• En ouvrant la porte de la chambre, Derek eut l’horrible impression de tomber dans un puits sans fond. Il comprit qu’il ne pourrait pas faire une croix sur Meredith, que ce serait au-dessus de ses forces de ne plus la revoir ou même de se contenter d’une relation purement amicale. Il referma la porte en la claquant. Je ne peux pas ! s’écria-t-il en se retournant vers la jeune fille.

    Celle-ci le regarda avec un air interloqué. Tu ne peux pas quoi ?

    Comme à chaque fois qu’il était désorienté, Derek passa une main dans ses cheveux. Ça… je ne peux pas, je ne veux pas. Il lui lança un regard un peu égaré. Nous deux… je n’ai pas envie que ça se termine.

    Meredith sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Nous deux ? Parce qu’il y a un nous deux ? demanda-t-elle d’une voix légèrement tremblante.

    Derek revint vers elle. J’en suis le premier étonné mais oui, il y a un nous deux.

    L’espoir fit frémir la jeune fille. Qu’est-ce que tu essaies de me dire, Derek ? Que tu… Elle allait lui demander s’il l’aimait mais se ravisa juste à temps. Que tu veux qu’on soit ensemble ?

    Ensemble ? Derek fit une grimace en haussant les épaules, pour exprimer son incrédulité. Je suis bien avec toi et je n’ai pas envie que ça s’arrête. Vraiment, insista-t-il. Mais je sais qui je suis. Je connais mes limites. Il caressa la joue de Meredith. J’ai envie d’être avec toi mais… mais je ne veux pas qu’on soit ensemble. Enfin, pas au sens où on l’entend habituellement.

    Meredith fronça les sourcils. Je ne comprends pas.

    Derek la prit par la main et la ramena vers le lit où il la fit asseoir, après quoi il s’accroupit devant elle. Je suis bien avec toi, répéta-t-il en la regardant droit dans les yeux. Et j’aimerais bien qu’on continue. Mais si tu veux une relation de couple, une relation normale, je ne suis pas celui qu’il te faut. Si c’est ce que tu espères, alors, il vaut mieux arrêter tout de suite.

    Meredith ne put cacher qu’elle était agacée. Derek, si tu cessais de tourner autour du pot et que tu me disais ce que tu veux vraiment !

    Je te l’ai dit, je veux qu’on continue à se voir, commença Derek. Il n’y a rien que je veuille plus au monde. Mais une relation de couple, conventionnelle… Il plissa le nez avec un air un peu dégouté. Je ne peux pas. Etre tout le temps ensemble, tout se dire, ces machins-là… Regarder dans la même direction, ajouta-t-il sur un ton ironique avant de secouer la tête. Je ne veux pas. Je ne veux pas d’habitudes, de contraintes ni de règles. Je ne veux pas rendre de comptes, me justifier sur ce que j’ai fait ou pas fait. Je ne pose pas de questions et je ne veux pas qu’on m’en pose.

    Ce n’est pas mon genre, lui fit remarquer Meredith, un peu vexée par les insinuations de Derek.

    Il s’assit à ses côtés, sans lui lâcher la main. Tu dis ça maintenant mais dans quelque temps… Et je comprends, s’empressa-t-il de préciser. C’est normal, je suppose, quand on est avec quelqu’un, de vouloir savoir ce qu’il fait, qui il voit. C’est juste que je ne suis pas fait pour ça. Je veux rester libre, Meredith. C’est dans ces conditions, et dans ces conditions seulement, qu’on pourrait avoir une relation. Une relation ouverte où chacun restera libre de faire ce qu’il veut.

    Meredith ne réfléchit pas à ce que discours signifiait vraiment, elle ne saisit pas les sous-entendus, elle ne songea pas à demander des éclaircissements ni à poser ses propres conditions. La seule chose qui retint son attention, c’était que Derek voulait être avec elle. C’était ce qu’elle voulait aussi, depuis le premier jour et elle allait enfin concrétiser son rêve. Rien d’autre ne comptait plus que ça. Je ne veux pas t’emprisonner, tu sais. Tu resteras libre, promit-elle d’une voix douce.

    Tu le seras aussi, assura Derek.

    Jusqu’à présent, je ne me suis jamais sentie prisonnière, objecta Meredith.

    Moi non plus, répondit précipitamment Derek. Mais tu es d’accord ? Tu es consciente de ce que ça implique ?

    Je ne suis pas stupide, Derek, répliqua la jeune fille. Pas de contraintes, pas de comptes à rendre, pas de questions. Et à part ça, d’autres consignes ? Je suppose que je devrai attendre que tu me fasses signe.

    Bien sûr que non, il ne faut pas exagérer. Tu peux m’appeler quand tu veux, certifia Derek. Mais je ne suis pas un homme très disponible. J’ai un métier très prenant, des obligations, des habitudes. Alors, je crois que ce serait mieux si on fixait un jour pour se voir.


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  • Derek avait l’air tellement désarçonné que Meredith n’arriva plus à jouer le jeu. Elle éclata à nouveau de rire. Ah mon dieu Derek ! C’est trop facile avec toi. Il comprit qu’elle l’avait mené en bateau et poussa un gros soupir de soulagement. Franchement, comment peux-tu penser que j’aimerais ça ? lui reprocha-t-elle avec tendresse. Je ne partage pas en amour, tu devrais le savoir. Ce n’est pas moi qui vais te pousser dans les bras d’une autre… ni d’un autre d’ailleurs.

    Ça tombe bien, moi non plus. Bon, le sujet est clos. Ils échangèrent un regard complice où transparaissait tout le bonheur qu’ils avaient d’être ensemble. Je prendrais bien une douche. Pas toi ? dit Derek de sa voix suave.

    Pourquoi pas ? répondit Meredith avec un petit sourire mutin. Derek se leva et la prit par la main, pour l’aider à se relever du lit et l’entraîner vers la salle de bains. Il ferma la porte derrière eux avant de prendre son amie dans ses bras pour l’embrasser. Ils se déshabillèrent mutuellement en échangeant des baisers pleins de passion et se retrouvèrent tous les deux, nus, leurs mains se promenant sur leurs corps enflammés.

    Il la plaqua délicatement contre le mur et lui remonta les bras au-dessus de la tête, les maintenant dans cette position avec sa main gauche, tandis que l’autre la caressait avec douceur. Il commença à l’embrasser sur le front, les joues, le menton, chacun de ses baisers la faisant frissonner de bonheur, avant de descendre vers son cou, juste en dessous de son oreille, à cet endroit si sensible où, à chaque fois, il faisait s’emballer son cœur. Il poursuivit sa quête et sa langue prit le relais de ses lèvres lorsqu’il atteignit la poitrine de Meredith. Il fit le tour des tétons pointés vers lui, aguicheurs et coquins. Mais gourmand, il s’empressa de les suçoter et les mordiller. Elle crut que ses jambes allaient plier sous elle. Il le comprit et la soutint solidement, en se collant tout contre elle, ses yeux plongés dans les siens. Il avait envie d’elle, terriblement envie d’elle. Cependant, le moment était si beau, si sensuel, qu’il ne se pressa pas. Il voulait profiter de cet instant. Il voulait profiter d’elle. Faire l’amour serait l’apogée de cette soirée qui avait déjà été si riche en émotions, mais il y avait encore tant d’étapes à franchir.

    Il posa son front contre celui de la jeune femme et libéra enfin ses bras. Elle mit les mains sur les épaules de son amant. Alors ? On le prend ce bain ? lui dit-il avec un petit sourire. Elle acquiesça d’un signe de tête. Il l’abandonna quelques secondes pour faire couler l’eau dans la baignoire et prendre du bain-mousse dans leur sac. Il déversa un peu de liquide dans l’eau. Un parfum de vanille et de caramel se répandit aussitôt dans la petite pièce. Toujours appuyée contre le mur, Meredith admira son dos et ses fesses musclées. Derek plongea sa main dans l’eau. La température te semble bonne ?

    Meredith trempa la sienne à son tour. Oui, c'est parfait.

    Alors, allons-y, dit Derek avec un petit clin d'œil. Il fut le premier à s’installer dans la baignoire. Meredith vint s’asseoir entre ses jambes, le dos contre son torse, et appuya sa tête sur son épaule. Il fit couler de l'eau sur ses épaules et sa poitrine qu’il caressa de l’autre main. Il la serra ensuite très fort dans ses bras et déposa quelques petits bisous sur sa joue.

    Si elle se sentait bien dans ses bras, elle ne pouvait toutefois se contenter de si peu. Elle décida de mener la danse. Elle saisit la main de son partenaire et la posa délicatement sur son sein gauche, pour qu’il sente son cœur battre à tout rompre. Elle pencha la tête en arrière, pour l’inviter à l’embrasser dans le cou, ce qu’il fit sans plus se faire prier. Elle guida sa main d’un sein vers l’autre et se tourna un peu vers lui. Il comprit aussitôt son envie et s’exécuta avec enthousiasme tout en la couvrant de baisers passionnés. L’excitation de Meredith devint plus forte. Elle poussa la main de Derek vers son ventre qui se crispa un peu. Le chirurgien s’y attarda, décrivant des cercles concentriques de plus en plus grands, jusqu’à effleurer le jardin secret de sa compagne, mais sans jamais s'y arrêter. Puis, il descendit le long de sa cuisse droite qui s'écarta un peu, mais il repassa par le ventre avant de refaire le même trajet, sur la cuisse gauche cette fois. Comme s'il pensait avoir repris le contrôle des opérations, il se dirigea vers l'intérieur des cuisses. Mais elle bloqua sa main. Ce soir, c’est moi qui décide.

    Il lui mordilla le lobe de l’oreille. Tu es cruelle, très cruelle, chuchota-t-il.

    Meredith fit semblant d’être surprise. Moi, cruelle ? C'est toi qui as voulu jouer... alors, jouons ! Derek avait toujours la main posée sur sa cuisse. Elle se tourna un peu plus vers lui. Il put ainsi se promener sur ses fesses avant de reprendre sa remontée vers le dos, la nuque, la poitrine, laissant monter le désir un peu plus, toujours plus. Revenu sur le ventre de Meredith, il se dirigea à nouveau vers la zone qu’il convoitait le plus. Cette fois, elle ne lui opposa aucune résistance. 

    Il resta un instant immobile, la main posée sur la vulve ouverte de sa partenaire. Comme pour la contrôler à son tour, il passa le bras gauche autour de ses épaules et la maintint contre lui, tout en embrassant le cou, la nuque, tout ce qu'il pouvait atteindre. Puis il partit à sa conquête. Les doigts de l’autre main commencèrent à danser. Le majeur titilla l’entrée du vagin, tandis que le pouce flattait le clitoris tendu et sensible. Meredith écarta un peu plus ses cuisses, pour inciter son amant à aller plus loin. Elle eut envie de reprendre sa main. Elle voulait qu’il se montre plus entreprenant, qu’il ose… Maintenant, c’était elle, l’impatiente. Ce fut comme si Derek avait entendu ce qu’elle pensait. Il la pénétra d'un doigt, alors qu’elle ne s'y attendait pas. Elle laissa échapper un petit gémissement de stupeur et de bonheur, tout à la fois, se demandant comment elle pouvait ressentir tant de plaisir grâce à un geste si simple, presque anodin. Etait-ce la brutalité du geste, l'accumulation d'énergie libérée en une fois, ou les deux ensemble ? Il la prit ainsi pendant de longues secondes intenses. Lorsqu’un autre doigt rejoignit le premier, elle prit la main de son amant et la poussa un peu, pour qu’il comprenne qu’elle voulait sentir ses doigts plus loin en elle.


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  • Un seul ? murmura Meredith, désappointée. Pour être avec lui, elle était prête à accepter toutes ses exigences mais certaines lui semblaient beaucoup plus cruelles que d’autres.

    C’est peu, je sais, admit Derek. Mais c’est tout ce que je peux te donner. Je te l’ai dit, Meredith, je suis très occupé… et je ne suis pas du bois dont on fait les petits amis.

    Meredith hocha la tête de haut en bas. D’accord. Evidemment, elle aurait préféré le voir plus souvent mais il était clair qu’il n’aurait servi à rien d’insister. Derek ne lui donnerait rien de plus, du moins pas maintenant. Et finalement, un jour par semaine, ce n’était pas si mal. C’était mieux que rien, dans tous les cas. Alors, quel jour t’arrange le mieux ? se renseigna-t-elle.

    Derek s’attendait à devoir batailler un peu pour obtenir gain de cause aussi fut-il étonné que Meredith accepte aussi facilement une proposition dont il mesurait pleinement tout l’égoïsme, par ailleurs. Cette fille était vraiment parfaite. Il voulut la remercier à sa manière. Je pensais qu’on pourrait se voir le vendredi soir, comme ça, on pourrait faire la grasse matinée le samedi et de temps en temps, je pourrais même m’arranger pour qu’on puisse passer tout le week-end ensemble. Ravie de ce bonus inespéré, la jeune fille se jeta à son cou. Il la serra dans ses bras. Je suis content, vraiment, chuchota-t-il, étonné de ressentir autant d’émotion. Tu m’aurais beaucoup manqué si tout s’était arrêté.

    Meredith se détacha de lui pour le regarder. Moi aussi. Je ne peux même plus imaginer ma vie sans toi.

    Son expression pleine de passion alerta Derek. Meredith, je t’en prie, surtout ne tombe pas amoureuse de moi. Jamais ! Il vit qu’elle était surprise et qu’elle ne comprenait pas ce qu’il lui disait. Si tu tombes amoureuse de moi, tu en voudras plus, et je ne pourrai pas te donner ce que tu veux, et tu seras malheureuse, et c’est la dernière chose que je souhaite.

    Mais c’est trop tard, je suis déjà folle amoureuse de toi, eut envie de lui crier Meredith. Cependant, à cause de ce qu’il venait de lui dire, elle comprit que c’était le dernier aveu à lui faire, qu’il prendrait la fuite si elle lui confiait les sentiments qu’elle avait pour lui. Ce n’était pas encore le bon moment pour ça. En fait, elle sentait qu’elle ne devait rien lui dire tant qu’il n’aurait pas compris qu’il l’aimait et qu’il ne lui aurait pas dit. Il fallait juste espérer que ce jour ne tarderait pas trop. Parce que tu crois qu’on peut tomber amoureuse aussi rapidement, toi ? dit-elle sur un ton qu’elle essaya de rendre le plus ironique possible. Moi pas. Et de toute façon, je suis trop jeune pour une relation sérieuse. Alors, tu n’as pas à t’en faire. Je ne suis pas amoureuse de toi, Derek. Je veux juste prendre du bon temps et avec toi, c’est plutôt sympa. 

    Elle lui avait dit ce qu’il avait envie d’entendre et il n’insista pas, sans doute parce qu’il ne voulait pas courir le risque qu’elle lui dise quelque chose qui le fasse fuir. C’est parfait, alors, parce que c’est ce que je veux aussi. On va prendre du bon temps ensemble. Il embrassa furtivement ses lèvres. Par contre, il va vraiment falloir qu’on y aille, maintenant.

    Ils avançaient dans le couloir en direction des ascenseurs, en se tenant par la main et en échangeant des regards tendres et malicieux. Donc, on n’est pas un couple, on n’est pas des amoureux, lança Meredith avec un petit sourire.

    Nan ! confirma Derek en souriant lui aussi.

    Alors, qu’est-ce qu’on est ? s’enquit Meredith. Des amants ?

    Derek grimaça. Amants ? C’est sordide, tu ne trouves pas ? Moi, ça me fait penser au mensonge, à la tromperie, la traitrise. Ça ne peut pas être nous. Meredith approuva d’un signe de tête. Si tu veux vraiment nous définir, on pourrait dire qu’on est des amis, suggéra Derek. Des amis avec des avantages.

    Meredith le dévisagea avec un air narquois. Sérieux ? Des amis avec des avantages ? Tu trouves ça mieux qu’amants ?

    Derek appuya sur le bouton d’appel de l’ascenseur. Tu préfères "amicâlins" ?

    La jeune fille pouffa de rire. Amicâlins ? C’est quoi, ce truc ? On dirait une marque de jouets en peluche.

    Derek sourit. Oui, tu as raison, c’est moche, admit-il. Et si on disait simplement qu’on est… Meredith et Derek.

    Meredith opina très lentement de la tête. Meredith et Derek. Oui, ça, ça me plait. Meredith et Derek, répéta-t-elle encore avec un sourire ravi.

    Alors, va pour Meredith et Derek, décréta le chirurgien en regardant tendrement la jeune fille. La porte de l’ascenseur s’ouvrit. Ils étaient à peine entrés dans la cabine que Derek attirait Meredith à lui pour lui donner un  long baiser langoureux.


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  • Mais très vite, Meredith en eut assez de rester passive, de subir les assauts de Derek, aussi agréables soient-ils, sans pouvoir lui rendre la pareille. Elle se tourna vers lui et se mit à genoux. Elle embrassa ses lèvres, puis sa joue, puis son cou et continua de descendre ainsi jusqu’à ce que son menton touche l’eau. Il l’arrêta alors qu’elle voulait aller plus bas. Tu n’as pas eu assez d’eau aujourd’hui ? Tu ne préfères pas qu'on aille ailleurs ? Elle fit signe que oui. Ils sortirent de la baignoire. Il se plaqua contre son dos et l'enserra tendrement, sans se presser. La chaleur de son corps provoqua chez son amie une sensation de bien-être rarement égalée. Elle ressentit comme une décharge quand il mordilla légèrement la peau de son cou. Elle inclina la tête et aperçut alors leurs corps dans le miroir. Il regarda dans la même direction qu’elle et sourit à son reflet. Elle sourit aussi, un peu rougissante. Il la poussa dans la chambre, toujours collé à elle. C’est à ce moment-là qu’ils remarquèrent qu’un mur entier était occupé par une armoire à porte coulissante, sur laquelle était placé un miroir. La chambre était tellement petite que, quel que soit l’endroit où l’on se plaçait, il était impossible d’y échapper. Derek eut un petit sourire coquin. Hum ! Intéressant, ça, dis donc…

    Emoustillée par ce qu’elle sentait durcir dans son dos, Meredith ne lui laissa pas le temps d’en dire plus. Elle se plaça face à Derek et s’agenouilla à ses pieds. Sans perdre une seconde, elle commença à lécher le phallus de la base jusqu’à son gland. Elle enroula sa langue tout autour, tout en malaxant les fesses de son compagnon. Il mourrait d’envie qu’elle l’attrape à pleines mains, elle le savait, mais elle le fit attendre. Elle passa sur son gland en prenant soin de ne pas le décalotter, fit le tour de sa couronne et titilla son frein. Derek exprima un râle. Encouragée, Meredith donna de petits coups de langue sur le bout de son sexe. Soudain, elle le prit en main. Derek sursauta et cria de plaisir, il avait tant attendu ce moment. Doucement, Meredith promena sa main sur toute la longueur, pour dénuder son gland avant de repartir dans l’autre sens. Derek ferma les yeux et se concentra pour ne pas se laisser aller au plaisir tout de suite. Meredith cajola la base du gland avec le bout de la langue. Derek fut parcouru par une vague de frissons et attrapa la chair de poule. Tout à coup, Meredith engloutit le phallus bandé. Derek poussa un nouveau cri de plaisir et la tint par la tête, comme pour prolonger la pénétration et fouiller sa gorge. Elle le dévora avec d’autant plus d’ardeur qu’elle l’entendait grogner de plaisir. Par hasard, son regard tomba sur le miroir et elle se vit, aspirant le membre turgescent. Elle ne se reconnut pas, elle semblait tellement survoltée. Elle en fut troublée. Elle préféra fermer les yeux pour continuer sa fellation. Derek se sentit près de défaillir. Il caressa sa figure et lui demanda de se relever. Il l’adossa contre la porte et l’embrassa avec sensualité. Ils firent quelques pas vers la chambre, toujours enlacés. Avant qu’elle ait eu le temps de réagir, elle se trouva face au miroir, maintenue collée contre lui par le poids de son amant. Elle se débattit mollement et, vaincue, s’abandonna à son désir. Toutefois, elle ne put soutenir son propre regard et préféra clore à nouveau ses yeux. Lui, par contre, ne se lassait pas de l’admirer. En cet instant, elle était totalement soumise à sa volonté. Il la décolla légèrement du miroir et laissa courir ses mains sur son corps, d’abord ses seins, puis son ventre sur lequel il s'attarda un peu, enfin son entrecuisse. Il avait à peine effleuré ses lèvres avec son doigt qu’elle laissa échapper un soupir. Il s’attarda alors sur son clitoris.

    Meredith sentit son cœur s’emballer. Elle se retourna pour prendre la bouche de son partenaire. Il répondit à son baiser passionnément avant de déplacer ses baisers jusqu’à sa poitrine. Là, il en profita pour mordiller les tétons qui n’attendaient que lui. Il descendit encore. Lorsque la langue de Derek frôla le sommet de sa vulve, Meredith gémit. Il était là, enfin. Il lui donna de petits coups de langue, pour la mettre en appétit. Elle frissonna de plaisir à l'idée de ce qui l'attendait. Elle le sentait prêt à la dévorer. Un coup d'œil vers lui le lui confirma. Sans avoir réellement prémédité son geste, elle empoigna les cheveux de Derek, pour tirer sa tête un peu en arrière, et posa son pied droit sur son épaule. Elle s’offrit à lui, cuisses ouvertes. Il happa sa vulve et sa langue pénétra en elle. Il massa ses fesses pendant qu’il la dégustait du bout de la langue, depuis le haut de son sexe jusqu’à son anus. D’aspiration en légère morsure, il l’amena au bord du plaisir. La sentant prête à imploser, il intensifia ses mouvements tandis qu’elle appuyait sur sa tête pour l’encourager. Guettant l’orgasme, elle laissa son regard dériver. Elle sursauta lorsqu’elle aperçut le couple dans le miroir. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que c’était encore eux qu’elle voyait là. Le choc fut immense. C’était la première fois qu’elle se voyait dans une telle situation, frissonnante, suppliante, avide… et lui, à ses pieds en train de la lécher. C’en fut trop pour elle. Elle le repoussa.

    Il releva sur elle des yeux fous de désir. Ça ne va pas ? Ce n’est pas bien ?

    Ce n’est pas ça, murmura Meredith, embarrassée. Je préférerais qu’on aille ailleurs.

    Ailleurs ? Sur le lit ? Tu es fatiguée de rester debout ? demanda Derek, ne pouvant s’empêcher de trouver sa réaction pour le moins étrange.

    Meredith vit qu’il était inquiet et voulut se justifier. Non, ce n’est pas ça. C’est… ça, dit-elle en pointant son menton vers le miroir.

    Derek regarda dans la direction qu’elle lui indiquait et sourit. Oh ! Ça ! Il se releva et la poussa doucement devant la glace. Elle tourna la tête sur le côté pour ne plus se voir. Il se moqua d’elle gentiment. Mais c’est que madame est prude, maintenant !

    Ce n’est pas de la pruderie ! répliqua-t-elle. Mais je ne supporte pas de me voir… de me voir comme ça. Je n’aime pas… Je ne me reconnais pas…


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  • Comme toujours, le trafic était dense dans le centre de la ville et la Porsche fut rapidement bloquée dans la circulation, ce qui permit à Derek de remarquer que Meredith n’arrêtait pas de consulter sa montre. Il devina qu’elle redoutait l’accueil que ses amis allaient lui réserver. Cesse donc de t’inquiéter, lui recommanda-t-il. Tu es en retard, et alors ? Qu’est-ce que tu veux qu’ils te fassent ?  

    Tu peux faire confiance à Cristina pour trouver, bougonna Meredith.

    Derek haussa les épaules. Mais tu t’en fous ! Laisse-la dire ce qu’elle veut.

    Meredith fit une petite moue. Ah ça, elle ne va pas s’en priver. En plus, Izzie et George vont sûrement se rendre compte que je porte les mêmes vêtements qu’hier, déplora-t-elle.

    Derek fit un sourire goguenard. Et ils vont en déduire qu’on a passé la nuit ensemble et sans doute fait l’amour ? C’est terrible, ça ! 

    C’est facile pour toi, répliqua Meredith. Tu es un homme et ça t’est égal de parler de sexe. Mais moi, c’est différent. J’étais vierge il y a encore une semaine, lui rappela-t-elle. Alors, excuse-moi si je ne suis pas à l’aise quand les gens font des sous-entendus salaces. 

    Derek posa la main sur la cuisse de la jeune fille. C’est vrai, tu as raison. Excuse-moi. J’oublie parfois à quel point tu es…

    Stupide ? grommela Meredith, la moue boudeuse.

    Derek sourit. J’allais dire innocente. Meredith le regarda bizarrement. Ce n’est pas une insulte, précisa-t-il avec un air amusé. Pas pour moi, du moins. Il appuya sur l’accélérateur pour faire avancer la voiture de quelques mètres. Si tu veux, Bloomingdale’s est tout près d’ici. On peut s’y arrêter pour t’acheter une autre tenue, comme ça, tes amis ne pourront pas jaser. 

    Bloomingdale’s ? s’exclama Meredith. Mais c’est horriblement cher. Le regard entendu de Derek la renseigna sur ses intentions. Elle pointa son index vers lui. Il est hors de question que tu m’achètes des vêtements.

    Derek parut sincèrement étonné. Pourquoi ?

    Parce que tu n’as aucune raison de m’en acheter, expliqua Meredith, énervée.

    J’ai bien le droit de te faire un cadeau tout de même, objecta Derek.

    Pour la nuit qu’on a passée ensemble, c’est ça ? lança Meredith sur un ton incisif. Cette fois, le regard de Derek se chargea de reproches. C’est ce que penseront mes amis, insista Meredith.  

    Eh bien, dans ce cas, ce ne sont pas de bons amis, tonna Derek. Bon sang, Meredith, quand vas-tu enfin cesser de te soucier de ce qu’ils pensent ? 

    Meredith ouvrit la bouche pour riposter mais la referma aussitôt. Tu as raison, concéda-t-elle après quelques secondes de bouderie. Je dois arrêter de m’occuper de ce que les gens pensent de moi.

    Très bien ! approuva Derek.

    Je dois vivre ma vie comme je l’entends et tant pis si ça ne plait pas à certaines personnes, poursuivit Meredith. Derek opina de la tête. Et c’est pour cette raison que je vais aller travailler avec les vêtements que je porte maintenant, déclara Meredith d’un ton pénétré. Et si jamais mes amis me font des remarques, je leur dirai que ça ne les regarde pas. Derek acquiesça encore. Donc, je n’ai pas besoin que tu m’achètes de nouveaux vêtements, conclut Meredith

    D’accord, se contenta de dire Derek.

    Heureuse d’avoir réussi à le convaincre aussi facilement, Meredith afficha un sourire satisfait. Je croyais que tu ne faisais pas de cadeaux aux femmes avec qui tu couches, ironisa-t-elle.

    C’est vrai, confirma Derek. Tu es l’exception… et pas seulement pour ça. Meredith ne dit rien mais son expression béate parla pour elle. Cela fit sourire Derek. Je pense te l’avoir déjà dit mais je suis vraiment très content qu’on continue à se voir, lui dit-il.

    Moi aussi, dit Meredith. Je suis très heureuse d’être une exception… la Meredith avec laquelle Derek a eu envie d’être amicâlin.

    Derek éclata de rire. Ah je sens que tu vas me le ressortir souvent, celui-là ! 

    Meredith lui adressa un grand sourire. Ça se pourrait bien, oui.


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