• CHAPITRE 847

    Mais tu vas réussir, répliqua Mark avec assurance. On va tout faire pour. Bon, regarde maintenant - il lui désigna le levier de vitesse - la position D, c’est pour avancer, R, pour faire marche arrière et P, pour s’arrêter.

    Meredith fronça les sourcils. Et le N ?

    N, c’est la position pour un arrêt temporaire. Et là, ce sont les différentes vitesses. Tu as compris ?

    Je crois, oui, murmura-t-elle.

    Mark lui adressa un sourire rassurant. Ecoute, c’est simple. Il lui prit la main et la posa sur le levier, gardant sa main dessus pour lui montrer les manipulations. Pour avancer, tu mets le levier sur D. Pour t’arrêter à un stop, tu mets sur N et pour t’arrêter totalement, tu mets sur P.

    Meredith secoua la tête. D’accord, j’ai compris.

    Alors, vas-y. Mets le moteur.

    Une expression de panique apparut sur le visage de la jeune fille. Quoi, déjà ?

    Mark émit un petit rire malicieux. Ben oui, on ne va pas y passer la nuit non plus. Démarre et fais avancer la voiture.

    D’une main hésitante, Meredith tourna la clef dans le démarreur et après avoir mis le levier de vitesse en position D, elle appuya énergiquement sur l’accélérateur. La voiture vrombit et fit un bond en avant. Meredith poussa un petit cri de frayeur qui fit rire son professeur. Pourtant, j'ai fait comme tu as dit, se justifia-t-elle.  

    Oui, mais tu as appuyé trop fort sur l'accélérateur. Mark lui pressa délicatement l'épaule. Mais c'est normal de faire des erreurs quand on apprend. Détends-toi et recommence, mais cette fois en appuyant plus doucement sur la pédale. Elle lui obéit et la voiture avança lentement sur quelques mètres. Bravo, tu roules ! s’extasia Mark qui était on ne peut plus fier de son élève, laquelle était rose d'excitation et de contentement. Bon, maintenant, tu vas t'arrêter comme si tu étais à un stop. N’oublie pas ce que je t’ai dit, lui recommanda-t-il.

    Après quelques secondes de réflexion, Meredith mit le levier de vitesses sur la position N. La voiture continua pourtant d’avancer. La jeune fille paniqua à nouveau. Dis-moi ce que je dois faire, Mark, cria-t-elle. Elle ne veut pas s’arrêter.

    Appuie sur le frein, lui conseilla-t-il. Voilà, très bien… doucement. Il vit à son expression qu’elle était démoralisée. La connaissant, il était même à craindre qu'elle doute de ses capacités. Désolé, c’est ma faute, s’excusa-t-il. J’ai oublié de te dire que tu devais freiner en même temps. Je suis nul comme prof.

    Bah, je suis nulle comme élève, alors, on fait la paire ! rétorqua Meredith.

    Mark lui donna un léger coup de coude. Mais arrête de te dévaloriser tout le temps ! Moi, je trouve qu'on forme une formidable équipe, tous les deux. La meilleure ! Bien que dubitative, elle le remercia d'un sourire. La leçon se poursuivit par des allers et retours le long de la route, Mark la faisant rouler de plus en plus vite, avec quelques marches arrière pour l’expérience. Petit à petit, Meredith se détendit, osant même vers la fin se tourner vers son moniteur, en quête d'une approbation. Il n’était pas peu fier de ses progrès et ne manqua aucune occasion de la féliciter. C’est bon, tu peux t’arrêter, déclara-t-il après une heure, alors qu’ils étaient plus ou moins revenus à leur point de départ.

    Déjà ? s'étonna Meredith qui s'attendait à ce qu'il lui fasse faire d'autres choses.

    Mais, oui, tu sais conduire maintenant ! s’exclama-t-il. Bon, évidemment, tu dois encore apprendre à faire les manœuvres mais à part ça, tu sais démarrer la voiture, la faire avancer, l’arrêter, récapitula-t-il. Que veux-tu de plus ? C’est ça, conduire !

    C'est plus simple que ce que je pensais, avoua Meredith. Elle lui fit un grand sourire. T’es pas mal comme prof, finalement !

    Je n'ai aucun mérite, c'est toi qui as tout fait, objecta-t-il. En voyant la lueur de doute dans son regard, il se demanda pourquoi elle n’avait pas plus confiance en elle. Lui qui était pourtant dur et exigeant, ne lui trouvait aucun défaut. Tu as tous les talents, Mer, dit-il avec fougue. Et ça me fait chier que tu en doutes !

    Merci. Elle appuya la tête contre son épaule.

    De rien. Tout le plaisir a été pour moi, chuchota-t-il en lui effleurant les cheveux avec ses lèvres. Oui, c’était un plaisir d’être avec elle, et il avait bien l’intention de prolonger ce bonheur. Ça te dit de te promener le long de la plage avant de rentrer ? Meredith accepta avec joie. Elle n'avait aucune envie de rentrer chez elle pour passer la soirée avec Cristina et Izzie. Tu n’as pas froid ? Si tu veux, je peux te passer ma veste, proposa Mark après qu'ils soient sortis de la voiture.

    La jeune fille, qui admirait le paysage, tourna légèrement la tête pour lui répondre. Non, il fait encore bon. De toute façon, j'ai mon imper. Elle regarda l’océan et sa cohorte de pélicans qui tournoyaient au-dessus de la plage. Quelques surfeurs faisaient montre de leurs talents sur les vagues et des couples d’amoureux se promenaient, main dans la main, sur le sable. En les voyant, elle ne put s’empêcher de penser à Derek. Où était-il maintenant ? Que faisait-il ? Pourquoi ne lui avait-il donné aucune nouvelle ? A nouveau, son moral fut en berne et elle allait demander à Mark de la ramener chez elle lorsque son téléphone sonna. Elle le sortit de son sac et son cœur bondit dans sa poitrine quand elle vit le nom affiché sur l'écran. C’est Derek ! dit-elle simplement. Allo…


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Samedi 19 Janvier 2019 à 21:35

    Bonsoir à tous, c'est prometteur tout ça smile.

    Derek au téléphone pour lui dire quoi? Qu'il doit partir à Miami ? Et là la mine de Meredith va s'assombrir… 

    Ou bien son appel concerne autre chose? S'excuser ? Etc.  Bon 6ième jour de la semaine à tous.

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