• CHAPITRE 1194

    Cette nuit-là, Meredith ne ferma pas l’œil de la nuit tant elle rumina tout ce qui s’était passé durant la dernière semaine. Quelle que soit la façon dont elle prenait les choses, elle en revenait toujours à la même conclusion : les ennuis avaient commencé quand le père de Derek était réapparu dans la vie de ce dernier. Et elle craignait que l’opération n’aggrave fortement la situation. Bien sûr, elle avait toute confiance en Derek en tant que chirurgien. Il était immensément doué, elle le savait. Elle avait fait des recherches et lu un bon nombre d’articles dont les auteurs s’accordaient tous à dire que le jeune Dr Shepherd serait un jour un des meilleurs neurochirurgiens du monde. Un jour, cela signifiait : pas dans l’immédiat. De plus, si les meilleurs chirurgiens du pays avaient refusé de pratiquer cette intervention, c’était de toute évidence pour une bonne raison et elle estimait que Derek avait tort de prendre cela à la légère. Elle connaissait et comprenait ses motivations, à savoir racheter les fautes qu’il croyait avoir commises envers sa mère et se faire pardonner la mort de celle-ci en sauvant la vie de l’homme qu’elle avait adulé. Mais que se passerait-il s’il échouait ? Elle avait terriblement peur qu’il ne s’en remette jamais et elle n’osait imaginer ce qui se passerait alors pour sa carrière mais surtout pour lui, d’un point de vue personnel, et pour leur couple. Au petit matin, sa décision était prise : elle devait rendre visite au père de Derek pour tenter de le convaincre de renoncer à se faire opérer par son fils. Si elle trouvait les bons arguments, peut-être arriverait-elle à lui faire entendre raison. Après tout, Lizzie n’avait-elle pas affirmé qu’il n’était plus le même ? Peut-être que cette fois, il ferait passer son fils au premier plan. Pleine d’espoir, Meredith s’était levée pour faire des recherches sur le net et c’est sans trop de mal qu’elle avait trouvé l’adresse du Dr Christopher Shepherd. Et là voilà à 9h30 du matin qui était en train de regarder, depuis le trottoir d’en face, une imposante demeure qui ne laissait aucun doute sur l’aisance financière de son occupant.

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    Cela lui fit penser une fois encore au fait que Derek et elle étaient issus de milieux sociaux totalement différents mais désormais, ce n’était plus un souci pour elle. En fait, devant cette maison, elle ressentait plutôt de l’excitation à l’idée que Derek avait grandi dans cette maison et que si tout se passait comme elle l’avait imaginé, elle allait bientôt y entrer et peut-être découvrir de nouveaux éléments sur son passé. Elle espérait que, quand elle le lui raconterait, il ne serait pas trop contrarié mais d’un autre côté, il ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Elle traversa la rue d’un pas décidé et monta les quelques marches qui menaient à une large porte en fer forgé surmontée d’un auvent de verre. Elle sonna sans hésitation. Après un petit moment, ladite porte s’ouvrit et Christopher Shepherd apparut. Meredith vit à son expression qu’il la reconnaissait et qu’il était étonné de la voir, mais il se reprit très vite. Mademoiselle la petite amie de mon fils ! s’écria-t-il sur un ton enjoué. Si je m’attendais à ça ! Que me vaut l’honneur de votre visite ? Ne me dites pas que mon charme ravageur a encore frappé !

    Meredith prit cette dernière phrase comme une allusion à Abigail et, par extension, à une sorte de comparaison entre elles. De plus, il se moquait ouvertement d’elle. Cela l’énerva, ce qui l’amena à faire une entrée en matière bien moins subtile que ce qu’elle avait prévu. Certainement pas ! riposta-t-elle. Je ne vous trouve aucun charme et en plus, je suis amoureuse de votre fils.

    Christopher exprima son dédain par une moue. Pourquoi vous contentez de la copie alors que vous pourriez avoir l’original ?

    La bouche de Meredith s’arrondit sous l’effet de la stupéfaction. Oh ! Cela ne dura qu’une seconde avant que la jeune fille n’explose. Comment osez-vous parler de votre fils de cette façon ? Derek n’est pas du tout votre copie. C’est une personne merveilleuse et vous, vous êtes… vous êtes ignoble ! Vous êtes répugnant ! Vous me dégoutez ! Je préférerais mourir que d’avoir une relation avec vous !

    Loin de se vexer, Christopher la regarda avec un air amusé. Oh je m’en voudrais d’être la cause de la disparition d’une personne aussi charmante que vous. Et ce n’est pas que je me préoccupe tellement de ma réputation auprès des voisins, mais si vous êtes venue jusqu’ici pour m’insulter, je préférerais que vous le fassiez en privé. Je vous en prie, entrez. Méfiante, Meredith hésita et il s’en rendit compte. Je ne sais pas ce que mon fils vous a raconté à mon sujet mais je peux vous assurer que je n’ai jamais violé ni agressé personne. Ce n’est pas mon truc. Et quand bien même, le sexe n’est pas ma préoccupation principale ces derniers temps, persifla-t-il. Alors, soyez tranquille, vous ne courez aucun danger. Il s’effaça et l’invita à entrer d’un geste de la main. Quoique toujours réticente, elle pénétra dans la maison et resta bouche bée en découvrant le hall d’entrée. Orné d’un plafond en bois sculpté et d'un imposant escalier en marbre surmonté d’une verrière teintée dans le style Art nouveau, il donnait directement sur ce qui semblait être une sorte d’antichambre.

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    Qu’est-ce que mon fils a bien pu vous dire pour que vous ayez aussi peur de moi ? s’enquit Christopher en refermant la porte.

    Meredith le suivit à travers l’antichambre. Je n’ai pas peur de vous, je me méfie.

    Pourquoi donc ?

    Parce que vous êtes le genre d’homme à coucher avec la petite amie de son fils ! asséna-t-elle.

    Christopher la précéda dans le salon. Uniquement si elle consentante. Il se retourna vers la jeune fille. C’est votre cas ?

    Non ! s’écria-t-elle, horrifiée.

    Tant mieux. Cela m’aurait ennuyé de rater une aussi belle opportunité. Christopher sourit en constatant qu’il avait encore réussi à la choquer. Cette petite démarrait au quart de tour, cela pouvait être amusant. Il lui désigna un canapé. Asseyez-vous, je vous en prie. Désirez-vous boire quelque chose ? Un café, du thé, de l’eau ?


  • Commentaires

    1
    Valerie
    Jeudi 24 Septembre 2020 à 09:52

    Non mais quel connard ce type mad

    Je comprends que Derek ait coupé les ponts avec lui, et en dépit des dires de Lizzie, je doute qu'il ait changé quand je vois la manière dont il se comporte avec Meredith.

    Il est peut-être très riche, mais il n'a aucune éducation, c'est un sale type c'est tout !

    2
    olympique lyonnais
    Jeudi 24 Septembre 2020 à 17:12

    je suis totalement accord avec toi c est un gros connard imbu de sa personne.

    Comme si Meredith aller accepter ses avances a deux balles, ce type mérite de mourirbad Derek doit pas opère. 

    J espère que Derek  ne va pas être fâche de intervention  de Meredith auprès de ce type.

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