• CHAPITRE 622

    Trois heures plus tard, Derek stationnait sa Porsche dans le parking souterrain du centre commercial Westfield, sur Market Street. Prête à succomber à la fièvre acheteuse ? plaisanta-t-il en prenant la main de Meredith.  

    Oh là, on se calme ! s’exclama la jeune fille. Je vais prendre ce dont j’ai besoin mais je ne vais certainement pas dévaliser le magasin. Et toi non plus ! On va se montrer raisonnable et acheter le strict minimum.

    Derek se retint de sourire mais son air malicieux en dit long sur ses projets. Bien sûr ! Tu me connais. Je suis quelqu’un de tout à fait raisonnable. Il ne laissa pas à son amie le temps de répondre et sortit pour lui ouvrir la portière.

    Meredith ne se montra pas dupe. Je ne plaisante pas, Derek ! Je vais acheter une veste bien chaude, des bonnes chaussures et une combinaison de ski. Pour le reste, je trouverai bien ce qu’il faut dans ma garde-robe.

    Derek la prit par la main pour aller jusqu’aux ascenseurs. Très bien. Je note, une veste, des chaussures et une combinaison. Il compléta silencieusement la liste. Et aussi une autre veste, une autre combinaison, des pulls, des pantalons, un ou deux hauts bien sympas et tant qu’on y est, une tenue un peu habillée au cas où on sortirait.

    Où est-ce que tu m’emmènes ? se renseigna Meredith.

    Chez Bloomingdale’s, répondit Derek en se préparant à faire face à un flot de protestations.

    Cela ne rata pas. Bloomingdale’s ? Sérieusement, Derek ? T’as pas trouvé autre chose ? Au cas où tu l’aurais oublié, je n’ai pas beaucoup d’argent, lui rappela Meredith avec un air sévère.

    Mais moi, j’en ai, dit-il avec un petit sourire. Par chance pour lui, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur une cabine remplie de clients, ce qui empêcha Meredith de poursuivre la conversation.

    Quand ils débouchèrent dans le centre commercial, elle eut l’impression d’entrer dans un bâtiment historique, à cause de l’imposant dôme qui surplombait le hall central.

     photo bloomingdales_zps1ozmhugf.jpg

    Ce dôme, les coupoles vitrées, les colonnes qui soutenaient les étages ouverts, la blancheur du décor, le sol qui semblait être recouvert de marbre, tout lui donna le sentiment qu’elle était dans une sorte de temple du luxe où elle n’avait pas du tout sa place. Cela ne l’empêcha pas de regarder dans tous les sens, pendant qu’ils étaient sur les escaliers mécaniques menant aux étages supérieurs. C’est avec un air ébahi qu’elle découvrit les nombreuses boutiques dont certains noms ne lui étaient pas inconnus, comme Abercrombie & Fitch, Burberry et Tiffany. Qu’est-ce que je fais ici ? pensa-t-elle. Elle se posa à nouveau la question en pénétrant chez Bloomingdale’s. C’était tellement grand et somptueux. Un peu perdue, elle suivit Derek tandis qu’il slalomait entre les rayons consacrés à la maroquinerie. Elle n’y connaissait pas grand-chose mais rien qu’en regardant les sacs exposés, elle savait qu’ils étaient hors de prix. Cela la stressa. Est-ce qu’il y avait dans ce magasin quelque chose qui soit à sa portée ? Son inquiétude s’accrut quand Derek et elle arrivèrent dans la partie du magasin où se trouvaient les vêtements pour femmes. A nouveau, malgré le peu d’intérêt qu’elle avait toujours manifesté pour la mode, le nom de certaines marques, Calvin Klein, Michael Kors, Oscar de la Renta, attira son attention. Elle se promit de résister de toutes ses forces à Derek s’il essayait de lui faire acheter une tenue trop onéreuse. Cependant, elle ne put s’empêcher de marquer un petit temps d’arrêt devant une robe longue en satin rose. Avec son décolleté plongeant, son effet drapé et son long jupon fendu, elle était magnifique.

     photo robe rose_zpsbvo2oapy.jpg

    Derek fut tenté de l’inviter à l’essayer même s’il savait déjà que cette robe lui irait parfaitement. Pourtant, il fit semblant de rien. Il savait que Meredith refuserait sa proposition, en argumentant qu’elle n’avait pas besoin d’une autre robe de soirée et surtout, que ça ne lui serait d’aucune utilité aux sports d’hiver. Il allait devoir ruser pour lui offrir cette robe qui semblait tant lui plaire. Il l’entraina un peu plus loin, cherchant du regard ce qui ressemblerait à des vêtements de sport. Ne les voyant pas, il fit signe à une vendeuse d’approcher. Après qu’elle l’eut renseigné, il se dirigea à grands pas vers le fond du magasin en tenant solidement Meredith par la main. Il ne s’arrêta qu’une fois arrivé au milieu des portants sur lesquels pendaient les combinaisons de ski. Nous y voilà ! se réjouit-il. Il se tourna vers Meredith. Eh bien, vas-y. Regarde si tu trouves quelque chose qui te plait.

    La jeune fille longea lentement les portants en écartant de temps en temps les vêtements pour mieux les voir. Elle finit par dépendre une combinaison noire avec des bandes latérales fuchsia. Celle-là est jolie, je trouve, murmura-t-elle. Dans un geste machinal, elle prit l’étiquette pour voir le prix. Neuf cent cinquante dollars ! s’exclama-t-elle, horrifiée. C’est de la folie ! Il est hors de question que je mette autant pour une seule tenue, même si elle est magnifique. Je vais chercher quelque chose de moins cher.

    Derek reprit la combinaison qu’elle avait remise en place. Tu devrais l’essayer.

    Pourquoi faire ? Je ne vais quand même pas la prendre vu son prix, certifia Meredith.

    Agacé, Derek fit claquer sa langue contre son palais tout en soufflant légèrement. Ça suffit, Meredith, ou tu vas me froisser. Il lui tendit la combinaison.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 19 Octobre 2017 à 17:55

    Bonsoir à tous,

    Comme je comprends Meredith je dirais la même chose qu'elle ;

    C'est tout à son honneur en tout cas mais si Derek tient à lui faire plaisir qu'elle le laisse faire,  de toute façon elle ne parviendra pas à le dissuader et à le faire changer d'avis.

    Pas de dispute après tous ces évènements ce serait dommage. Bonne fin de journée à tous.

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