• CHAPITRE 623

    Meredith protesta avec véhémence. Derek ! C’est ridicule de dépenser autant d’argent pour un truc que je ne porterai qu’une semaine. Le regard de Derek se durcit et elle eut peur de l’avoir fâché. Embêtée, elle se mordilla les lèvres. La dernière chose qu’elle voulait, c’était se brouiller avec lui. Mais rien ne m’empêche de l’essayer, si tu y tiens vraiment, dit-elle timidement.

    Oui, j’y tiens, répondit Derek un peu sèchement. Il vit que la jeune fille avait peur de l’avoir contrarié et il se radoucit. Et puis, qui sait ? Tu vas peut-être prendre goût au ski et vouloir en refaire l’année prochaine. Alors, ton argument n’est pas valable. Il commença à fouiller distraitement les vêtements qui étaient sur le portant. Et tant qu’on y est, on va en choisir une autre parce que tu n’auras pas assez avec une seule combinaison.

    Stupéfaite, Meredith écarquilla les yeux. Quoi ?

    Derek sourit. Au cas où tu ne le saurais pas, la neige, ça mouille ! se moqua-t-il gentiment. Et quand on débute, on tombe souvent. Tu as besoin d’une autre tenue que tu utiliseras quand la première sera en train de sécher.

    Meredith fit rapidement le calcul dans sa tête. Environ mille dollars par combinaison, soit deux mille dollars pour faire du ski pendant cinq, six jours tout au plus. A condition qu’elle aime ça ! Et qu’elle soit douée pour glisser sur deux lattes de bois ! Sans parler du fait qu’elle avait besoin de bien d’autres choses que de deux combinaisons. A combien allait s’élever la facture ? La perspective d’un montant astronomique l’épouvanta. Je crois que je ferais mieux de renoncer au ski, dit-elle en regardant son amant avec une certaine appréhension.

    Derek agit comme s’il ne n’avait pas entendue. Tiens, regarde celle-ci. Il lui montra une combinaison d’un blanc immaculé avec des bandes de fausse fourrure bordant le capuchon et les poignets. Elle est superbe, je trouve.

    Derek, tu as entendu ce que j’ai dit ? demanda Meredith sur un ton légèrement exaspéré.

    Oui. Derek retira le cintre du portant et le fit tourner entre ses doigts pour voir la combinaison sous tous les angles. Alors, qu’est-ce que tu en penses ?

    Meredith leva les yeux au ciel. Elle est belle, évidemment. Mais en blanc, comme ça, c’est hyper salissant. Je vais la mettre une fois et ce sera foutu.

    Derek haussa les épaules. Mais non, ce ne sera pas foutu. Il suffira de la donner au pressing.

    Meredith ricana. Mais oui, bien sûr, et tant qu’on y est, on devrait en prendre une troisième, pour quand la blanche sera au pressing et la noire en train de sécher.

    Derek se mit à rire. Ne me tente pas ! Il la poussa délicatement dans le dos, en tenant sur le bras les deux combinaisons dont elle ne voulait pas. Allez, avance, vilaine fille.

    Une vendeuse, qui les observait depuis un petit moment, s’approcha d’eux avec un grand sourire. Bonjour. Je peux vous aider ? Madame veut essayer ?

    Peut-être, si vous arrivez à la décider, répliqua Derek avec un air légèrement moqueur. Figurez-vous qu’elle n’en veut pas. Outrée qu’il la dénonce, à l’employée du magasin qui plus est, Meredith le fusilla du regard.

    La vendeuse parut étonnée. Oh vraiment ! Mais peut-être que Madame n’aime pas les modèles que vous avez choisis.

    Terriblement gênée, Meredith rougit. Non, ça n’a rien à voir. Ces combinaisons sont magnifiques.

    Alors, essayez-les, suggéra la vendeuse. Ça ne vous engage à rien. Elle fit signe au couple de la suivre. Vous avez beaucoup de chance, Madame. Elle se tourna vers Derek, avec un regard plein d’envie pour ce bel homme qui paraissait si généreux. Moi, j’aimerais bien que mon copain m’emmène faire du shopping et me choisisse d’aussi beaux vêtements.

    Ah tu vois ! s’exclama Derek, heureux du soutien que lui apportait cette femme.

    N’abuse pas, grommela Meredith en lui lançant un autre regard noir.

    Ils entrèrent dans la salle d’essayage et la vendeuse ouvrit la porte d’une cabine pour que Meredith puisse y entrer. Après lui avoir remis les deux combinaisons, elle referma la porte et s’éloigna de quelques pas pour laisser le couple discuter tranquillement si besoin était. Meredith commença à se déshabiller. Pour qui il me fait passer ? bougonna-t-elle. Et l’autre, là, comme si j’avais besoin de son avis ! Elle enfila la première combinaison. Sa hargne s’évanouit quand elle se vit dans le miroir. Il fallait bien reconnaitre que cette tenue lui allait comme un gant.

    N’oublie pas de venir te montrer, lui rappela Derek en s’asseyant sur un tabouret recouvert de cuir noir. Je veux voir comment ça te va.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 19 Octobre 2017 à 19:13

    Bonsoir à tous,

    Et voilà la magie a opéré happy .

    J'imagine déjà ce qu'elle va dire bien que ce soit vraiment trop pour elle qu'il a bien fait d'insister .

    Bon jeudi soir à tous.

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