• CHAPITRE 58

    Le baiser dura longtemps. Derek promena ses mains sur le visage de Meredith. Tout doucement, sans presque s’en apercevoir, ils se retrouvèrent allongés sur le canapé, lui la surmontant. Ils restèrent là à s’embrasser, serrés l’un contre l’autre, les jambes emmêlées, les mains dans les cheveux. Meredith repoussa Derek avec tendresse et plongea ses yeux dans les siens. Ce que tu as dit tout de suite… c’était…

    Excessif ? Stupide ? Guimauve ? murmura-t-il.

    Meredith passa la main dans l’abondante chevelure de son amant. C’est sans doute ce que j’aurais pensé si quelqu’un d’autre l’avait dit, mais venant de toi… ça sonnait tellement juste…  Je ne savais pas que tu éprouvais tout ça.

    Derek lui sourit amoureusement. Moi non plus… je n’avais pas réalisé avant de mettre des mots dessus, en fait. Il se rassit et elle déposa sa tête sur ses genoux. C’est marrant, la vie, comme la roue tourne… comme les choses changent. Il lui caressa les cheveux. Quand j’ai quitté New-York et que je suis arrivé à Seattle, j’étais décidé à reprendre mon existence en mains, dit-il à voix basse comme s’il se parlait à lui-même. Tracer ma route en solitaire… me consacrer seulement à ma carrière… enfin faire ce que, moi, je voulais… un point, c’est tout… Il continua, les yeux dans le vague. Un matin, je me réveille, je suis le maître de ma vie, je contrôle tout… Le soir, je vais boire un verre dans un bar... et le lendemain… - il abaissa vers son amie des yeux pleins de gravité - je suis à ta merci…

    La jeune femme fronça les sourcils. A ma merci ? C’est comme si j’étais une menace qui plane sur toi.

    Non mais je suis faible avec toi, dit Derek avec une intonation dans laquelle Meredith crut reconnaitre un peu de regret. Je deviens vulnérable. Après notre dispute, j’étais résolu à me montrer dur… à ne plus me faire avoir. J'étais foutu dès que tu es apparue à la porte de Mark. J’ai vu les larmes dans tes yeux et j’étais vaincu.

    Tu parles comme s’il s’agissait d’un combat entre nous. Il n’y a ni vainqueur ni vaincu en amour. Meredith releva sa tête des genoux de Derek et vint l’embrasser. Elle commença par caresser ses lèvres avec les siennes, doucement. Leurs lèvres s’entrouvrirent. Elle glissa sa langue dans sa bouche, cherchant la sienne. Il se sentit fondre. Leur langues s’entremêlèrent, se caressèrent, se cherchèrent sans fin…

    Derek laissa Meredith diriger ce baiser et s’adapta à son rythme. Sa tête tournait et ce n’était pas à cause de l’alcool qu’il avait bu. Il se sentait merveilleusement bien, jusqu’à en oublier le reste du monde. Il passa un bras autour de sa taille, mit une main sur son sein, le pétrissant… Tout à coup, elle frémit et gémit longuement. Il se détacha d’elle et la regarda en souriant. Là, c’est toi !

    Quoi ?

    Tu as gémi.

    Pas du tout.

    Si, je t’assure.

    C’est vrai ? Derek fit signe que oui. Meredith rougit. Je ne m’en suis pas rendu compte.

    Surtout, continue comme ça. Il l’embrassa dans le cou. Continue à ne pas te rendre compte de ce que tu fais quand tu es avec moi.

    Meredith rit doucement. Cristina a raison quand elle dit que mes cris et mes gémissements pendant l’amour te valorisent.

    Cristina dit ça, hein ? dit Derek en mordillant le lobe de l’oreille de son amie.

    Ne lui en veux pas, Derek, le conjura celle-ci en recommençant à jouer avec ses épaisses mèches de cheveux. C’est juste une conversation entre filles. Et puis ce n’est pas facile pour elle, en ce moment… Sa situation la rend un peu amère, parfois.

    Cristina a toujours été amère. Derek se redressa et regarda son amie dans les yeux. Tu n’as pas besoin de prendre sa défense, Meredith. Personnellement, elle peut penser ce qu’elle veut de moi, je m’en moque, du moment que ça n’a aucune influence sur toi.

    Non, ça ne m’influence pas… Puis, quoiqu’elle en dise, elle t’aime bien, assura Meredith avec un grand sourire.

    Si tu le dis !

    Elle se serra contre lui et prit sa voix la plus câline. Derek, je te promets… Je vais parler à Cristina et aux autres aussi. Et je prêterai moins d’attention à ce qu’ils pensent ou disent. Et je veux bien aller plus souvent à la caravane. J’aime beaucoup la caravane, tu devrais le savoir.

    Je sais.

    Le ton de Meredith redevint plus grave. Je ne suis pas parfaite, Derek. Je ne le serai jamais mais je vais essayer de…

    Il posa un doigt sur les lèvres de sa compagne pour la faire taire. Ce n’est pas la peine.  Je ne recherche pas la perfection. Il prit ensuite le beau visage de la jeune femme entre ses mains. Je t’aime comme tu es. Tes doutes, tes peurs, cette indifférence que tu feins d’éprouver… C’est toi, dit-il d’une voix pleine de tendresse. C’est comme ça que je t’aime. Toutes ces épreuves que nous avons traversées… si j’avais le choix… s’il fallait tout recommencer – le visage de Derek s’illumina d’un beau sourire - je n’hésiterais pas… pas un instant. Tu en vaux la peine, Meredith, tu en vaux la peine.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 13 Janvier 2015 à 19:47

    Bonsoir à tous, super belle conversation pleine de tendresse, de révélations, de bonnes résolutions prises et d'amour cry cool

    Maintenant que tout est dit il ne reste plus à Meredith qu'à aller parler à ses amis d'ailleurs ce serait bien qu'ils le fassent ensemble mais en attendant la nuit n'est pas finie ils pourraient donc la terminer  en apothéose wink2 Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Mardi 13 Janvier 2015 à 21:39

    C'est beau de les voir comme cela, ils sont en symbiose et c'est parfait. Pourvu que ça dure !!!

    3
    Béné
    Mardi 13 Janvier 2015 à 21:50

    Trooooooop beau ce moment, cette discussion, juste parfait!

    4
    Valerie
    Mardi 13 Janvier 2015 à 22:30

    Les mots de Derek.....c'est trop beau cry

    Et Meredith semble prête à faire des efforts, aller plus souvent à la caravane..etc. 

    Tout va bien aller pour eux..pourvu que ça dure, j'aime tellement les voir comme ça yes

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