• CHAPITRE 710

    Après avoir gagné sa chambre, Mark avait un peu travaillé, principalement en lisant certains des articles que Meredith avait sélectionnés pour lui dans le cadre de ses recherches sur les greffes de peau autologues. Lorsqu’il avait entendu les voix de ses amis dans le couloir, il avait posé son ordinateur à côté de lui et tendu l’oreille pour essayer de surprendre tout bruit suspect, en résistant toutefois à la tentation d’aller se poster derrière la porte des amants pour écouter ce qui se passait à l'intérieur de leur chambre. Il se trouvait un peu minable d’avoir de telles idées mais c’était plus fort que lui. Il désirait réellement le bonheur du couple, cependant il aurait aimé que ce bonheur se réalise sans sexe. Evidemment, vu la personnalité de Derek, c'était comme espérer décrocher la lune ! Les minutes passant, comme il n’entendait rien d’autre que le silence de la nuit, il s’était remis au travail avant de se résoudre à dormir. Il venait à peine de fermer les yeux que Callie poussait ses premiers cris. Quand elle recommença quelques secondes plus tard, Mark se releva aussi sec et alla se camper devant le mur qui le séparait de la chambre de son amie. Le poing levé, il attendit nerveusement une nouvelle manifestation de plaisir du couple infernal.

    Celle-ci ne se fit pas attendre. Vas-y ! Plus fort, ordonna Callie d'une voix stridente.

    T'aimes ça, hein, salope ! répliqua Donnie, hors d'haleine.

    La ferme ! cria Mark en tambourinant sur le mur mitoyen aux deux chambres. C’était déjà suffisamment frustrant d'être le seul célibataire en compagnie de deux couples ; s’il fallait en plus les écouter faire l'amour, ça allait vite devenir invivable.  

    Imperméable à l'ordre qu'il venait de recevoir, Donnie ahanait maintenant de façon sonore tandis que Callie poussait de petits cris aigus. Silence ! tonna Derek.

    La ferme, nom de Dieu ! répéta Mark sur le même ton. Y en a qui veulent dormir ici !

    De voir Derek assis sur le bord du lit avec un air furibond et d'entendre les inutiles appels au calme de Mark, lequel faisait au moins autant de bruit que le couple en rut, Meredith fut gagnée par un rire qui devint vite irrépressible. On va bien s'amuser si c'est comme ça toutes les nuits, imagina-t-elle. Derek lui jeta un regard épouvanté ce qui redoubla son hilarité.

    De l’autre côté du mur, un Donnie enthousiaste et au bord de l’extase, complimentait sa partenaire à sa façon. Ah putain, t’es bonne, toi !

    Fou de rage, Mark sortit dans le couloir et alla frapper vigoureusement à la porte de ses voisins. Callie, si ton mec ne se calme pas, j’entre et je lui arrache ses couilles de mes propres mains. Baisez si vous voulez mais baisez en silence, merde !

    Meredith enfouit son visage dans la couette pour étouffer le son de son rire qui amplifiait, au grand dam de Derek qui voyait s’échapper peu à peu la nuit romantique qu’il avait prévue. La jeune fille ne semblait plus du tout disposée à faire des câlins. Il décida d’y mettre bon ordre. Il se leva et, nu comme un ver, sortit d’un pas décidé dans le couloir. Qu'est-ce qui se passe ici ? Devinant que le véritable spectacle allait maintenant avoir lieu hors de la chambre, Meredith sortit à la hâte du lit et passa la chemise que son amant avait jetée par terre quelque temps plus tôt.

    Mark regarda son complice de haut en bas. Décidément, c’est le jour. Vous vous êtes donné le mot ?

    Derek mentit pour ménager la pudeur de Meredith. Rien à voir. On était en train de s’endormir quand ces deux-là s’y sont mis.

    Et tu crois que tu vas les faire taire en te baladant à poil ? ironisa Mark. Comme de l’autre côté de la porte, le calme ne revenait pas, il donna encore un coup sur le bois. Assez ! Fermez-la maintenant !

    Derek jeta les yeux en l’air. Il va falloir leur jeter un seau d’eau, ma parole !

    Meredith déboula dans le couloir et se mit à pleurer de rire devant le tableau qu’ils formaient. Oh mon Dieu ! On dirait une pièce de vaudeville.

    La deviner nue sous la chemise, avec ses formes qui transparaissaient sous le tissu, émut Mark au plus haut point. Elle était magnifique, les joues roses d’avoir trop ri… ou d’avoir trop batifolé avec Derek. Parce qu’à y regarder de plus près, il n’y avait pas que la roseur des joues, il y avait aussi les yeux brillants et les cheveux ébouriffés. S’il faisait le lien avec Derek, qui se baladait le sexe au vent, il ne pouvait qu'en déduire qu’ils étaient sûrement en train de se prodiguer des câlins quand Callie et Donnie avaient commencé à se manifester. Même s’il savait que cela arriverait, cette idée l’irrita. Aussi, cela le soulagea un peu de donner un grand coup de pied rageur dans la porte de Callie quand un cri plus strident que les autres leur vrilla les oreilles, ponctué par un han puissant et sonore, suivi d’un bruit qui ressemblait à celui d’un corps qui tombe par terre.

    Derek poussa un soupir de soulagement. Ah ben voilà ! Ça y est ! On va pouvoir dormir tranquille maintenant.

    Au même moment, Donnie, à bout de souffle, fit connaitre son mécontentement. Hé ! Vous allez vous calmer, là-dehors ? On voudrait bien dormir, nous ! C’est quoi pour une baraque, ici ?

    Mark et Derek échangèrent un regard interloqué. Il est gonflé, lui, ragea le premier.

    Je vais me le faire, éructa le second dont le visage blême ne présageait rien de bon.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 10 Avril 2018 à 16:21

    Bonsoir à tous, 

    Eh bien ça promet il ne manque pas d'air lui c'est dingue.

    Il est revenu mais il ne reviendra pas une troisième fois no. Bon après-midi et merci pour cette nouvelle suite.

    2
    Butterfly
    Mardi 10 Avril 2018 à 21:56

    Ah que j'ai ri ! C'est tellement bien écrit que j'avais l'impression  d'être dans le couloir avec Meredith et d'assister à la scène. Le dialogue entre Mark et Derek, est trop marrant

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