• CHAPITRE 598

    Mark rentra dans la salle de réunion où il retrouva Derek, pensif, la tête appuyée sur sa main. Tu ne devais pas aller voir Meredith ?

    Si, si, j’y vais, assura Derek, sans toutefois bouger d’un pouce.

    Ah ouais, ben, on ne dirait pas. Mark vint s’asseoir devant son ami. Qu’est-ce que tu as ? Tu as peur ?

    Derek ne chercha pas à biaiser. Comment tu le sais ?

    Mark sourit. Trente-cinq ans de pratique, mec !

    Derek le regarda avant de passer ses mains sur son visage. Oui, j’ai peur. Après avoir entendu toutes ces horreurs, elle doit avoir une sale opinion de moi, non ?

    Mais non. Mark haussa légèrement les sourcils. Alors, bien sûr, ça ne lui a pas fait plaisir d’apprendre que la moitié des nanas de la ville ont eu ton sexe dans la bouche. Et la partie à trois, ça a du mal à passer, je ne te le cache pas. Je pense qu’elle va t’en parler et évidemment, ce ne sera pas pour t’adresser des félicitations. Mais bon… Elle tient à toi, cette petite. Elle surmontera tout ça, si ce n’est déjà fait. Va la retrouver. Tu n’attends que ça et elle aussi, j’en suis sûr.

    Derek eut un petit sourire. Mark trouvait toujours les mots pour le rassurer. Merci, vieux.

    Et rassure-la. Je pense que c’est de ça dont elle a surtout besoin. Mark se remit debout. Pendant ce temps-là, moi, je vais partir à la recherche de cette chère Harriett.

    Qui est-ce ?

    Si j’ai bien compris, une petite moche au grand cœur. Je te raconterai. File voir ta nana maintenant. Mark quitta la pièce.

    Derek se levait de table pour suivre le conseil de son ami lorsque Laurel rentra dans la salle. Qu’est-ce que tu fais encore ici ? demanda-t-il, surpris et mécontent.

    Il faut que je te parle.

    Il secoua la tête. Je n‘ai rien à te dire. Et je ne changerai pas d’avis.

    Je sais. Laurel le regarda avec un air suppliant. Derek, je voudrais juste savoir…

    Quoi ?

    Elle lutta pour empêcher ses larmes de couler. Elle se moquait bien d’avoir perdu son emploi. Mais ne plus le voir ? Comment allait-elle pouvoir vivre sans lui ? Elle était tombée amoureuse de lui au premier regard et ensuite, elle avait tout fait pour se faire remarquer, en vain. Jusqu'au jour où il avait débarqué dans le bar où elle fêtait son anniversaire. Elle y avait vu un signe du destin et effectivement, ce soir-là, la chance lui avait souri, pour l'abandonner quelques heures plus tard. Après cette soirée, Derek avait agi comme s'il ne s'était jamais rien passé entre eux. Sans doute n'avait-elle pas fait tout ce qu'il fallait. Qu'avait-elle raté ? Même maintenant que tout était fichu, il fallait qu'elle le sache. Qu'est-ce que j'aurais dû faire pour que ça marche entre nous ?

    Derek la regarda durement. Tu espères vraiment que je vais te répondre ?  

    Mais qu'est-ce qu'elle a de plus que moi, merde ? cria-t-elle, désespérée.

    Tout, dit froidement Derek. Elle est tout ce que tu n’es pas, tout ce que tu ne seras jamais. Elle est pure. Elle est digne. Jamais elle ne s'abaisserait à faire ce que tu es en train de faire. Laurel ouvrit la bouche pour intervenir mais il l’en empêcha d d’un hochement de tête. Elle n’exigerait pas d’explication, elle ne me supplierait pas de la reprendre, elle ne ferait pas n'importe quoi pour coucher avec moi. Elle n'écrirait pas des messages pathétiques comme ceux que tu m'as envoyés. Elle ne réunirait pas ses copines dans les toilettes pour leur raconter notre vie sexuelle. Ne supportant plus la vision de l'infirmière, il se retourna et pensa à Meredith qui l’attendait. Mon Dieu comme elle lui manquait ! Mais surtout, surtout, je sais qu’elle est avec moi pour moi, dit-il d’une voix plus douce. Pas pour mon statut, mon argent, ma bagnole ou les hôtels dans lesquels je peux l’emmener.

    Mais moi non plus ! protesta Laurel. J’en avais rien à faire de l’hôtel ou de ta voiture. Elle vint se mettre face à lui pour qu’il soit obligé de la regarder. Moi, je voulais être avec toi, peu importe où. J’aurais fait, non, j’ai fait n’importe quoi pour toi, Derek. Putain, j'ai couché avec Mark pour te faire plaisir ! Tu t’en rends compte de ça ? Elle éclata en sanglots.

    Derek ne fut nullement ému par ses larmes. Voilà toute la différence ! Meredith ne ferait pas n’importe quoi pour moi, pas si c’était contraire à ses principes. Si je lui demandais de coucher avec Mark, je la perdrais sur-le-champ. Il commença à rassembler ses dossiers et sa voix se fit plus métallique. Vous l’avez insultée alors que vous n’êtes même pas digne de cirer ses chaussures. Il ressentit soudain le besoin urgent et impérieux de voir son amie. Il fallait qu’elle le rassure, qu’il soit sûr que rien n’avait changé entre eux. Il partit précipitamment sans faire attention à Laurel qui s'écroulait sur une chaise.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 3 Octobre 2017 à 19:19

    Bonsoir à tous, ah non malgré ce qui vient de se passer elle est revenue à la charge ben dis donc elle ne lâche pas l'affaire.

    Derek l'a bien remise à sa place en tout cas maintenant elle n'a que ses yeux pour pleurer.

    Bonne soirée à tous.

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