• CHAPITRE 583

    Il me semblait que tu ne parlais jamais à sa place, persifla Meredith

    Eh bien, je vais faire une exception. Mark lui décocha un sourire plein de tendresse. Derek n’a jamais cessé de te désirer, jamais, tu m’entends.

    Comment tu le sais ? demanda Meredith, pleine d’espoir malgré elle.

    Parce qu’il me l’a dit, tiens ! Il me l’a dit le soir même de ton agression. Mark lui prit les mains dans les siennes et les serra fortement. Il m’a dit clairement que ça n’avait rien changé pour lui. Ni ce que tu avais subi, ni tes blessures. Il tient toujours autant à toi et il te désire toujours, comme avant.

    Meredith parut désarçonnée. Mais alors, pourquoi il n’essaie pas de…

    Tu sais, il n’a peut-être pas l’air comme ça, mais c'est quelqu'un de délicat. Mark fit un clin d’œil à la jeune fille qui était suspendue à ses lèvres. Surtout, ne le dis à personne, hein ! Il redevint sérieux. Il a envie de toi mais il évite de te le montrer parce qu'il sait que tu n'es pas prête. Tu as vécu un moment difficile, alors il ne veut pas te brusquer. Et puis… Il se tut soudain, se demandant s’il était en droit de continuer.

    Quoi ?

    En voyant son expression, Mark comprit qu'elle ne le laisserait pas tranquille tant qu'il n'aurait pas exprimé le fond de sa pensée. Peut-être qu’il a peur.

    Peur de ma réaction, supposa Meredith.  

    Bien sûr, confirma Mark. Tu sais, Mer, il n’y a rien de pire, pour un homme, que d’être repoussé par la femme qu’il… – il se reprit juste avant d'en dire trop – qu’il désire plus que tout.

    Mais il pourrait au moins essayer, ou du moins me faire comprendre qu'il en a envie, s'entêta la jeune fille.  

    ça, je suis sûr qu'il l'a fait. Mais essayer de faire l'amour avec toi, il ne le fera pas pour le moment. C'est trop tôt et il le sait. Mark plongea son regard bienveillant dans celui de Meredith. Mais, crois-moi, le jour où il sentira que tu es prête, tu te retrouveras dans un lit avant que tu aies eu le temps de dire ouf et il te fera l’amour.

    Les yeux de la jeune fille s'emplirent soudain de larmes. J'aimerais tellement te croire mais… Elle hocha la tête en voyant l'air désapprobateur avec lequel Mark la dévisageait. M'enfin, sois réaliste ! Il est magnifique, et dans votre domaine, c'est une star en plus. Elle ignora la moue dubitative de son camarade. Et toutes les femmes fantasment sur lui. Il peut avoir toutes celles qu'il veut, alors pourquoi il s'attarderait avec moi ? Franchement ?

    Toi, quand tu es amoureuse, tu n'y vas pas avec le dos de la cuiller, se moqua Mark. Le magnifique Derek Shepherd, star et fantasme universel. T'as pas l'impression d'exagérer un tout petit peu ? Elle haussa les épaules en s'essuyant les yeux. Ah lala, qu'est-ce que je vais faire de toi ? dit Mark en la prenant par la main. Viens avec moi. Il l'emmena dans le hall d'entrée et prit l'escalier qui menait à l'étage. Il peut peut-être avoir toutes celles qu'il veut mais si tu veux mon humble avis, la seule qu'il veut, c'est toi, ajouta-t-il tout en la tirant dans l'escalier. Arrivé au premier étage, il la fit entrer dans la chambre de sa grand-mère et la mena devant un grand miroir. Qu’est-ce que tu vois là ?

    Elle le regarda comme s'il était stupide. Ben, moi, grogna-t-elle.

    Ouais, c’est-à-dire une superbe jeune femme, déclara Mark. Nom de Dieu, Meredith, comment peux-tu être aveugle à ce point ? Il se plaça derrière elle et lui prit la tête entre les mains pour l'obliger à se regarder dans le miroir. Regarde-toi, bordel ! Regarde-toi ! Tu es ravissante, Mer.

    Elle obéit avec un air perplexe, en se demandant ce que son ami pouvait voir de si beau en elle. Tu dis n'importe quoi.

    Comment ça, je dis n'importe quoi ! Il lui caressa la joue. Ton visage… Si j’avais dû le créer moi-même, je n’aurais pas fait mieux. Parfaitement symétrique. Tes yeux, ta bouche… Ces yeux qui le faisaient fondre mais qui ne le regarderaient jamais que comme un ami, cette bouche qu’en ce moment même, il mourait d’envie de goûter, ces lèvres qu’il aurait aimé écraser contre les siennes. Il soupira. Ton visage est la perfection incarnée. Et ton corps, c'est pareil.

    Meredith ricana. Mais oui, c’est ça !

    Mark la fusilla du regard. Tu m'emmerdes ! Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que tu admettes l’évidence ? Que je te foute à poil ? Parce que si c'est ça, je le fais directement, ce n'est pas un problème. L’espace d’un instant, il espéra qu’elle continue à s'entêter dans son déni et qu’il puisse mettre ses menaces à exécution. Mais estomaquée par ses menaces, la jeune fille ne dit rien. Frustré, énervé, Mark s’emballa. Tu es belle, Meredith, terriblement belle. Ta poitrine… Sans réfléchir, il effleura un sein en une caresse furtive qui le fit frissonner. J'en ai vu beaucoup, je te prie de me croire, mais tes seins rendraient complètement dingue n’importe quel homme normalement constitué. Il était un de ces hommes-là et, bon dieu, oui, ces seins le rendaient fou de désir. Petits mais magnifiquement ronds, ce qui était assez rare, et pointés fièrement vers l’avant. Le regard enflammé, il déboutonna rapidement le chemisier de Meredith, faisant apparaître la poitrine dans sa prison de dentelle noire, ce qui faisait ressortir sa blancheur. Regarde-les ! Quel homme pourrait leur résister ? Cette vision le bouleversa tellement qu’il en ferma les yeux.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 13 Juillet 2017 à 12:51

    Bonjour à tous,

    Ah Mark on tente d'apaiser les craintes de Meredith mais en même temps on se lâche si seulement elle savait le fond de sa pensée , ses envies et tout ça...

    Bonne journée à tous.

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