• Pour toi, tiens ! s’exclama Derek comme s’il s’agissait d’une évidence Je ne veux pas que Mark et toi deveniez trop proches, trop complices. On ne sait jamais… Sa mâchoire se contracta. Un malentendu, une dispute entre nous et… Il secoua la tête. Je me suis fait avoir une fois. Je ne referai plus les mêmes erreurs, conclut-il énergiquement.

    Tu plaisantes, j’espère ?

    Il ne vit pas que Meredith était ulcérée. Que du contraire ! Je n’ai jamais été aussi sérieux. Il se leva pour aller prendre une bière dans le frigo.

    Elle le regarda faire, bouche bée. Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? demanda-t-elle après quelques secondes.

    Oui. Derek décapsula calmement sa bouteille. J’ai dit que je n’avais plus confiance en Mark. Tu peux comprendre ça, non ?

    Que tu n’aies plus confiance en lui, j’en suis consciente et je le comprends. Par contre, ce que je ne comprends pas, c’est que tu n’aies pas confiance en moi, fulmina Meredith. Jamais je n’accepterais d’avoir une aventure avec Mark, quoiqu’il fasse.

    Addison disait exactement la même chose, répliqua Derek avec un ton ironique. Un jour, elle a été jusqu'à affirmer qu’elle préférerait mourir plutôt que de coucher avec un type comme lui. La douleur s’inscrivit sur son visage. Un mois après, je les retrouvais nus dans mon lit.

    Ça suffit ! Meredith se leva d’un bond et se dirigea vers la chambre pour y prendre sa veste.

    C’est avec de grands yeux étonnés que Derek la regarda passer devant lui. Qu’est-ce que tu fais ?

    Je m’en vais.

    Il la suivit. Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai encore dit ?

    Je ne suis pas Addison, lui rappela-t-elle d’un ton sec en cherchant son sac à main du regard.

    Ça, je sais.

    Alors pourquoi me prêtes-tu ses intentions ? Comme Derek ne répondit pas directement, Meredith vit rouge. Je n’ai plus rien à faire ici. Je ne peux pas rester avec toi si tu n’as pas confiance en moi. Folle de rage, elle le poussa pour sortir de la chambre et se dirigea vers la porte de la caravane, sans plus lui accorder un regard.

    Comprenant ce qu’elle comptait faire, Derek la retint par le bras. Elle voulut lui échapper mais il l’attira à lui, en la maintenant solidement dans l’étau de ses bras. Comme elle essayait de se libérer, il resserra son étreinte. En furie, elle commença à se débattre plus violemment. La colère la rendait si belle qu’il sentit l’excitation monter en lui. Quand elle réussit à se dégager, il la rattrapa par son tee-shirt qui se déchira. La vue d’un sein gainé de dentelle le rendit fou et il se jeta dessus en grognant. Elle tenta une fois encore de le repousser mais elle n’y parvint pas. Toujours en la maintenant par les poignets, il releva la tête et plongea son regard brillant de désir dans le sien. Elle ferma les yeux pour ne pas mollir mais, après quelques secondes durant lesquelles sa rage et son envie de lui se livrèrent une lutte acharnée, elle les rouvrit et, emportée par la passion, colla ses lèvres à celles de son amant. Leurs langues se trouvèrent immédiatement pour un baiser plein de fougue.

    Derek plaqua Meredith contre le mur et se serra contre elle, passant la main sur ses seins, rapidement, juste le temps de se rendre compte à quel point ils étaient durs. Hors d’haleine, il parcourut le reste de son corps, encouragé par la respiration saccadée de sa partenaire. Elle lui passa la main dans les cheveux et descendit sur sa nuque et ses épaules. Il se détacha d’elle et la prit par la main pour l’entraîner vers le coin salon. Ils s’assirent sur la banquette, elle à califourchon sur lui. Ils échangèrent des baisers fiévreux, leurs langues se cherchant encore et encore, tandis qu’il étreignait les fesses de sa partenaire tout en bougeant les hanches pour lui faire sentir la bosse qui déformait son pantalon. Elle s’attela alors à lui déboutonner sa chemise, faisant sauter lentement les boutons un par un. De son côté, il lui arracha ce qui restait de son tee-shirt, découvrant ainsi totalement son buste. Un frisson la parcourut alors qu’il embrassait sa gorge.

    Tu as froid ? demanda-t-il en la serrant plus fort contre lui.

    Non, ce n’est pas ça. Meredith nicha son visage au creux du cou de Derek. Je suis juste… triste.

    Triste ou en colère ?

    Les deux.


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  • Derek était à peine installé au volant de sa voiture que son téléphone portable sonnait. C’était un message de Mark qui l’invitait à le rejoindre dans un pub du centre-ville où ils avaient leurs habitudes. Derek démarra immédiatement dans cette direction. Ça tombait bien, il avait justement beaucoup de choses à dire à son ami. Il était temps de mettre les choses au point une bonne fois pour toutes, Meredith était chasse gardée. Fini les invitations au restaurant, les projets d’équitation et autres propositions douteuses à défaut d’être malhonnêtes. De toute façon, Derek doutait que la jeune fille soit encore intéressée. Ce qui venait de se passer prouvait même le contraire. Bon sang, tu es devenu complètement dingue ! se dit Derek. Tu n’as pas tenu dix minutes dans sa chambre et tu veux passer deux jours entiers avec elle ? Tu sais comment ça va se terminer ? Comme tu ne veux pas que ça se termine, justement ! Tu en as envie mais tu sais que ce ne serait pas bien. Tu ne peux pas démolir cette petite juste pour ton plaisir personnel. Tu dépasses vraiment les bornes, là ! Il se fustigea ainsi durant tout le trajet mais quand il arriva devant le pub où Mark l’attendait, il n’avait toujours pas pris de décision.

    Lorsqu’il entra dans l’établissement, il repéra Mark qui était installé au comptoir devant un verre de whisky. A sa droite, était assise Callie qui discutait avec une femme dont Derek se souvint vaguement qu’il l’avait déjà croisée dans les couloirs de la clinique. En le voyant arriver, Mark leva les bras en l’air. Ah l’enfant prodige est de retour parmi nous ! s’écria-t-il d’une voix forte. Les deux hommes se serrèrent la main avant que Derek embrasse Callie et salue d’un bref signe de tête l’autre femme. Tu reconnais sûrement Lilian, poursuivit Mark. Tu sais, elle travaille à la D.R.H. Elle est mignonne, hein ?

    Derek lui jeta un regard sombre. C’est quoi, ce traquenard ? grommela-t-il. Son humeur n’était pas à la gaudriole ce soir-là. Si Mark avait l’intention de lui coller cette Lilian dans les bras dans le but de faire une partie à quatre, il allait être déçu.

    Mais y a pas de traquenard, protesta Mark. Y a juste qu’avec Lilian, on projette de partir à Vegas, ce week-end. Faire la tournée des casinos, dépenser notre pognon, passer du bon temps. On a pensé que tu pourrais venir avec nous. Hein Val ! L’intéressée acquiesça en souriant.

    Derek hocha la tête. Ce week-end, ça ne va pas être possible. J’ai déjà quelque chose de prévu. Il réalisa alors que, malgré son examen de conscience dans la voiture, il n’avait pas changé d’avis. C’était comme si quelque chose de plus fort que sa morale ou sa volonté le poussait à partir avec Meredith, au mépris de tous les dangers que cela représentait.

    Mark prit un air intéressé. On peut savoir quoi ?

    Je pars en week-end avec Meredith, répondit Derek en se préparant aux réactions que son annonce n’allait pas manquer de susciter chez ses amis.

    Nan ? Tu remets ça ? T’es maso, ma parole ! Mark eut un début de rire salace qu’il noya dans son verre de whisky.

    Meredith, c’est la fille du Sweet Hearts, n’est-ce pas ? fit Lilian, avant de tirer sur sa paille pour boire ce qui restait de son cocktail.

    Callie poussa un soupir exaspéré. Sérieux, Derek ?

    Etrangement, ce dernier éprouva le besoin de se justifier. Vous ne comprenez pas, elle va vraiment mal. Si elle reste ici, ses copains vont l’obliger à travailler et elle, elle sera incapable de leur dire non. Et dans quelques jours, on la retrouvera à l’hôpital. Callie souffla bruyamment tandis que Mark approuvait chacun des propos de son ami en opinant de la tête avec un air goguenard. Il faut que je l’emmène loin d’ici, ne fut-ce que deux jours, pour qu’elle recharge ses batteries. Elle est au bord de l’épuisement, insista Derek en croisant le regard désapprobateur de Callie. Comme elle levait les yeux au ciel, il prit leur ami à témoin. Enfin, Mark, tu l’as examinée, toi aussi. Tu sais que je n’exagère pas.

    Ouais, ouais, elle n’a pas la grande forme, concéda Mark. Néanmoins, je te trouve vachement consciencieux sur ce coup-là.

    Excuse-moi de faire correctement mon travail ! répliqua Derek avant de faire signe au barman de servir à chacun la consommation de son choix.

    Mark se tourna vers Callie avec un grand sourire narquois. Ça doit être une nouvelle méthode de soins. T’en avais déjà entendu parler, toi ?

    La jeune femme dévisagea Derek avec un air moqueur. Non mais je suppose qu’ils ont dû la lui expliquer au congrès à New York !

    Je ne vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire dans ce que je dis, maugréa Derek.

    Mark regarda le barman qui remplissait leurs verres. Extraordinaire, non, mais curieux oui. Si on devait emmener nos patients en week-end pour assurer le suivi des soins, on ne s’en sortirait jamais.

    Tu veux bien l’emmener faire du cheval, toi ! s’exclama Derek.

    Ça n’a rien à voir, objecta Mark. Moi, je n’ai pas invoqué la médecine quand je le lui ai proposé. Je lui ai dit les choses franchement. Elle me plait et je vais tout faire pour la mettre dans mon lit.


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  • Meredith… Derek l’obligea à relever la tête et planta ses yeux dans les siens. Excuse-moi si je t’ai blessée mais tu sais… moi aussi, j’ai mes traumatismes.

    Je sais et je comprends. Je suis la reine des traumatismes, plaisanta Meredith. Mais tu dois me faire confiance, Derek, ou ça ne fonctionnera jamais entre nous.

    Je te fais confiance, affirma Derek. C’est plutôt que… j’ai tellement peur de te perdre.

    Meredith lui caressa le visage avec tendresse. Tu ne me perdras pas. Je t’aime. Je suis bien avec toi. Mais tu dois me faire confiance, répéta-t-elle. Tu n’as pas le choix si tu veux que ça marche. Derek opina de la tête avec un sourire penaud tellement mignon qu’elle se sentit fondre. Elle se mit à genoux devant lui et commença à ouvrir son pantalon, caressant au passage sa verge déjà gonflée. Une fois qu’elle lui eut enlevé son jean, elle se releva et alla le déposer sur une chaise, en ondulant du bassin pour que Derek puisse profiter du spectacle de ses fesses rebondies qui ne demandaient qu’à être touchées. Il la regarda avec ravissement. Lentement, son sexe se déploya pour finir par sortir de son carcan en pointant son bout hors du boxer. Quand Meredith revint près de lui, avec la même démarche chaloupée, elle s’agenouilla à nouveau devant lui et commença à donner de petits baisers sur son pénis, à travers le tissu du sous-vêtement, passant ses mains sur les cuisses de son amant, en les faisant remonter vers l’objet de sa convoitise pour repartir vers son torse et son visage. Elle glissa son index entre les lèvres de son partenaire avant de refaire le chemin en sens inverse. Elle se décida enfin à le dénuder totalement. Le boxer vola dans les airs à travers la pièce.

    N'en pouvant plus, Derek la souleva par la taille et l’entraîna avec lui pendant qu’il s’allongeait sur la banquette. Il joua avec ses seins, les caressant à travers le soutien-gorge comme elle le faisait avec son phallus quelques instants avant. Elle bougea sur lui, frottant sa vulve déjà trempée sur son sexe superbement tendu. D’un seul coup, c’est elle qui se retrouva allongée, avec Derek au dessus. Il lui ôta son balconnet faisant apparaître ses seins menus qui pointaient vers lui comme un appel. Il en approcha ses lèvres, dardant sa langue sur les tétons, les léchant, les mordillant. De leur côté, ses mains ne restèrent pas inactives. Alors que l’une se promenait sur son corps, l’autre descendit vers le string, passant les doigts sous le tissu pour effleurer les grandes lèvres de sa belle. Celle-ci gémit de plaisir. Estimant que la banquette n’était pas suffisamment confortable, Derek se leva et, prenant son amie par la main, l’emmena dans la chambre. Il la fit asseoir au bord du lit, les jambes largement écartées, et se mit à genoux entre celles-ci, ses lèvres commençant à parcourir les cuisses de Meredith, remontant de plus en plus vers son string, ne s’y attardant cependant pas pour explorer le reste du corps jusqu’à atteindre sa bouche, l'embrassant fougueusement, leurs langues s’emmêlant avec passion.

    Lorsque le baiser prit fin, Derek fixa tendrement Meredith. Alors, tu es toujours en colère ? Sans voix, incapable de parler, comme hypnotisée par ces yeux azur qui trahissaient un désir sauvage de la posséder, elle fit signe que non. Elle sentit monter en elle l’envie d’avoir plus, l’envie de l’avoir, lui, tout entier. Gémissant d’impatience, elle le prit par les épaules pour l’attirer à elle. Après lui avoir donné un autre baiser passionné, il glissa sur elle jusqu’à ce que son visage surplombe le string de dentelle blanche. Il le saisit entre ses dents et entreprit de le faire descendre le long des jambes, avec des grognements d’animal enragé, ce qui fit naître chez eux un fou rire, à un point tel qu’il ne put continuer. Mais la vision de la vulve dénudée de Meredith le ramena immédiatement aux choses sérieuses. Il se dépêcha de retirer le sous-vêtement qui se trouvait à la hauteur des genoux, permettant ainsi à son amie d’ouvrir généreusement ses cuisses. De sa langue habile, il la lécha, la suça, se délectant de ses sécrétions intimes. Très vite, ses mains vinrent prendre part à la fête, écartant les petites lèvres pour que sa langue puisse s’y glisser et accéder au petit bouton tellement convoité. Il lui tourna autour, le titilla, le suça, le dévora. Ses coups de langue tantôt durs et précis, tantôt mous et larges, étaient un doux supplice pour la jeune femme. Son corps commença à être traversé par de longs spasmes. Il s’arrêta lorsqu’il la sentit sur le point de jouir. Elle geignit de frustration.

    Il vint se coucher à côté d’elle. Chacun sur un flanc, se faisant face, ils se regardèrent amoureusement. Il s’approcha d’elle pour l’enlacer. Elle colla son corps contre le sien, s’accrocha à ses épaules, posa son front dans son cou et ferma les yeux, savourant la douceur des mains viriles sur ses fesses et ses reins. Lorsque la verge dure de Derek vint provoquer son ventre, elle bougea un peu pour la masser délicatement, par la pression de leurs deux corps. Il répondit en glissant une main sur son intimité qu’il caressa doucement, avant d’oser un doigt en elle. Elle gémit et prit son membre en main pour le masturber un peu plus sérieusement. Soudain, elle sentit trois doigts la pénétrer et s’activer de plus en plus vite, de plus en plus fort. Sa respiration alors rapide s’arrêta subitement et son corps s’arc-bouta, comme sous l’effet d’un courant électrique. Elle cria de plaisir avant de venir se lover, tremblante, contre Derek. Il la laissa récupérer un peu puis, la prenant par la main, l'emmena dans la douche.

    Dans la cabine, il se plaça derrière elle, lui bécotant le cou, faisant courir ses mains sur ses hanches, ses seins, ses épaules. Petit à petit, il redescendit vers sa vulve, y repassant de plus en plus souvent, s'attardant sur le clitoris, pour ensuite remonter au ventre et aux seins, avant de descendre à nouveau. Au bout d’un moment, elle l’arrêta net, se retourna, saisit sa verge gonflée et entreprit de la caresser sous le jet d'eau. Il approcha sa bouche de la sienne, l'embrassant goulûment.


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  • Et tu crois que je vais te laisser faire ? riposta Derek.

    Et toi, tu crois que je vais te demander ton avis ? rétorqua Mark. Il prit son verre sur le comptoir. Santé ! Il but une gorgée de whisky tandis que les deux femmes soulevaient légèrement leur verre en l’air pour lui répondre.

    Bordel, est ce que je parle chinois ? s’écria Derek, le regard étincelant de colère. Parce que j’ai vraiment l’impression de passer mon temps à redire les mêmes choses, sans résultat. Foutez-lui la paix ! vociféra-t-il en visant autant son ami que George. Il y a assez de gonzesses à San Francisco pour que vous ne vous attaquiez pas à elle.

    Tu me vouvoies maintenant ? s’étonna Mark.

    Laisse tomber ! beugla Derek. Et laisse tomber Meredith aussi. Oublie l’équitation, oublie les restos, oublie les pique-nique en chambre, oublie tout ça. Oublie-la !

    De la même façon que toi, tu vas l’oublier ? ironisa Mark.

    Que veux-tu dire ? grommela Derek.

    Tu veux l’emmener en week-end, lui rappela Mark sur un ton insistant. Tu n’as jamais fait ça avec personne. Il regarda son ami d’un air critique. Allez, Derek, mon vieux, il serait temps que tu te rendes à l’évidence. Cette fille compte pour toi. Et ne viens pas me parler d’amitié ou je t’en colle une !

    Derek baissa la tête en soupirant. Je ne sais pas… peut-être, admit-il du bout des lèvres. Je me rends bien compte que je ne suis pas avec elle comme avec les autres, mais je ne sais pas pourquoi.

    Mark fit une grimace éloquente. Bah, elle est mignonne, reconnut-il.

    Elle n’est pas la seule, intervint Callie sur un ton amer. Moi, je ne vois pas ce que vous lui trouvez d’exceptionnel. A part le fait qu’elle soit…

    Derek lui coupa vivement la parole. C’est bon, Cal. Il lui fit un léger signe de la tête pour lui rappeler la présence de Lilian. Pas la peine de faire une annonce publique.

    Tu vois, c’est de ça dont je te parle, souligna Mark. Dans un souci de discrétion, il entraina Derek un peu plus loin. Tu as des égards pour elle que tu n’as jamais eus pour personne d’autre.

    Je sais, se lamenta Derek. Encore tout à l’heure ! Je l’ai raccompagnée chez elle et… enfin, ça a failli déraper.

    Et alors ?

    Alors je suis parti, avoua Derek, dépité. Au moment où… j’en crevais d’envie mais j’ai pensé aux conséquences et je me suis barré. Quand je suis avec elle, c’est comme si j’étais écartelé entre mon désir et ma raison.

    Le problème, c’est que c’est ta raison qui l’emporte à chaque fois, dirait-on, constata Mark.

    Derek opina de la tête avec un air catastrophé. Je ne comprends pas, ça ne m’est jamais arrivé. Mais avec elle, ça m’arrive tout le temps. Et là, en faisant la route, je me disais que je devais être complètement fou de m’être embarqué dans ce projet de week-end. Deux jours avec elle, juste elle et moi, loin de tout… Il hocha la tête encore une fois. C’est de la folie !

    Mais non, c’est très bien au contraire ! répliqua Mark, en lui donnant une solide tape sur l’épaule. Cette fille, tu en fais toute une montagne, mais c’est une gonzesse comme les autres. Elle est chouette, c’est vrai, je ne dis pas le contraire, tempéra-t-il aussitôt. Je l’aime beaucoup. Elle est sympa, elle est jolie, elle a du caractère, elle est marrante mais, au final, c’est jamais que deux seins et un cul ! Et tout ça ne demande qu’à être touché et embrassé… et baisé ! Ta Meredith comme les autres ! Il dodelina de la tête en levant les yeux au ciel. Mais toi, tu réfléchis, tu fantasmes et, surtout, tu l’idéalises. Tu te comportes comme si tu sortais avec la mère de Jésus ! Il éleva la voix. Réveille-toi, bon sang ! Baise-la, Derek, baise-la un bon coup ! Et tu verras, le côté "jeune fille mystérieuse et différente" s’évanouira. Elle aura rejoint la cohorte de toutes tes conquêtes. Elle sera redevenue une femme comme les autres et moi, je pourrai retrouver mon ami tel que je l’ai toujours connu. Parce que là, ça commence à bien faire, merde ! Il frappa son verre sur le zinc, faisant se retourner tous les regards vers leur groupe.

    Oui, tu as peut-être raison, murmura Derek.

    Non, j’ai raison ! affirma Mark avec force. Tu pars en week-end avec elle, très bien. Ne réfléchis plus, agis. Laisse aller les choses et tu sais très bien ce que ça va amener. Tu vas coucher avec elle et – il jeta ses mains en l’air - au réveil, pfft, plus rien. Plus de doute ! Plus de mystère ! Plus de désir ! Fini, envolé. Le chapitre Meredith sera enfin clos et nous pourrons passer à autre chose, conclut-il avec un air particulièrement satisfait.

    Enfin ! s’exclama Callie qui s’était rapprochée des deux hommes.

    Tournant son verre entre ses mains, Derek se répéta les paroles de son meilleur ami. Plus de doute ! Plus de mystère ! Plus de désir ! Oui, Mark avait sans doute raison. Il en avait toujours été ainsi. Mais… et si ce n’était pas le cas ? Si Meredith était réellement l’exception qui confirmait la règle ? Etait-il prêt à y faire face ?


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  • Derek poussa un gémissement au moment où Meredith accéléra le mouvement, puis la plaqua contre la paroi. Il retira son pénis de ses mains pour le glisser entre ses jambes sans toutefois la pénétrer, ses doigts se baladant sur son corps, pendant que l’eau ruisselait sur eux. Ils n’eurent plus qu’une envie, profiter de cet instant de grâce qui s’offrait à eux sans penser à autre chose qu’à leur bonheur. Mais ils furent contrariés dans leur désir par la sonnerie du portable de Meredith. La musique associée à la sonnerie leur indiqua que l’appel venait de Cristina. Derek s’écarta et regarda son amie pour voir quelles étaient ses intentions. Elle le reprit contre elle. Elle attendra, murmura-t-elle. Heureux d’avoir eu, pour une fois, la préséance sur celle qu’il considérait un peu comme une rivale, le chirurgien se pencha pour embrasser délicatement, du bout des lèvres, centimètre par centimètre, le visage de Meredith, jusqu’à ce qu’il arrive sur sa bouche. Leurs langues se rejoignirent au moment où les mains de la jeune femme retrouvaient le phallus dardé et frémissant. Lorsque le baiser prit fin, elle commença à explorer le torse de son amant, en passant de ses épaules à sa poitrine, et allant jusqu’au ventre mais, voulant le faire languir, elle n’alla pas plus loin et revint à ses lèvres pour un baiser empli de passion.

    Derek passa la main dans les cheveux de sa partenaire, pressant son visage contre le sien. J’ai envie de toi, lui souffla-t-il à l’oreille. Ils reprirent leurs embrassades dont il leur sembla qu’elles duraient une éternité. Quand ils se désunirent, ils respirèrent à l’unisson, d’un souffle saccadé. Meredith reprit son exploration, plus rapidement cette fois. A genoux sous la douche, le jet d'eau venant se briser sur sa nuque, elle ouvrit doucement les lèvres et regarda son amant dans les yeux. S'il te plait, gémit-il, j'en peux plus. Elle se saisit de son membre et fit passer le gland décalotté sur ses lèvres. Ensuite, elle le lécha tout doucement, de haut en bas, de bas en haut, tournant autour, s’attardant sur le méat. Derek gémit encore. Alors, Meredith ouvrit plus largement la bouche et y engouffra la verge raide. Derek ne résistait jamais à la douceur des lèvres de Meredith. Cet écrin de chair le comblait de joie et de plaisir. Il gémit plus fort et mit ses paumes de part et d’autre de la figure de sa partenaire, pour la guider dans ses va-et-vient qu’il voulait lents. Elle resserra fortement ses lèvres, pour accroître la pression. Elle continua ainsi en alternant, de temps en temps, et à chaque fois pour un court instant, avec ses dents et en agrémentant ses allées et venues de légers mordillements qui le rendirent fou. Tout à coup, il sentit qu’elle utilisait sa langue pour presser fortement son pénis contre son palais et le faire rouler contre ce dernier. Il poussa un cri. Elle le fixa d’un regard brûlant de désir qu’il ne put soutenir. Il ferma les yeux et renversa sa tête en arrière, la laissant prendre la direction des opérations. Elle continua ainsi, en utilisant ses deux mains pour masser la base du phallus et les testicules. Soudain, un geyser éclata dans sa bouche tandis qu’un cri retentissait dans la cabine. Victorieuse, elle poussa des grognements de satisfaction avant de se décider à libérer le membre vaincu. Encore tremblant, Derek lui tendit la main et l'aida à se relever. Ils se retrouvèrent face à face, le visage cramoisi d’excitation. En baissant le regard, Meredith remarqua que l’érection de son amoureux était toujours là, aussi importante, ce qui la fit sourire. Il suivit son regard. Tu m’excites trop, chuchota-t-il. Même après avoir joui, je n’arrive pas à débander. Ils s’embrassèrent à nouveau, comme si c'était la première fois, du bout des lèvres, presque timidement. Il la retourna, se colla contre son dos et respira ses cheveux avant de prendre du gel douche entre ses mains. Il commença à la savonner, lentement, tendrement tout en l’embrassant dans le cou et derrière l’oreille, lui mordillant les épaules et en lui murmurant des mots doux. Mon amour… Tu es si belle… Je t’aime… Je suis heureux avec toi… Tu es tout pour moi… Si tu devais t’en aller, j’en mourrais. Elle frémit.

    Ils sortirent dégoulinants de la douche et se dirigèrent vers le coin salon, collés l’un à l’autre, comme s’ils étaient imbriqués l’un dans l’autre et leurs lèvres soudées. Il caressa ses seins, ses fesses, ses épaules, passant les doigts dans ses cheveux et sur son visage, pendant qu’elle touchait son dos, son torse ensuite, faisant rouler ses tétons sous ses doigts. Ils tombèrent sur la banquette, enlacés, enchaînant baisers fiévreux et étreintes passionnées. Leurs mains s’enhardirent, l’un frôlant le sexe de l’autre, avant d’en prendre totalement possession. Subitement, il se releva et la prit dans ses bras pour la porter en toute hâte dans la chambre. Sans aucun ménagement, il la retourna sur le lit et la fit mettre à quatre pattes. Fais de moi ce que tu veux, lui souffla-t-elle. Je suis à toi. Agenouillé derrière elle, il la lécha, la savoura, écartant ses lèvres pour introduire sa langue en elle. Très vite, il sortit de son antre pour l’explorer un peu plus haut, par des coups de langues rapides, presque trop. Il introduisit un doigt, puis deux dans son vagin. Elle ne retint pas ses gémissements. De son autre main, il lui caressa les seins et le ventre. Ses caresses buccales se firent de plus en plus insistantes. Puis, sa main quitta sa poitrine et vint rejoindre la première. Trois doigts la fouillèrent tandis que d’autres s’agitaient sur son clitoris. Elle se laissa aller, jusqu’à ne plus rien contrôler. Sa tête alla de droite à gauche et elle sentit ses jambes trembler. Elle se mit à griffer les draps et à scander le prénom de son amant.

    Quand il la sentit au bord de l’abîme, il la releva et l’assit face à lui. Sous ses yeux hallucinés, elle se pencha pour lécher et gober son sexe dressé. Comme à chaque fois, il s’étonna intérieurement que cette bouche, si petite, si délicate, puisse l’avaler aussi totalement. Aux portes de la volupté, il se retira et allongea sa belle sur le lit, avant de se coucher sur elle. Pendant qu’il l’embrassait, il sentit qu’elle ouvrait ses cuisses pour l’inviter à entrer dans son intimité. Il ne se fit pas prier. Appuyé sur ses bras tendus, penché sur elle, la regardant dans les yeux, il la pénétra d’un coup de reins énergique, suivi aussitôt d’un deuxième tout aussi sauvage. Elle cria un Oh mon Dieu, oui ! qui fit trembler les minces parois de la caravane.


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