• CHAPITRE 565

    Meredith fixa Mark avec de grands yeux pleins d’espoir. Alors, tu trouves vraiment que c’est bien ? J’avais peur d’avoir fait une bêtise. Derek m‘a dit que non, mais c’est Derek, il n’est peut-être pas très objectif quand il s’agit de moi. Et puis, ce ne sont pas ses dossiers.

    Sincèrement, ça me semble très bien, déclara Mark. Je t'avoue que je ne m'y étais jamais intéressé, mais comme tu me l'expliques, l'ancienne méthode était illogique. Tu as bien fait de changer. Et ce truc des couleurs, c’est bien, ça.

    Vraiment ?

    Oui, oui. Fallait y penser. T’as imaginé ça toute seule ? lui demanda-t-il, tout de même un peu dubitatif.

    Mais oui ! Pour interclasser les documents, j’ai d’abord dû comprendre comment c’était organisé, lui fit remarquer Meredith. Et quand j’ai compris, j’ai trouvé que ce n’était pas du tout pratique. Je me suis dit qu’avec les sous-chemises de couleur, ça le serait beaucoup plus.

    Mark posa une main sur son épaule. Et tu as eu tout à fait raison !

    Meredith poussa un soupir de soulagement. Ouf ! J'avais vraiment peur que ça te déplaise.

    Non, non, au contraire. Mark remit le dossier dans la caisse. En plus, tu as fait tout ça en un temps record. Je suis impressionné et pourtant, il m’en faut beaucoup.

    Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ? Parce qu'on est ami ?

    Ma petite, tu sauras que, dans l’exercice de mon métier, je n’ai pas d’ami, surtout pas parmi le petit personnel, affirma Mark sur le mode de la plaisanterie.

    Meredith le frappa légèrement sur le bras. Tu vas voir ce qu'il va te faire, le petit personnel, si tu continues comme ça ! Je pourrais très bien vider tous les dossiers par terre et tu devrais tout reclasser toi-même.

    Mais c'est qu'elle me menace ! Mark frôla l'épaule de la jeune fille avec son poing fermé, comme il avait l'habitude de le faire avec Derek. Merci, Mer. Tu m’as rendu un fier service.

    Elle se haussa sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la joue. C'est moi qui dois te dire merci. Grâce à toi, je n'ai pas vu la journée passer. Mais là, je n'ai pas tout à fait fini. Elle alla se rasseoir dans le fauteuil de Mark. J'ai encore deux notes à retranscrire et je voudrais bien avoir terminé avant que Derek vienne me chercher. Elle redémarra l'enregistrement et recommença à faire courir ses doigts sur le clavier.

    Mark l'observa pendant quelques secondes. Tu tapes vite, dis donc. Tu as suivi des cours ?

    Meredith hocha la tête avec un grand sourire. Pas du tout. Mais quand j'étais petite, j'ai beaucoup joué à la secrétaire avec la machine à écrire de ma mère. Et après, j'ai continué à l'utiliser pour mes études.

    Une machine à écrire ? s'étonna Mark. Tu n'avais pas d'ordinateur ?

    Oh non, on n'avait pas les moyens, lui confia Meredith. J'en ai eu un seulement à 18 ans, quand mon grand-père m'a offert mon portable pour mon anniversaire.

    Mark ne fit plus aucun commentaire. Bien sûr, il savait que la majorité des Américains n'avaient pas la chance d'avoir la même aisance financière que celle dans laquelle il baignait depuis sa plus tendre enfance. Néanmoins, ça lui était difficile d'imaginer qu'à l'époque actuelle, des jeunes gens soient encore forcés de grandir sans certaines choses qu'il jugeait élémentaires. Il passa de l'autre côté du bureau pour s'installer sur une chaise visiteur et à nouveau regarder Meredith tandis qu'elle travaillait. Il nota qu'elle était concentrée même si de temps en temps, elle tournait la tête vers lui pour lui lancer un regard plein de satisfaction lorsque, par exemple, elle avait trouvé sur Google l'orthographe correct d'un terme médical compliqué. A chaque fois, il lui répondit par un sourire destiné à l'encourager et surtout, à lui faire comprendre qu’il avait toute confiance en elle. Il se sentait bien et il aurait pu rester des heures à la regarder travailler.

    Malheureusement, comme le dit l’adage, toutes les bonnes choses ont une fin. Voilà, j’ai fini ! s’exclama Meredith en éteignant le dictaphone.

    Super ! s'écria Mark. Cependant, l’éclat de ses yeux contredisait son intonation réjouie.

    Tu vas peut-être trouver que je me la pète mais je suis plutôt fière de moi, admit Meredith.

    Mais tu as le droit de te la péter, estima le chirurgien. Tu as fait du très bon boulot et moi aussi, je suis très fier de toi. Il se leva à nouveau et vint la prendre dans ses bras pour lui donner une accolade. Tu es la meilleure, Mer.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Vendredi 16 Juin 2017 à 20:30

    Bonsoir à tous, ah ça on peut le dire cool Peu de gens auraient fait ce qu'elle a fait en étant aussi efficace et en aussi peu de temps happy . Bon week-end à tous.

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