• Chères lectrices

    Je pensais vous avoir prévenues et je m'aperçois que non. Toutes mes excuses donc pour avoir oublié de vous dire  que Mora then Words est en pause, le temps pour moi de prendre un peu d'avance en écriture 

    Nous nous retrouverons le 4 janvier.

     


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  • Derek se trouvait devant le tableau du planning lorsque Richard le rejoignit. Tout va comme vous voulez, Shep ?

    Tout va bien, chef, répondit Derek sans quitter le planning des yeux.

    Richard le dévisagea avec attention. Vous en êtes certain ? Vous n’avez pas l’air d’être dans votre assiette.

    Derek se tourna légèrement vers lui. Un petit coup de fatigue, rien de grave, assura-t-il avec un petit sourire poli.

    Et avec Meredith, tout va bien ? insista Richard.

    Derek le regarda d’un œil soupçonneux. Mais oui, bien entendu. Pourquoi pensez-vous que ça ne va pas ?

    Ce n’est pas ce que j’ai dit, Derek, lui fit remarquer le chef. Je ne fais que poser une question. Vous savez que j’ai promis à Ellis de veiller sur sa fille.

    Ne vous en faites pas, Richard, répliqua Derek plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. Tout va bien.

    Et avec Rose ?

    Derek sursauta. Rose ? Pourquoi vous me demandez ça ? Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

    Richard le considéra avec surprise. Vous travaillez avec elle, non ? Vous devriez être capable de me dire comment elle se débrouille dans un bloc.

    Derek ne put retenir un soupir de soulagement. Ah ça ! Eh bien, elle connaît sa matière et elle se montre très intéressée par tout. J’ai opéré avec elle et elle comprend vite ce qu’on attend d’elle. Elle prend même des initiatives. Très efficace, conclut-il.

    Richard manifesta sa satisfaction par un petit sourire. Donc, ce serait une bonne affaire pour le Seattle Grace.

    Que voulez-vous dire ? demanda Derek avec inquiétude. Vous voulez l’engager ?

    Pourquoi pas si c’est un si bon élément ? fit Richard sur un ton léger.

    Derek regretta aussitôt de s’être montré aussi élogieux. Je ne suis pas certain qu’elle soit vraiment intéressée.

    Ça ne fait aucun doute après la conversation que je viens d’avoir avec elle, lui apprit Richard. C’est d’ailleurs pour ça que je voulais connaître votre appréciation. Il faudrait d’ailleurs que vous me remettiez votre premier rapport. J’arrive, dit-il à l’intention d’une infirmière qui lui faisait de grands signes. On parlera de tout ça plus tard, lança-t-il à Derek en s’éloignant.

    Derek sentit la sueur perler à son front. Dans quelle galère s’était-il mis ? Jamais il n’avait pensé à la possibilité que Rose puisse rester au Seattle Grace. Il n’était pas sûr de pouvoir gérer le fait de se retrouver tous les jours face à elle, compte tenu de ce qui s’était passé entre eux. Surtout, il n’était pas convaincu de pouvoir continuer à cacher sa faute à Meredith. Enervé, il repartit à grandes enjambées dans son service. Il était à peine arrivé qu’une infirmière l’accostait en lui demandant de bien vouloir autoriser la sortie de quelques patients. Il prit la petite pile de dossiers qu’elle lui tendait et se mit à les examiner.

    Il avait déjà signé la moitié des bons de sortie lorsqu’il entendit qu’on l’appelait. Derek. Il n’eut pas le temps de se retourner que Rose surgissait déjà à côté de lui. J’imagine que je peux vous appeler Derek vu ce qui s’est passé cet après-midi.

    Comme un enfant pris en faute, il regarda autour de lui. A ce propos - il se mit à parler à mi-voix – ce baiser… c’était chouette mais…

    C’était une erreur, déclara Rose comme s’il s’agissait d’une évidence.

    Derek prit un air embarrassé. Je ne veux pas vous paraître goujat, d’autant plus que j’ai apprécié ce moment, je ne peux pas le nier, mais… oui, c’était une erreur. Je ne suis pas libre.

    Rose opina de la tête. Meredith Grey, je sais.

    Je suis désolé. Pour se donner une contenance, Derek continua de tourner les pages du dossier qu’il était en train de consulter.

    Pas de problème, le rassura Rose. Comme vous l’avez dit, c’était chouette mais ce n’était qu’un baiser. Pas de quoi fouetter un chat ! Même si c’était un baiser très agréable, ajouta-t-elle avec un petit sourire.

    Oui, très agréable, bafouilla Derek. Mais je ne peux pas…

    Je comprends… Il n’y a pas de problème, répéta Rose, toujours aussi sereine. Pendant quelques secondes, elle le regarda signer des documents. Donc il n’y a pas de souci entre nous ? demanda-t-elle avec insistance. Nous pouvons être amis ?

    Oui, bien entendu, dit Derek sans enthousiasme.

    Rose prit un air ironique. Alors pourquoi évitez-vous de me regarder ?

    Derek daigna enfin relever la tête. Je n’…

    Rose ne lui laissa pas le temps de se justifier. Oh que si. Ne dites pas le contraire. Depuis que nous parlons, vous ne m’avez pas regardée une seule fois.

    Derek soupira. Vous avez raison, reconnut-il. Je vous demande pardon. Pour tout vous dire, je ne suis pas très à l’aise dans ce genre de situation.

    Rose rit légèrement. Je vous l’ai dit, ce n’est qu’un baiser. Un moment d’égarement, dirons-nous. Ça ne signifie rien. Derek regarda enfin la jeune femme et lui sourit. Voilà, c’est mieux. Si nous sommes amenés à travailler ensemble, il va falloir nous regarder. Cela facilite le contact, paraît-il, ironisa-t-elle.

    Derek sourit plus largement. Il se sentit rassuré. Rose ne semblait pas vouloir lui causer de problèmes. Mark avait raison. Il ne fallait pas donner trop d’importance à ce non-événement. Il relança la conversation. Le Chef m’a dit que vous envisagiez de rester parmi nous.

    Rose fit dodeliner sa tête de gauche à droite. Hmm… si vous n’y voyez pas d’inconvénient, pourquoi pas !

    Ce serait un plus pour cet hôpital, sans conteste.

    Merci, susurra-t-elle. Alors, comme on a dit… amis et rien de plus ?

    Amis et rien de plus. Ils échangèrent un regard chaleureux avant que Rose ne s’éloigne et que Derek, ses dossiers sous le bras, ne fasse de même, dans le sens opposé à celui de la jeune femme. A aucun moment, ni l’un ni l’autre ne s’était aperçu que leur conversation avait été suivie avec le plus grand intérêt par Alex.


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  • Meredith était devant son armoire à pharmacie, se demandant ce qu’elle allait amener chez Derek. Elle avait déjà jeté quelques produits de beauté dans un sac mais elle savait que cela ne suffirait pas à son amant. Depuis quelque temps, elle sentait la colère gronder en lui. Elle devait faire quelque chose pour l’apaiser. Elle saisit son sac, passa dans sa chambre et, décidée à frapper un grand coup, y mit quelques tee-shirts et pantalons, de ceux qu’elle ne mettait pas souvent. Elle ferma son bagage mais, prise d’un remords soudain, le rouvrit et le remplit d’autres vêtements. Emportée par son enthousiasme, elle descendit l’escalier quatre à quatre et se précipita à la cave pour y prendre une valise. Attirés par le bruit, Alex et Izzie la rejoignirent.

    Qu’est-ce qui se passe ici ? grogna Alex.

    Izzie, tu n’as pas vu ma valise noire ? demanda Meredith. Je l’avais mise là à mon retour d’Hawaii mais je ne la trouve plus.

    Izzie disparut dans un coin de la pièce et ramena l’objet convoité. Tu repars en voyage ?

    Meredith tapa sur la valise pour faire s’envoler la poussière qui s’y était déjà déposée. Non. Je m’investis.

    Avec une valise ? se moqua Alex.

    Oui. Derek veut que je m’investisse dans notre relation. Alors je vais apporter quelques affaires à la caravane. Elle sortit de la cave, le bagage à la main, et remonta dans sa chambre, ses amis sur les talons. Ils arrivèrent sur le palier où traînait le sac débordant de vêtements.

    Tu ne t’investis pas souvent mais quand tu le fais, c’est sérieux, conclut Alex avec un sourire goguenard.

    Meredith le regarda avec inquiétude. Tu trouves que c’est trop ?

    Pas si tu comptes t’installer chez lui, la rassura son ami.

    Izzie se montra stupéfaite. Tu t’es décidée ? Tu vas vivre à la caravane ?

    Non, non, enfin pas tout à fait, bafouilla Meredith, rougissante. Mais je serai sans doute moins souvent ici.

    C’est génial ! s’exclama Izzie.

    Tu crois ? Meredith lui lança un regard plein d’incertitudes. Je ne sais pas. Ça me fait un peu peur. En réalité, je suis morte de trouille, avoua-t-elle. Mais j’ai encore plus peur de perdre Derek.

    Alex lui donna un léger coup de poing amical sur l’épaule. Lance-toi ! Shepherd est un brave mec.

    Et il t’adore, renchérit Izzie. Je suis contente que tu aies passé l’éponge sur ses erreurs. C’est vrai, après tout, n’importe qui peut faire des conneries. Le couple suivit Meredith dans sa chambre.

    La jeune femme commença à remplir sa valise. Oh il y a bien longtemps que j’ai passé l’éponge sur toutes ces histoires.

    Tu as raison. Ce baiser avec cette Rose n’a eu aucune importance. Rose… un nom de fleur comme prénom, se moqua la jolie blonde. Pfft

    Alex sursauta et donna un coup de coude à Izzie, tellement fort qu’elle fut projetée contre le mur. Ferme-la, grogna-t-il entre ses dents.

    Meredith se redressa lentement, presque mécaniquement. Le baiser avec cette Rose ? De quoi parles-tu ? Alex voulut intervenir. Elle l’interrompit d’un geste. Izzie ?

    Rien. Rien du tout. Je ne sais pas ce que je dis, répondit Izzie en se frottant l’épaule, tout en riant un peu sottement.

    Explique-moi tout de même ce que tu ne sais pas, exigea Meredith d’un ton sec.

    Ce n’est rien, je t’assure, Meredith, promit Izzie. Mais elle ne put résister au regard pénétrant de son amie. Derek a embrassé une fille. Mais c’est juste un baiser. Ça ne signifie rien.

    D’où tu tiens ça ? aboya Meredith.

    Trop soulagée de pouvoir se décharger sur une autre personne, Izzie se tourna aussitôt vers Alex qui lui lança un regard noir. Mais il ne put faire autrement que de répondre. C’est moi, soupira-t-il. Je les ai entendus parler. Izzie a raison, ça n’a pas compté pour lui, Meredith. Ne fous pas tout en l’air pour ça. Tu n’aurais même pas dû être mise au courant.

    Mais je le suis. Meredith laissa tomber par terre le vêtement qu’elle tenait en main. Sans plus un mot, sans plus un regard pour ses colocataires, elle sortit de la pièce et dévala les escaliers.

    Meredith, cria Izzie, en faisant mine de la suivre.

    Alex la retint. Laisse-la. C’est trop tard maintenant. Tu ne peux plus rien y faire.

    C’est malin. Aussi, quel besoin avais-tu de me raconter ça ? Sous l’effet de la culpabilité, Izzie sentit les larmes lui monter aux yeux. Mon Dieu ! Qu’est-ce que j’ai fait ?

    Une connerie, ça, c’est certain ! maugréa Alex.


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  • Meredith poussa violemment la porte de la caravane. Son regard embrassa aussitôt tous les détails de la pièce. La table dressée avec la belle vaisselle, les bougies éparpillées ci et là, et assis sur la banquette, Derek qui, pour l’occasion, avait revêtu la chemise rouge qu’il portait à leur première rencontre. Inconscient du drame qui couvait, il sourit amoureusement à Meredith. Salut. Il se leva pour l’accueillir. C’est alors qu’il remarqua qu’elle avait les mains vides. Tu ne devais pas apporter quelques affaires ? Tu les as laissées dans la voiture ?

    Elle referma la porte derrière elle. Non, tout est resté chez moi.

    Derek se raidit. Je pensais qu’on s’était mis d’accord.

    Qui est Rose ? demanda froidement Meredith.

    Derek sut alors ce qui allait se passer. C’est une infirmière. La stagiaire que Richard m’a assignée pour que je lui enseigne comment…

    Meredith lui coupa la parole sèchement. Comment embrasser ?

    Derek resta impassible. Je me doute que tu es au courant. Sinon tu ne parlerais pas de cette fille.

    Evidemment c’est tout récent ? se renseigna Meredith, acerbe. Il n’y a que quelques jours qu’elle est là, je pense.

    On me l’a présentée avant-hier, lui apprit Derek, bien qu’il soit conscient que ce détail allait aggraver son cas. Mais au point où ils en étaient, ce n’était pas un mensonge qui allait arranger les choses.  

    Super ! s’écria la jeune femme, pleine d’ironie.

    Meredith…

    Une fois encore, elle ne le laissa pas parler. Donc, si je résume la situation, tu me fais une scène parce que je ne suis pas suffisamment investie dans notre relation et, dans le même temps, tu fricotes avec les infirmières.

    Je n’ai pas fricoté avec Rose, se défendit Derek d’un ton las.

    Meredith le toisa avec un certain dédain. Ah ! Et comment tu appelles ça alors ?

    Un moment d’égarement. Un stupide baiser qui n’a vraiment aucune importance, précisa-t-il, en insistant sur les deux derniers mots.

    Il en a pour moi ! martela Meredith.

    Agacé par ce qui n’était pour lui que de la mauvaise foi, Derek sourit presque méchamment. Ben voyons !

    Sidérée par sa réaction, Meredith écarquilla les yeux. Pardon ?

    Tu te moques totalement de ce baiser, lança Derek comme une accusation.

    Vraiment ?

    Il pointa son index vers elle. Oui et si tu étais honnête, tu le reconnaîtrais.

    Ça te va bien de parler d’honnêteté, riposta-t-elle.

    Il la fusilla du regard. Tu te fous de ce baiser parce que tu sais très bien que c’était juste… un truc comme ça.

    Un truc, hein ! persifla Meredith.

    Oui. Ce baiser n’a aucune importance, répéta Derek. Il ne signifie rien.

    Mais il a eu lieu ! couina Meredith, exaspérée parce qu’il s’obstinait à minimiser sa faute.

    Il jeta les yeux au ciel. Il a eu lieu mais c’est tout… C’était juste une impulsion.

    Pourquoi tu ne m’en as pas parlé alors ?

    Parce que je savais que tu en ferais un drame alors que ça n’en vaut pas la peine.

    A nouveau, Meredith ouvrit de grands yeux scandalisés. Ça n’en vaut pas la peine ? Tu me mens et je dois trouver ça normal ?

    C’est trop drôle ! ironisa Derek.

    Meredith lui lança un regard méprisant. Tu embrasses une autre femme et tu trouves ça trop drôle ? Tu es pathétique.

    Enervé, Derek alla se servir un verre d’eau. Non, non, n’essaie pas de retourner la situation à ton avantage. Ne joue pas à la victime.

    Meredith eut un sursaut d’indignation. Ah je joue… C’est toi qui mens mais c’est moi qui exagère. Pourtant, ce n’est pas ton premier mensonge, lui rappela-t-elle sur un ton acide. Si Addison n’avait pas débarqué, je n’aurais peut-être jamais su que tu étais marié.

    Derek ricana. Je n’en reviens pas que tu remettes ça sur le tapis.

    Comment veux-tu que j’envisage de vivre avec toi dans ces circonstances ? cria Meredith.

    Derek eut un rire mauvais. Comme si tu en avais jamais eu l’intention ! Tu n’es pas prête.

    Mais Rose, elle l’est ! lança Meredith d’une voix étranglée par la colère. En fait, ce n’est pas avec moi que tu veux vivre. Ce que tu veux, c’est être avec quelqu’un qui te donne ce que tu attends.

    Je le savais, tonna Derek. Je savais que tu sauterais sur le premier prétexte pour prendre la fuite.

    Tu as bien sauté sur la première fille venue ! répliqua Meredith.

    Derek leva les deux mains pour la faire taire. Je n’en peux plus. J’en ai assez de tes hésitations. Il planta son regard dans celui de Meredith. Est-ce que tu t’installes ici, oui ou non ?

    C’était mon intention, lui révéla-t-elle, toujours pleine de hargne. J’avais rempli deux valises mais j’ai réalisé que je ne pouvais pas avoir confiance en toi.

    La fureur de Derek retomba d’un coup. De toute façon, tu n’auras jamais confiance en moi, quoique je fasse. Tu trouves toujours une raison pour te conforter dans ta méfiance envers les gens. Il secoua la tête tristement. Je ne peux plus. Non, cette fois, je ne peux plus.

    Moi non plus. Meredith sortit en claquant la porte. Derek éteignit les bougies et se mit à desservir la table.


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  • Mark entra dans les vestiaires au moment où Derek finissait de se changer. Alors mon gars, en forme ? Parce que d’après le planning, ta journée est bien chargée.

    Tant mieux, ça m’évitera de trop penser, grogna Derek.

    Mark eut un petit sourire moqueur. Mauvaise soirée ?

    Ouais… Derek soupira. Meredith et moi, c’est fini.

    Mark leva légèrement les yeux au ciel. Ah !… Jusqu’à quand ? demanda-t-il sur un ton qui prouvait qu’il ne prenait pas vraiment la nouvelle au sérieux.

    Derek secoua la tête. Non, cette fois, c’est définitif. Mark regarda son ami avec stupéfaction. Derek haussa les épaules. Oui. Il y a un moment où ça devient pathétique de s’entêter.

    Et ça va ?

    Ça va, mieux que je ne l’aurais cru, même.

    Mark examina son camarade avec attention. Tu as l’air sûr de toi, en tout cas.

    Oui… Je dirais même que je suis soulagé. Toute cette tension, ces disputes – Derek grimaça - je n’en pouvais plus.

    Abasourdi, Mark s’assit sur le banc. Qu’est-ce qui s’est passé ?

    La réponse de Derek fut laconique. Elle a appris pour Rose.

    Je te jure que ce n’est pas moi qui le lui ai dit, se défendit aussitôt Mark.

    Je sais. De toute façon, peu importe qui le lui a dit. Ici, tout se sait toujours. Et puis, que ce soit pour ce motif-là ou pour un autre… Derek fit un geste vague de la main.

    Et maintenant, que comptes-tu faire ? s’enquit Mark, qui n’en revenait pas du fatalisme avec lequel son meilleur ami prenait les choses.

    Derek fronça légèrement les sourcils. A quel propos ?

    Meredith. Tu l’as vue ce matin ?

    Non. Un léger tic nerveux agita la lèvre de Derek. Mais ça va arriver, c’est certain. Nous travaillons tous les deux au même endroit, alors c’est inévitable.

    Mark approuva d’un signe de tête. Et à ton avis, comment ça va se passer entre vous ?

    Derek eut un sourire triste. Je ne suis plus naïf. Je sais que nous ne serons pas amis. Mais elle est professionnelle et moi aussi. Alors, on devrait arriver à avoir des relations correctes.

    Mark ne cacha pas qu’il était ébahi. Eh bien ! Quelle évolution en un jour !

    Ça tombe bien, clama Derek avec plus d’assurance qu’il n’en ressentait réellement. Je veux évoluer. Je vais pouvoir avancer maintenant. Enfin !Les deux hommes sortirent du vestiaire et tombèrent nez à nez avec Rose, tout sourire. Dr Shepherd… Dr Sloan…

    Rose ! dit Derek qui ne s’attendait pas à se trouver en sa présence aussi rapidement. Mark, je te présente… euh…

    Comme il vient de le dire, Rose, ajouta la jeune femme, un brin moqueuse. Enchantée.

    Mark jeta un regard en coin à son ami et constata qu’il était totalement déstabilisé. Moi de même. Il tendit la main à la jeune femme. J’ai déjà beaucoup entendu parler de vous.

    Elle lui rendit sa poignée de mains. Ah bon ? feignit-elle de s’étonner. En bien, j’espère.

    Mark allait répondre mais Derek prit les devants. Vous êtes en forme ? Parce que nous allons avoir pas mal de boulot, semblerait-il.

    Oui, j’ai vu ça sur le planning. Belle journée en perspective.

    Et vous ne savez pas encore à quel point, ironisa Mark avec un grand sourire.

    Derek réprimanda son confrère d’un regard avant de se tourner vers la jeune infirmière. Rose, je peux vous parler ?

    Mark eut un autre sourire moqueur. Bon, je vous laisse vaquer à vos occupations. A plus tard. Il s’éloigna.

    Derek prit le bras de Rose et l’entraîna un peu plus loin. Vous aimez la cuisine italienne ?

    Elle le regarda d’un air légèrement narquois. Dois-je comprendre que vous m’invitez à dîner ?

    Il lui sourit. Oui… si ça vous tente, bien sûr.

    Je croyais que vous n’étiez pas libre.

    Il semblerait que je le sois devenu. Alors, ce dîner ? Derek posa la main sur le bras de Rose et l’étreignit doucement. Ça me ferait très plaisir si vous acceptiez.

    Alors si ça vous fait plaisir… c’est oui.


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