• CHAPITRE 561

    Je n'en attendais pas moins de toi, s'exclama Mark en se frottant les mains. Il retourna à la table et prit un dossier qu'il ouvrit. Bon alors, je t’explique. Ici, tu as un numéro, c’est l’identifiant du patient. Tu retrouves ce numéro sur tous les documents qui concernent cette personne. Il suffit de…

    Un petit sourire ironique sur les lèvres, Meredith l'interrompit. De rassembler dans le même dossier tous les documents qui portent le même identifiant, j'ai compris.  

    Alors, pour le dictaphone, tu sais comment ça fonctionne ?

    Je trouverai bien, ne t'inquiète pas.

    Mark prit le stylo qui se trouvait dans la poche poitrine de sa blouse. Je vais te laisser le numéro de mon bipeur, prévint-il tout en écrivant sur un bloc-notes. Et aussi le mot de passe de mon ordinateur.

    D'accord.

    Avec le dictaphone, c'est possible que tu ne comprennes pas tout ce que je dis, mentionna encore Mark. C'est pas grave, écris comme tu l'entends, on verra ensemble après. Meredith opina de la tête en souriant mais elle commença à le pousser vers la porte. Il se mit à parler de plus en plus vite, comme s’il avait peur de ne pas avoir le temps de tout lui dire. Si jamais, tu tombes sur un truc qui te pose problème, tu le mets de côté, ou alors…

    Ou alors, j'improviserai, conclut Meredith. Elle l'embrassa sur la joue avant d'ouvrir la porte. Je vais me débrouiller, ne t'inquiète pas. Maintenant, va travailler. Et préviens Derek pour qu'il sache où me trouver. Elle referma la porte derrière le chirurgien.

    Ce dernier aperçut Callie qui venait vers lui d'un pas rapide et décidé. Il avança lentement à sa rencontre. Tu es au courant ? l'apostropha-t-elle alors qu'elle était encore à quelques mètres de lui. Derek a amené sa gamine à la clinique ?

    Furieux, il la prit par le bras pour l'emmener à une distance respectable de son bureau, pour être sûr que Meredith ne puisse pas les entendre. Elle avait déjà subi assez d'affronts que pour ne pas en subir un autre, de Callie qui plus est. La gamine s’appelle Meredith, au cas où tu ne le saurais pas, lui rappela-t-il sur un ton peu amène.

    Callie s’arrêta au milieu du couloir et se dégagea sèchement de l'étreinte de son ami. Oh ça va ! Epargne-moi tes leçons de bonne conduite. Elle le dévisagea avec dureté. Alors, c’est quoi, cette histoire ? Je n’entends parler que de ça depuis ce matin.

    Mark haussa les épaules. Quelle histoire ? Il n’y a pas d’histoire. Après ce qu’elle a vécu, il n’a pas eu envie de la laisser seule. Je ne vois pas où est le problème. 

    Callie prit un air dédaigneux, presque hautain. Si tu le dis ! N’empêche que tout l’hôpital cancane.

    Mais laisse-les donc cancaner, recommanda Mark, agacé. Depuis quand tu t’occupes des commérages du personnel ?

    Depuis que Derek est devenu la risée de ce même personnel ! s’écria Callie. Il a perdu toute autorité à s’afficher comme ça avec cette fille.

    N’importe quoi !

    Enervée de constater que son ami ne la soutenait pas, Callie pinça les lèvres. En tout cas, vivement que cette affaire soit finie ! Qu’elle rentre chez elle et qu’on retrouve nos habitudes !

    Ben, ça, si tu veux mon avis, c’est pas près d’arriver, ironisa Mark qui ne pouvait s’empêcher d’être déçu par le comportement de son amie. Il y avait bien longtemps qu’il avait deviné chez elle une certaine jalousie envers Meredith. Mais aujourd’hui, elle dépassait les bornes. Pour se venger, il décida de lui porter l’estocade finale. D'ailleurs, j’ai oublié de te dire quelque chose. Derek et Meredith viennent avec nous à Aspen, lui annonça-t-il avec un grand sourire.

    Mais il nous avait dit que ça ne l'intéressait pas de venir à Aspen, cette année, objecta Callie, désarçonnée par la nouvelle.

    Eh bien, il a changé d'avis, rétorqua Mark. Il s'est dit que l'air de la montagne ferait beaucoup de bien à la petite.

    Callie s'indigna. On aurait pu me demander mon avis, tout de même ! Aspen, ça a toujours été nous trois. On n’a jamais amené personne avec nous.

    Ouais, mais Meredith, c’est différent, dit Mark en notant avec amusement qu’il employait l’expression fétiche de Derek.

    Callie lui jeta un regard plein de suspicion. Elle est de toi, cette riche idée, j’imagine.

    Mark fit une moue moqueuse. Hmm… un peu, je l’avoue. Je suis un génie, je sais, ajouta-t-il pour narguer son amie.

    Si tu espères te la faire, tu vas être déçu, c’est moi qui te le dis, persifla-t-elle.

    Dis ce que tu veux, j’en ai franchement rien à foutre ! Mark lui tourna le dos et commença à avancer. Et si tu as un problème avec Aspen, t’as qu’à aller trouver Derek, lança-t-il sans même se retourner. Je pense que tu seras bien accueillie. Callie le regarda s’éloigner avec la sensation d’être piégée. Il avait raison, jamais elle n’obtiendrait gain de cause auprès de Derek. Elle soupira longuement. Elle n’avait rien à reprocher à Meredith, qu’elle trouvait charmante au demeurant. Et elle compatissait réellement au drame que la jeune fille venait de vivre. Mais la place qu’elle commençait à prendre dans la vie de Derek, et même de Mark, menaçait le statut d’amie-amante de Callie. Et ça, celle-ci n’était pas encore prête à l’accepter.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 6 Juin 2017 à 20:52

    Bonsoir à tous,

    Merci pour la suite,

    Même si ce n'est pas évident pour elle cette façon dont elle a de parler de Meredith je n'apprécie pas ça promet les vacances à Aspen .

    Bonne soirée à tous.

    2
    Alba06
    Mercredi 7 Juin 2017 à 00:42

    Pas évident pour Callie, c'est certain ! Ce n'est pas seulement le statut d'amante-amie, c'est aussi le fait qu'elle était la seule femme dans l'entourage de Mark et Derek. Et puis, amante-amie, elle le sera toujours avec Mark...yes 

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