• CHAPITRE 718

    Le temps de faire l'aller-retour jusqu'à sa chambre et de faire un détour par la cuisine pour y prendre un verre d'eau, Mark était devant elle, lui tendant une tablette de comprimés. Tiens, prends-en une. En espérant que ça suffira.

    J'espère aussi. Parce que si je tombe malade, Derek ne va pas arrêter de me faire la leçon, déplora-t-elle avant d'avaler l'aspirine.

    Au cas où, je te donnerai quelque chose de plus fort et on ne lui dira rien. Ce sera notre petit secret. Mark la prit tout contre lui, en l'enlaçant par les épaules. Ça va mieux ? Elle fit signe que non. Il lui posa alors la main sur son front. Hmm ! Tu es un peu chaude, c’est vrai, constata-t-il. Un début de fièvre, sans doute. Mais il faut le temps que l’aspirine agisse. Bois ton thé, ça va te faire du bien.

    Elle but une gorgée mais fit une petite grimace. J'ai mal à la gorge quand j'avale, confia-t-elle à son camarade. Et j’ai vraiment froid, malgré le pull.

    Effectivement, il la sentait trembler dans ses bras. Et pourtant, il fait bon ici. J'ai allumé les radiateurs ce matin, avant de partir, lui apprit-il. Bon, montre-moi ça. Pour prendre son pouls, il préféra sentir les pulsations à la gorge plutôt qu’au poignet. Qui sait, peut-être que Meredith lui prendrait la main pour la poser un son sein. Mais rien de tel ne se produisit, la jeune fille se contentant de renifler en le regardant avec de grands yeux un peu soucieux. Ton cœur bat un peu vite, mais rien de probant, annonça-t-il. Plus pour son plaisir personnel que par un réel souci d’efficacité, il la fit se pencher légèrement vers l’avant afin de pouvoir lui relever son pull jusqu’aux épaules. Il colla alors une oreille sur son dos, à hauteur des poumons. Les yeux fermés, savourant la douceur de sa peau, il respira profondément son odeur, sans prêter aucunement attention à son souffle.

    Tu entends quelque chose ? chuchota-t-elle.

    Tousse un peu, lui demanda-t-il pour prolonger son maigre plaisir. Il écouta vaguement les toussotements, incapable de se concentrer parce qu'il venait d’apercevoir que l’arrière du jean de Meredith s’était abaissé juste assez pour lui laisser entrevoir la naissance de ses fesses. Voilà donc à quoi il en était réduit, lui qui était le plus grand des séducteurs de la côte Ouest ! A effleurer vaguement la jeune fille de ses désirs, à renifler son parfum et à rêver de glisser un doigt dans la raie de ses fesses. Pfft ! Quelle déchéance ! Frustré et énervé, il rabaissa le lainage. Rien de grave, affirma-t-il pour rassurer Meredith. Il faut attendre que l'aspirine fasse effet. S'il le faut, je t'en donnerai une autre dans quelques heures et si, vraiment, ça ne s’arrange pas, j'envisagerai quelque chose de plus fort.

    Et tu as ce qu'il faut pour me soigner ? s'enquit-elle, tracassée.

    Mais qu'est-ce que tu crois que tu as ? se moqua Mark. C’est un refroidissement, pas une pneumonie.

    Du moment que ça n'en devient pas une, grommela Meredith.

    Mais non, bien sûr ! Cesse de voir tout en noir, bon sang, la gronda gentiment Mark. T’es aussi chochotte que ton mec !

    La bouche de Meredith s'arrondit. Ooooh ! Derek n'est pas une chochotte, et moi non plus. La jeune fille donna une légère tape sur le bras du chirurgien.  

    Ce dernier allait répliquer quand ils entendirent le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvrait et se refermait, suivi de celui, beaucoup plus sonore, de pieds qu'on tape au sol, sans doute pour en faire tomber la neige. C'est moi, cria Derek. Où est-ce que vous vous cachez ?

    En haut, répondit Mark sur le même ton, en se relevant pour aller à la rencontre de son ami qui était déjà en train de grimper les escaliers.

    Il apparut avec, à bout de bras, deux grands sacs portant le nom d'une boutique de mode devant laquelle Meredith se souvenait être passée la veille. Elle se rappelait également n'avoir vu dans la vitrine que des vêtements de marque de luxe. Cependant, elle n'eut pas le temps de s’appesantir sur la question car Derek s'était déjà installé à la place que Mark occupait à côté d'elle quelques secondes plus tôt et il la regardait avec cet air penaud qui la faisait fondre. Je te demande pardon pour la façon dont j'ai réagi tout à l'heure. C'était vraiment stupide.

    Elle lui sourit. Disons plutôt que c'était un peu excessif. Mais ce n'est rien.

    Heureux d'avoir été absous aussi facilement, il lui tendit les deux sacs qu'il avait déposés à ses pieds. Tiens, c'est pour toi. Ça devrait faire l’affaire pour la semaine.

    Tu n'aurais pas dû, lui dit-elle en déballant ses cadeaux avec empressement. Il y avait quelques sous-pulls, mais surtout cinq pulls, portant la griffe de Versace, Marc Jacobs et Ralph Lauren. Elle chassa la question du prix de son esprit pour ne se concentrer que sur la qualité des vêtements, la douceur de la laine et la finesse des motifs. Tu es fou, murmura-t-elle. Merci. Elle tendit les lèvres à son amant.

    Il les effleura furtivement. Alors, ça te plait ?

    Bien sûr ! Ils sont magnifiques, dit-elle en frottant sa joue contre la manche d'un somptueux pull de couleur vert pastel. Ils sont même beaucoup trop beaux pour faire du ski.

    Rien n'est trop beau pour toi, chuchota Derek, heureux de l'effet qu'avaient ses achats. Pardonnée, sa saute d'humeur complètement injustifiée. Il s'en était rendu compte à peine avait-il mis le pied dehors et c'est pour cette raison qu'il s'était livré à cette séance de shopping improvisée. Il regardait tendrement la jeune fille qui lisait l'étiquette d'un de ses pulls quand il remarqua que la roseur de ses joues, qu'il avait attribuée au contentement, persistait plus que de raison. Ça va ? Tu te sens bien ? s'inquiéta-t-il. Je te trouve un peu rouge.

    Meredith attrapa la main qu'il s'apprêtait à poser sur son front et la serra entre les siennes. Oh c'est rien. Je crois que mon bain était un peu trop chaud. Tu m'aurais vue quand je suis sortie. Une vraie écrevisse ! prétendit-elle. De toute façon, comme mes vêtements étaient mouillés, Mark m'a donné une aspirine, au cas où. Mais je vais super bien, ne t'en fais pas.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mercredi 18 Avril 2018 à 20:18

    Bonsoir à tous,

    Merci beaucoup pour la suite ,

    J' espère qu' elle va super bien effectivement;

    Derek n' est pas dupe mais bon attendons de voir...

    Qu' elle aille se reposer  je pense qu' elle en a besoin après une journée pareille .

    Quant à Mark franchement il est incorrigible.  Bon mercredi soir à tous. 

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