier la rondeur et la fermeté. Très vite, il eut envie d’en connaître la douceur, mais à nouveau soucieux de la réaction de la jeune fille, il freina ses ardeurs et passa un doigt sous l’élastique, tout le long. Meredith noua ses bras autour de son cou. Encouragé, il glissa ses mains sous la culotte et découvrit un nouveau trésor. Il n’avait même pas besoin de la regarder pour savoir qu’elle avait un corps parfait. De ses paumes grandes ouvertes, il caressa longtemps sa peau veloutée, dérivant parfois vers ses hanches pour mieux revenir à ses fesses. Il abaissa lentement l’arrière de son shorty et s’amusa à promener quelques secondes un doigt sur la fente qui séparait les deux rondeurs. Ils roulèrent sur le lit et Derek domina à nouveau Meredith. Une main s’était posée, l’air de rien, sur l’élastique du shorty, au niveau de la hanche droite, et le tira un peu vers le bas. Meredith ne protesta pas. Derek s’allongea à côté d’elle, sur le flanc, pour la libérer, et tira aussi un peu sur le côté gauche du shorty. Comme elle ne disait rien, il faufila le bout de son index sous l’élastique qui était un peu plus bas maintenant, pour l’abaisser encore. Il aperçut le début de sa toison. Décidé à tout découvrir, il s’agenouilla au-dessus d’elle et, doucement, presque imperceptiblement, il fit glisser sa culotte. Pour lui montrer qu’elle était d’accord, elle se souleva très légèrement pour qu’il puisse la lui enlever.

    Des sexes de femmes, Derek en avait déjà vus beaucoup dans sa vie. Aussi ne s’attendait-il pas à être bouleversé en découvrant celui de Meredith. Il était touché non par la vision elle-même, mais par ce que sexe représentait, un bijou précieux que la jeune fille avait protégé pendant vingt ans et qu’elle remettait entre ses mains, en toute confiance. Le cadeau était tellement exceptionnel qu’il en fut presque intimidé, sans doute parce qu’il savait pertinemment qu’il n’en était pas digne.

    Derek se rallongea sur Meredith et vint reprendre sa bouche pour un interminable baiser aussi tendre que passionné. Elle se serra contre lui, autant qu’elle le pouvait, s’accrochant à sa nuque, ses doigts se perdant dans les boucles brunes. Lui qui avait d’abord posé sa main sur la joue de sa partenaire, la fit glisser dans son cou et sur son épaule, pour la laisser ensuite s’égarer le long de ses côtes, sur ses seins et enfin sur son ventre. Peu à peu, il mena ses doigts sur le mont de Vénus qu’il effleura. Lorsqu’il voulut aller plus bas, il sentit que Meredith resserrait les jambes. Il ne la força pas, il n’insista pas. Il fallait que ce soit elle qui lui ouvre son intimité. Tout en flattant ses cuisses, il alla reprendre ses tétons entre ses lèvres pour les téter avec délice. Il ne put retenir de petits soupirs de satisfaction. Imperceptiblement, il sentit que la jeune fille se détendait.

    La main de Derek partit caresser l’intérieur des cuisses de Meredith sans plus être arrêtée. Alors, Derek s’enhardit. Du plat de sa paume, il parcourut la vulve de son amie sur toute sa longueur. Il éprouvait tant de désir qu’il dut se faire violence pour ne pas accélérer le rythme de sa découverte. Cette nuit, il passait au second plan, il était tout entier dévoué au plaisir de la jeune fille. Il prolongea sa caresse en remplaçant sa paume par le bout de ses doigts. Enfin, il insinua son index entre les grandes lèvres de Meredith, pour faire leur connaissance. Il les écarta pour découvrir le clitoris qu’il frôla à peine, tournant autour, pour repartir se perdre entre ses chairs. Il présenta son doigt à l’entrée du vagin dont il fit le tour. Il sentit Meredith tressaillir. Il libéra son index pour qu’il puisse se consacrer au clitoris et le remplaça par son pouce auquel il fit faire de petits mouvements circulaires. Son index tourna lentement sur le petit bouton, appuyant légèrement dessus, puis accéléra un peu la cadence.


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  • Meredith consultait le tableau du planning lorsqu’elle fut accostée par Lexie Grey, que l’embarras rendait légèrement rougissante. Salut… Je peux vous… te… Je ne sais plus si on se vouvoie ou si on se tutoie.

    Eh bien, je pense qu’on pourrait se tutoyer, répondit Meredith. Nous avons un père en commun, il me semble.

    Oui, en effet. Je peux te parler – Lexie regarda autour d’elle - en privé ? C’est personnel… vraiment personnel.

    Meredith tenta de cacher son étonnement. Euh… d’accord. Elle fit un geste de la main pour inviter sa demi-sœur à la suivre. Elles entrèrent dans une salle dont Meredith, instinctivement, ne ferma pas la porte. Vas-y. Je t’écoute.

    Lexie posa ses fesses sur le coin d’un bureau. Je crois que tu connais bien le Dr Sloan.

    Meredith fut aussitôt sur ses gardes. Bien ? Le mot est fort. C’est surtout Derek qui le connaît. Elle décida de feindre l’innocence. C’est un excellent chirurgien, sans doute le meilleur dans sa spécialité. C’est un bon professeur aussi. C’est juste qu’il ne faut pas se laisser impressionner ou du moins ne pas lui montrer qu’on l’est. Tu n’as pas de problèmes avec lui, j’espère ?

    En fait, ce n’est pas avec le chirurgien que j’ai des problèmes, expliqua Lexie. C’est avec l’homme. Je sortais avec lui. Il m’a plaquée. Meredith ne réagit pas. Il t’en a parlé ? s’enquit Lexie.

    Pour être franche, je préfère rester en dehors de ça, répliqua posément Meredith. Si tu veux des explications, il vaut mieux t’adresser à lui.

    Il ne veut plus m’adresser la parole, gémit Lexie. Surtout, il s’est montré tellement odieux la dernière fois. Elle lança un regard larmoyant en direction de sa sœur. Je pensais qu’il était amoureux mais il dit que je ne l’ai jamais intéressé sauf pour… enfin, tu vois…

    Meredith prit un air de circonstance. Oh c’est dur, ça. Ecoute, c’est de notoriété publique que Mark est un séducteur forcené. Il ne reste jamais longtemps avec la même femme. Il vaudrait peut-être mieux que tu te fasses une raison et que tu passes à autre chose. Mais je n’en dirai pas plus. Je ne veux vraiment pas être mêlée à vos histoires.

    Donc, tu refuses de m’aider ? dit Lexie, d’un ton sec. Tu préfères soutenir un étranger plutôt que ta sœur ?

    Meredith tâcha de conserver son calme. Je ne soutiens personne. De toute façon, je ne sais pas comment je pourrais t’aider. Je n’ai aucune influence sur Mark Sloan. Et en ce qui nous concerne, je te rappelle que c’est la deuxième fois que nous nous adressons la parole.

    Lexie eut un rictus plein de mépris. Papa avait raison. On ne peut pas compter sur toi. Je pensais que peut-être, je pourrais te faire confiance mais j’avais tort. J’aurais dû le savoir… après ce qui est arrivé à maman.

    Meredith accusa le coup. Le décès de Susan n’a aucun rapport avec…

    Lexie lui coupa la parole. Oh que si ! Tu as conseillé à ma mère de subir une intervention que tu disais sans risques. Tu lui as garanti qu’elle allait s’en sortir. C’est parce qu’elle t’a fait confiance qu’elle est morte. C’est de ta faute.

    Meredith devint toute blanche. Tu es médecin. Tu sais bien que toute opération, même la plus bénigne, comporte un risque, qu’on ne peut jamais garantir la sécurité à 100% …

    Pourtant, tu l’as fait. Tout est de ta faute, répéta Lexie.

    Meredith haussa le ton. Ça suffit. Je n’ai pas à écouter ça. Tu es injuste et tu le sais. En fait, tu ne cherches qu’à me faire sortir de mes gonds.

    Dr Grey, un problème ? Les deux femmes se tournèrent en direction du couloir où la voix de Mark venait de résonner haut et fort. Il s’adressait à Meredith. Celle-ci se contenta de répondre par la négative. Mark s’approcha. Vous en êtes certaine ?

    Lexie ricana. Comme tu es touchant en chevalier servant ! Si je ne savais pas qui tu es vraiment, je pourrais presque y croire.

    Tu arrêtes ça tout de suite, grogna Mark entre ses dents. Ce n’est ni l’endroit ni le moment pour régler nos comptes.

    Oh ! Tu préfèrerais peut-être qu’on se retrouve dans un cabinet bien sombre, proposa Lexie sur un ton très ironique. Je pourrais te faire une pipe et de cette façon, tu ne gaspillerais pas ton temps si précieux.

    Lexie, ne pousse pas le bouchon trop loin ou ça va te coûter cher, martela Mark d’une voix métallique.

    La jeune femme le toisa du regard. Tu ne me fais pas peur, Mark. J’en sais trop sur ton compte. Si jamais je dois dire tout ce …

    Dire quoi ? l’interrompit Mark avec dédain. Que je couche avec n’importe qui ? Mais tout le monde le sait déjà ! Alors fais ce que tu veux, je m’en fous. Il ricana méchamment. Quand est-ce que tu réaliseras que tu as plus à perdre que moi ? Tous les hôpitaux de ce pays sont prêts à payer une fortune pour me faire signer un contrat. Tu es encore loin du compte et tu n’y seras sans doute jamais. Tu veux savoir pourquoi ? Tu n’es pas professionnelle ! asséna-t-il avec dureté. Tu passes tes journées à penser à tes sordides petites histoires de cul plutôt qu’à ton travail. Maintenant, dégage ! Folle de rage d'avoir été ainsi humiliée, devant sa sœur qui plus est, Lexie partit en courant. Mark remarqua alors la pâleur de Meredith. Il la fit asseoir. Ne vous occupez pas d’elle. C’est une bécasse. Dommage, parce que, comme chirurgien, elle n’est pas mauvaise.

    Je ne sais pas ce qu’elle vaut comme médecin mais comme femme… Elle est réellement méchante. Je suis consciente qu’elle subit l’influence de notre père mais tout de même, c’est trop dur. Le regard que Meredith leva vers Mark confirma à ce dernier qu’elle avait été réellement touchée par les accusations de sa demi-sœur. Je n’ai pas mérité un tel traitement. Elle n’était pas là à la mort de Susan. Elle affirme des choses qui ne sont pas vraies.

    Mark posa sa main sur l’épaule de la jeune femme et l’étreignit légèrement. Que voulez-vous, Meredith ? L’ennui dans ce monde, c’est que les cons sont sûrs d’eux et les gens sensés plein de doutes.


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  • Sans qu’elle s’en rende compte, Meredith avait écarté plus largement ses cuisses. Longtemps, elle avait gardé le contrôle mais là, elle y parvenait de moins en moins. Cependant, elle ne réussissait pas à se détendre tout à fait, craignant de commettre une erreur qui déplairait à Derek. Alors, elle ne faisait aucun geste, s’autorisant seulement de temps en temps à passer ses doigts dans les cheveux bouclés du chirurgien. Elle ne parlait pas non plus, avant tout parce qu’elle ne savait pas ce qu’il convenait de dire en pareille circonstance. Le plus souvent, elle fermait les yeux parce qu’elle se sentait incapable d’assumer le désir sans limite qu’elle risquait de lire dans les yeux de son compagnon. Et elle mordait ses lèvres quand, à sa grande surprise, elle avait envie de gémir. Sa mère lui avait enseigné qu’une jeune fille bien élevée se devait d’être toujours réservée et pudique. Elle avait appris à maîtriser ses émotions, ou du moins à ne pas les exprimer trop ouvertement, quelles qu’elles soient. Mais là, ça commençait à relever de la mission impossible. Pourtant, elle se devait de maîtriser ses élans, avant tout pour ne pas ressembler à cette horrible Linda qui hurlait ses pensées les plus intimes à qui voulait l’entendre.

    La bouche de Derek était repartie à l’assaut des seins qui étaient gonflés de désir. La jeune fille était gênée de se l’avouer, mais elle adorait la moindre des caresses qu’il lui prodiguait. Elle n’avait pas envie que ça s’arrête, jamais. Tout à coup, elle sentit que Derek se faisait plus empressé. Les doigts d’une main malaxant tendrement un sein, les autres titillant son clitoris et son vagin, il promenait sa bouche de son visage à sa poitrine. Lorsqu’il passa la langue entre le sillon qui séparait ses seins et qu’il descendit jusqu’à son nombril pour l’y engouffrer, Meredith ouvrit de grands yeux épouvantés. Oh mon Dieu, non, il n’allait pas… Elle fut soulagée de le sentir remonter vers la poitrine. Son soulagement fut de courte durée. Il redescendait déjà et cette fois il ne s’arrêta pas au nombril. Il bécota son pubis. Meredith se rassura comme elle put, ce n’était pas bien méchant. Elle savoura pleinement le baiser qu’il revint lui donner. Il passa ses lèvres humectées sur les tempes de Meredith, descendit le long de sa joue avant d’arriver à quelques millimètres de sa bouche. Du bout de la langue, il chatouilla la commissure de ses lèvres les faisant s’entrouvrir. Attrapant d’abord la lèvre supérieure, il joua longuement avec elle, la léchant sur toute la surface. Puis il fit de même avec la lèvre inférieure. Il força avec douceur le barrage des lèvres de Meredith et frotta sa langue contre la sienne d’un côté puis de l’autre avant de l’aspirer. Il n’arrêta seulement que lorsqu’il sentit la jeune fille à bout de souffle. Il redressa la tête et plongea ses yeux dans les siens avant de laisser sa bouche divaguer de nouveau sur son corps, s’approchant de plus en plus près.

    Les mains accrochées aux hanches de sa partenaire, Derek se pencha sur sa vulve. Elle était ouverte, offerte… Meredith sentit le souffle de son ami sur sa toison et retint le sien lorsqu’il posa sa bouche à l’intérieur de ses cuisses. Elle vécut un véritable supplice lorsqu’il les lécha et les mordilla. Elle ne s’attendait pas à ça. Elle avait bien entendu, au collège, des filles se faire des confidences à mi-voix. Elle avait lu quelques livres, bien sûr. Mais rien ne l’avait préparée à une telle caresse, tellement intime… Lorsque Derek effleura l’aine de Meredith avec ses lèvres, elle se crispa inconsciemment. Il s’arrêta net. Il fut tenté de lui parler, de prononcer des paroles rassurantes, de lui dire qu’elle ne devait pas avoir peur, qu’il serait doux, mais il n’osa pas, de crainte de briser le charme. De ses mains grandes ouvertes, il caressa le haut de ses jambes, ses hanches et son ventre avant de remonter tout doucement vers sa poitrine et de masser ses seins en appuyant sur ses tétons. Elle se détendit un peu. Alors il redescendit doucement en parcourant son buste de tendres baisers, jusqu’à atteindre le sommet de sa vulve.

    Et tout à coup… elle le sentit. Il avait posé ses mains à l’intérieur de ses cuisses et les avait écartées très délicatement. Il plaça sa langue au bas de sa fente et la lécha, séparant ses petites lèvres. Il vint titiller son clitoris, tournant autour avant de repartir en sens inverse. Pour faciliter l’accès à son intimité, il écarta avec deux doigts les petites et grandes lèvres. Meredith crut mourir de honte, parce qu’elle trouvait cela terriblement impudique mais surtout parce qu’elle n’avait pas du tout l’intention de faire quoi que ce soir pour que cela s’arrête. Au contraire, elle voulait que cela se prolonge et que cela aille plus loin. Dans un mouvement presque inconscient, comme un réflexe, elle écarta plus largement ses cuisses.

    Derek se sentit encouragé. Il mit sa langue à l’entrée du vagin et l’agita rapidement. Meredith ne put se retenir de se tordre de plaisir. Derek renvoya sa langue jouer avec le clitoris, le léchant, le suçant, le mordillant et, très doucement, il introduisit le bout de son index dans le vagin, prenant garde toutefois de ne pas déflorer la jeune fille. Cet honneur-là, il le réservait à son phallus. Pendant que son doigt tournait en Meredith, il continua de la lécher avec gourmandise, tantôt du plat de la langue, tantôt avec le bout seulement. Meredith se mordit l’intérieur de la bouche pour ne pas gémir et ses mains s’agrippèrent aux draps. Derek remit l’index entre ses petites lèvres et son pouce tourna à nouveau à l’entrée de son antre. Puis il revint assiéger son petit bouton par des sucions de plus en plus rapides.

    Quand Meredith sentit la vague de plaisir monter en elle, se répandre en ondes dans tout son corps, elle crut défaillir. C'était tellement violent comme sensation et si effrayant, mais en même temps si bon et si doux. Elle attrapa rapidement l’oreiller qui était à côté d’elle et le mit sur sa bouche pour s’empêcher de crier sa jouissance, en le serrant fort. L’orgasme la secoua, agitant son bassin de violents soubresauts, contractant ses muscles, faisant ruisseler son plaisir sur les doigts de Derek qui continuaient de la caresser. Un peu honteuse, elle referma ses jambes en les serrant l’une contre l’autre.


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  • Derek était en train de suturer le patient qui était allongé sur la table d’opération, quand son bipeur sonna. Betty, vous voulez bien rappeler et me dire ce qu’il en est, demanda-t-il à l’infirmière du bloc.

    Un peu après, elle revint pour le renseigner. Le Dr Sloan demande que vous le rejoigniez le plus vite possible. Il a un problème avec le Dr Grey.

    Bon sang ! éructa le chirurgien sans lever les yeux de son patient. Rappelez-le et dites-lui que je n’ai pas le temps de m’occuper de ses problèmes avec les internes.

    Je me suis mal exprimée, Dr Shepherd. Il ne s’agit pas du Dr Lexie Grey, mais du Dr Meredith Grey.

    Derek tourna brusquement la tête vers l’infirmière. Meredith ? Que se passe-t-il ?

    Je ne sais pas, Docteur. Le Dr Sloan n’a pas précisé.

    Un quart d’heure plus tard, Derek arrivait au pas de course dans le couloir où l’attendait Mark. Où est Meredith ? demanda-t-il, fou d’inquiétude. Qu’est-ce qu’elle a ?

    Rien de grave. Tout va bien. Derek regarda son ami comme s’il était dément. Enfin, non, rectifia Mark. Il s’est passé quelque chose et, compte tenu de… Comment dire ? Compte tenu de sa sensibilité, j’ai préféré t’appeler.

    Tu pourrais être plus précis, s’il te plaît, parce que jusqu’à présent, je ne comprends rien.

    J’ai cru comprendre que Lexie est venue la trouver pour se plaindre de moi et, accessoirement, demander d’intercéder en sa faveur, expliqua Mark à mi-voix. Meredith a refusé et l’autre… ben, elle a pété les plombs. Elle l’a accusée d’avoir tué sa mère, des conneries, quoi. Je ne sais pas exactement ce qui s’est dit. Je suis arrivé trop tard malheureusement.

    Derek regarda à l’intérieur de la salle où se trouvait Meredith. Il eut le cœur serré à la voir assise, bien droite sur sa chaise, si frêle, si pâle. Il entra dans la pièce sans faire de bruit et s’agenouilla aux pieds de sa compagne dont le regard inexpressif lui fit mal. Il murmura doucement son prénom et dut recommencer plusieurs fois avant qu’elle lui adresse un sourire sans joie, presque un rictus. Je vais bien, ne t’en fais pas, dit-elle, d’une voix lasse. Je ne comprends même pas pourquoi on t’a prévenu. J’ai dit à Mark qu’il ne fallait pas te déranger pour de telles bêtises.

    Vu ton état, ce ne sont pas des bêtises, la gourmanda Derek avec tendresse. Explique-moi ce qui s’est passé.

    Meredith hocha la tête. Rien, rien du tout.

    Meredith… Derek prit une longue inspiration. Être un couple, ce n’est pas seulement apporter ton dentifrice et ton linge chez moi, ni faire l’amour. C’est aussi dialoguer, te confier à moi, me dire ce qui ne va pas. Il posa les mains sur les hanches de son amie. C’est nous soutenir mutuellement quand nous traversons des épreuves.

    Les yeux embués de larmes, Meredith se mit à parler d’une toute petite voix. Lexie… elle a recommencé. Elle m’a accusée d’être responsable de la mort de Susan. Elle secoua tristement la tête. Ce n’est pas vrai, Derek, je ne l’ai pas tuée. Je sais qu’en tant que médecin, je devrais me blinder contre ce genre de choses mais… Ses yeux s’embuèrent de larmes. J’aimais bien Susan. Elle était très gentille avec moi. Je regrette vraiment qu’elle ne soit plus là.

    Je sais, je sais… Derek leva le bras pour passer sa main dans les cheveux de la jeune femme. Tu ne dois pas accorder d’importance aux accusations de Lexie, Meredith. Elle ne cherche qu’à te faire du mal.

    Mais pourquoi ? s’étonna sincèrement Meredith. Je ne lui ai rien fait. Je ne la connais pas. Elle ne peut même pas me reprocher de lui avoir volé son père. Il ne veut plus me voir.

    Tu ne dois plus essayer de trouver des explications logiques au comportement de cette fille. Il n’y en a pas. Derek comprit à l’expression de Meredith qu’il en faudrait plus pour la consoler. Je crois tout bonnement qu’elle est très malheureuse. Susan est morte. Thatcher est anéanti. Il n’est sans doute plus très présent pour elle. Mark l’a maltraitée… Je pense qu’elle est jalouse.

    Meredith posa sur lui un regard très incrédule. Jalouse ? Jalouse de moi ? Elle n’a pourtant aucune raison de l’être. 

    Elle en a des tas au contraire, s’exclama Derek. Tu es très belle. Tout le monde sait que tu vas devenir un chirurgien des plus talentueux. En plus, tu as la chance de pouvoir vivre au contact de la nature, dans une magnifique caravane, avec le plus bel homme de la Côte Ouest. Elle sait qu’elle ne peut pas rivaliser avec toi.

    Pour la première fois depuis qu’il était entré dans la pièce, Meredith sourit franchement. De la Côte Ouest, hein ?

    Si j’avais dit le plus bel homme du pays, tu aurais pensé que j’étais un peu prétentieux, répondit Derek, heureux de la voir se détendre.

    Oui, juste un peu. Meredith se pencha pour l’embrasser. Merci… Merci de me réconforter, d’être là pour moi, toujours. Je sais que je ne devrais pas me laisser atteindre par ce genre d’évènements, mais ça me fait mal de penser que la seule famille qui me reste me déteste.

    Derek secoua la tête. Ils ne te détestent pas, Meredith. J’en suis convaincu. Je pense plutôt que Lexie est fragile psychologiquement. Quant à Thatcher, il a eu besoin de trouver un responsable à ce qui lui arrivait. Il fallait qu’il puisse apporter une explication à l’inacceptable et tu étais en première ligne. Mais un jour, tu verras, il reviendra vers toi et il te demandera pardon.


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