• Derek rejoignit Meredith et la prit dans ses bras. J’attendrai, murmura-t-il à son oreille. Moi non plus, je ne peux pas vivre sans toi. Elle lui répondit par un sanglot étouffé. Il la serra plus fort et l’entraina avec lui, tandis qu’il s’asseyait sur une chaise, de sorte qu’elle se retrouvât sur ses genoux, un peu en oblique. Il glissa alors un bras autour de ses épaules et elle se laissa doucement aller contre lui, le visage légèrement incliné vers l’avant. Il y vit une invitation à embrasser sa nuque et il dégagea les longues mèches blondes afin de poser ses lèvres en haut du dos, remontant peu à peu pour atteindre la base des cheveux. Il se dirigeait vers la joue de Meredith, où une grosse larme traçait lentement son chemin vers la commissure des lèvres, lorsque la jeune femme tourna son visage vers lui. Sa bouche happa celle de Derek qui répondit avec passion à son baiser. Leurs langues s'entrelacèrent avec une vigueur ardente. Meredith émit de petits gémissements tandis qu'elle enfonçait sa langue entre les lèvres de son amant, à l'exploration de sa bouche. Il la serra dans ses bras, de crainte qu’elle ne s'éloigne encore, qu'elle ne veuille s'enfuir de l'autre côté de cet abîme qui avait existé entre eux, si profond.

    Elle mit fin à ses doutes en glissant les mains sous son tee-shirt, pour dessiner de grands cercles sur son torse. La fraîcheur de ses doigts autant que leur douceur fit frissonner Derek. Il s'enhardit à ouvrir, de sa main libre, le premier bouton du chemisier de Meredith. Elle le laissa faire, mais ses caresses se firent plus nerveuses sous le tee-shirt. Il la sentit qui tremblait un peu, au fur et à mesure que les boutons capitulaient les uns après les autres. J’arrête, si tu veux, chuchota-t-il, tout contre sa bouche.

    Non, gémit-elle.

    Je peux attendre, insista Derek. Je veux que tu sois prête. Je veux que tu en aies envie.

    J'en ai envie, lui certifia Meredith. Et je crois que je suis prête, ajouta-t-elle sur un ton un peu moins assuré.

    Derek passa la main dans les cheveux de sa compagne. Meredith, tu n’es pas obligée. Si tu n’es pas sûre…

    Oh Derek, la ferme ! Elle sourit en voyant son air surpris. Ce que je veux dire, c’est… je ne ressens aucune obligation et c’est ce que je veux vraiment. Elle planta son regard dans celui de son amant. Il m’a battue et il a voulu me violer, et aujourd’hui, je suis devenue une personne que je n’aime pas du tout, dit-elle de son agresseur. Je veux redevenir celle que j’étais avant et tu es le seul à pouvoir me faire oublier ce qu’il m’a fait. Et avant que tu penses que je t’utilise pour me sentir mieux – elle enroula son index dans une boucle de cheveux de Derek – je t’aime, lui confia-t-elle d’une voix pleine de tendresse, et j’ai vraiment envie de faire l’amour avec toi. Je veux qu’on se retrouve.

    Oh oui, moi aussi, répondit-il avec passion.

    Meredith reprit la bouche de son compagnon dans un baiser plus lent, plus sensuel que le précédent, tout en déboutonnant le dernier bouton de son chemisier, ses doigts devançant ceux de Derek. Le désir de voir son corps nu, de le sentir contre le sien devint trop fort et il interrompit leur étreinte pour faire glisser le corsage sur les épaules de son amie. Comme elle ne faisait rien pour le stopper, il le lui retira complètement, faisant apparaitre ainsi sa poitrine recouverte de dentelle blanche. N’y tenant plus, il souleva Meredith dans ses bras et l’emporta à l’étage.

    Dans la chambre, il la déposa délicatement sur le bord du lit. Il se débarrassa ensuite de son tee-shirt et découvrit, quand il en émergea, qu'elle avait retiré son soutien-gorge  et qu’elle était assise bien droite, les yeux fermés et les mains posées sur ses cuisses. Il s’agenouilla devant elle. Meredith, regarde-moi. Elle ouvrit lentement les yeux. Alors seulement, il tendit une main timide vers ses seins. Elle l’invita à continuer d’un battement de cils. Un faible soupir s'échappa de ses lèvres lorsque la main de Derek enveloppa avec douceur un sein. Le second ne fut pas délaissé très longtemps. Après les avoir légèrement pressés entre ses doigts, Derek fit glisser ces derniers depuis le dessous des seins à la blancheur crémeuse, jusqu'aux aréoles rosées dont il parcourut le cercle avant de taquiner les tétons qui se dressèrent un peu plus à chaque passage. Les mains de Meredith s'accrochèrent à ses épaules qu'elles pétrirent, y enfonçant ses ongles lorsqu'elle réagissait davantage à l'une des caresses.

    Un désir brûlant s’empara de Derek. Il se pencha en avant, et sa bouche se posa sur le sein droit qu’il prit entre ses doigts pour mieux l'offrir à ses lèvres. Meredith l'attira étroitement à elle. Une main agrippée à la nuque de son amant, elle le maintenait serré contre elle, le nez écrasé contre sa peau parfumée. Il lança sa langue à l'assaut d’un téton. Il le lécha, le fit vibrer avec ardeur, pour qu’il se durcisse encore plus. Les soupirs rauques de son amie l'encouragèrent à aller plus loin. Il pesa sur elle et elle accompagna son geste, se laissant partir en arrière, tout en le gardant serré contre elle. Sa respiration se fit tout à coup brève, sifflante. Toi, toi… toi seul. Ses mains se crispèrent spasmodiquement sur le corps de son amant, le parcourant avec d'affolement, comme si sa peau avait été brûlante, griffant ses reins, revenant précipitamment sur sa nuque pour le ramener de force contre elle dès que sa bouche s'éloignait de quelques millimètres, le temps de reprendre sa respiration. S'il te plaît… continue… ne me laisse pas, l’implora-t-elle, le visage renversé en arrière, tremblant de tous ses membres.


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  • Mark secoua la tête. Si, si, ne nie pas, j’ai bien vu les regards que tu me lançais ces derniers temps.

    Meredith mit la main sur sa poitrine, à la hauteur de son cœur. Zut, je suis découverte !

    Mark hocha la tête de haut en bas. Ouais, mais va falloir te faire une raison, ma jolie. Je ne suis pas pour toi.

    Meredith fit semblant d’être choquée. Ne me dis pas ça ! geignit-elle avec exagération. Tu viens d’anéantir tous mes rêves, là. Elle était un peu étonnée mais surtout ravie d’être capable de plaisanter avec lui aussi facilement sur un tel sujet, ce qui était tout à fait contraire à ses habitudes. Dire qu’elle ne le supportait pas du tout au début ! Tu as fait une rencontre ? lança-t-elle sur un ton moqueur.

    Non mais j’ai reçu des ordres d’une instance supérieure, prétendit Mark. Ne pas regarder, ne pas draguer, ne pas toucher.

    Même si elle connaissait déjà la réponse, Meredith questionna Mark pour le simple plaisir d’avoir une confirmation. Avec un peu de chance, il lui ferait même peut-être d’autres confidences. C’est qui, l’instance supérieure ?

    A ton avis ? ironisa Mark. C’est étrange, mais j’ai l’impression que ce bon Dr Shepherd devient jaloux. Cette fois, Meredith ne réagit pas mais ses joues roses, ses yeux pétillants et son sourire un peu béat parlèrent pour elle. Mark le remarqua et espéra qu’il n’avait pas fait de gaffe. Si son ami n’était pas prêt à révéler les sentiments qu’il éprouvait pour la jeune fille, ce n’était pas à lui à le faire. Et si Derek ne ressentait rien de sérieux pour Meredith, il ne fallait pas que celle-ci se fasse de fausses illusions. Mark se dépêcha de changer de conversation. Bon, c’est pas que je m’ennuie mais va falloir y aller.

    Aller où ? Meredith regarda Mark avec une certaine suspicion. Tu ne vas pas me faire passer des examens, hein ? Derek m’a promis que je n’en aurais pas.

    Mark arbora un sourire moqueur. Toujours ta phobie des piqûres, je vois. Meredith lui tira la langue, ce qui le fit sourire. Non, en réalité, Derek m’a demandé de te ramener chez toi, lui apprit-il.

    Meredith ne put dissimuler qu’elle était déçue. Il ne peut pas venir ? Elle referma le traité de médecine et alla le remettre dans la bibliothèque.

    Mark se leva et se dirigea vers la porte. Non, il est encore en salle d’op’ et il va sûrement y rester un bon bout de temps encore. Alors, tu vas devoir te contenter de moi comme chauffeur.

    Ce sera très bien aussi, prétendit Meredith en le suivant. Le sourire de Mark prouva qu’il n’était pas dupe.

    Dix minutes plus tard, le chirurgien poussait la porte du Sweet Dream où il n’y avait plus aucun client. Il s’effaça pour laisser entrer Meredith. Ah quand même ! s’exclama Cristina dès qu’elle vit cette dernière. J’imagine que le canapé était très confortable, dit-elle sur un ton railleur qui ne laissait guère de doute sur le fond de ses pensées.

    Gênée, Meredith rougit. Izzie se précipita sur elle. Ne t’occupe pas d’elle, elle dit n’importe quoi, déclara-t-elle bien fort. Elle prit Meredith dans ses bras. Je suis contente, tu as l’air en pleine forme maintenant. Meredith fit signe que oui.

    Grâce à Derek, Mark était au courant des attaques que Cristina ne cessait de faire contre Meredith. Il décida de mettre les pieds dans le plat, lui aussi. Il serait temps que vous vous calmiez. Parce que si vous continuez, faudra pas venir vous plaindre.

    Cristina vint se camper devant lui. Ça veut dire quoi, ça ?

    Foutez-lui la paix, tout simplement, rétorqua Mark. Laissez-la vivre sa vie ! Cessez de vous mêlez de ce qui se passe dans son lit, aussi. Ça ne vous regarde pas, conclut-il en la foudroyant du regard.

    Ça me regarde à partir du moment où nos affaires en pâtissent, riposta Cristina. Et c’est ce qui se passe en ce moment.

    Mark eut un rictus de dégoût. Vos affaires ! Vous n’avez que ce mot à la bouche. Est-ce que vos affaires sont plus importantes que la santé de votre amie ? Cristina lui opposa un silence buté. Très bien, alors, j’espère vraiment que ça en vaut le coup, conclut Mark avant de se tourner vers Meredith. Elle était assise à une table, songeuse. Il se demanda comment elle pouvait rester aussi calme en entendant les horreurs que son amie disait à son propos.

    Vos insinuations, j’en ai rien à faire, aboya Cristina.

    Mark la regarda froidement. Vous savez, moi, ce que j’en dis, c’est pour vous. Quand vous serez tous réunis autour de son lit d’hôpital, il sera trop tard pour avoir des regrets.


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  • Allongé de tout son long sur Meredith, Derek commençait à sentir une pression presque intolérable entre ses jambes, Il avait envie d'aller plus loin mais, telles des ombres menaçantes, les images de l’agression rôdaient dans son esprit. Il était conscient que le souvenir de cet acte empoisonnait ses propres désirs. En dépit de l'appel pressant de la voix tremblante de son amie, il avait peur de passer à ses yeux pour un pervers ne recherchant que son propre plaisir, un horrible mâle avec, entre les jambes, de quoi lui faire du mal, aussi violent que l’autre, incapable comme lui de comprendre la douleur qui pouvait émaner d’un regard. Je ne peux pas me passer de toi, chuchota Meredith, comme si elle avait comprit ses réticences. Il se redressa pour la regarder. J’ai essayé mais ça ne marche pas. Alors, j’abandonne… je cesse de lutter… Elle vit à son expression qu’il n’avait pas compris. Je ne veux plus combattre les sentiments que j’éprouve pour toi. Je t’aime tellement, Derek. Je veux être à toi et je te veux à moi. Elle poussa alors un faible soupir, comme si elle était enfin apaisée. Le soleil qui pénétrait dans la pièce illumina son beau visage détendu, au milieu de ses cheveux épars. Ses paupières s'entrouvrirent et elle eut un sourire très doux.

    Sa bouche s'ouvrit spontanément pour s'offrir à celle de Derek. Leurs langues s'enroulèrent à nouveau. Eperdu de bonheur, Derek ne résista plus à son désir et posa une main juste au-dessus du genou de sa partenaire. Elle tressaillit et au moment où il esquissait un lent mouvement de remontée, elle resserra vivement les cuisses sur sa main, l'emprisonnant comme dans un étau. Il s’écarta légèrement et fut frappé par la lueur d'affolement qui avait envahi les yeux écarquillés de Meredith. Mer… ce n'est que moi. N'aies pas peur. Si tu veux arrêter, dis-le-moi.

    Elle secoua la tête. Derek glissa son bras sous la nuque de la jeune femme, pour qu'elle puisse blottir son visage au creux de son cou. Au moment où il commençait à embrasser ses cheveux, elle libéra sa main en écartant un peu ses cuisses. Continue, souffla-t-elle, haletante.

    Il reprit alors son geste interrompu, ses doigts frôlant à peine la peau tiède de la cuisse de Meredith. Elle, la respiration toujours hachée, posa la main sur son torse nu, ses doigts le caressant délicatement. Elle décrivit des cercles de plus en plus larges qui l'amenèrent jusqu’au ventre de son amant. Le désir de ce dernier s’intensifia. Il souhaita qu'elle aille plus bas, qu'elle le débarrasse de ce pantalon qu’il n'osait pas retirer lui-même, qu’elle glisse les doigts sous son boxer pour saisir son sexe. Mais elle se contenta d'effleurer son abdomen du plat de la main. Il décida alors de tenter sa chance. La main qu’il avait arrêtée au bord du short de son amie glissa sous l'étoffe. Il n'osa la diriger droit sur la vulve qui était à quelques centimètres de ses doigts, et évitant son entrejambe, la mena au creux de son aine où battait frénétiquement son pouls. La main de la jeune femme s'était arrêtée sur son ventre, aux aguets. J’ai envie de toi, susurra-t-il. Tellement envie…

    Le silence ne dura que quelques secondes. Moi aussi, répondit Meredith, toujours dans un souffle. Elle se souleva légèrement pour le laisser la dénuder plus aisément. Il lui enleva son short, et puis son tanga, avant de se dévêtir à son tour. Ensuite, il revint se serrer contre elle, sa main revenant se placer entre les cuisses frémissantes de son amie. Meredith poussa un faible gémissement quand elle sentit la paume de Derek se poser sur son intimité.

    Il n’alla pas plus loin, prenant tout son temps pour l'admirer alors qu'étendue de tout son long, elle avait tourné la tête de l'autre côté et ramené un de ses bras devant son visage. Il se demanda toutefois pourquoi elle dissimulait sa figure. Etait-ce parce qu'elle fuyait son regard ou voulait-elle lui faire comprendre qu'elle lui faisait totalement confiance ? Il préféra s’en assurer. C’est vraiment ce que tu veux ? demanda-t-il, malgré sa crainte d’une réponse négative. Tu es sûre de toi ? Elle retira son bras et ouvrit brièvement les yeux pour lui faire signe que oui. Alors, du bout des doigts, il massa ses lèvres, sa paume posée sur son pubis. Sans cesser de la caresser, il s'agenouilla à ses côtés et se pencha sur elle pour poser ses lèvres sur le ventre plat de sa compagne. Elle eut un petit sursaut. Il attendit que s'apaise son émoi, perceptible à l'accélération de sa respiration. Sans cesser de bécoter son ventre, il plaça un genou entre ses cuisses. Meredith les resserra instinctivement, en une brève étreinte, avant de se détendre et d'écarter ses jambes dans un silencieux encouragement à aller plus loin. Il fit passer l’autre genou et se retrouva entre ses jambes. Progressivement, ses lèvres s'éloignèrent du nombril de Meredith pour entamer une lente descente vers son sexe. Après avoir déposé une série de petits baisers sur son mont de vénus, il fut heureux de ne rencontrer aucune résistance quand il enfouit sa tête entre les cuisses de son amie. Il parcourut sa vulve du plat de la langue, en une lente et longue caresse. Meredith se cambra, tremblante, tant que dura la caresse, avant de retomber, haletante. Petit à petit, Derek insinua sa langue entre les grandes lèvres de sa partenaire, la promenant sur toute la longueur avant de l’enfoncer plus profondément jusqu’à l’entrée du vagin qu’il lécha avec application. Meredith l’encouragea par un long gémissement. Il lui fit replier les cuisses sur son ventre avant de passer les mains sous ses fesses, pour lui faire soulever le bassin. De ses doigts et de la pointe de la langue, il écarta ses lèvres intimes pour atteindre le clitoris. A peine l'eut-il découvert que Meredith poussa un gémissement étouffé. Une pression un peu plus appuyée de la langue lui arracha un cri bref et contenu. Derek sentit tout à coup les doigts de la jeune femme s'emmêler dans ses cheveux en même temps qu’elle soulevait les jambes, pour les faire passer au-dessus de lui et poser les pieds sur son dos. Tout en continuant à lui lécher son petit bouton, il introduisit doucement un doigt en elle, puis un second.


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  • Ho ! s’écria Izzie. Il n’y aura pas de lit d’hôpital, Meredith ne va pas tomber malade, parce qu’on va bien prendre soin d’elle. Elle est plus importante que tout, asséna-t-elle en jetant un regard assassin en direction de Cristina.  

    Ce n’est pas à moi que vous devez le dire, mais à elle, conseilla Mark en désignant Meredith de la main. Malgré le sérieux du moment, il ne put s’empêcher de penser que la blondinette était vraiment très mignonne et qu’il devrait un jour s’intéresser à nouveau à son cas. C’est Meredith qui doit être rassurée sur votre amitié. Il se pencha vers l’intéressée et lui pressa amicalement l’épaule. Je te laisse. S’il se passe quoi que ce soit, tu appelles. Il sortit sans un regard pour les trois autres.

    Un silence pesant s’installa dans la boutique. Meredith se disait qu’une fois encore, elle allait faire les frais des accusations de Mark. Izzie se sentait coupable parce qu’elle n’avait jamais essayé de freiner Cristina dans ses ardeurs commerciales. Celle-ci bouillonnait de colère parce qu’un homme qu’elle méprisait profondément avait voulu lui donner une leçon de bonne conduite. Quant à George, il se demandait par quel miracle il allait réussir à sauver sa peau. Après un moment de réflexion, il se dit qu’il devait commencer par essayer de rentrer dans les bonnes grâces de ses amies. Il faut qu’on parle, dit-il subitement. Trois paires d’yeux se tournèrent vers lui. Ce qui se passe pour le moment, ça ne va pas du tout. On passe notre temps à se disputer.

    A qui la faute ? demanda Cristina en tournant ostensiblement la tête vers Meredith.

    Ça suffit, Cristina, s’emporta Izzie. Tout n’est pas de sa faute. Toi aussi, tu as ta part de responsabilité. Tu es parfois tellement…

    Tellement quoi ? aboya Cristina.

    Ça suffit, les filles, intervint George sur un ton conciliant. On est tous sur les nerfs et ça, c’est parce qu’on bosse comme des dingues depuis qu’on est là. On n’a plus de vie. On dort, on bosse, on dort, on bosse.  

    Y en a qui baisent aussi ! persifla Cristina.

    Jusque là amorphe, Meredith se leva d’un bond. Et alors ? Ça te dérange tant que ça ? T’es jalouse ou quoi ?

    Cristina haussa les épaules. Pfft ! souffla-t-elle.

    En plus, t’es pas obligée d’être vulgaire quand tu parles de ça, ajouta Meredith. Si tu as voulu me blesser, bravo, tu as réussi !

    Ok, s’cuse-moi, grommela Cristina.

    Vous voyez, c’est de ça dont je parlais tout à l’heure, signala George. On démarre toujours au quart de tour. Mais c’est normal, je crois. On a vécu tellement de choses en si peu de temps. Tellement de changements. Ça déboussolerait n’importe qui. 

    Goofy devient philosophe maintenant, se moqua Cristina.

    Le jeune homme ne releva pas. On a quitté Crestwood et on a débarqué ici, dans cette grande ville. Ça nous est monté à la tête et ça nous a changés. Il se tourna vers Cristina. Toi, tu ne penses plus qu’au boulot et à l’argent que ça rapporte. Toi, tu as toujours le nez plongé dans tes recettes pour trouver le nouveau truc qui fera fureur, dit-il à l’intention de sa cousine avant de se retourner pour s’adresser à Meredith. Et toi, tu ne fais plus que… Le regard de la jeune fille le dissuada de continuer sur cette voie. Bref, tu es amoureuse. Il se laissa tomber sur une chaise. Et moi, je n’arrive pas à trouver ma place dans tout ça. J’ai l’impression d’être devenu transparent, confia-t-il. Notre amitié est en train de voler en éclat et ça ne va pas du tout.  

    Cristina s’assit à sa table. Et qu’est-ce que tu préconises ?

    George haussa les épaules. Rien. J’sais pas trop. Tout ce que je sais, c’est qu’on doit faire quelque chose, sinon on va partir en vrille.

    Moi, je sais, intervint Meredith. Vous pourriez commencer par être plus aimable avec moi, dit-elle en regardant alternativement Cristina et George. Je sais que je ne suis pas l’employée modèle mais j’estime n’avoir jamais rien fait qui vous permette de me parler comme vous le faites parfois.

    Cristina ouvrit la bouche pour riposter mais la referma aussitôt devant le regard sévère d’Izzie. C’est vrai qu’on y a parfois été un peu fort, admit cette dernière en reprenant à son compte le comportement de ses camarades. On va faire des efforts mais il faut que tu en fasses aussi. Je t’en ai déjà parlé d’ailleurs. Meredith le confirma d’un signe de tête.Izzie regarda à nouveau Cristina avec insistance. Oui, on va tous mettre de l’eau dans notre vin, concéda celle-ci du bout des lèvres, parce qu’elle ne voyait pas ce qu’elle avait fait de mal. Ce n’était pas tout de même pas de sa faute si elle était la seule de la bande à avoir les pieds sur terre.

    Oui, on va faire ça, approuva George avec un grand sourire. Moi plus que vous, parce que je sais que j’ai pas mal déconné ces derniers temps. Mais c’est fini maintenant, je vous le promets. Il regarda Meredith qui lui sourit. Voilà, les compteurs sont remis à zéro, clama-t-il en frappant dans ses mains. Il se leva. Et en parlant de vin, ça vous dirait de boire un verre une fois qu’on aura terminé ce qui reste à faire ? Ce serait une façon de sceller notre nouveau départ. Sa proposition fut accueillie avec enthousiasme, surtout par Meredith. Elle était soulagée par cette paix qui venait d’être signée parce que cela signifiait que sa relation avec ses amis allait reprendre son cours normal et qu’elle allait pouvoir se consacrer à Derek sans remords.


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  • Le désir de Derek était tellement fort que son pénis commença à lui faire mal. Bien sûr, il ne voulait pas en rester aux préliminaires. Il voulait posséder Meredith et ne faire qu’un avec elle. Mais il ne pouvait faire abstraction de ce qu‘elle avait vécu. Il se demanda s’il avait raison de vouloir satisfaire son désir, d’autant plus qu’il n’était pas encore convaincu qu’elle veuille la même chose. A cet instant, le gémissement discret de Meredith changea de nature. Il s’agissait d’un appel plein d'une sourde impatience. Elle retira les pieds de son dos et les posa sur le matelas, ses jambes écartées et repliées de chaque côté du corps de Derek, comme si elle voulait lui laisser le passage. Elle le saisit ensuite par la tête en tirant légèrement dessus, pour lui faire comprendre qu’elle ne pouvait plus se contenter de ses caresses, qu’elle voulait plus. Fou de joie, il reprit en sens inverse le chemin qu'il avait parcouru auparavant, profitant au passage pour embrasser et lécher son ventre et ses seins. Arrivé à destination, il prit appui sur ses bras pour surplomber sa compagne et ainsi mieux voir l’expression de son visage. Il lut dans ses yeux brillants le même désir et la même impatience, et en éprouva une joie immense. Toutes ses craintes s’estompèrent en une seconde et il sut que le moment qu’ils allaient vivre serait aussi beau que tous les autres, peut-être plus même, parce qu’il suivait des jours de doute, de tristesse et de douleur. Comme pour lui confirmer qu’il avait raison, Meredith lui sourit.   

    Derek fléchit lentement ses bras, réduisant peu à peu l'espace qui les séparait. Entre leurs ventres, son sexe tendu, appuyé sur la bosse dure de son pubis, battait la mesure du désir qui palpitait en lui. Les jambes de Meredith se déplièrent, se frottèrent aux siennes, se posèrent sur elles et vinrent enserrer sa taille. Leurs bouches s’unirent à nouveau, leurs lèvres se cherchèrent, taquines, essayant de prendre l'avantage sur celles de l'autre, se happant avec gourmandise, s'esquivant avant de revenir à l'assaut. Enfin, Meredith s'avoua vaincue et ouvrit sa bouche, pour laisser leurs langues s'enrouler. En même temps, Derek se mit à jouer tendrement avec les pointes de ses seins, qu’il alla chercher entre leurs poitrines serrées. Elle poussa de petits cris étouffés. Il sentit ses reins se cambrer tandis qu'elle poussait son ventre contre le sien. Elle posa ses mains sur ses fesses qu'elle agrippa avec force. Il sut alors que le moment était venu, qu’elle était aussi prête que lui et qu’elle n’en pouvait plus d’attendre, tout comme lui.

    Il souleva légèrement son bassin pour pouvoir saisir son membre et le guider vers l’entrée du vagin de Meredith. Celle-ci blottit son visage dans le cou de son amant, ses bras enserrant son dos avec une telle force qu'elle lui coupait presque le souffle. Il se méprit sur la signification de son geste. Tu es sûre que tu veux…

    Elle le repoussa un peu brusquement pour pouvoir le regarder dans les yeux. Derek, je te jure que si tu me demandes encore… Elle s’interrompit soudain mais resta la bouche ouverte, un peu comme si elle était surprise. Un petit râle sortit du fond de sa gorge et elle referma les paupières, pour mieux savourer la sensation du phallus qui venait de la pénétrer à moitié. Viens, chuchota-t-elle. Viens…   

    Derek finit alors de s'unir à elle, son pénis tendu remplissant la cavité qui n’attendait que lui. Il s'immobilisa, le souffle court. Meredith ne bougea pas non plus. Soudain, il sentit des petites larmes couler sur son épaule et devina qu’elle pleurait. Ça ne va pas ? demanda-t-il avec inquiétude. Tu as mal ?

    Il entendit son sourire dans sa voix lorsqu'elle lui répondit. Oh non, non… C'est bon, c’est tellement bon… Tu ne peux pas imaginer à quel point c’est important pour moi, ce qui se passe maintenant. Sur ces mots, elle commença doucement à faire onduler ses reins sous lui.

    Il l'accompagna aussitôt avec une infinie douceur, sans même séparer leurs corps d'un millimètre, en limitant ses mouvements à ceux de son bassin, poussant son sexe en elle le plus loin possible, avant de le retirer à moitié, lentement, juste pour profiter au maximum de ce moment privilégié. En même temps, il faisait courir ses mains le long du corps de sa compagne, effleurant ses cuisses, remontant le long de ses flancs pour aller taquiner ses seins pour ensuite repartir en arrière, courir le long de ses jambes repliées pour se saisir de ses chevilles fines. Soudain, Meredith prit le visage de Derek entre ses mains. Il la trouva belle à mourir, avec ses perles de larmes accrochées aux extrémités de ses cils. Il effleura de sa langue les traces humides qu’elles avaient laissées en coulant sur ses joues un peu plus tôt, non sans noter que maintenant les yeux de son amie brillaient d’un éclat heureux. Il se souleva un peu pour pouvoir mieux lui faire sentir qu’il la possédait et aussi augmenter l'amplitude de ses mouvements tout en conservant ce rythme si lent, qui leur permettait de prolonger ce moment de grâce. Elle attira son visage vers le sien, et l'embrassa avec une fougue sauvage, puis se relâchant, se cambra, le visage tendu en arrière, lui offrant sa gorge sur laquelle il se précipita. Il s’amusa à la mordiller tendrement. Pris à son propre jeu, il sentit sa cadence s'accélérer. Il dut se faire violence pour ne pas exprimer son plaisir par des ahanements et des cris mais la peur de faire resurgir les mauvais souvenirs qu’elle s’efforçait d’oublier lui permit de se contrôler. Peu à peu, leurs mouvements se libérèrent et devinrent plus vigoureux. Meredith se cabra, l'enlaça entre ses longues jambes et, sous l’effet de la volupté, lui donna des coups de talon pendant que, penché sur elle, il la possédait profondément. Elle redressa son visage, les yeux écarquillés au maximum. Elle respirait par saccades, de façon hachée. De petits cris étranglés jaillirent de sa bouche, entrecoupés de Oui...oui... qui semblaient être les seuls mots qu'elle fut capable de prononcer. Elle s’abandonna totalement à la jouissance quand celle-ci l’envahit. Alors, il sentit la vague de son propre plaisir se lever et le traverser en une onde brûlante, avant d’exploser en elle.


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