• Durant leur séjour à l’Auberge du Soleil, Derek s’était montré tellement tendre et prévenant que jamais Meredith n’aurait pu imaginer qu’il disparaitrait sitôt rentré à San Francisco. Le premier jour, son silence avait un peu étonné la jeune fille, sans toutefois l’inquiéter. Sans doute le chirurgien avait-il été fort occupé par son travail. Le lendemain, il ne s’était toujours pas manifesté et Meredith avait commencé à se poser des questions. Cette nuit-là, elle avait très mal dormi, faisant des cauchemars où elle voyait Derek en compagnie d’une autre femme. Elle s’était levée avec l’estomac noué et un poids sur la poitrine dont elle ne savait comment se débarrasser. Toute la journée, elle avait sursauté au moindre bruit de moteur et tourné la tête lorsque la porte de la boutique s’ouvrait, ressentant un peu plus de déception à chaque fois. Et pourtant, à aucun moment, elle n’avait envisagé d’appeler Derek pour avoir des explications. Elle partait du principe que s’il ne lui avait pas téléphoné, s’il n’était pas venu, c’est qu’il ne le voulait pas – s’il lui était arrivé quelque chose, elle l’aurait appris d’une façon ou d’une autre - et que donc, elle n’avait pas à s’imposer, au risque de se faire humilier. C’était déjà bien assez de devoir supporter le regard plein de pitié de ses amies et les commentaires désobligeants de George. Celui-ci ne s’était pas privé de dire, avec un air triomphant, que maintenant que Derek avait eu ce qu’il voulait, il ne fallait plus espérer le revoir. Plus perfidement, il avait sous-entendu que si Derek s’était mis aux abonnés absents, c’était parce que la prestation de Meredith s’était avérée plus que décevante. Si Cristina et Izzie avaient condamné ces propos sexistes – Il n’y a pas de mal baisées, il n’y a que des mauvais baiseurs, avait estimé Cristina – en son for intérieur, Meredith avait donné raison à son camarade. Elle ne s’était pas montrée à la hauteur des espérances de Derek et celui-ci avait préféré couper les ponts plutôt que de lui infliger une discussion humiliante. C’est pour cette raison qu’elle ne ressentait aucune colère, mais seulement de la tristesse et l’horrible sentiment d’avoir laissé passer une chance qui ne se reproduirait probablement jamais.

    Aussi, quand elle avait vu Derek devant la boutique, elle avait eu l’impression que son cœur explosait dans sa poitrine. Alors qu’elle était persuadée de ne jamais le revoir, il était là ! Mais elle avait immédiatement compris à la mine du chirurgien qu’il n’était pas venu pour elle, pour lui expliquer, pour s’excuser et encore moins pour reprendre là où ils en étaient restés. Il avait plutôt l’air du gars qui a envie d’être ailleurs. Les minces espoirs que la jeune fille nourrissait encore s’étaient aussitôt évanouis. Dévastée, elle était rentrée précipitamment dans la boutique, le temps de calmer les battements désordonnés de son cœur et de se donner une contenance pour poursuivre son service. Quelques minutes plus tard, l’inévitable s’était produit, elle s’était retrouvée face à Derek et cela avait été pire que tout. N’être qu’à quelques centimètres de lui et ne pas pouvoir le toucher, lui parler, puisque de toute évidence il ne le souhaitait pas. Comment deux personnes qui avaient partagé une telle intimité pouvaient-ils, cinq jours plus tard, se comporter comme s’ils se connaissaient à peine ? Ne sachant pas jouer la comédie, Meredith avait pris la fuite en sortant de la boutique. Et maintenant, Derek était attablé à l’intérieur et elle ne savait pas du tout comment elle allait réussir à ne pas craquer devant lui. 

    Mark saisit deux menus qui trainaient sur la table d’à-côté. Alors, qu’est-ce que tu as envie de manger ? demanda-t-il à Derek.

    Plongé dans son menu que, pourtant, il ne lisait pas, Derek ne répondit pas. Il se reprochait amèrement d’avoir cédé à son envie de revoir Meredith. Non seulement, il se sentait coupable de lui avoir fait de la peine mais en plus – et c’était sans doute le pire – il réalisait que son attirance pour la jeune fille n’avait pas disparu. Que du contraire ! C’était comme si avoir couché avec elle avait aiguisé la faim qu’il avait d’elle. J’ai fait une énorme erreur de venir ici, confia-t-il soudain à son ami.

    Mark le regarda avec étonnement. Pourquoi ? A cause de Meredith ? Derek lui lança un regard courroucé pour lui faire comprendre que sa question était stupide. Mark leva les yeux au ciel. Qu’est-ce que tu as cru ? Que tu pourrais éviter de la voir jusqu’à la fin de ta vie ? Elle travaille à deux cent mètres de la clinique, bon sang. Il fallait bien que ça arrive un jour. Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu en fais toute une histoire.

    Excuse-moi d’avoir des scrupules, répliqua sèchement Derek.

    Mark se pencha au-dessus de la table pour parler sans être entendu par les autres clients et surtout par celle qui était à l’origine du problème. Des scrupules ! Tu veux rire ? Ça arrive un peu tard, mon vieux ! C’est toi seul qui t’es mis dans ce guêpier ! Derek prit un air outré mais cela n’arrêta pas son meilleur ami. Tu m’as bassiné pendant des semaines avec ton amitié pour elle. Ah ça, des conneries, j’en ai entendu ! Mark transforma quelque peu sa voix. Et je ne veux pas coucher avec elle, il est hors de question que je la touche, je n’ai aucune arrière-pensée. Il ricana. Mais tu n’as raté aucune occasion de te retrouver seul avec elle. Vous êtes partis à la cueillette des plantes de je ne sais plus quoi et, comme par hasard, vous vous êtes retrouvés seuls dans une chambre d’hôtel. Il se passe des trucs et tu ne vas pas plus loin. Il pointa un index sévère vers son ami. Ça, ça aurait déjà dû te mettre la puce à l’oreille. Confronté à la vérité, Derek baissa les yeux. Mais non ! poursuivit Mark avec une moue pleine de morgue. Au contraire ! Sous prétexte qu’elle est fatiguée, tu réserves une maison privée dans un endroit de rêve et tu l’emmènes en week-end, alors que tout autre médecin se serait contenté de lui donner une semaine de repos. Et je ne te parle pas de l’interdiction que tu m’as faite de l’approcher !

    Ça n’a rien à voir ! protesta Derek, bien qu’il soit conscient que son ami ne faisait que lui asséner la triste réalité.


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  • Peu de temps après, Derek rentra dans la pièce. Cet abruti venait te proposer des cours de surf.

    Meredith rit. Et qu’est-ce que tu lui as dit ?

    Que j’étais le seul professeur dont tu avais besoin, répondit Derek en regardant par la fenêtre pour être certain que Kaona quittait bien la propriété, comme il le lui avait demandé.

    C’est un peu prétentieux, non ? se moqua Mereedith.

    Derek se retourna aussitôt vers elle, le regard un peu anxieux. Mais c’est la vérité, n’est-ce pas ?

    Meredith eut une moue dubitative. Pas en matière de surf en tout cas, ou alors tu m’as caché certains de tes talents.

    Le surf t’intéresse maintenant ? dit Derek, un peu chafouin

    Meredith jugea qu’elle l’avait assez torturé. Pas le moins du monde. Je préfère de loin le sport auquel on se livre tous les deux, lui répondit-elle en lui tendant les bras. Viens.

    Le regard allumé, Derek revint prendre sa place entre ses jambes. Il laissa ses lèvres caresser les joues de la jeune femme, son souffle passer sur ses yeux, puis il vint prendre ses lèvres doucement, tendrement, dans un effleurement, comme s’il la découvrait pour la première fois. Il glissa les mains de chaque côté de sa tête, ses doigts emmêlés dans les longs cheveux, et la renversa délicatement vers l’arrière pour accéder au cou et en mordiller la peau tendre jusqu’au lobe de l’oreille. Il revint ensuite sur ses joues avant de repartir vers sa bouche. Il ne bougea pas ou presque, ses lèvres sur les siennes. Le bout de sa langue pointa tout doucement et traça le pourtour de la bouche de Meredith. Il la quitta encore une fois pour promener ses lèvres sur son visage, le caressant, faisant monter le désir uniquement par des effleurements et la sensation de leurs corps l’un contre l’autre. Tu ne veux pas que je rappelle ton soupirant ? demanda-t-il soudain d’une voix rauque.

    Surtout pas, murmura Meredith. Tu sais ce qu’on dit des bodybuilders ? Souriant, Derek fit signe que non. Il parait qu’une certaine partie de leur anatomie est inversement proportionnelle au reste de leur corps, assura-t-elle en abaissant le regard vers le bassin de son ami, dont le boxer était déformé par la magnifique excroissance formée par son sexe bandé. Ça ne m’a pas l’air d’être ton cas. Derek sourit de satisfaction. Elle mit ses mains autour de sa nuque, et la caressa, les doigts jouant avec ses cheveux, se glissant dedans, massant légèrement le cuir chevelu, se crispant parfois sous l’attente. Elle tendit ses lèvres vers lui et leurs souffles se mêlèrent. Ils se suçotèrent tendrement. Puis leurs bouches prirent du recul, à quelques millimètres l'une de l'autre. Leurs yeux se cherchèrent, se trouvèrent et se perdirent l’un dans l’autre pour mieux se dire leur envie, leur désir et leur amour. L’instant leur parut magique, presque irréel, comme suspendu...

    De sa bouche, Derek vint caresser les lèvres de sa partenaire, un peu gonflées par les caresses précédentes. Le bout de sa langue s’approcha doucement de la pointe de la sienne, furtivement, timidement. Il s'échappa encore. Meredith gémit d'envie, de dépit, de frustration. Elle n’était qu'attente. Elle se sentait fragile, tendue à l'infini. Elle avait l’impression de se liquéfier sur place, de n’être que sensations, comme une éponge à émotions. C’était comme si Derek lui volait son souffle, son âme. Une pluie de baisers tendres et légers s’abattit sur elle. Elle tendit son visage pour les recevoir sur le front, le nez, les joues, les yeux, le menton et enfin, à nouveau la bouche. Leurs langues se retrouvèrent. Cette fois-ci, elles s’entredévorèrent. Pendant que Derek l’embrassait voluptueusement, une main crispée dans ses cheveux, il fit glisser les doigts de l’autre main sur les paupières de Meredith et ses joues. Il s’écarta d’elle. Leurs yeux se parlèrent, leurs corps se tendirent. De son pouce, il caressa doucement sa lèvre inférieure. Elle ouvrit la bouche et, sensuelle à l’extrême, le suça, le lécha. Il fit voler ses doigts dans son cou, jusque dans le creux de l’épaule, pour remonter ensuite vers la nuque et s’arrêter à la racine des cheveux. Leurs yeux ne se quittèrent plus, traduisant toutes leurs envies. Il l’embrassa à nouveau et leurs langues reprirent leur parade amoureuse. Tout à coup, il fit descendre ses mains le long du dos de la jeune femme jusqu’à ses hanches. Il les saisit de part et d’autre et les ramena tout contre son bassin. Leur baiser se suspendit sous l’effet dévastateur de ce simple geste. Il gémit et enfouit la tête dans son cou.

    Meredith le repoussa doucement. Viens, l’invita-t-elle un souffle à peine perceptible. J’ai envie de toi. Tremblante de désir, elle fit passer sa robe par les épaules avant de retirer son tanga. Elle posa les pieds sur les bords de la table, offrant ainsi à son amant la vue de sa vulve ouverte, et arqua son dos, pour faire ressortir ses seins qu’elle prit à pleines mains comme pour les lui présenter en une offrande.

    Éperdu d’amour et d’admiration, Derek la regarda faire pendant quelques secondes. Tu es si belle.

    Je suis à toi, souffla-t-elle. Prends-moi.

    Il promena une main sur son corps, très légèrement, du bout des doigts, démarrant à son pied, remontant le long du mollet, caressant l’intérieur du genou et s’attardant un peu sur l’intérieur de la cuisse. Meredith crut qu’il allait s’arrêter sur sa vulve mais son espoir fut déçu quand les doigts talentueux du chirurgien bifurquèrent sur sa hanche pour vagabonder sur ses côtes et venir effleurer la pointe d’un sein, flatter l’autre et se diriger vers le cou qu’il enserra, pour masser tendrement ses cervicales. Il se pencha et, une fois encore, il embrassa son amie tellement passionnément qu’elle en eut le souffle coupé. Leurs langues se cherchèrent, se trouvèrent, se battirent, s’enroulèrent, se domptèrent. Elle frissonna et gémit. Elle était là, immobile. C’est à peine si elle pensait à respirer. Elle avait besoin de lui, de son amour, de sa tendresse. Il était démoniaque. Il lui avait révélé un plaisir intense, tel qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Il avait éveillé en elle un désir que rien ne parvenait à assouvir. Elle sut qu’elle ne pourrait plus jamais se passer de lui. Il lui était devenu indispensable. Pour la première fois de sa vie, elle ne désirait rien de plus que d’être possédée corps et âme, chaque jour que Dieu ferait encore.


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  • Et voilà, tu continues ! Mark fixa Derek dans les yeux. Il serait temps que tu sois honnête avec toi-même, Derek, si tu ne l’es pas avec moi. Sans attendre une réponse dont il savait pertinemment qu’elle ne viendrait pas, il se tourna vers le comptoir et héla Meredith qui venait de rentrer. Ma belle, tu peux venir prendre notre commande ?

    Derek sursauta. Est-ce que Mark ne se rendait pas compte que son petit jeu était de mauvais goût vu les circonstances ? Il leva la tête et croisa le regard de Meredith. Il eut l’impression d’y voir tout le malheur du monde. Son estomac se tordit. Ne sachant quelle attitude adopter, il détourna lâchement la tête. Effondrée par tant d’indifférence après tout ce qui s’était passé entre eux, Meredith courut se réfugier dans l’arrière-boutique pour laisser libre cours à son chagrin. Se rendant compte à quel point il venait de la blesser une fois de plus, Derek se leva pour la suivre mais Cristina surgit devant lui pour lui barrer la route. Foutez-lui la paix ! rugit-elle entre ses dents serrées, pour ne pas trop attirer l’attention des autres clients. Vous ne croyez pas que vous lui avez fait assez de mal comme ça ?

    Coupé dans son élan, Derek se rassit. Ce qui se passe entre Meredith et moi ne vous regarde pas.

    Je suis d’accord, approuva Mark.

    Oh si ça me regarde ! rétorqua Cristina. A partir du moment où ça concerne mes amis, ça me regarde ! Quand je pense que vous avez osé nous faire des sermons sur la façon dont on la traitait, enchaina-t-elle avec une voix sourde. Vous vous rendez compte de ce que vous lui avez fait ? Vous avez réalisé que vous vous êtes conduit comme le pire des salauds avec elle ou bien, ça ne vous a même pas effleuré l’esprit ?

    Même en se sachant en tort, Derek ne pouvait tolérer de se faire donner des leçons par cette fille qu’il ne supportait pas. Je n’ai pas à me justifier vis-à-vis de vous, contre-attaqua-t-il.

    Mais vis-à-vis d’elle, oui, riposta Cristina. Elle croyait en vous et vous, vous avez profité de sa naïveté. Vous avez abusé d’elle !

    C’est faux ! Je ne lui avais rien promis de toute façon, se défendit maladroitement Derek.

    Peut-être mais vous lui avez fait croire des choses, accusa Cristina. Ou vous l’avez laissée se faire des idées, parce que la seule chose qui comptait pour vous, c’était de la sauter ! Bon sang, vous croyez qu’elle avait gardé sa virginité si longtemps pour la perdre de cette façon ? Hors d’elle, elle lança un regard assassin au chirurgien. Ça avait un sens pour elle. Je sais que ça vous dépasse, mais Meredith n’est pas une des pétasses que vous avez sûrement l’habitude de fréquenter.

    Je n’ai jamais pensé ça d’elle, protesta Derek qui ne trouvait aucun argument valable à opposer à la diatribe dont il faisait l’objet.

    Pourtant, c’est comme ça que vous l’avez traitée, insista Cristina. Et en plus, après, vous n’avez même pas eu les couilles de lui dire ce qu’il en était exactement. En plus d’être un gros dégueulasse, vous êtes un lâche ! asséna-t-elle avec autant de rage que de délectation. Elle était trop heureuse de pouvoir dire ce qu’elle pensait à ce triste individu.

    Bien que Derek se fasse les mêmes reproches, il était trop orgueilleux pour les accepter de la part d’une autre personne, et surtout pas de Cristina. Je vous interdis de dire que je suis un lâche. Vous ne me connaissez pas, vous ne savez rien de moi et vous ne savez pas pourquoi j’ai agi de cette façon.

    Eh bien, dites-le moi, ça m’intéresse, ironisa Cristina. Dites-moi ce qui pousse un homme comme vous à sauter une vierge de vingt ans pour la laisser tomber comme une merde tout de suite après ?

    Mark tenta de calmer les choses. Je ne crois pas que ce soit vraiment le lieu et le moment idéal pour discuter de tout ça. En plus, j’ai une faim de loup et on n’a pas vraiment pas le temps de… 

    Cristina lui coupa sèchement la parole. Alors, vous n’avez qu’à aller bouffer ailleurs ! De toute façon, des clients dans votre genre, ça ne nous intéresse pas. C’est mauvais pour notre image de marque. Elle se tourna à nouveau vers Derek. Vous avez quand même un sacré culot de revenir ici après ce que vous lui avez fait. C’est le truc de l’assassin qui revient sur les lieux de son crime ? Ça vous excite de revoir vos victimes ?

    C’est ridicule, grommela Derek. Vous êtes cinglée.

    Et encore, c’est rien à côté de ce que je vous ferai si je vous revois ici, le menaça Cristina en reprenant les menus. Cassez-vous maintenant. Elle tourna les talons et alla se mettre derrière le comptoir.

    Mark siffla discrètement entre ses lèvres serrées. Ah ben dis donc, elle mérite vraiment son surnom de mégère, celle-là. Mais on ne va quand même pas se laisser impressionner ?

    Elle a raison, murmura Derek. Mark le regarda avec un air interdit. Elle a raison, répéta Derek. Je me suis conduit comme un salaud. Il se leva. Viens, on s’en va, on n’a plus rien à faire ici.


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  • Je ne sais pas comment tu fais, dit Derek avec passion, mais tu arrives à me bouleverser d’une façon ! Il embrassa Meredith amoureusement tout en lui caressant les cuisses. Tu n’imagines même pas… Je suis fou de toi.

    Elle le regarda, le souffle court et le cœur battant à cent à l'heure. Et moi de toi. Jamais personne ne m’a mise dans cet état-là. Elle prit la main du chirurgien et la posa sur sa vulve déjà dégoulinante de plaisir. Il passa les doigts sur ses petites lèvres qu’il écarta avec une lenteur calculée. Pour l’exciter davantage, il titilla légèrement son clitoris qui était déjà dur. Il accentua la pression et massa de l’index et du majeur l’entrée de son vagin. Il fit de petits mouvements circulaires plus ou moins appuyés qui la rendirent folle. Des soupirs de plus en plus forts s’échappèrent des lèvres de la jeune femme. Elle tendit son corps vers son amant et ouvrit plus les jambes. Elle voulait ses mains sur elle, elle voulait sa langue autour de la sienne et elle voulait son pénis dans sa main.

    Derek devina ses pensées et la mit debout, contre lui. Prends-le. Tu peux en faire ce que tu veux. Il est à toi.

    Meredith plongea sa main dans son boxer pour saisir son sexe et sourit en sentant l’impressionnante érection. Elle aimait éprouver le pouvoir qu’elle avait sur lui. Elle enroula ses doigts tout autour de son pénis pour le masturber et décalotter son gland. Derek ne retint pas ses gémissements lascifs. Cela ne l’empêcha pas de lui caresser les seins et de pincer plus ou moins fort ses tétons. Le baiser qu’il lui donna la torpilla. Elle n’en put plus d’attendre. Il le devina et abandonna ses lèvres pour retirer son boxer. Elle descendit de la table et s’agenouilla devant lui, admirant sa verge tendue à l’extrême. Il se branla doucement et, impudique, lui demanda si elle aimait le voir faire. Il sut qu’il ne devait pas attendre la réponse et commença à caresser l’épaule, le cou, le visage de Meredith avec son membre jusqu’à ce qu’il le positionne au niveau de la bouche de sa partenaire, pour caresser ses lèvres. Elle les ouvrit pour croquer ce fruit trop mûr, et sortit la pointe de sa langue pour lécher le gland. Soudain, elle avala d’un seul coup le phallus gonflé. Derek eut un hoquet de surprise et s’agrippa à la table. Elle savoura la friandise qu’elle avait en bouche. Elle n’était pas lubrique mais elle s’avoua qu’elle aimait ça, sentir cette verge se durcir davantage entre sa langue et son palais, la sucer sur toute sa longueur, la prendre dans une main, la branler vigoureusement pour voir le gland rougir, la remettre dans sa bouche, faire glisser sa langue tout le long et se délecter de son odeur. Etonnamment, elle éprouva le besoin de le dire. Mmm… j’aime te prendre dans ma bouche. C’est trop bon. Elle passa sa langue sur le gland.

    Oh oui, c’est bon, répondit Derek d’une voix étranglée. J’adore quand tu me suces.

    Et moi, j’adore te sucer, répliqua Meredith, toute excitée. Elle empoigna d’une main ferme, mais néanmoins douce, les bourses chaudes et joua avec elles, les faisant rouler, avant de remettre en bouche l’objet de toute son attention. Derek gémit doucement. Elle revint lécher son sexe, de bas en haut, le reprenant tout entier dans sa gorge, l’enserrant, le faisant glisser au fond, avec beaucoup de douceur, faisant attention à ne pas le faire jouir. Lui, il caressait le haut de son corps pour tenter d’attraper un de ses seins. Quand il y parvenait, il en pinçait le bout, doucement au début pour le faire dresser puis plus fort pour la faire gémir. Elle ressentit des décharges électriques dans le corps. Elle lâcha son sexe et se releva pour lui prendre la main. Viens… Prends-moi… Je veux t’avoir en moi.

    Ne sois pas si pressée. Derek la rassit sur la table et lui fit reprendre sa positon de totale ouverture. Il reprit possession d’elle avec deux doigts. Il caressa d’abord les petites lèvres qu’il ouvrit en y introduisant juste le bout de l’index. Puis, il le plaça sur son clitoris qu’il massa en imprimant des mouvements circulaires qui arrachèrent des gémissements de plaisir à son amie. Il parcourut son sexe, entra dans son vagin sur quelques millimètres, pour en ressortir puis s’enfoncer davantage. Les yeux fermés, Meredith accompagna ses gestes par des mouvements de bassin, allant à la rencontre de ses doigts pour qu’ils la prennent plus profondément. Un cri sortit de ses lèvres quand elle sentit que les doigts étaient remplacés par la langue. Derek la goûta, la lécha, la lapa, la pourlécha, la dévora, se reput d’elle. Quand il sentit que le plaisir montait en elle, il câlina plus particulièrement son clitoris. Lorsqu’elle fut emportée par un raz-de-marée, il se redressa et la regarda jouir. Il ne perdit pas de temps pour lui faire placer les fesses tout au bord de la table. Dans un geste naturel, elle enroula ses jambes autour de ses hanches. Il la pénétra aussitôt en un doux va-et-vient. Sous l’effet des derniers spasmes de sa jouissance, Meredith resserra ses muscles intimes autour du membre de Derek, ce qui fit frissonner ce dernier et gémir. Il plaça ses mains sur les seins de Meredith pour les caresser amoureusement. Elle posa les siennes sur ses fesses, pour sentir leurs muscles se contracter à chaque pénétration. Il colla ses lèvres à l’oreille de sa partenaire. Tu sens comme elle est dure ?

    Oui, oui, geignit-elle.

    Et comme elle est grosse ? Déjà à bout de souffle, Meredith se contenta d’opiner de la tête. Elle est assez grosse pour toi ? Dis-moi, insista Derek, bien décidé à avoir une réponse autre qu’un simple signe de tête.

    Elle comprit ce qu’il attendait d’elle. Oui… elle est énorme. Je l’adore… Elle me rend folle. N’arrête pas.

    Derek continua ses mouvements tendres et amples, avec un rythme régulier jusqu’à ce qu’elle jouisse intensément. Alors, il plongea une dernière fois en elle et se vida en de longs jets. Elle resserra ses jambes autour de sa taille et l’obligea à rester au fond d’elle. Respiration saccadée… corps en sueur… Il la regarda dans les yeux, l’embrassa et colla son front contre le sien. Ils restèrent là, un peu en dehors du temps, tellement enlacés qu’ils ne savaient plus où commençait le corps de l’un et où finissait celui de l’autre.


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  • Après avoir pris un solide petit déjeuner, Meredith décréta qu’il était hors de question qu’elle reste plus longtemps dans cette maison où il y avait fort à parier qu’elle terminerait nue dans quelque position délicate. Derek éclata de rire. Faisant mine d’être fâchée, elle lui ordonna de l’emmener quelque part, peu importe où, sous peine de la voir rentrer à Seattle par le prochain avion.

    Pendant qu’elle était dans la salle de bains pour reprendre une douche, Derek se pencha sur les brochures qu’il avait dénichées dans un tiroir, et chercha une destination pour leur promenade. Après avoir quelque peu hésité, il opta pour la visite de leur localité. Il lui sembla logique de vouloir d’abord connaître l’endroit où ils allaient vivre une semaine avant de partir à la découverte du reste de l’île. Il monta ensuite à l’étage pour succéder à Meredith dans la douche et ensuite s’habiller.

    Lorsqu’ils furent prêts tous les deux, ils prirent la voiture de sport qui était dans le garage et, après quelques minutes, ils firent leur entrée dans Paia. Ils tombèrent immédiatement sous le charme de cette petite bourgade sans prétention, née de l'exploitation de la canne à sucre, qui avait conservé de cette époque ses maisons basses en bois aux couleurs vives.

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    Toutes les personnes qu’ils croisèrent les saluèrent d’un chaleureux "aloha", ce qui surprit les citadins qu’ils étaient. A les observer, ils comprirent ce qu’était la zen attitude. C’était comme si ces gens avaient évacué tout stress. Mais ce qui étonna le plus le couple, ce furent ces groupes d’Américains, au look très nettement hippie, qui se réunissaient pour faire du yoga dans les espaces verts, comme s’ils étaient restés bloqués dans la Californie des années 70’.

    Ensuite, Derek emmena Meredith au café Mambo, endroit "branché" où le serveur les regarda avec de grands yeux ronds quand ils lui commandèrent un jus d’ananas. Grande fut leur surprise quand il leur confia que c’était la première fois que des clients faisaient une telle demande. Prudent, Derek changea sa commande et prit un rhum. Meredith fut plus courageuse et maintint le jus de fruits. Mal lui en prit ! On lui servit un infâme jus en poudre, ce qui lui parut bien anachronique puisqu’ils étaient entourés de champs d’ananas. Malgré toute sa bonne volonté, elle fut incapable de venir à bout de l’horrible breuvage.

    Sur les conseils des autochtones, le couple se rendit ensuite à Hookipa Beach, la Mecque des surfeurs. L’endroit les intrigua car il ne payait vraiment pas de mine. C’était une petite baie bordée sur la gauche par une butte envahie par les voitures au-dessus et les planches en contrebas. Par contre, dans l’eau, le spectacle était grandiose. Surfeurs, windsurfers et véliplanchistes se jouaient des vents soutenus à plus de 50 km/h et déchiraient des vagues pouvant aller jusqu’à 8 mètres. L’ambiance était survoltée.

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    Ces gens sont complètement fous, commenta Derek, après les avoir observés quelques instants.

    Tu imagines, les traumatismes qu’il doit y avoir ici, répondit Meredith d’une voix rêveuse. Ça doit être le paradis des chirurgiens, ici.

    Tu as l’intention de venir t’établir à Hawaii ? l’interrogea Derek, amusé.

    Meredith secoua la tête sans quitter l’océan des yeux. Je ne parlais pas pour moi, mais pour Cristina.

    Derek sembla un peu surpris. Je ne savais pas qu’elle était tentée par l’orthopédie maintenant.

    Meredith prit un air espiègle. Oh, tu sais, elle, du moment qu’elle peut inciser les patients…

    Derek rit de bon cœur. Il souleva la jeune femme dans ses bras et la fit tournoyer. Oh qu’est-ce que je t’aime, toi ! Il l’avait à peine déposée à terre qu’il la reprenait contre lui pour l’embrasser.

    Alors, Docteur, vous vous êtes décidé ? Vous êtes venu prendre votre leçon ?

    Derek et Meredith se détachèrent et regardèrent la personne qui venait de leur parler. Je suis maudit, pensa le chirurgien. Toutes dents dehors, Kaona se tenait à côté d’eux, les regardant avec un petit air moqueur. Ce petit con se fout de moi, conclut Derek en son for intérieur. Non, je vous l’ai dit ce matin, dit-il à voix haute cette fois. Je ne suis pas intéressé. Nous sommes venus par curiosité. Je ne savais même pas que je vous trouverais ici.

    Ça, je m’en doute un peu, ironisa Kaona. Il se tourna vers Meredith. Et vous, Mademoiselle – il appuya sur le mot - vous n’avez pas envie de défier l’océan ?

    La grimace de Meredith trahit son manque d’enthousiasme. Oh non ! Franchement pas. Elle regarda encore une fois les surfeurs qui sautaient dans les airs avant de retomber gracieusement sur les vagues. Je ne suis pas de taille. Je ne suis même jamais montée sur une planche, alors…

    Vous n’avez pas envie d’essayer ? Kaona décocha un sourire charmeur à la jeune femme. Juste une fois ? Allez, ça n’engage à rien. Il inclina la tête sur le côté, avec un air implorant.


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