• CHAPITRE 624

    Meredith sortit de la cabine avec mauvaise grâce mais la lueur qu’elle vit dans le regard de son amant mit instantanément fin à sa bouderie. Elle marcha lentement d’un bout à l’autre de la salle. La voir défiler ravit Derek. Même en vêtement de sport, elle était d’une élégance folle. Tourne un peu, la pria-t-il juste pour le plaisir de l’admirer encore. Il regretta soudain la présence de la vendeuse qui l’empêchait d’être totalement spontané. Tu aimes ? se borna-t-il à demander.

    Oui, bien sûr, j’aime beaucoup.

    Elle vous va vraiment très bien, commenta la vendeuse qui sentait que Meredith était hésitante.

    Cette dernière se pencha vers Derek. Mais c’est vraiment beaucoup trop cher, lui murmura-t-elle à l’oreille.

    Il ignora sa remarque. Je suis contente qu’elle te plaise. Nous allons la prendre, dit-il à la vendeuse. Maintenant, Madame va essayer l’autre.

    Meredith rentra dans la cabine non sans avoir décoché un énième regard furibond à son compagnon. Elle retira la combinaison noire pour essayer la blanche. Son regard tomba sur l’étiquette et elle faillit s’étrangler en découvrant le prix. Mille trois cent nonante-neuf dollars ? C’était inconcevable pour elle. Mais que faire ? Elle ne pouvait tout de même pas faire une scène à Derek devant la vendeuse et les autres clientes. Il ne restait plus qu’à espérer que la combinaison ne lui irait pas. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Quand elle sortit de la cabine, les yeux de Derek étincelèrent de fierté. Il résista à l’envie de clamer que cette superbe fille, qu’il trouvait bien plus belle que tous les top-models qui étaient en couverture des magazines, était à lui, rien qu’à lui. Une bouffée de désir monta en lui. Une semaine plus tôt, il aurait renvoyé la vendeuse et entraîné Meredith dans la cabine d’essayage. Là, il se contenta de lui sourire affectueusement. Tu es superbe.

    Lire autant d’admiration dans ses yeux radoucit la jeune fille. Tu trouves ? Elle tourna sur elle-même en se regardant dans un miroir avec un petit sourire. C’est vrai qu’elle est belle. Mais honnêtement, ce n’est pas raisonnable.

    Ce qui ne le serait pas, ce serait de ne pas la prendre, rétorqua Derek avec un petit sourire malicieux. C’est comme si cette combinaison avait été faite tout spécialement pour toi. Il s’adressa à la vendeuse. Nous prenons les deux. Il regarda son amie rentrer dans la cabine en pensant au plaisir qu’il éprouverait à lui enlever ces combinaisons, quand ils seraient à Aspen. Il espérait en tout cas en avoir l’occasion.

    Après s’être rhabillée, Meredith ressortit avec les deux combinaisons sur le bras. On n’a peut-être pas besoin de prendre les deux, chuchota-t-elle à son compagnon.

    Il la prit par la taille avant de la soulager des vêtements qu’elle portait et qu’il tendit à la vendeuse. Bébé, laisse-moi te faire plaisir et me faire plaisir aussi, lui dit-il à voix basse. J’aime te faire des cadeaux. Ça me rend heureux.

    A nouveau, il venait de trouver les mots pour que Meredith rende les armes. Elle lui sourit. Si ça te rend heureux, alors… Merci. Elle se haussa sur la pointe des pieds et, sans se soucier de la vendeuse, embrassa passionnément Derek.

    Ce dernier se tourna ensuite vers l’employée du magasin encore une fois. Vous pouvez vous charger des combinaisons pendant que nous continuons nos achats ?

    Certainement, Monsieur. La vendeuse débarrassa Meredith des combinaisons de ski et sortit de la salle d’essayage.

    Continuer nos achats ? dit Meredith avec un air inquiet. Quels achats ?

    Il te faut encore plein de choses pour Aspen, décréta Derek en lui prenant la main pour sortir de la salle. Alors, maintenant, direction… Il regarda autour de lui. Là-bas ! Il pointa le doigt vers l’arrière du magasin. Je crois qu’on va trouver tout ce qu’il nous faut.

    Tu exagères, se plaignit Meredith en le suivant. J’étais d’accord pour acheter des chaussures, une veste, et une combinaison de ski. Là, je t’ai déjà laissé m’en acheter deux. Alors …

    Derek lui coupa la parole. Alors, nous devons encore trouver les chaussures, la veste et tout ce qu’il faut porter en-dessous pour avoir bien chaud. Tu ne peux pas imaginer à quel point il fait froid à Aspen. 

    Meredith soupira. Tu as toujours réponse à tout.

    Heureux d’avoir réussi à vaincre ses dernières réticences – du moins, c’était ce qu’il croyait – Derek l’embrassa sur la tempe. Quelques mètres plus loin, il s’arrêta devant un rayon de vêtements créés par Michael Kors. Meredith sentit ses craintes se raviver en voyant le nom du créateur. Pourquoi son amoureux n’avait-il pas des goûts plus simples ? Elle l’observa alors qu’il passait rapidement en revue, avec un regard qui lui sembla critique, les pulls qui étaient devant lui. Il arrivait au bout d’un portant et elle pensait être sauvée quand il retira un cintre sur lequel pendait un ravissant pull à capuchon en laine cachemire d’un rose dragée des plus délicats. Regarde, c’est beau, ça, dit-il en le hissant en l’air, devant le visage de son amie.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Vendredi 20 Octobre 2017 à 10:04

    Bonjour à tous merci pour la suite,

    Tu ne vas pas y arriver Meredithno ( comme je la comprends) alors autant laisser les choses se faire ...

    A la fin des achats elle va faire une crise cardiaque lol

    Bon vendredi et bon week-end à tous.

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