• CHAPITRE 873

    Derek pénétra Meredith d’un seul mouvement brusque et puissant qui la transperça. Elle s’arc-bouta contre le mur en poussant un cri. Il s’arrêta encore une fois, restant fiché en elle, lui lâchant les hanches un instant pour lui caresser les cuisses, remonter vers le dos, repasser sur les seins, les caresser, les presser entre ses doigts fébriles, tandis qu’elle tournait son visage vers lui pour que leurs bouches puissent s’unir. Il se redressa et se retira d’elle, avant de la reprendre en une série de petites et rapides allées et venues de son gland d’abord, de son membre tout entier ensuite, en variant le rythme de sa pénétration. Elle, le corps cabré, les mains solidement appuyées contre le mur, feula sourdement, laminée par le plaisir fulgurant qui allait bientôt l’emporter. La sentant faiblir, Derek passa le bras sous son ventre pour la soutenir tandis qu’il accentuait ses coups. Elle l’encouragea par ses cris qui étaient autant d’invitations à aller plus vite, plus fort, plus profondément. Quand il sentit le moment arriver, son autre main lâcha la hanche de sa partenaire pour aller chercher le clitoris qui se retrouva énergiquement agité. La jeune fille poussa un cri et Derek savoura pleinement la jouissance qui la faisait se contracter autour de son phallus. Leurs plaisirs fusionnèrent en même temps que leurs cris, et il explosa en elle, ses bras l’enserrant avec force pour tout à la fois la soutenir et rester en elle le plus longtemps possible. La tension se dissipa peu à peu pour laisser place à la langueur. Le pénis sortit à contrecœur de sa cachette, laissant les amants haletants et flageolants.

    Meredith se redressa la première, se plaquant contre le mur, les bras levés, les mains ouvertes, recherchant la fraîcheur du carrelage pour calmer son corps encore bouillant. Le souffle court, Derek vint se coller à elle, posant ses mains sur les siennes avant d’entremêler leurs doigts, et enfouit son visage dans son cou qu’il parsema de tendres baisers. Elle pencha la tête, comme si elle voulait lui faciliter la tâche, et retira sa main du mur pour la promener dans les cheveux bruns qui lui donnaient des frissons en effleurant sa peau. Elle se retourna doucement pour lui faire face et, l’enlaçant à la taille, se haussa sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. Il la serra dans ses bras et s’empara voluptueusement de sa bouche, prenant tout son temps pour la bécoter, la lécher, la mordiller, savourant sa douceur et sa chaleur, et enfin la conquérant toute entière dans un long ballet de leurs langues. Elle mit fin à leur baiser mais ne s’écarta pas pour autant. Elle aurait aimé rester là, nue et alanguie contre lui, pour l’éternité. Cet homme lui était indispensable comme l’air que l’on respire. Je t’aime, murmura-t-elle soudain contre sa bouche, réalisant seulement après l’avoir dit l’impact que ses mots pouvaient avoir. C’était la première fois qu’elle lui avouait ses sentiments et, bien qu’il ait, en quelque sorte, fait de même la veille, elle se demanda si elle n’avait pas commis une erreur. Son "je t’aime" résonnait avec tellement plus de force que le refrain d’une chanson. Elle se raidit, restant immobile, les yeux irrémédiablement fermés, apeurée comme un enfant pris en faute qui attend que la sanction tombe. Elle sentit tout à coup les lèvres de Derek s’étirer lentement contre les siennes et son cœur se mit à battre plus fort. Il souriait ! Elle n’avait pas besoin de le voir pour en être certaine. Et s’il souriait, cela signifiait qu’elle avait eu raison, raison de lui faire confiance, de l’aimer, de s’abandonner à lui, de se donner toute entière. Elle l’aimait, il l’aimait, l'avenir leur appartenait, une vie magnifique s'ouvrait à eux.

    Tremblant d’émotion, Derek noua ses mains dans le creux des reins de son amie, serrant ses doigts à s’en faire craquer les jointures, et appuya son front contre le sien, attendant que les battements désordonnés de son cœur se calment. Il était le premier étonné de ce qu’il avait ressenti lorsqu’il l’avait entendue lui dire qu’elle l’aimait. Comme si tout le désespoir dont il était l’objet depuis tant d’années s’était évanoui d’un coup. Oh bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’une femme lui adressait ces mots d’amour. Il y avait eu quelques petites amies dans l’adolescence mais leur jeune âge avait fait qu’il n’y avait jamais accordé beaucoup d’importance. C’était le genre de mots que l’on disait, sans vraiment y penser, pour se donner l’impression qu’on était adulte. Ces mots, il les avait réentendus des années plus tard dans la bouche d'Abigail et il y avait cru, mais leur histoire lui avait prouvé que ce n’était que mensonge et duperie. Après… après, il y avait eu toutes ces femmes qui n’étaient que de passage et celles qui avaient osé lui dire "je t’aime" n’avaient récolté que son mépris. Comment pouvaient-elles galvauder des mots si lourds de sens ? Il n’avait jamais été dupe, elles ne cherchaient qu’à se donner bonne conscience, à se trouver une excuse pour justifier le fait qu’elles couchaient avec un quasi inconnu. Et maintenant Meredith… Jamais encore, depuis le début de leur relation, elle ne lui avait fait part de ses sentiments, d’aucune façon. Même dans les moments les plus intenses, elle n’avait rien laissé transparaître. S’il l’avait affublée dès le début du tendre surnom de bébé, pour elle, il n’avait jamais été que Derek. Cela n’en donnait que plus de valeur à ce qu’elle venait de dire. Elle était franche, honnête, pas le genre à dire ce qu'elle ne pensait pas pour faire plaisir ou parce que c'était ce qu'on attendait d'elle. C’est pour cela qu’il se sentait si bien avec elle, parce qu’il savait pouvoir lui faire totalement confiance. Et pour la première fois depuis toutes ces années, depuis si longtemps, il eut envie de se laisser aller, d’autant plus qu’il l’avait sentie complètement spontanée. C’était parce qu’elle n’attendait pas réellement de réponse de sa part qu’il voulait lui en donner. Il l’aimait, sans doute depuis le début de leur aventure. Se faire à cette idée avait été long et pénible, et il lui avait été impossible de l’admettre à voix haute jusqu’à il y a peu. Et si le dire à Mark s’était fait presque naturellement, il en avait été tout autrement envers Meredith. Mais aujourd’hui, oui, aujourd’hui, tout devenait possible. Il ne se sentait plus en danger. Il avait au contraire la sensation, totalement inconnue jusqu'à ce jour, d'être en sécurité, à l'abri de tous les dangers tant que Meredith serait à ses côtés. Mon bébé… Mon amour, commença-t-il dans un murmure.


  • Commentaires

    1
    Mdbailey
    Jeudi 21 Février 2019 à 23:45
    C'est beau espérons qu'il s'ouvre enfin.
    2
    Butterfly
    Dimanche 24 Février 2019 à 17:27

    Aaaaaah ! Il va enfin lui dire qu'il l'aime, il était plus que temps tongue

    3
    Nolcéline 97234
    Vendredi 6 Septembre 2019 à 16:54

    Bonsoir à tous, merci pour la suite,

    Quand on rencontre la bonne personne tout est possible oops. Bon premier vendredi de septembre 2019.

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