• Linda crut bon d’intervenir pour soutenir sa nouvelle copine et peut-être future collègue. Mais bien sûr ! En plus, t’as un genre petite fille sage qui plait beaucoup. Les producteurs vont se battre pour t’avoir dans leur film. Elle fit un clin d’œil appuyé à Derek. Je suis sûre que tu vas trouver ça super excitant de voir ta copine coucher avec d’autres mecs.

    Certainement pas ! éructa Derek.

    Mark qui n’avait rien dit jusqu’à présent, pour laisser Derek gérer le problème, ne put plus se taire. Mais oui, bien sûr ! Et il va trouver ça tellement excitant qu’il va vouloir jouer dans le film, lui aussi !

    Ah c’est les actrices qui seraient heureuses, parce que des beaux garçons comme lui, y en a pas dans le porno, déclara Linda. D’ailleurs, toi aussi, chouchou, tu aurais beaucoup de succès.

    Mark hocha la tête, furieux d’avoir introduit le loup dans la bergerie et maudissant sa libido qui lui faisait trop souvent perdre tout discernement. Ecoute, pour dire des conneries pareilles, vaut mieux que tu la fermes ! Et toi aussi d’ailleurs, ajouta-t-il à l’intention de Meredith.

    La jeune fille, qui appréciait énormément la réaction de ses amis, et tout particulièrement celle de Derek, lequel lui donnait l’impression d’être une cocotte-minute sur le point d’éclater, fit semblant d’être choquée par les propos de Mark. Pourquoi c’est des conneries ? Vous n’arrêtez pas de dire que je gagne une misère à la boutique, que j’y perds mon temps. Si je faisais des films, je pourrais gagner de l’argent rapidement, et ça me permettrait d’aller à l’université.

    Tu n’es pas sérieuse ? demanda Derek, interloqué. C’était difficile de croire que Meredith puisse, même l’espace d’un instant, envisager sérieusement une carrière d’actrice porno. Mais si cette Linda avait réussi à l’influencer ? 

    Mark jeta ses bras en l’air. Mais bien sûr que non ! Elle se fout de toi, ou alors, elle est bourrée. Si tu veux mon avis, c’est un peu des deux. Non mais sérieusement, tu la vois dans un film porno ? Il ricana.

    Mais oui ! s’obstina Meredith qui s’amusait follement. Y a quand même pire que d’être payé pour s’envoyer en l’air toute la journée ! Va juste falloir que je me trouve un nom d’artiste, moi aussi. Elle feignit de réfléchir. Meredith Crestwood ? Elle secoua la tête en plissant le nez. Non. Meredith Pussy ? Meredith Virgin ? 

    Ah c'est bien, ça, commenta Linda. Ça va bien avec ton genre.

    Bon, ça suffit ! décréta Derek. Il se leva et tendit la main à son amie qu’elle en fasse autant. On a deux, trois petites choses à mettre au point, toi et moi.

    Mais j’ai pas encore trouvé mon pseudonyme, geignit-elle.

    C’est pas grave ! Moi vivant, je te jure que tu n’en auras pas besoin, asséna Derek en la tirant délicatement par le bras pour la forcer à se mettre debout. Maintenant, on va rentrer parce qu’il est grand temps que tu te reposes.

    Et qu’elle dessoûle aussi ! grogna Mark. 

    Meredith se leva en soufflant. Pfft ! Vous êtes pas marrants. Elle tendit la main à Linda en souriant. Ça a été très sympa de faire ta connaissance. J’ai passé une excellente soirée.

    Moi aussi. Linda se leva et planta deux gros baisers sonores sur les joues de la jeune fille. J’espère qu’on se reverra un jour. Sur un tournage peut-être.

    Meredith la serra contre elle. Ah qui sait ?

    Même pas en rêve ! répliqua Derek sur un ton catégorique. Il serra la main à Linda. Bonne fin de soirée.

    A toi aussi. Et bonne nuit surtout. Elle lui fit un clin d’œil qui se voulait coquin mais qu’il trouva extrêmement vulgaire. Je sais que ça va être chaud. Meredith m’a raconté. Je suis un peu jalouse d’elle d’ailleurs. Moi, je ne jouis pas à tous les coups.

    Gênée, Meredith rougit violemment en regrettant d’avoir fait cette confidence à Linda. Tandis que Mark éclatait de rire, Derek se tourna lentement vers son amie, avec une lueur moqueuse dans l’œil, et aussi une certaine satisfaction. Tout ça va se régler à la maison, tu peux me croire. Il la fit sortir de l’alcôve.

    Mark se leva à son tour. Je les raccompagne jusqu’à leur voiture, précisa-t-il à l’intention de Linda qui lui lançait un regard à la fois interrogateur et inquiet.

    Ils traversèrent le bar à la queue leu leu, Meredith ouvrant la marche, poussée tendrement dans le dos par Derek qui, maintenant, était pressé de s’en aller, et Mark qui les suivait avec l’envie d’abandonner lâchement sa compagne pour partir avec eux. Une fois qu’ils furent sortis du bar, les deux hommes se mirent côte à côte, les bras croisés, en regardant Meredith avec désapprobation. Leur attitude la fit éclater de rire. Vous vous verriez !

    Mark se tourna vers Derek. Eh ben, mon vieux ! Là, je crois que tu as vraiment tiré le gros lot, ironisa-t-il. Il n’y en avait qu’une et elle était pour toi.


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  • Oui, je crois. Derek poussa un soupir exagérément désabusé. Tu comprends maintenant pourquoi je disais toujours, une fois mais pas deux. Que des ennuis, mon vieux, que des ennuis !  

    Arrêtez votre cinéma ! Vous m’adorez, rétorqua Meredith. Vous vous embêtiez avant de me connaitre.

    Mark continua à se plaindre comme s’il ne l’avait pas entendue. Ouais, je sais. Tu leur donnes ça – il traça une ligne sur son bras, à la hauteur du poignet – elles te prennent ça. Il fit une seconde marque sur le haut de son bras.

    Derek prit un air abattu. Le problème, c’est qu’elles ne savent jamais s’arrêter quand il le faut, déplora-t-il. C’est dommage. Elle était pas mal pourtant. Mais là… va falloir penser à la remplacer.

    Ha ha ha, fit Meredith exagérément fort. N’importe quoi ! Je suis irremplaçable. Et puis arrêtez de faire comme si j’étais pas là !

    Toi, tais-toi. Mark avança la main vers elle et l’agita sous son nez, comme pour la faire taire. Tu n’as plus voix au chapitre. Je ne sais pas ce qui me retient de te flanquer une fessée. Sale gamine !

    Elle chercha un soutien auprès de Derek mais il secoua la tête. Il a raison. Tu t’es conduite comme une sale gamine ce soir.

    Et je peux te dire que tu vas le regretter. Mark prit un air faussement menaçant. Crois-moi, je vais me venger. Tu vas me le payer et au centuple, encore bien ! Je vais t’en faire bouffer de la neige, à Aspen !

    Derek leva les deux mains en l’air. Inutile de me regarder ! Je ne pourrai rien faire pour toi. Tu n’as que ce que tu mérites.

    Mais de quoi tu te plains ? s’écria Meredith en s’adressant à Mark. Je t’ai arrangé le coup ! Linda veut s’entrainer pour son film. Elle va te faire faire toutes les positions. Grâce à moi, tu vas passer une nuit torride.

    Mark leva les yeux au ciel, feignant un agacement qu’il était loin de ressentir. Ça y est ! Elle recommence ! Mais qu’est-ce qu’il faut faire pour qu’elle se taise ?

    Derek prit la jeune fille par les épaules et lui fit faire un quart de tour pour la guider jusqu’à la Porsche. Je vais la ramener à la maison et l’enfermer dans sa chambre. 

    Bien entendu, elle ne se laissa pas faire. Mais laisse-moi, je dois dire au revoir à Mark. Elle se jeta au cou de son ami et lui planta un baiser sonore sur la joue. Bonne nuit, petit coquinou, lui susurra-t-elle avec un air polisson.

    Mark ne put jouer la comédie de la colère plus longtemps. Bonne nuit, sale peste, dit-il tendrement en la serrant dans ses bras.

    Tu verras, demain, tu me diras merci, assura-t-elle. Parce que tu ne vas pas t’ennuyer, c’est moi qui te le dis ! Mais j’espère que tu vas te montrer à la hauteur. Parce que tu as sa carrière entre tes…. Elle pouffa de rire.  

    C’est ça, c’est ça, répondit Mark sur un ton bourru en la repoussant vers Derek. Emmène–la, avant qu’elle n’aggrave son cas.

    En riant, Derek prit Meredith par la main et l’entraîna d’un bon pas vers la voiture. Elle le suivit tout en se tournant vers Mark pour continuer à lui parler. Et bonne chance pour la petite porte de derrière !

    Derek la ramena vivement contre lui et lui mit la main devant la bouche, afin de la faire taire. Mais ça ne va pas, non ! T’es pas folle de crier ça dans la rue ?

    Un couple qui passait à côté d’eux les regarda en riant. Faites pas attention, leur dit Mark. Elle est bourrée.

    C’est de ta faute ! riposta Meredith à l’intention de son amant. T’avais qu’à m’expliquer quand je te l’ai demandé.

    Plus tard, j’ai dit ! Il lui ouvrit la portière et la poussa littéralement dans la voiture. Maintenant, on rentre.

    Pendant qu’il faisait le tour de la Porsche pour se mettre au volant, Meredith baissa la vitre pour faire signe à Mark. A demain, le roi des préliminaires ! Tu nous raconteras, hein ? hurla-t-elle.

    Mark s’esclaffa. A demain, sale garce, cria-t-il en agitant la main. Il entendit le moteur qui vrombissait et immédiatement après, la voiture s’arrachait de son stationnement pour disparaître dans la nuit. Les yeux de Mark restèrent rivés sur la direction qu’elle avait prise. Tout à coup, il se sentit seul sans ses amis, sans Meredith surtout. Il avait râlé toute la soirée mais en réalité, elle l’avait amusé. Il appréciait leurs joutes verbales. Ces échanges faits d’autant d’humour que de piquant étaient la caractéristique de leur relation. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle se livrait à ces jeux et c’était un privilège auquel il tenait énormément. En fait, il était épaté par cette fille encore si jeune à l’esprit si vif et au physique plus qu’avantageux. Oui, décidément, elle avait tout pour lui plaire, mais elle était frappée du sceau de l’interdit. Saisi par le froid autant que par l’émotion, Mark frissonna. C’est à contrecœur qu’il rentra dans le bar pour retrouver Linda.


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  • Derek venait à peine de démarrer qu’il se tourna vers Meredith avec un sourire espiègle. Tu étais vraiment déchaînée, ce soir !

    Elle se mit à rire. L’occasion était trop bonne pour la laisser passer. Faut dire que j’avais de la matière avec Linda.

    Derek éclata de rire également. Je dois admettre que Mark a fait vraiment fort. Il n’a jamais été très difficile mais là ! Une actrice porno !

    Bah c’est une pauvre fille, estima Meredith. Je crois qu’elle n’a jamais eu beaucoup de chance dans la vie et elle fait ce qu’elle peut pour s’en sortir. Moi, je ne la juge pas. Qui sait, ça aurait pu être moi si je n’avais pas eu la famille que j’ai eue.

    Derek lui sourit tendrement. Je ne crois pas. Mais tu as raison, on ne sait pas ce qu’elle a vécu pour en arriver là. Alors, on n’a pas le droit de la juger. Aussi étonnant que ce fût, il ressentait de la compassion pour Linda, lui aussi, alors que quelque temps auparavant, il n’aurait éprouvé que du mépris pour elle. Il eut l’impression que Meredith avait le don de lui ouvrir non seulement les yeux, mais aussi et surtout le cœur. Tout en continuant de conduire, il lui prit la main

    Tu crois qu’on la reverra un jour ? lui demanda-t-elle.

    Il fit une moue dubitative. Eventuellement sur un écran de télévision, mais, comme ni toi ni moi ne sommes amateurs de films X, il y a peu de chances.

    Meredith hocha la tête. Non, je voulais dire, en vrai.

    Derek fit un léger sourire sarcastique. Si tu comptes sur Mark, tu risques d’attendre longtemps. Il va la sauter ce soir et après…

    C’est moche.

    Je ne trouve pas.

    Meredith leva les yeux au ciel. Evidemment, ça, vous les hommes ! 

    Derek lui serra la main. Honnêtement, bébé, est-ce que cette fille t’a donné l’impression d’attendre autre chose de Mark qu’une partie de jambes en l’air ?

    Meredith repensa à la conversation qu’elle avait eue avec Linda dans les toilettes du Martuni’s. Non, tu as raison. Elle veut juste coucher avec lui, avoir du plaisir et si possible, apprendre quelque chose de nouveau pour son film. C’est tellement triste, dit-elle avec un air peiné. Je ne comprends pas comment on peut arriver à avoir un tel degré d'intimité avec un homme sans… Elle se tut brusquement, apeurée à l’idée qu’elle avait failli révéler, même indirectement, ses sentiments. Coucher avec tous ces types qu'elle ne connait même pas, reprit-elle en essayant d’être le plus naturelle possible.

    Elle s’était bien rattrapée mais Derek devina ce qu’elle avait failli dire. Il fut soulagé qu'elle se soit arrêtée à temps, car il n'était pas encore prêt à aborder ouvertement la partie sentimentale de leur relation. De toute façon, pour pouvoir lui dire ce qu'il ressentait réellement pour elle, il aurait fallu qu’il ait pris le temps d’y réfléchir et de l’analyser. Or, c'était justement ce qu'il évitait de faire. C'est un peu le principe de son métier, bébé, se contenta-t-il de dire.

    Meredith approuva d'un signe de tête. Je sais. Moi, je ne pourrais pas, même si je crevais de faim. Elle se laissa aller contre lui et posa la tête contre son épaule.

    Ah tu me rassures ! s'écria-t-il. Parce qu'à un moment, j'ai vraiment cru que tu voulais assister à un tournage.

    Meredith se redressa en pouffant de rire. Mon dieu, non ! Je ne saurais pas où poser les yeux, je n’arrêterais pas de fixer mes chaussures.

    Et tu serais rouge comme une écrevisse, ajouta Derek en riant.

    Meredith le couva d'un regard tendre. Tu me connais bien. Et malgré ça, tu as cru que j'allais me reconvertir en actrice.

    Non. Il sourit. Enfin, un peu. Je me suis dit que tu pouvais te laisser influencer par Linda. Elle lui lança un regard ironique. Oui, je sais, c'est stupide, mais j'ai très peu de recul quand il s'agit de toi, se justifia-t-il. Je t'ai imaginée en train de coucher avec ces mecs, avec des gens autour qui te regardaient, et ça m'a rendu dingue.

    J'aime ça, te rendre dingue, reconnut Meredith. Mais je ne le ferai jamais de cette façon. Tout de suite après, elle sembla pleine de remords. Tu trouves que j'ai poussé le bouchon trop loin avec Mark ? Je ne voudrais pas qu'il m'en veuille.

    Ne t'en fais pas pour ça. Il est incapable de t'en vouloir vraiment, il t'adore, la rassura Derek.

    Moi aussi, je l'adore. Il est un peu le grand frère que je n'ai jamais eu, lui confia-t-elle.

    Il sourit. Sa petite amie et son meilleur ami unis par le plus beau lien qui soit, l’amitié, c’était presque trop beau pour être vrai. Elle qui détestait les don juan, déployait des trésors d’indulgence pour Mark, et ce dernier qui n’appréciait pas grand monde l'avait prise sous son aile. Il était incontestable que ces deux-là s’étaient trouvés. Comme à chaque fois qu’il voulait cacher son émotion, Derek lança une boutade. Méfie-toi de ton grand frère. Il pourrait bien vouloir se venger. Meredith sourit avec la certitude qu'elle n'avait rien de sérieux à craindre.


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  • Peu de temps après, ils arrivèrent à la maison du parc. A peine rentré, Derek se dirigea directement vers la cuisine. Tu veux boire quelque chose ? proposa-t-il à son amie. De l’eau, un soda ? Ou tu continues au champagne ? Il y a une bouteille au frigo.

    Meredith hocha la tête. Je crois que j’ai assez bu pour ce soir. Mais je veux bien un cookie.

    Derek lui apporta la boite de gâteaux avant d’aller se servir un verre d'eau. Ensuite, il regarda la jeune fille, assise sur la table avec ses jambes balançant dans le vide, qui mangeait son cookie comme une petite fille, en le faisant tourner pour grignoter le bord. Cette scène si innocente lui apparut comme le comble de l'érotisme. Tu as l'esprit vraiment mal placé, se dit-il.

    Tu sais ce que j'ai le plus apprécié dans ma rencontre avec Linda ? lança soudain Meredith. C'est que j'ai réussi à parler de sexe toute la soirée sans gêne. Quand on était aux toilettes toutes les deux, elle m'a raconté des trucs plus… Elle est entrée dans les détails, résuma-t-elle avec un sourire. Et ça ne m'a pas mise mal à l'aise. Et tu as vu, j'ai même été capable d'en plaisanter. A aucun moment, je n’ai pensé à mon agression. ça veut dire que je vais mieux, non ? Que je suis en train de surmonter ce que j'ai vécu. Elle regarda Derek avec de l'espoir dans les yeux.

    Oui, j'en suis certain. Il déposa son verre et avança vers elle, le regard pétillant de malice. Mais ce qui serait vraiment sympa, c'est que tu arrêtes d'en parler pour pratiquer un peu. En souriant, elle écarta élégamment les jambes pour lui permettre de se coller contre elle et lui tendit ses lèvres. Leur baiser eut le goût de chocolat et de noisette. Derek promena ses mains sur le corps de Meredith par-dessus sa robe jusqu'à ce qu'elles entrent en contact avec le daim des bottes. Cela le galvanisa. Plein de passion, il lui retira sa robe. Après quoi, il s'écarta pour jouir du magnifique spectacle de la jeune fille en sous-vêtements et cuissardes. Il ne se souvenait pas d'avoir déjà vu quelque chose d'aussi excitant. Il revint près d'elle et caressa sa poitrine mais la dentelle du soutien-gorge le frustra. Le sous-vêtement disparut en un tour de main. Derek posa une main sur chaque sein, en faisant jouer ses pouces tout autour des aréoles, avant de taquiner les tétons qui se durcissaient à chaque passage. Les mains de Meredith s'accrochèrent aux épaules du chirurgien, avant de s’aventurer jusqu’aux boutons de la chemise qu’elles défirent un à un. Impatiente de sentir la peau de son amant contre la sienne, la jeune fille se pressa contre lui, glissant une main derrière sa nuque, l'autre dans son dos, pour le maintenir tout contre elle. Mais il fuyait déjà pour se lancer à l'assaut des seins, léchant un téton, suçant l'autre, en les titillant du bout de la langue, pour qu’ils durcissent plus encore. Puis, sa bouche abandonna lentement la poitrine pour rejoindre le ventre où les lèvres s'attardèrent un moment, en dansant autour du nombril, tandis que les bas de soie glissaient le long des jambes, immédiatement suivis du string. Derek en profita pour caresser l’intérieur des cuisses chaudes, en s’égarant parfois au creux de l’aine. L'air de rien, il fit glisser ses mains sur les si douces cuissardes jusqu'à ce qu'il arrive aux pieds qu'il saisit pour les remonter jusque sur la table. Pour marquer son consentement, Meredith se laissa aller en arrière, s’appuyant sur ses avant-bras. Bouleversé, Derek resta suspendu devant le spectacle de l'intimité ouverte de sa petite amie, s'offrant à lui, encadrée par les magnifiques bottes. Il fondit soudain sur la vulve et, du plat de sa langue, lécha les grandes lèvres chaudes et palpitantes. Un bref gémissement, qu’il devina contenu, l’exalta. Il posa les mains sur la poitrine de sa partenaire, s’amusant à malaxer ses tétons durs et dressés, tout en continuant de savourer son sexe. De la pointe de la langue, il écarta ses lèvres intimes pour y découvrir son clitoris qu’il aspira doucement entre ses lèvres. Il fut soulagé lorsqu’il sentit les mains de Meredith se poser sur sa tête. Elle voulait de lui, elle voulait se sentir comblée par sa langue. Il frémit de joie lorsqu’elle s’écarta davantage, pour le laisser s’enfoncer plus encore. Il présenta sa langue à l’entrée du vagin, la faisant tourner dans un sens puis dans l’autre, variant sa vitesse aussi. Sa langue céda rapidement la place au pouce pour pouvoir retourner s’occuper du le clitoris. Meredith poussa un long gémissement plaintif. Le plaisir la vrillait par moment seulement alors qu’elle voulait s’y soumettre totalement. Derek la comprit et la pénétra de trois doigts tandis que son pouce continuait de s’acharner sur son petit bouton. Il se releva légèrement pour regarder la jeune femme qui agitait la tête de droite à gauche, au rythme de ses allers et venues en elle. Tout à coup, elle se redressa un peu et, la bouche ouverte, poussa un cri marquant qu’enfin elle était la proie de la jouissance.

    Sans un mot, Derek la prit dans ses bras et l’emporta dans les escaliers. Il poussa la porte de leur chambre avec son pied et se dirigea tout droit vers le lit où, après lui avoir retiré ses cuissardes, il allongea la jeune femme, la bordant sous la couverture, avant de se déshabiller à son tour pour s’allonger à côté d’elle. Il étendit un bras pour qu’elle vienne se nicher au creux de son épaule. Il n’avait besoin de rien d’autre. Peu importe qu’il n’ait pas eu de plaisir, lui aussi. Dès le début, il n’avait pas eu l’intention d’obtenir plus que ce qu’il venait d’avoir. Son seul but, c’était de réconcilier Meredith avec son corps, de l’accompagner dans la reconquête de son épanouissement sexuel, de lui redonner confiance en elle, et dans les hommes aussi, même s’il était certain qu’elle n’avait jamais perdu foi en lui. Et la cerise sur le gâteau, c’était que cette abstinence lui permettait de prendre conscience qu’il y avait beaucoup de choses qui n’avaient rien à voir avec le sexe, qu'il appréciait chez elle. Il aimait son côté enfantin qui la poussait à dire tout ce qui lui passait par la tête, sans se soucier de ce qu’on pensait d’elle. D’un autre côté, elle était suffisamment mûre pour pouvoir comprendre les gens, déceler chez eux ce qu’ils avaient de bon, même si c’était infime, et aussi leur pardonner leur part d’ombre. De plus, elle avait de l’humour et de l’esprit à en revendre. Pour la première fois de son existence, il était capable d’avoir, avec une femme avec qui il couchait, de vrais échanges autres que physiques. Et en cela, oui, décidément, cette petite Meredith Grey était une femme très surprenante.


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  • Le lendemain, c'est une Meredith gonflée à bloc qui accompagna Derek à la clinique. Elle était d'autant plus enthousiaste qu'il s'agissait de leur dernière journée de travail avant leur départ pour Aspen. Une part de sa motivation résidait aussi dans le fait qu’elle était impatiente de retrouver Mark pour qu’il lui divulgue quelques détails amusants sur sa nuit avec Linda, ce qui lui donnerait certainement de la matière pour encore se moquer un peu de lui. Ah regarde ! s'écria-t-elle alors que Derek pénétrait dans le parking. Mark vient d'arriver aussi. Va te garer à côté de lui. Je veux savoir comment ça s'est passé avec Linda. Derek obtempéra en riant. Mark eut à peine le temps de sortir de son véhicule que la jeune fille l'interrogeait. Alors, tu as passé une bonne nuit ? Linda t'a laissé dormir un peu ? Tu lui as appris des trucs ?

    Mark tendit sa télécommande vers son Hummer pour en verrouiller les portes. Faisant exprès d’ignorer Meredith, il s’adressa à Derek. Tu diras à ta copine que je ne dirai rien, même sous la torture.

    Derek hocha la tête. Dis-le-lui toi-même ! Elle est juste à côté de toi.

    Mark se tourna vers celle que son ami lui désignait de la main en faisant semblant de s’apercevoir de sa présence. Ah oui, tiens, fit-il sur un ton peu dédaigneux. Inutile de me poser des questions. Je serai muet comme une tombe !

    Je voudrais bien voir ça, répliqua la jeune fille. C'est grâce à moi que tu as eu du bon temps cette nuit, parce que je t'ai fait une pub d'enfer chez Linda. Alors, j'estime avoir droit à quelques scoops. Mark fit signe que non. Allez, fais pas ta mauvaise tête ! Dis-nous au moins un petit quelque chose, implora Meredith.

    Derek la regarda avec un air moqueur. Mais oui, bien sûr. Il prit Mark à témoin. Elle n’est pas exigeante. Juste un petit quelque chose, dans le genre quelles positions et combien de fois.

    Ah mon pauvre ami, tu te fais encore des illusions sur elle, feignit de se désoler Mark. Ce n'est pas ce genre de petit quelque chose qu'elle attend. Elle veut savoir si je suis passé par la petite porte de derrière. Eh bien, je vais satisfaire ta curiosité malsaine.

    Derek prit un air vaguement dégoûté. Oh pitié, Mark, non !

    Je n'ai pas envie de connaitre ce genre de détails, protesta Meredith. Je t'ai dit ça hier mais c'était pour rire.

    Non, non, s'obstina Mark. Tu veux avoir un scoop, tu vas l’avoir. Donc… on venait de s'échauffer avec les préliminaires quand Ricardo a débarqué. C’est un de ses potes qu’elle avait invité parce qu'elle voulait s’entrainer pour la double pénétration, expliqua-t-il pour répondre à l'interrogation contenue dans l'expression de ses amis. Derek éclata d’un rire tonitruant tandis que Meredith s’esclaffait, la main devant la bouche. Ricardo est resté, je suis parti, indiqua Mark.

    Quoi ? s'exclama Meredith. Tu n'as pas sauté sur l'occasion ?

    Mark la toisa avec un regard sévère. ça va peut-être t’étonner, jeune fille, mais je ne mange pas de ce pain-là. Ricardo et moi n'avons pas gardé les cochons ensemble alors, hors de question que je lui montre ma queue.

    Oui, ça, c'est le privilège de Derek, ironisa Meredith.

    Mark pointa son index vers le haut. C'était ! Je lui ai retiré ce privilège depuis qu'il m'a lâché pour une nana trop curieuse.

    Pas grave ! Je m'en remettrai, assura Derek.

    Meredith se tourna vers Mark. Tu te rends compte que tu as peut-être saboté la carrière de Linda Love ?

    Il fit une petite moue. Oh tu sais, même sans ça ! Elle se débrouille pas trop mal mais si elle veut être une star, elle a encore énormément de progrès à faire. Il dévisagea la jeune fille avec un air goguenard. D’ailleurs, si tu veux faire carrière toi aussi, il serait temps que tu t’y mettes. Il s’adressa à nouveau à son ami. Va falloir que tu la coaches, mec. Si tu veux, je te filerai les coordonnées de Ricardo. Les deux hommes se mirent à rire en voyant Meredith rougir. Et ton pseudo, ça y est ? Tu l'as choisi ? demanda Mark. Parce que moi, je peux te soumettre quelques petites idées. Que penses-tu de Meredith BigBoobs ? Ou Meredith Jolipussy ? A moins que tu ne préfères Meredith Fellatio ?

    Meredith réprima difficilement son envie de rire. Oh mais je vois que monsieur a beaucoup réfléchi à la question ! Mais je te rassure, je peux me débrouiller toute seule. Et je préférerais quelque chose de plus original, comme… Meredith Pastrami. Elle lui tira la langue.

    Comme tu ne seras jamais une actrice porno, cette discussion est totalement inutile, souligna Derek en prenant Meredith par la main pour l’emmener vers la clinique.

    Vous avez déjà fait vos bagages ? s’enquit Mark.

    Non, on va les faire ce soir, répondit Meredith, les yeux brillants d’impatience. Mais j'aurais besoin d'un peu plus d'infos pour savoir ce que je dois prendre. Parce que je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais vous ne m'avez absolument rien dit. Je sais qu'on va à Aspen, mais c'est tout. Où on va loger, ce qu'on va faire, je ne sais rien.

    Ce qu'on va faire ? répéta Mark sur un ton moqueur. A Aspen ? Il me semble que ça coule de source. Meredith le fusilla du regard.


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