• Au revoir, dit Derek tandis que Mark saluait la jeune femme d'un clin d'œil. Elle allait sortir quand Derek la rappela. Harriett, encore merci pour avoir soutenu Meredith. Si je peux vous rendre service un jour, n'hésitez pas à me le dire.

    Merci, Docteur. Harriett quitta le bureau en ayant l’impression de planer.

    Ah notre Derek se dégèle ! s'écria Mark. La fin était beaucoup mieux que le début. Meredith s'esclaffa.

    Derek leur lança un regard noir. Ben quoi ? J'ai été sympa avec elle, même au début.

    Et tellement chaleureux, se moqua Meredith.

    J'allais pas l'embrasser non plus, bougonna Derek.

    Certainement pas ! Sinon, elle aurait fait un malaise, plaisanta Mark. Il s'adressa à Meredith. On dirait que tu t'es fait une nouvelle copine.

    Meredith hocha la tête. Oui, je crois. Elle est gentille et drôle.

    Méfie-toi quand même, lui conseilla Derek. N'oublie pas que c’est une amie des trois autres.

    Meredith fit une moue dubitative. Amie, c'est beaucoup dire. Elle m’a expliqué qu’elle était au lycée avec Laurel mais que ça ne se passait pas bien, parce que Laurel et ses copines étaient les filles populaires qui se croient supérieures à tout le monde, et elles se moquaient d’elle à cause de son surpoids, raconta-t-elle. Après le lycée, elles se sont perdues de vue. Quand Harriett a été engagée ici, elle a retrouvé Laurel et comme elle ne connaissait personne, elle s’est rapprochée d’elle, malgré ce qui s’était passé au lycée. Laurel avait mûri, elle était plus sympa. Elle lui a présenté Annabel. Harriett m’a dit qu’elle s’entendait assez bien avec elles mais qu’elle avait toujours eu l’impression de n’être pour elles qu’un faire-valoir, celle auprès de qui elles pouvaient se vanter de leurs histoires de cœur, conclut-elle en allant se rasseoir derrière le bureau.

    Leurs histoires de cul, tu veux dire, ironisa Mark, ce qui fit ricaner Derek. Meredith les sanctionna par un regard réprobateur. C’est pas tout ça mais avec cette séance papote, tu n’as sûrement pas beaucoup avancé dans le boulot, embraya Mark avec un air faussement sévère.

    Tu ne manques pas de toupet, toi, riposta Meredith.

    Ne fais pas attention à lui, recommanda Derek, rieur, en se postant derrière elle. Ah mais tu as bien avancé depuis tout à l’heure tout de même, constata-t-il en voyant le tableau affiché sur l’écran.

    Mais oui, bien sûr ! Mais bon, ça prend du temps parce que je dois bien réfléchir pour faire quelque chose que Mark soit capable de comprendre, lança Meredith, l’air de rien. Derek éclata de rire.

    Ah mais je vois que mademoiselle a repris du poil de la bête ! clama Mark avec une certaine acidité. Elle me ressort ses vacheries. Cependant, l’éclat de ses yeux démentait le ton employé. Il n’était jamais plus heureux que lorsque lui et Meredith échangeaient des vannes. C’était la manifestation de leur intimité, en dehors des moments où il lui donnait des conseils pour gérer sa vie amoureuse, ce qui était tout de même le comble de l’ironie, puisqu’il n’avait jamais été amoureux.

    Derek se pencha vers Meredith pour l’embrasser dans le cou. Tu es prête ? On peut y aller ? Elle lui fit signe que oui avant de pousser sur le bouton d’arrêt de l’ordinateur.

    Mark les regarda se préparer, Derek aidant son amie à enfiler sa veste, lui rajustant son col, dégageant ses cheveux qui restaient coincés en dessous, nouant sa ceinture, avec des gestes tendres que son meilleur ami ne lui avait jamais vus pour personne, et elle, ne le quittant pas du regard, lui souriant à chaque fois que leurs yeux se croisaient, chassant de la main une poussière sur sa veste. Je suppose que ça ne vous dit rien d’aller manger un bout et de terminer la soirée dans un quelconque night-club ? dit-il en sachant déjà quelle serait la réponse.

    Un simple échange de regards avec Meredith permit de Derek de savoir qu’elle désirait la même chose que lui. Il se tourna vers Mark en faisant une petite grimace. Ne nous en veux pas, mon vieux mais on préfère rentrer. Après les émotions de la journée, on rêve d’une soirée tranquille.

    Ouais. Finalement, je crois que je vais rentrer, moi aussi. Il y a sûrement un bon film à la télévision, déclara Mark avec un manque évident d’enthousiasme. Ce n’était pas tant qu’il avait vraiment envie de sortir mais plutôt qu’il supportait de plus en plus difficilement de se retrouver seul chez lui.

    Meredith passa son bras sous celui de son amant. Et moi, je rêve de me plonger dans un bon bain moussant. Elle leva la tête vers lui en souriant.

    Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour m’y plonger avec toi ! pensa Mark en se voyant passer l’éponge sur les seins et la vulve de la jeune fille.

    Est-ce que c’est une invitation ? s’interrogea Derek. Elle a l’air bien. Détendue, sereine, malgré ce qu’elle a vécu aujourd’hui. Est-ce qu’elle se sent prête ? Que dois-je faire ? Attendre qu’elle me le demande ou m’imposer ? Et même si elle est prête, a-t-elle vraiment envie de moi après tout ce qu’elle a appris, malgré ce pardon qu’elle semble m’avoir accordé ?


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  • Mark ouvrit la porte et le trio sortit dans le couloir. Instinctivement, sans s’être concertés, les deux hommes se placèrent de part de d’autre de Meredith, avec Derek qui l’enlaçait par la taille.

    Elle les regarda l’un après l’autre, l’air à la fois surpris et moqueur. Qu’est-ce que vous me faites là ? On se la joue garde du corps ? Vous avec peur qu’une de vos conquêtes m’attaque dans les couloirs ? Elle hocha la tête en levant les yeux au ciel.

    Non, c’est juste histoire de marquer les esprits, répondit Mark.

    Comme ça, tout le monde saura qu’il ne faut plus t’embêter, renchérit Derek.

    Je crois que tout le monde l’a compris avec vos exploits d’aujourd’hui, rétorqua Meredith. Et puis, votre truc-là, ça me fait trop penser à un sandwich et comme je ne veux pas qu’on me prenne pour une tranche de pastrami… Elle alla se mettre de l’autre côté de Mark. Voilà, c’est beaucoup mieux comme ça. Elle prit son ami par le bras. Ça va, ma copine ?

    Mark fit semblant de s’offusquer. Si tu continues à mettre ma virilité en doute, va falloir que je te la montre ! Désolé, mon vieux, fit-il en se tournant vers Derek. Non mais j’y crois pas, bougonna-t-il. Copine, nounours, clown… Elles vont inventer quoi après ça ?

    Bébé, ne fais pas ta mauvaise tête. Viens près de moi, supplia Derek en tendant la main vers la jeune fille. Tout le monde va croire que tu m’as quitté pour Mark. Pense à ma réputation.

    Meredith ignora la main tendue. Je pense plutôt à la mienne. Je ne suis pas sûre que ce soit très bon pour moi de m’afficher avec un homme qui est surnommé le marteau-piqueur. Elle leva le regard vers Mark. Tu ne trouves pas que ça fait penser au nom d’un acteur de porno ?

    Mark éclata de rire. Ah oui, un peu ! Tu n’es pas au bout de tes peines avec celle-là, mon vieux, ajouta-t-il à l’attention de Derek.

    Derek regarda Meredith avec un air amusé. J’en ai bien peur.

    Faisant comme si elle n’avait rien entendu, elle poursuivit sur le même ton. En plus, tout le monde dit que tu es nul en préliminaires. Ça ne me plait pas beaucoup qu’on pense que je me contente de ça. Mark rit de plus belle.

    Derek prit un air un peu dédaigneux. Tu ne t’es jamais plainte jusqu’à présent, alors ne commence pas.

    Evidemment que je ne me suis jamais plainte ! s’écria Meredith. Je n’ai jamais connu que toi, alors je n’ai aucun point de comparaison. Mais je n’ai aucune raison de douter de ce que les filles ont dit. Peut-être que tu devrais demander des tuyaux à Mark, suggéra-t-elle le plus sérieusement du monde.

    Elle parlait avec une telle conviction que Derek qui, jusque-là, avait considéré ses propos comme une plaisanterie, prit ce qu’elle disait au pied de la lettre. Arrête un peu avec ces conneries. Et je n’ai aucune leçon à recevoir d’un mec qu’on compare à un clown.

    Je crois que tu as tort, s’entêta Meredith qui jubilait de voir que sa blague commençait enfin à fonctionner. D’après les filles, il est très doué.

    Elles ont raison, affirma Mark. Il adorait faire enrager son ami et il était ravi d’avoir trouvé une alliée de choix en la jeune fille.

    Il parait qu’il est très créatif, insista celle-ci.

    Eh bien, sors avec lui alors, grommela Derek, jaloux. Et il te fera profiter de ses multiples talents.

    Meredith soupira. Ouais, j’y ai pensé mais… Elle reprit sa place initiale entre les deux hommes et regarda son ami avec des yeux à la fois tendres et malicieux. Tu n’es pas si mal que ça alors, je crois que je vais te garder.

    Tu t’es bien moqué de moi, constata Derek en la serrant contre lui. Tu ne perds rien pour attendre, c’est moi qui te le dis, murmura-t-il à son oreille. Meredith lui adressa un sourire complice. Elle avait hâte d’être seule avec lui.

    Quand ils traversèrent le grand hall de la clinique, Meredith remarqua que leur trio était à nouveau l’objet de la curiosité de tous ceux qui étaient là. Cependant, cette fois, les regards ne recelaient plus ni animosité ni haine, plutôt du respect mâtiné de crainte et chez certains, une sorte de sympathie dans laquelle Meredith ne vit aucune sincérité mais le signe du pouvoir que Derek avait dans la clinique.

    Une fois sur le parking, le couple dit au revoir à Mark qui le regarda monter en voiture avec une lueur d’envie dans les yeux. Non seulement il ne pourrait jamais avoir la fille mais en plus, il était en train de perdre son copain de virée. Derek avait fait partie de chaque moment de sa vie mais ces derniers temps, il s’éloignait et Mark ne pouvait rien y faire. Il se sentit seul tout à coup. Appuyé contre son Hummer, il regardait la Porsche sortir du parking lorsqu’il aperçut deux jeunes femmes qui marchaient dans sa direction. Une brune, une rousse, assez jolies toutes les deux. Son instinct de chasseur s’éveilla aussitôt. Lorsqu’elles passèrent devant lui, la brune lui adressa un discret sourire tandis que la rousse lui jetait un regard en coin. Elles émirent un rire étouffé en réponse à son clin d’œil. Quelques pas plus loin, la rousse se retourna et lui sourit une fois encore. Il n’en fallut pas plus pour que Mark embraye. Ho là, les filles, ça vous dirait, un sandwich au pastrami ?


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  • Après avoir fait un détour par le restaurant italien préféré de Derek afin d'y acheter des pâtes et une pizza, ainsi qu'une bouteille de vin, le couple rentra à la maison du parc. Tandis que Derek s'occupait de dresser la table et de réchauffer les plats, Meredith prit le bain plein de mousse dont elle avait rêvé. Quand elle redescendit, vêtue d'une mini-jupe en jean et d'un top blanc moulant sous lequel elle ne portait pas de soutien-gorge, ce que Derek apprécia d'un œil connaisseur, ils dinèrent dans une ambiance détendue, l'un piquant dans l'assiette de l'autre, tout en regardant les informations à la télévision. Cela permit à Meredith de constater que Derek avait sensiblement les mêmes opinions qu'elle en matière de politique, ce qui la conforta dans l’idée qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Après le diner, elle s'installa dans le canapé du salon avec le PC portable de Derek tandis que ce dernier jetait les vestiges du repas à la poubelle et rangeait la cuisine.

    Qu’est-ce que tu es en train de faire ? demanda-t-il à son amie, en la rejoignant avec deux tasses de thé à la menthe.

    Oh rien, répondit Meredith sans quitter l'écran des yeux. C'est juste un truc auquel j'ai pensé pour les tableaux de Mark, et je veux voir si c'est faisable.

    Derek s'assit à côté d'elle et la regarda faire pendant quelques minutes, avant de lui présenter une tasse. Prends le temps de boire ton thé tout de même.

    Oh oui, pardon. Elle but une gorgée tout en faisant glisser son doigt sur le pavé tactile du portable.

    Il est bon ? se renseigna Derek. La jeune fille acquiesça d'un signe de tête machinal. Ce travail te captive vraiment, constata Derek.

    Elle prit un air penaud. Je n’en ai plus pour longtemps, je te promets. Encore quelques minutes et je suis toute à toi.

    J’espère bien, dit Derek avec un petit sourire. Mais ce n’était pas un reproche, tu sais. Ça me fait plaisir de te voir comme ça, motivée, investie, épanouie. Je ne t’ai jamais vue comme ça quand tu travaillais à la boutique.

    Oui, tu as raison, admit Meredith. Je sais bien que ce n’est pas un travail super intellectuel mais c’est tout de même beaucoup plus stimulant que celui de serveuse.

    Tu sais ce que j'en pense, déclara Derek, l'air détaché. A chaque fois, le sujet avait été une source de discorde entre eux et il ne voulait pas que ça se répète, surtout à la fin d'une journée qui avait déjà été suffisamment difficile pour la jeune fille.

    Je sais, et je sais aussi qu'il va falloir que je prenne bientôt des décisions, avoua celle-ci. Mais pour le moment, je veux seulement réussir à surmonter ce qui m'est arrivé, et j'ai l'impression que ce travail est une des choses qui va me permettre d'y arriver. Pendant que je pense à ça, je ne pense pas au reste et c'est bon pour moi.

    Oui, je le crois aussi. Derek sirota son thé en observant Meredith qui recommençait à taper sur le clavier avec un entrain non dissimulé. Au bout d'un moment, elle étendit ses jambes pour pouvoir poser ses pieds sur la table basse, ce qui attira le regard de son amant. Il fut aussitôt titillé par l'envie de la distraire de sa tâche. Elle est sympa, cette petite jupe. Je ne me souviens pas t’avoir déjà vue avec.

    C'est possible, répondit-elle sans lever les yeux de son écran. Je crois que je l'ai achetée quand j'ai fait du shopping avec Izzie, pour le gala.

    Elle me plait beaucoup, ajouta Derek en passant délicatement l'index sur la cuisse veloutée de son amie. Celle-ci n'eut aucune réaction. Derek sourit. Cette gamine malmenait sérieusement son ego. Lui, le séducteur patenté, n’arrivait même pas à attirer son attention. Il lui retira le PC des genoux pour le mettre sur la table. Je sais que tu es très occupée mais est-ce que tu crois pouvoir faire une pause le temps d’un baiser ?  

    Il la fixait de ce regard bleu intense qu'elle trouvait irrésistible et en effet, elle ne résista pas à son appel. Ça doit être possible, chuchota-t-elle en se serrant contre lui.

    Derek lui prit le visage entre les mains et bécota ses lèvres, en prenant tout son temps. Ensuite, il quitta sa bouche pour parcourir son visage, s’attardant un peu plus sur ses paupières et sur son nez, pour revenir encore à ses lèvres qu’il prit avec plus d’ardeur. Dans le même temps, il passa une main dans la nuque de la jeune fille et y fit courir ses doigts. Son autre main, qui s’était d’abord posée sagement sur la taille, remonta lentement sur le bras de Meredith pour atterrir dans ses cheveux qu’elle se mit à décoiffer savamment. Leurs bouches, qui se connaissaient par cœur maintenant, prirent pourtant toujours autant de plaisir à se rencontrer. Conquérantes mais néanmoins câlines, les langues se retrouvèrent tantôt chez l’une, tantôt chez l’autre, se bataillant tendrement, s’amusant à se frôler, à se cacher même parfois pour mieux se lécher ensuite. Les dents ne furent pas en reste s’amusant de temps en temps, au passage, à mordiller doucement une lèvre ou un bout de langue. Derek s’était promis de rester sage pour ne pas effaroucher son amie, qui était encore fragile, mais sentir son corps chaud contre le sien, entendre battre son cœur contre son torse, tout cela ne pouvait le laisser insensible. Il ne put empêcher ses mains de devenir curieuses. Ses doigts effleurèrent le tee-shirt qui moulait à ravir les seins ronds qu’il aimait tant, mais ils ne s’y attardèrent pas. Ils allèrent se promener sur le visage de la jeune fille, dans son cou, sur ses bras avant de revenir sur sa poitrine, comme s’ils y étaient attirés par une force mystérieuse.

    Lorsqu’il commença à palper ses seins, au travers du tissu de son haut, Meredith pensa à la conversation qu’elle avait eue avec Mark. Si Derek se faisait plus entreprenant, le laisserait-elle faire ? Etait-elle déjà prête à retrouver cette intimité-là avec lui ? Le meilleur moyen de le savoir était d’essayer.


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  • En voyant les tétons de Meredith pointer sous son haut, Derek n’eut pas d’envie plus pressante que de les sentir rouler sous ses doigts. Il passa la main sous le tee-shirt en espérant que son amie ne l'arrêterait pas. Elle ne fit rien, si ce n'est de lui mordiller légèrement le lobe de l'oreille, ce qu'il prit pour un encouragement à poursuivre. Il fit donc remonter lentement sa main, s'attardant un peu autour du nombril, avant de parvenir enfin aux rondeurs tant convoitées. Il les caressa délicatement, excitant les pointes érigées en les frottant au creux de ses paumes. Cependant, très vite, le toucher ne le satisfit plus, il voulut regarder et embrasser. Il attrapa le bas du tee-shirt et, après avoir cherché l'approbation dans le regard de la jeune fille, il le lui fit passer délicatement par la tête. Quand la poitrine lui apparut, il ne fit pas attention aux hématomes et aux griffes. Il ne vit que les seins dans toute leur splendeur. Il se fit violence pour ne pas se jeter dessus goulûment mais, pour au contraire, les câliner avec tendresse et dessiner de petits cercles tout autour, de la pointe de son index, en prenant tout son temps.

    Meredith fut transportée de joie quand elle sentit les premiers frissons familiers la parcourir, parce qu’elle ne s’y attendait pas du tout. Grisée, elle glissa ses mains fébriles sous le polo de son amant et effleura son dos du bout des doigts. Il n'en fallut pas plus pour que Derek retire son polo, en l'envoyant dans les airs, d'où il échoua sur un lampadaire. Il prit la jeune fille contre lui, l'embrassant passionnément, en écrasant leurs poitrines l'une contre l'autre, dans un concert de petits gémissements impatients. Quand il nicha son visage dans le cou de son amie, en le mordillant légèrement, il frémit de sentir les mains de celle-ci quitter enfin son dos pour se promener sur ses épaules et son torse, avant de remonter dans ses cheveux pour jouer avec ses boucles. Il était dans un tel état de frustration que la moindre des caresses l'enflammait. Quand ses lèvres quittèrent le cou de Meredith, ce fut pour suivre la route qui menait à la poitrine. Elles tombèrent sur un téton et l'aspirèrent avec douceur, le tétant lentement, avant de le libérer pour l’agacer du bout de la langue.

    Parce qu'il entendait Meredith soupirer, elle aussi, gémir même parfois, Derek s’enhardit et posa une main sur sa cuisse. La jeune fille se crispa instantanément. Ce n’est pas George ! se répéta-t-elle plusieurs fois. Derek murmura son prénom. Elle ouvrit les yeux et croisa son regard oscillant entre l'inquiétude de lui faire du mal et une tendre sollicitude. Ce regard-là n'avait rien à voir avec celui, fou, lubrique, meurtrier, de son agresseur. Cela la tranquillisa et elle se colla contre son amant.

    Tout en recommençant à lui embrasser le sein, il passa la main sur l'intérieur de sa cuisse, promenant ses doigts depuis le genou jusqu'à l'aine, s’aventurant prudemment sous la jupe en jean, allant de plus en plus loin à chaque passage. Il abandonna sa poitrine un instant et revint prendre sa bouche, entremêlant leurs langues, tandis que sa main atteignait enfin l’élastique du string. S’il n’avait tenu qu’à lui, il aurait arraché ce petit bout de tissu mais il se contrôla et se contenta de glisser un doigt en-dessous. Il sentit que la jeune femme se raidissait à nouveau et s’écarta aussitôt. Mon bébé, n’aie pas peur, la supplia-t-il. Je ne te veux aucun mal, tu sais.

    Je sais, chuchota-t-elle.

    Si tu n’es pas prête, tu n’as qu’un mot à dire et j’arrête, ajouta Derek pour qu'elle sache qu'il n'y avait aucune pression de sa part.

    Meredith était partagée entre l'envie de tout arrêter, pour ne pas avoir encore à affronter un possible échec, et le besoin de savoir où elle en était. Ce dernier fut le plus fort. Sans réfléchir au fait que cette motivation n'était pas suffisante pour faire l'amour, elle encouragea son amant à continuer. Je suis prête, dit-elle en toute bonne foi.

    Il reprit ses seins en main, les malaxant tendrement avant d’en reprendre un en bouche, faisant sauter un téton sous sa langue, ponctuant chaque caresse par un gémissement de volupté. Il sentit sa partenaire s’abandonner à nouveau. Alors, il osa passer, plus franchement, la main sous sa jupe. Lorsqu'il caressa son sexe à travers le tissu de son string, elle se cabra¸ Une fois encore, il devina qu’elle était aux prises avec des images douloureuses. Sans doute pensait-elle à l’autre. Il enragea. Même mort, cet enfoiré continuait d'empoisonner leur couple. Mais il garda ses pensées pour lui. ça n'aiderait pas Meredith de l'entendre accabler son agresseur. Son but était désormais de lui faire oublier cet épisode douloureux, qu’elle parvienne enfin à chasser ses démons et qu’ils puissent se retrouver tous les deux comme avant, comme si ce drame n’avait jamais interféré dans leur histoire. Cependant, comme Meredith ne le repoussait pas, il continua à frôler sa vulve du bout des doigts. Elle finit par se détendre. Alors seulement, il glissa un doigt sous le string. C’est comme si on repartait à zéro, dit-il pour la rassurer. Comme si tu étais encore vierge et qu’on était dans cet horrible hôtel, à Cloverdale. Tu te souviens ? Elle acquiesça avec un petit sourire. Cloverdale ! Elle avait l’impression que c’était hier. C'était là, dans ce motel miteux qu'elle avait connu le plaisir pour la première fois. Derek avait été si doux, si attentionné. Repenser à ce beau moment l'émut. Oui, ce soir, elle voulait se retrouver à Cloverdale. L’endroit était infâme mais j’y ai vécu un des plus beaux moments de ma vie, poursuivit Derek.

    Moi aussi. C'est là où tu m'as fait découvrir le plaisir, murmura Meredith.

    Derek la regarda avec des yeux pleins d'ardeur. Ce soir, c'est comme une nouvelle découverte, bébé. Il venait de trouver les mots justes. Elle se serra contre lui, impatiente de revivre l'enchantement qu'avait été son premier orgasme. Même si son désir pour elle était fort, Derek prit son temps pour lui retirer sa jupe. Tu veux qu’on aille dans la chambre ? lui demanda-t-il soudain, pensant qu’elle serait peut-être plus à l’aise dans un lit.

    Meredith secoua la tête. Non. J'ai peur de changer d'avis si on bouge.

    Chérie, tu n’as aucune raison d’avoir peur. Derek la poussa avec douceur jusqu'à ce qu'ils se trouvent tous les deux allongés sur le canapé. Ce fut elle qui prit l'initiative d'un nouveau baiser.


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  • Pendant qu'ils s'embrassaient tendrement, Derek insinua un genou entre les jambes de son amie pour avoir à nouveau accès à son intimité, toujours cachée sous le string. Dans le même temps, il pinça un téton entre ses lèvres et le suça avec application. Il ne le lâcha que pour dire à Meredith combien il était content de la retrouver. Tu m’as manqué, bébé. Tellement manqué. Ton corps. Tes seins. Oh oui, tes seins et ta… Il gémit imperceptiblement. Toi tout simplement. Je te retrouve et c’est si bon.

    Touchée par cette déclaration, Meredith lui repassa la main dans les cheveux. C’est bon pour moi aussi.

    Derek glissa sa main entre les cuisses satinées de la jeune fille avant de revenir sur son mont de vénus. En abaissant un peu son string, il sentit la naissance de sa toison. Cette simple sensation suffit à faire dresser son pénis. Il eut peur de la réaction de sa compagne et resta immobile un instant, se contentant de lui bécoter la joue et le cou. Comme elle ne manifestait aucun recul, il recommença à promener son doigt sur son pubis. Mais le string entravait sa liberté de mouvement. Il s’agenouilla et retira le sous-vêtement sans hâte, en le faisant glisser lentement le long des jambes de son amie. Ensuite, il se rallongea à ses côtés et lui caressa doucement le visage. Tu sais, moi aussi, j’ai un peu peur. Peur de te déplaire.

    Meredith se souvint de la conversation qu’elle avait eue avec Mark. Derek a peur d’être repoussé par la femme qu’il désire, lui avait-il dit. Elle n'avait pas envie de le repousser mais d'un autre côté, elle se sentait incapable de lui rendre ses caresses. Il lui était physiquement impossible de prendre en main la verge tendue de désir pour elle, qu'elle sentait contre son ventre. Elle ne pouvait qu'embrasser Derek, caresser son dos et au mieux, le laisser faire ce qu'il voulait. Aussi, quand elle sentit qu'il posait la main sur son intimité, elle écarta les cuisses. Avec un peu de chance, ça se passerait mieux qu'elle ne le craignait.

    Tandis que sa bouche se baladait d'un sein à l'autre, Derek frotta le plat de sa paume sur toute la longueur de la vulve jusqu'à ce qu'il se décide à glisser son index entre les grandes lèvres. Il en caressa l’intérieur, s’émouvant de sentir petit à petit le désir perler entre elles. Tout espoir n’était pas perdu puisque le corps de Meredith réagissait à sa caresse. Il voulut lui demander si elle avait envie de lui mais n’osa pas, de peur de la mettre face à une réalité qui l’effrayerait mais aussi un peu parce qu’il n’avait pas envie d’entendre une réponse diplomatique, voire même négative. De son côté, la jeune fille sentait naitre en elle plein de sensations agréables et elle éprouva une joie intense en découvrant qu'elle était encore capable d'apprécier les caresses de son amant et que même, elle voulait qu'il continue. Petit à petit, Derek se fit plus précis, frôlant le clitoris, tournant autour, sans vraiment le toucher. Pour ne pas l’irriter, il s’enfonça un peu plus dans l’intimité de Meredith, pour aller chercher un peu d’humidité, et revint titiller le petit bouton, par de petits mouvements circulaires, très lents, appuyant de temps en temps légèrement dessus. Il sentit que la jeune fille se laissait aller et même qu’elle s’ouvrait plus à lui. Alors, avec précaution, il présenta son majeur à l’entrée de son vagin. Dans le gémissement qu’elle poussa, il crut reconnaître de l’impatience. Il enfonça son doigt et comprit qu’elle l’attendait, quand elle se cambra contre lui. Fou de joie et d’excitation, il fit venir son index et la pénétra de ses deux doigts, leur imprimant un lent mouvement de va-et-vient. Le pouce reprit la relève sur le clitoris. Chacun de son côté, les doigts s’activèrent tandis que la bouche s’acharnait à lécher un sein. Meredith commença à être agitée de petits soubresauts. Le plaisir montait en elle, inexorablement, par vagues. Lorsque Derek la prit avec trois doigts, elle écarta ses cuisses pour mieux les accueillir. Elle voulait qu’ils la fassent jouir. Ce serait la preuve alors que George n’avait pas tout abîmé en elle. Les allers retours des doigts se précipitèrent, rythmés par de petits cris qu’elle ne pouvait, qu’elle ne voulait pas retenir. Elle eut l’impression que son sexe prenait feu. Le plaisir vrilla son clitoris et se répandit en elle, faisant se contracter son vagin autour des doigts de Derek. Elle se redressa pour se laisser retomber lourdement, haletante, les cuisses refermées sur la main de son amant.

    Ce dernier cessa de câliner la poitrine de Meredith pour rejoindre lentement ce sexe qu’il voulait posséder encore. Quand la jeune fille le sentit s’allonger sur elle et glisser lentement en direction de son ventre, la sensation du corps de George pesant de tout son poids sur le sien s’imposa à elle. Des tremblements l’agitèrent sans qu’elle puisse les contenir, pas plus qu’elle ne put réprimer un gémissement de peur. Derek s’écarta aussitôt et comprit, en la voyant, qu’elle revivait le drame. Il la prit dans ses bras en lui murmurant des mots doux et rassurants, pour qu’elle retrouve son calme. C’est fini, mon bébé. N’aie pas peur. C’est fini.

    Elle s’accrocha à lui en pleurs. Je suis désolée. Mais je voulais. J’en avais envie, affirma-t-elle sans être vraiment sûre que c'était la vérité.

    Derek eut mal au cœur de l’entendre avouer son impuissance à lutter contre le souvenir de son agresseur et du même coup son incapacité à lui à l’aider. Quand serait-il plus fort que l’autre pour réussir à le chasser définitivement de l’esprit de son amie ? Ce n’est rien. N’y pense plus. Je suis là. A nous deux, on va y arriver, tu verras.

    Meredith secoua la tête avec un air découragé. Non, on n’y arrivera pas. Je ne serai plus jamais une femme normale.

    Derek la gronda gentiment. Arrête de dire des bêtises ! Tu es une femme normale. Il s’appuya sur un coude, pour la regarder avec tendresse. Pense à ce qui vient de se passer, bébé. Tu m’as laissé te toucher. Tu m’as laissé te caresser. Tu as joui. Ça veut dire que tu es sur la bonne voie. C’est magnifique.

    Mais et toi ? chuchota Meredith.

    N’y pense pas. Ce n’est pas important. Il n’y a que toi qui comptes pour le moment. Moi, je peux attendre. Derek se rallongea près d’elle et lui caressa les cheveux, le temps qu’elle se calme tout à fait. Oui, il pouvait attendre. Mais jusqu’à quand ? Jusqu’à quand parviendrait-il à gérer cette situation qui n’allait pas tarder à devenir un problème, il en était conscient.


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