• A la sortie du magasin, ils reprirent leur route en silence, parce que la seule chose dont ils avaient envie de parler, c’était de ce baiser et ce qu’il avait suscité en eux, mais ils ne pouvaient pas en parler car tout ce qu’ils avaient envie de dire allait à l’encontre de ce qu’ils avaient convenu lors du diner. Aussi furent-ils soulagés d’arriver dans le quartier où se trouvait la voiture. Bientôt, leur supplice serait terminé. En passant devant une boutique située dans une rue déserte, Derek aperçut très distinctement le reflet de Meredith dans une vitrine. Dans un mouvement spontané, il arrêta la jeune fille et la prit par les épaules pour la mettre face à la vitre.

    Qu’est-ce qui se passe ?s’enquit Meredith, intriguée. Qu’est-ce que tu fais ?

    Je veux que tu voies à quel point tu es jolie, répondit Derek.

    Meredith observa son reflet dans la glace. Tu es fou, grommela-t-elle. Je… je ne suis pas jolie…

    Derek se colla à elle et la prit dans ses bras. Tu es magnifique, Meredith. Pourquoi te refuses-tu à le voir ? Il caressa la chevelure de la jeune fille avant d’y plonger le nez. Tes cheveux sont si beaux et j’adore leur parfum. Sa main s’aventura sur la figure de Meredith et se promena d’une joue à l’autre. Ton visage est parfait… d’une telle pureté. Ses doigts passèrent en-dessous des yeux. Et ton regard, il est tellement lumineux… Meredith voulut se retourner mais Derek la maintint fermement. Non, non, reste comme ça, je n’ai pas fini. Sa main descendit lentement vers les lèvres. Ta bouche appelle les baisers. Quand on la voit, on ne peut pas s’empêcher de… Il soupira avant de reprendre sa progression vers la gorge. Tes seins… ah tes seins ! Il se tut, préférant laisser ses mains parler pour lui. Du plat de la paume, il fit de petits cercles sur le bout des globes, faisant pointer petit à petit les tétons. Meredith se laissa aller contre lui en fermant les yeux. Il ne parvint plus à se contrôler et enfouit son visage dans le cou de son amie, à la naissance de l’épaule, et le couvrit de petits baisers avant de le mordiller tendrement. Meredith renversa la tête en arrière en gémissant. Derek réalisa alors ce qu’il était en train de faire et s’écarta vivement. Surprise, elle se retourna vers lui. Il lui sourit tristement. Je ne veux plus que tu penses que tu n’es pas assez bien pour moi et que si je n’ai pas voulu faire l’amour avec toi, c’était parce que tu n’étais pas assez jolie. Tu es jolie, tu es plus que ça même. Et si je m’écoutais… Il fit brusquement volte-face et s’éloigna. Interdite, Meredith le suivit sans oser dire quoi que ce soit.

    Le trajet en voiture jusqu’à Nob Hill se fit dans le silence le plus total, l’un et l’autre repassant dans son esprit les évènements de la soirée. Derek ne savait pas comment il allait pouvoir tenir ses promesses. Il avait l’impression d’être dans une impasse. Le désir qu’il ressentait pour Meredith était comme un feu qui s’étendait en lui et le seul moyen de l’éteindre ruinerait tous les rêves de la jeune fille. Quant à cette dernière, elle se demandait comment elle allait pouvoir le faire changer d’avis. Elle avait compris que le chirurgien était partagé entre son sens moral et ses sentiments pour elle. Car pour elle, il s’agissait bien de sentiments. Elle n’imaginait pas une seconde que Derek avait seulement envie de faire l’amour avec elle. Elle était sûre qu’il était en train de tomber amoureux.

    Derek eut un sentiment de délivrance lorsqu’il arrêta sa Porsche devant le domicile de Meredith. Voilà, tu es arrivée. J’espère que tu as passé une bonne soirée, dit-il en évitant de regarder sa voisine.

    Elle lui jeta un regard en coin, cherchant sur son visage une expression de tendresse ou quoi que ce soit qui exprime son regret de la quitter. Mais il était impassible. Elle sentit son estomac se nouer et une boule se former dans sa gorge. Oui, c’était une bonne soirée, déclara-t-elle d’une voix légèrement tremblotante. Merci… et merci pour la peluche, ajouta-t-elle en baissant les yeux vers le lion de mer qui était sur ses genoux.

    Derek fit un petit geste de la main. Oh ça… Merci à toi de m’avoir écouté et surtout de m’avoir pardonné. C’était important pour moi. Il lui prit furtivement la main. Je suis heureux que nous ayons pu discuter… tout mettre à plat. Ça va nous permettre de repartir sur de bonnes bases.

    Elle acquiesça avec un air triste. Oui, de bonnes bases. Elle n’en croyait pas un mot. Que pouvait-il y avoir de bon dans le fait de n’être que l’ami de la personne dont on était amoureux ? Pourquoi Derek s’obstinait-il à nier l’évidence ?

    Il faut que j’y aille maintenant, déclara le chirurgien qui n’en pouvait plus du malaise ambiant. Il se pencha vers Meredith pour lui dire au revoir avec un baiser sur la joue. Au même moment, elle tourna sa tête vers lui dans le même but. Leurs lèvres se touchèrent pour se séparer aussitôt, comme si ce contact les avait brûlées. Derek et Meredith se reculèrent et se regardèrent sans rien oser dire. Ce fut lui qui craqua le premier. Il passa sa main dans la nuque de la jeune fille, pour la ramener vers lui et s’emparer de ses lèvres qu’il écrasa contre les siennes, dans un gémissement sourd. Ce fut elle qui entrouvrit la bouche pour l’inviter à s’introduire. Leurs langues se trouvèrent et s’abandonnèrent l’une à l’autre, tournant dans un sens, puis dans l’autre, et se léchant avec ardeur. A nouveau, un désir fou monta en Derek. Ce fut ce qui le ramena à la réalité. Qu’est-ce que tu es en train de faire ? se demanda-t-il. Tu es fou de jouer ainsi avec le feu. Il se fit violence pour s’écarter de la jeune fille qu’il repoussa doucement au creux de son siège. On se voit demain, lui promit-il d’une voix douce. Allez, file avant que j’oublie mes bonnes résolutions.


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  • Cette conversation avait remis Meredith d’aplomb et c’est rassérénée qu’elle fit la tournée de ses patients. C’est à la fin de celle-ci qu’elle vit Lexie entrer dans la salle où était stocké le matériel de soins. Elle décida de la rejoindre pour avoir une sérieuse explication. Le moment de l’affrontement était venu. Quand elle claqua la porte de la petite pièce, sa demi-sœur sursauta et laissa tomber une boite de pansements. Satisfaite de son effet de surprise, Meredith contint d’abord sa rage. Alors, petite sœur, remise de tes émotions ?

    Après avoir ramassé les pansements, Lexie la toisa avec dédain. On se tutoie, maintenant ? Pourquoi pas, après tout. Sinon, je ne vois pas de quoi tu veux parler. Elle recommença à fouiller les étagères à la recherche de ce qu’elle était venue chercher.

    Meredith avança vers elle. Je crois que si, au contraire. Comment as-tu osé ? explosa-t-elle. T’attaquer à mon petit ami, dans les toilettes d’un bar, comme une chienne en chaleur ! Tu devrais avoir honte.

    Lexie se retourna avec un sourire moqueur. Je crois qu’il est inutile de nier… C’est Sloan qui t’en a parlé ? demanda-t-elle avec curiosité.

    Non, c’est Derek qui me l’a dit, répondit fièrement Meredith. Nous n’avons pas de secrets l’un pour l’autre.

    Lexie sourit. Il n’en a plus beaucoup pour moi non plus.

    Face à cette claire allusion aux évènements et à la totale absence de remords manifestée par sa demi-sœur, Meredith vit rouge. Je ne vais te le dire qu’une fois, dit-elle, l’index pointé en avant. Ne t’approche plus de lui ou tu me le payeras très cher.

    Lexie regarda sa sœur avec un air amusé. Tu me menaces ?

    Oui, clairement. J’ai quelques amis ici… et de très bons contacts avec le chef Webber, se vanta Meredith pour donner plus de poids à ses propos. Si tu t’en prends encore à Derek ou à moi, d’une manière ou d’une autre, je ferai de ta vie à Seattle Grace un enfer. Elle fit encore deux pas en direction de sa sœur. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

    Oui. De toute façon, ne t’inquiète pas. Il ne m’intéresse plus, prétendit Lexie. Trop petit calibre pour moi, laissa-t-elle tomber avec un mépris évident.

    Meredith ne releva pas cette dernière effronterie et sortit de la salle. Elle partit immédiatement à la recherche de Derek et le trouva en train d’examiner un petit garçon. Pour détendre ce dernier, il plaisantait avec lui et le faisait rire tout en promenant une lampe de poche devant ses yeux. Attendrie par la scène, elle sourit tendrement. Elle ne le quitta pas des yeux tandis qu’il donnait des explications à la famille et devina, à son air, qu’il essayait de les rassurer de son mieux. Le chirurgien serra la main des parents avant de quitter la pièce. C’est à ce moment qu’il vit Meredith et remarqua son sourire. Soulagé de la sentir bien disposée à son égard il lui sourit aussi. Il avança vers elle mais choisit de rester à une distance respectable. Salut… Ça va ?

    Oui ça va… mieux.

    Rassuré, Derek vint près d’elle et la saisit par le bras. Meredith, je suis tellement, tellement désolé, dit-il à voix basse. Si je pouvais tout effacer, je le ferais, je te le jure.

    Je sais. Mark est venu me parler. Meredith sourit en voyant le regard inquiet qu’il lui jetait. Rassure-toi, il a été très bien. Il m’a confirmé ta version des faits.

    Derek l’entraîna à l’écart. Tu avais besoin de ça pour me croire ? demanda-t-il avec tristesse.

    Non… enfin, oui, un peu tout de même, je l’avoue. Un peu confuse, Meredith baissa les yeux avant de les relever vers lui, pleine d’appréhension. Tu as cherché à revoir Lexie depuis ?

    Non ! assura Derek. Pour quelle raison je voudrais revoir cette fille ? Hier m’a suffi.

    Moi, j’ai eu une petite discussion avec elle. Je crois qu’elle te laissera tranquille maintenantJ’ai l’impression que tu n’as pas été à la hauteur de ses espérances, ajouta Meredith avec beaucoup de malice.

    La garce, grogna Derek entre ses dents, agacé à l’idée que cette fille allait sans doute colporter de vilaines rumeurs sur son compte. Qu’est-ce qu’elle a cru ? Qu’elle allait me faire de l’effet ? Il prit la main de son amie et l’étreignit légèrement. Mais je suis heureux de constater que tu prends les choses avec humour, maintenant. Meredith regarda autour d’eux. Quand elle vit que personne ne faisait attention à leur présence, elle ouvrit la porte qui était dans son dos et y entra à reculons, tout en surveillant les environs. En même temps, elle saisit la main de Derek pour l’attirer à l’intérieur. Il sourit. Qu’est-ce que tu veux ?

    Réussir là où Lexie a raté.


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  • Meredith sortit de la voiture sans dire un mot. Elle marchait vers sa maison lorsqu’elle entendit la Porsche démarrer sur les chapeaux de roue. Le temps de se retourner, le bolide avait déjà disparu. La jeune fille ressentit une immense déception parce que Derek n’avait pas attendu pour la saluer une dernière fois, ne fut-ce que par un coup de klaxon. Elle ne put s’empêcher de penser que les promesses d’amitié qu’il lui avait faites n’étaient sans doute que du blabla. Il était probable qu’à partir du moment où il estimait ne pas pouvoir coucher avec elle, il ne voulait plus perdre son temps avec elle. De toute façon, qu’avait-elle d’intéressant à lui apporter ? Elle eut soudain envie de pleurer.

    Elle introduisit délicatement sa clé dans la serrure et la fit tourner très lentement, en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas éveiller l’attention de ses amis qui devaient être dans le salon, à en juger par la lumière qui sortait par la fenêtre. Elle entra dans la maison et referma la porte avec les mêmes précautions. Soulagée de voir que la porte du living était mise contre le chambranle, elle traversa le hall sur la pointe des pieds, son lion de mer serré contre la poitrine, en espérant pouvoir regagner sa chambre sans se faire remarquer. Mais c’était sans compter sur la vigilance et la curiosité de ses camarades.Meredith, c’est toi ? cria Izzie.

    Meredith entendit Cristina qui répondait en bougonnant. Qui veux-tu que ce soit ? Y a pas cinquante mille personnes qui ont la clé de cette maison.

    Evidemment que c’est elle, renchérit George. J’ai entendu le moteur de la Porsche.

    Meredith leva les yeux au ciel. Evidemment ! George avait certainement passé la soirée à guetter le moindre bruit dans la rue. Ne pouvant faire autrement, elle poussa la porte du living et découvrit Izzie qui collait des recettes de cuisine dans un cahier tandis que George et Cristina jouaient au Scrabble en s’empiffrant de chips. Salut ! leur dit-elle.

     

    Izzie l’accueillit avec un sourire plein de compassion. Alors, comment ça s’est passé ? Il t’a expliqué pour le pari ? C’était la vérité, ce que ces filles ont dit ?

    N’ayant pas du tout envie de débattre du sujet, Meredith éluda les questions. Oui, on a discuté, mais je n’ai pas envie d’en parler. Désolée, mais je suis fatiguée. Elle voulut refermer la porte.

    C’est quoi, cette peluche ? lui demanda George en désignant du menton le jouet qu’elle tenait maintenant dans sa main au bout de son bras ballant.

    C’est un lion de mer, répondit la jeune fille. C’est Derek qui me l’a offert. En voyant l’expression de Cristina, elle regretta aussitôt d’avoir livré cette information. 

    Eh bien il ne s’est pas foulé, persifla Cristina. Il se fout de ta gueule et pour se faire pardonner, il t’offre un animal en peluche, à quoi, vingt, trente dollars ? George s’esclaffa. Et toi, tu te laisses avoir, ajouta Cristina à l’intention de Meredith. Parce que je suppose que tu as passé l’éponge ?

    J ne me laisse pas avoir ! répliqua Meredith. Et même si c’est le cas, c’est mon problème, pas le tien. Et je me moque complètement du prix de cette peluche. C’est l’intention qui compte. Et puis, ça a un sens pour moi. Ce soir, on est allé voir les lions de mer sur le Pier 39 et c’était vraiment bien, et… La tension qu’elle avait accumulée durant la journée atteignit son paroxysme et des larmes de rage se mirent à couler sur ses joues.

    Izzie la regarda avec commisération. Oh pleure pas, Mer. Elle tourna la tête vers les autres. Elle a pas besoin de ça pour le moment, alors soyez sympas !

    Cristina leva les mains en l’air pour signifier qu’elle abandonnait les hostilités. Moi, ce que j’en dis…

    Ce mec est un bouffon, décréta George.

    Meredith essuya ses larmes d’un geste rageur. Et toi, t’es un pauvre type, riposta-t-elle avec agressivité. Il a fait des erreurs, c’est vrai, mais lui au moins, il me respecte. George ricana. Oui, il me respecte, parfaitement, répéta-t-elle avec force. Lui, il ne lève pas la main sur moi. Alors, ferme-la ! Elle s’adressa ensuite à ses amies. Et vous, je ne vous demande pas de comprendre mais je refuse que vous me jugiez.

    Mais on ne te juge pas ! s’écria Izzie. On est juste inquiète pour toi ! Derek t’a fait du mal et on ne voudrait pas qu’il continue.

    Il s’est excusé, objecta Meredith. Il m’a expliqué ce qui s’était passé et…

    Il t’a embobinée ! s’exclama George, incapable de se maitriser.

    Bon, ça suffit, lui ordonna Cristina. Elle regarda Meredith avec un air sévère. Si tu as envie de se faire entuber, ça te regarde. Mais ne viens pas te plaindre après.

    Comme si c’était mon genre ! rétorqua Meredith. Elle claqua la porte du salon et grimpa les escaliers en courant. Dans sa chambre, elle se jeta directement sur son lit et éclata en sanglots. C’était trop dur. Après Derek qui la repoussait, voilà maintenant que ses amis lui tournaient le dos. Pour se donner du courage, elle pensa au dernier baiser qu’elle avait échangé avec Derek. Il était si bien, si tendre… Ensuite, elle passa en revue tout ce que Derek lui avait dit au restaurant et elle en arriva à la conclusion que c’était impossible qu’il n’éprouve rien pour elle. Sinon, pourquoi l’aurait-il embrassée alors qu’il avait décidé qu’une relation entre eux était inappropriée ? Et ne lui avait-il pas fait comprendre qu’il craignait de ne pas pouvoir se tenir à ses résolutions ? Et que penser de cette volonté de vouloir la garder à tout prix auprès de lui, en tant qu’amie soi-disant ? A force de tourner toutes ces questions dans sa tête sans parvenir à trouver de vraies réponses, la jeune fille finit par s’endormir, le lion de mer serré contre son cœur.


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  • A peine entré, Derek ferma la porte derrière lui et tourna la clé dans la serrure. Meredith se jeta aussitôt sur lui pour l’embrasser. Il répondit à son baiser avec passion, en la soulevant pour l’amener contre un mur. Quand il l’eut déposée, il sentit les mains de la jeune femme qui cherchaient à abaisser son pantalon. Il l’arrêta. D’abord, je veux que tu me dises…

    Derek, pour le moment, je n’ai pas envie de discuter, vraiment pas, fit Meredith d’une voix déjà haletante.

    Derek la saisit solidement par les poignets pour empêcher tout mouvement. Et moi, je n’ai pas envie de faire l’amour avec toi si cela doit encore se solder par un départ précipité sous de faux prétextes.

    Meredith soupira. Je te donnerai toutes les explications que tu veux, mais pas ici et pas maintenant.

    Quand alors ? insista Derek.

    Ce soir… Meredith dandina sa tête de gauche à droite avec un sourire coquin. Si tu m’invites à dîner… avec du bon vin… de la musique… des bougies…

    Derek sourit. En fait, ce que tu veux, c’est que je te fasse la cour… comme au début.

    Hum ! Oui, c’est une bonne idée …

    Ils s’embrassèrent langoureusement. Derek rit doucement tandis que Meredith s’agenouillait devant lui. Tu sais que tu n’auras aucun mal de faire mieux que ta sœur, n’est-ce pas ?

    Mmm mmm… je vois ça. Meredith fit tomber le pantalon de son amant et en profita pour caresser ses cuisses. Elle le sentit frémir. Sa bouche vint poser un baiser sur la protubérance qui ne cessait de grossir. Elle passa les doigts sur le boxer qu’elle descendit pour libérer le sexe dur et fier. Ses mains prirent les testicules pour les masser légèrement. Puis la main gauche continua de les caresser pendant que la droite allait jouer en douceur avec la verge tendue. La réaction ne se fit pas attendre : un râle sortit de la gorge de Derek. Meredith lut dans son regard que ses caresses lui plaisaient. Doucement, de son index, elle suivit les courbes des veines gonflées. Elle déposa quelques petits baisers sur son membre avant de la goûter avec sa langue. Très vite, elle eut envie de le sentir dans sa bouche. Pourtant, elle le fit languir en faisant mine de gober le gland mais sa bouche resta obstinément ouverte à quelques millimètres de lui. Fou de désir, Derek ferma les yeux.

    Il les rouvrit pour la regarder quand elle posa enfin ses lèvres sur le bout de son sexe. Elle sortit sa langue et le lécha avidement, en faisant de petits cercles tout autour. De sa main gauche, elle continua de caresser ses bourses, de la droite elle frotta le pénis de haut en bas. Un profond gémissement lui fit comprendre qu’il appréciait. Elle commença alors à lui donner de petits coups de langue sur toute la verge, avant de soudain l’engloutir totalement dans sa bouche, ce qui eut sur Derek l'effet d'une décharge électrique. Sa respiration s’accéléra. Cette bouche chaude autour de son phallus, cette langue agile qui jouait sur son gland et son frein, cette gorge experte qui l’avalait entièrement… Derek aurait voulu que cette caresse dure toujours. Habilement, Meredith le faisait s’approcher de l’orgasme, mais lorsqu’elle sentait qu’il allait jouir, elle cessait pour laisser la pression redescendre avant de recommencer…

    Cependant, au bout d’un moment, il la fit s’arrêter. Il ne fallait pas qu’elle joue avec ses nerfs, il n’était pas certain d’être capable de se retenir à temps. Il la releva pour l’embrasser fougueusement tout en glissant les mains sous sa blouse et dégrafer son soutien gorge pour lui pétrir les seins. Elle poussa un petit cri quand les douces mains du chirurgien empoignèrent ses globes. Un deuxième cri salua le moment où il releva le vêtement et embrassa sa poitrine. Pressé par le temps, il lui enleva son pantalon et son string jusqu’aux genoux. Elle écarta légèrement les jambes pour qu’il puisse passer la main sur sa vulve. Ce simple frottement la mena au comble de l’excitation. Très lentement, elle se tourna contre lui. De ses deux mains, il caressa la poitrine, le ventre, le mont de vénus, la naissance de son sexe. Il mordilla la peau de son cou tout en lui murmurant des mots d’amour. Mon amour… tu es si belle… mon cœur… je t’aime tellement.

    Elle se courba légèrement. Comprenant ce qu’elle voulait, il s’écarta un peu du mur, l’entraînant avec lui. Elle se pencha en avant et prit appui contre la paroi. Prends-moi, murmura-t-elle. Il plaça ses mains sur ses hanches et dirigea son sexe vers l’entrée de son vagin. Quand il s’enfonça en elle fermement, elle l’accueillit dans un cri et se cambra le plus qu’elle pouvait. Il lui donna des coups de reins sur toute la longueur de sa verge, la prenant profondément, aussi fort, aussi loin que possible, faisant presque ressortir son gland à chaque va-et-vient. Il se plia légèrement vers l’avant et glissa une main sur son ventre, jusqu’à atteindre son clitoris qu’il agaça. Elle gémit encore, le suppliant de la prendre encore plus fort, de toute sa puissance, de toute sa virilité. Il se redressa et accéléra la cadence. Elle eut envie de crier, mais se mordit la lèvre pour s’en empêcher. Il ralentit un temps puis se précipita à nouveau. Les coups se firent plus ardents, plus durs, plus secs. Ne pas crier… ne pas crier… ne pas crier… Il approcha sa bouche de son oreille et lui dit qu’il allait exploser. Elle se contracta, lança un oui plaintif et partit dans un orgasme dévastateur... C’est le moment qu’il choisit pour jouir au fond de son ventre.

    Le temps de se rhabiller et d’échanger un dernier baiser, Meredith sortit la première, suivie dans un délai raisonnable de son amant. Ils ne réalisèrent pas, ni l’un, ni l’autre, que durant tout le temps où ils avaient été dans ce cabinet, Lexie Grey les avait guettés.


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  • Le lendemain matin, Meredith se réveilla d’assez mauvaise humeur. Non seulement elle ne savait pas ce qui allait se passer avec Derek – se verraient-ils comme il le lui avait dit et si oui, allait-il continuer à souffler le chaud et le froid ? – mais en plus, elle s’attendait à subir les commentaires, jugements et sarcasmes en tout genre de ses amis. Elle envisagea un instant de prétexter une maladie pour ne pas devoir aller travailler, mais elle y renonça parce que si Derek voulait la revoir, c’était à la boutique qu’il se rendrait.

    En descendant l’escalier, elle entendit que ses camarades discutaient de Sweet Dream. Ça la soulagea parce qu’elle avait pensé être l’unique sujet de conversation du jour. Elle entra dans la cuisine en restant pourtant sur ses gardes, prête à riposter à leurs reproches et leçons de morale. Salut, dit-elle le plus normalement possible avant de se servir un jus d’orange.

    George l’ignora tandis que Cristina la saluait d’un grognement, le nez plongé dans sa tasse de café. Salut, Mer, répondit Izzie sur un ton guilleret avant de reprendre ce qu’elle disait. Vous allez voir, ça va faire un malheur.

    De quoi vous parlez ? demanda Meredith plus par politesse que par réel intérêt.

    J’ai trouvé une recette absolument géniale de galettes de légumes au carvi et je vais lancer ça comme nouveau plat à Sweet Dream, lui révéla Izzie.

    Meredith haussa les sourcils. C’est quoi, ça, le carvi ?

    C’est un condiment qui ressemble très fort au cumin, lui apprit Izzie.

    Pourquoi tu n’utilises pas du cumin alors ? s’enquit Meredith, un peu étonnée.

    Izzie prit un ton sentencieux. Parce que le goût du carvi est beaucoup plus subtil. En plus, ça facilite la digestion. Et surtout, ce n’est pas courant.

    Cristina leva les yeux au ciel. En attendant que tu te lances dans la cuisine expérimentale, on pourrait peut-être y aller.

    A peine dans la voiture, Izzie se lança dans un long monologue sur les galettes de légumes au carvi, auquel personne ne prêta attention parce qu’ils étaient tous plongés dans leurs pensées. Une fois à la boutique, chacun vaqua à ses occupations habituelles. 

    Ils venaient à peine de finir la mise en place pour le petit déjeuner quand Derek poussa la porte. Le visage de Meredith s’illumina tandis que celui de George se renfrognait. La jeune fille s’apprêtait à rejoindre Derek mais Cristina la devança. Qu’est-ce qu’on peut vous servir ? Parce que vous êtes venu pour le petit-déjeuner, bien sûr ! conclut-elle avec un air moqueur.

    Bien sûr, répondit Derek sur le même ton. Mais je sais que votre temps est précieux, alors ne le gaspillez pas pour moi. Meredith va me servir. Tandis que Cristina partait dans l’arrière-boutique en ronchonnant, Derek se tourna vers Meredith avec un sourire charmant. Tu peux me donner un donut à emporter ?

    Meredith s’empressa d’emballer la pâtisserie dans un sachet et de la lui apporter. Tu n’as pas peur pour ton hypercholesté je ne sais plus quoi ? lui lança-t-elle avec un air coquin.

    Derek sourit plus largement. Oh il faut savoir vivre dangereusement, répliqua-t-il avant d’embrasser Meredith sur la joue. Je vois que tu te souviens de ma petite leçon d’hier soir, lui murmura-t-il à l’oreille.

    Je me souviens de tout ce qui s’est passé hier soir, assura Meredith dans un souffle. Ils s’écartèrent pour se regarder et l’image du baiser qu’ils avaient échangé dans la voiture s’imposa dans leur esprit. En voyant que Derek fixait sa bouche, Meredith, troublée, baissa les yeux. Comme s’il était attiré par un aimant, Derek se pencha lentement vers les lèvres de la jeune fille.

    Cristina interrompit ce moment magique en se campant devant eux. Je ne sais pas si tu as vu, mais les clients arrivent, dit-elle à Meredith. Alors, si tu pouvais donner un coup de main, ce serait sympa.

    Moi aussi, je suis un client, lui rappela Derek un peu sèchement. Meredith s’occupe de moi et comme elle ne sait pas tout faire en même temps, il va falloir patienter un peu. Cristina lui jeta un regard noir mais n’insista pas. 

    Elle a raison, chuchota Meredith. Il faut que j’aille travailler. Et toi, je suppose que tu as des patients qui t’attendent.

    Ouais, je suppose, grommela Derek en se demandant s’il devait maudire ou remercier Cristina de l’avoir empêché d’embrasser Meredith. Bon, eh bien, je vais partir, puisque tu me chasses, plaisanta-t-il en faisant semblant d’être peiné. Meredith lui fit de gros yeux, ce qui le fit sourire. Je pars mais je vais revenir, lui promit-il. Il sortit de la boutique sur un dernier clin d’œil.

    Meredith le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse de sa vue. Ce n’est qu’alors qu’elle retourna derrière le comptoir pour reprendre son travail. George vint se mettre à côté d’elle. Il ne pourrait pas nous oublier un peu ? grogna-t-il. J’en ai ras-le bol de le voir tout le temps.

    Eh bien, moi pas ! rétorqua Meredith. J’adore ça. Alors, il va falloir t’y faire ! Elle tourna les talons et partit dans la cuisine.


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