• CHAPITRE 813

    Si Meredith avait vite retrouvé ses marques, il n’en avait pas été de même pour le plaisir de travailler. Si elle n’avait écouté que ce que lui dictait son cœur, elle aurait couru jusqu’à la clinique pour implorer Derek et Mark de lui donner du travail, n’importe lequel, du moment que ça lui permette de ne plus remettre les pieds dans cette boutique où elle ne se sentait plus du tout chez elle. Tandis qu’elle débarrassait une table, elle pensa à la satisfaction qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait travaillé pour les chirurgiens, tout particulièrement quand elle avait fait des recherches pour Mark. C’était nettement plus épanouissant que de servir des pâtisseries et surtout, à la clinique, son travail était apprécié.

    Elle en était là de ses réflexions lorsque Mark surgit devant elle, en hochant la tête, un sourire tendre sur les lèvres. Tu es vraiment incorrigible.

    Ravie de le voir, elle se jeta sur lui. Pourquoi tu dis ça ?

    On est rentré hier et tu es déjà ici. Il la prit par la taille et déposa un baiser sur sa joue en réalisant combien elle lui avait manqué. Ils s’étaient quittés la veille et il avait l’impression qu’il ne l’avait plus vue depuis des mois.

    Je t’avais prévenu, lui rappela-t-elle.

    Oui mais bon… je ne pensais pas que tu te déciderais si vite. Il la prit par la main et la conduisit vers une table, devant laquelle il la fit asseoir, avant de s’installer en face d’elle. Comment ça va ici ? Il lui posa une main sur le genou. Tout se passe comme tu veux ?

    Meredith haussa les épaules. Ça peut aller. D’un mouvement du menton, elle désigna le fond de la salle. Ça les a étonnées de me voir et je pense que ça ne les enchante pas que je sois revenue, mais bon… Elle fit une petite moue. Il y a pas mal de trucs à faire alors, on n’a pas trop le temps de discuter. C’est mieux comme ça.

    Tu n’as pas l’impression d’avoir été un peu trop vite en besogne ? lui demanda Mark en se plongeant dans son regard gris émeraude. Il n’y avait pas urgence tout de même. L’entrée d’Alex dans la pièce l’interrompit. Qu’est-ce qu’il fait là, lui ? s’exclama-t-il, stupéfait.

    Docteur, grommela Alex dont la mâle assurance habituelle venait de s’évanouir. Il savait qu’à partir du moment où il travaillait à quelques centaines de mètres de la clinique, il risquait de se retrouver un jour face à ceux qui l’avaient chassé du quartier. Cependant, il ne pensait pas que ça se produirait aussi tôt. Il se demanda si cette rencontre inopinée allait entrainer son renvoi.

    Tu es revenu, constata Mark. Pourtant, je pensais… Il n’en dit pas plus. Meredith avait suffisamment de problèmes que pour lui en rajouter un autre. Mais le fait que ce salaud d’Alex gravite dans l’entourage de son amie ne lui plaisait pas du tout et il se promit d’être encore plus vigilant que d’ordinaire.

    Cristina fit irruption dans la salle et leva les yeux au ciel avec un air fataliste en voyant Meredith et Mark qui étaient assis à une table. Dr Sloan, vous ici ! Quelle surprise ! ne put-elle s’empêcher de lancer à Mark sur un ton ironique. Elle s’adressa ensuite à Meredith. Aurais-tu l’obligeance de venir nous aider, s’il te plait ? demanda-t-elle avec une politesse exagérée.

    Meredith fit signe que oui. Attends-moi, je reviens, dit-elle à Mark tout en se levant pour suivre Cristina.

    Mark profita de l’occasion pour mettre les choses au point avec Alex. Qu’est-ce que tu fous ici, nom de dieu ? On t’avait pourtant prévenu qu’on ne voulait plus te revoir dans le quartier.

    Je sais mais faut bien que je bosse, geignit Alex, pas très à l’aise devant le chirurgien à l’impressionnante carrure. J’ai connu que des galères depuis que je suis parti.

    A qui la faute ? éructa Mark. T’avais qu’à pas mordre la main qui te donnait à manger, p’tit con !

    Alex feignit de reconnaitre ses torts. J’ai fait une connerie à l’époque, c’est vrai. Mais j’ai changé. Et travailler ici, aider les filles, c’est un peu ma façon de me racheter.

    Est-ce que par hasard tu me prendrais pour un con ? vociféra Mark, la mâchoire contractée, en attrapant le jeune homme par le revers de sa chemise. Je te préviens que si jamais tu piques dans la caisse…

    Alex secoua énergiquement la tête. Non, non, docteur, ça, vous pouvez me faire confiance. Je suis trop content d’avoir retrouvé du boulot et puis, les filles sont chouettes. Il tenta de retrouver l’ancienne complicité qu’ils avaient eue quelques mois auparavant. Quand on a des patronnes aussi bandantes, on fait tout pour garder sa place. On sait jamais. Il termina sa phrase par un grand clin d’œil grivois.

    Mark le lâcha avant de le repousser avec mépris. Tu fais ce que tu veux avec les deux autres, je m’en fous, mais je t’interdis de toucher à Meredith. Je ne veux même pas que tu penses à elle. L’idée que cet escroc dépravé allait côtoyer la jeune fille jour après jour le révulsait profondément. Tiens-toi loin d’elle, c’est un conseil. Sinon, tu auras affaire à moi.

    Ah parce que vous et… Alex n’eut pas le temps d’énoncer le fond de sa pensée car Meredith venait de revenir.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Dimanche 30 Décembre 2018 à 18:40

    Bonsoir à tous, Il n'en fallait pas plus pour qu'Alex imagine des choses ...

    Cette mise en garde  va -t-elle le dissuader de tenter quelque chose avec Meredith ? sarcastic Bon dimanche soir avant-dernier jour de  l'année en cours.

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