• CHAPITRE 816

    Après avoir terminé ses consultations, Mark fila dans le bureau de Derek pour le mettre au courant du retour d’Alex. Plus il y pensait, plus l’idée que ce type allait passer ses journées à la boutique le dérangeait. Il n’avait pas du tout confiance en lui et n’avait pas cru un instant à son histoire de repenti qui veut racheter ses fautes. Escroc un jour, escroc toujours, se dit-il en prenant l’ascenseur. Et, outre la malhonnêteté, le fait que Alex soit un homme plutôt bien de sa personne, bien qu’un peu vulgaire, et presque de l’âge de Meredith, ne plaidait pas en sa faveur. C’était comme si le loup s’était introduit dans la bergerie. Maintenant, il fallait l’en déloger au plus vite.

    C’est au comble de l’énervement qu’il ouvrit la porte du bureau de son ami. Devine qui est de retour ! clama-t-il sans se rendre compte qu’il criait.

    A en juger par le ton que tu emploies, le diable en personne, répondit Derek, en levant le nez du rapport qu’il était en train de rédiger.

    Ne plaisante pas ! Tu n’es pas si loin de la vérité, répliqua Mark.

    Derek fronça les sourcils en voyant que son ami était réellement en colère. C’est une des filles qu’on a renvoyées ?

    Mark hocha la tête. Non, non. Elles n’oseraient jamais. Ne cherche pas, tu ne trouveras pas.

    Alors pourquoi tu me poses la question ? se moqua Derek. Arrête ton cinéma et dis ce que tu as à me dire.

    Alex… Alex Karev… Il vit que Derek plissait le front, signe qu’il ne voyait pas de qui il était question. Le marchand de journaux de Marina Boulevard. Celui qu’on avait éjecté, précisa-t-il encore.

    Ah bon, il est revenu ? commenta Derek, relativement indifférent. Et c’est ça qui te met dans cet état ?

    Ah parce que toi pas ? s’insurgea Mark.

    Derek leva les yeux au ciel. Ça ne me réjouit pas mais qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Je n’ai aucun pouvoir de l’empêcher de vendre des journaux dans la rue. Personnellement, je me doutais bien qu’il reviendrait un jour.

    Marc ricana. Ah ouais ! Et qu’il se ferait embaucher au Sweet Dream, tu t’en doutais aussi ?

    Derek tourna la tête vers lui si rapidement qu’il se fit mal à la nuque. Karev travaille à la boutique ? Comment tu le sais ? Tu y as été ?

    Mark choisit de rester évasif. Ouais, une p’tite faim. Et qui était là pour me servir ? Cet enfoiré de première. Ce petit salaud. Ce… ce…

    Tu lui as parlé ? l’interrompit Derek. Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

    Mark fit une moue dédaigneuse. Qu’il avait eu la vie dure et qu’il voulait se racheter. Tu parles ! D’après Meredith, il se tape sans doute la bimbo.

    Et Meredith, comment elle le prend, qu’il soit là ? s’enquit Derek en se levant pour aller se poster à la fenêtre et regarder le toit de la boutique, comme si cela allait lui permettre de voir ce qui se passait en dessous.

    Mark haussa les épaules. Pas trop mal. Forcément, elle ne sait pas ce qu’on sait. Elle, elle le trouve plutôt sympa. Et elle trouve qu’il bosse bien. Ce qui la dérange, c’est qu’il sera là tout le temps. Et alors… Il conclut par une mimique indiquant que le reste allait de soi.

    Ce ne fut pas l’avis de Derek. Et alors quoi ?

    Mark leva les yeux au ciel. Et alors, c’est un homme ! Et pour le moment, les hommes, elle n’a pas trop confiance, si tu vois ce à quoi je fais allusion.

    Derek pinça les lèvres en hochant la tête. Oui, bien sûr. Il revint à son bureau et commença à enlever sa blouse. Et toi, qu’est-ce que tu en penses ?

    Je n’ai aucune confiance en ce petit salaud. Bon, toucher à Meredith, ça, je ne dis pas. Tous les mecs ne sont pas des violeurs en puissance. Mais à part ça – Mark secoua la tête avec un air désabusé – ce mec est un danger partout où il y a une caisse. Il faudrait peut-être mettre Meredith au courant.

    Oui, peut-être. Je verrai. Derek consulta sa montre avant de se diriger vers la sortie. Pas plus tard que maintenant d’ailleurs.

    Tu veux que je vienne avec toi ? proposa Mark.

    Déjà dans le couloir, Derek se retourna vers lui en souriant. Je ne crois pas que ce soit nécessaire. Je vais essayer de m’en sortir tout seul. Karev ne me fait pas peur, tu sais.

    Ce n’est pas ce que je voulais dire, grommela Mark. Il ne pouvait évidemment pas avouer qu’il aurait aimé repartir à la boutique pour être auprès de Meredith, même si la voir en compagnie de son petit ami n’était pas ce qu’il préférait. Il suivit Derek jusqu’à l’ascenseur. Qu’est-ce que tu comptes faire ?

    Derek fit la moue. Je ne sais pas. Me montrer déjà, qu’il sache que Meredith est ma chasse gardée. Lui faire comprendre que quoi qu’il fasse, je serai là. Tu me connais, j’agis toujours sous l’impulsion du moment, termina-t-il avec un sourire. Il entra dans la cabine d’ascenseur. Là, tout de suite, ce que je veux, c’est m’assurer que Meredith va bien. Pour le reste, je verrai. Il disparut aux yeux de Mark lorsque les portes de l’ascenseur se refermèrent.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Dimanche 30 Décembre 2018 à 21:26

    Bonsoir à tous, j'imagine déjà les commentaires 

    "Voilà le deuxième amant qui vient et ça recommence comme avant…" etc. 

    Alex piquer dans la caisse avec Christina dans les parages et ce que les deux chirurgiens lui diront  à ce sujet en plus il ne le fera pas no. Bonne soirée de dimanche et merci pour ce 816 ième numéro.

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