• CHAPITRE 519

    En rentrant chez lui, Mark était tellement fatigué qu’il n’avait même pas pris la peine de passer par la salle de bains et qu’il s’était jeté tout habillé sur son lit. Il était directement tombé comme une masse dans un sommeil profond, au point qu’il n’entendit pas son téléphone portable sonner à deux reprises. Ce n’est que lorsque la sonnerie de son téléphone fixe retentit qu’il réagit. Il se redressa péniblement en marmonnant des insultes à l’abruti qui osait le déranger. Il décrocha, bien décidé à le lui faire payer. Allo, grogna-t-il. Les sanglots qui lui répondirent lui indiquèrent immédiatement l’identité de son interlocutrice. Meredith ? ânonna-t-il, surpris qu’elle l’appelle chez lui. Comme il ne se souvenait pas lui avoir donné ce numéro, il supposa que c’était Derek qui l’avait fait.

    Il est parti ! cria la jeune fille.

    Qui ? demanda Mark, toujours désarçonné par son appel.

    Derek, répondit-elle avant de se mettre à sangloter.

    Derek ? répéta Mark, déconcerté. Où il est parti ?

    Je ne sais pas du tout, se lamenta Meredith.

    Mark était maintenant tout à fait réveillé et il commençait à comprendre ce qu’elle lui disait. Vous vous êtes engueulés ? Il prit son téléphone portable sur la table de nuit pour consulter ses messages. Il n’y en avait aucun qui émanait de son meilleur ami.

    Non… pas vraiment, murmura Meredith en reniflant. Un tout petit peu.

    Tu as essayé de l’appeler ? s’enquit Mark alors qu’il essayait lui-même de joindre son ami.

    Evidemment mais je tombe directement sur sa messagerie, geignit Meredith. Il a sûrement éteint son téléphone pour que je ne puisse pas l’appeler. Cette idée lui parut insoutenable et elle se remit à pleurer. 

    Mark venait de constater par lui-même qu’elle disait vrai. Plutôt que de laisser un message à Derek, il raccrocha, surtout pour ne pas accroitre la peur de la jeune fille en lui révélant que pour lui aussi, son ami était aux abonnés absents. Calme-toi. Ça ne sert à rien de te mettre dans des états pareils, lui fit-il remarquer.

    Je ne sais pas quoi faire, Mark, gémit-elle. Et puis, j’ai peur toute seule dans cette grande maison.

    C’est bon, j’ai compris, se dit-il en se levant. Ecoute, Mer, je vais venir, annonça-t-il à son amie. Il sortit de la chambre et dévala l’escalier qui menait à son immense salle de séjour. Je serai là dans quelques minutes. En attendant, tu ne bouges pas, tu m’as compris. Tout en parlant, il enfila ses chaussures et chercha du regard sa veste.

    D’accord.

    Je serai là dans très peu de temps, promit Mark encore une fois. Tu ne fais pas de bêtises en m’attendant. OK ?

    Inquiète, Meredith regarda autour d’elle, comme si la maison était devenue son ennemie.

    Mark sentit son angoisse et tenta de la rassurer. T’en fais pas. Je suis sûr qu’il n’y a rien du tout. Vous êtes un peu frittés, mais ça n’est pas dramatique. Il est juste parti faire un tour, parce qu’il avait besoin d’un peu d’espace. Si ça se trouve, il a déjà fait demi-tour et on va arriver à la maison en même temps.

    Mais non, hoqueta Meredith en sanglotant de plus belle. Il est parti et il ne reviendra pas. Il en a marre de moi et de mes humeurs.

    Mais bien sûr que si, il va revenir. Quelle idée vas-tu encore te mettre dans la tête ? Mark se garda de lui donner son avis sur le comportement de son ami. Peu importait ce qui c’était passé, compte tenu des circonstances, Derek n’avait pas le droit d’agir de la sorte. Bon, maintenant, tu vas te calmer. J’arrive.

    Tu le jure, tu viens, hein ? supplia Meredith.

    Mais puisque je te le dis ! Dans dix petites minutes, je suis là. Mark mit fin à la communication. Le temps de saisir sa veste, il sortait de chez lui. En attendant l’ascenseur, il rappela Derek. A nouveau, il tomba sur sa boite vocale mais cette fois, il lui laissa un message. Ouais, c’est moi. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais t’as foutu un sacré boxon. Meredith vient de m’appeler, elle est vraiment paniquée. Alors, je me fous complètement de savoir qui a fait quoi et qui a raison, mais tu vas me faire le plaisir de l’appeler, pour la rassurer. Et après, tu rappliques tes fesses à toute vitesse parce que je commence sérieusement à en avoir marre de réparer tes conneries. Je suis chirurgien, moi, pas assistant social ! Il appuya sur la touche de fin d’appel d’un geste rageur et prit l’ascenseur.

    Ça lui demanda moins de cinq minutes pour parcourir les trois rues qui séparaient son immeuble de la maison. Meredith, cria-t-il en pénétrant dans la demeure. Il n’obtint aucune réponse, ce qui l’effraya. Meredith, répéta-t-il d’une voix plus forte en se dirigeant vers la cuisine, priant le ciel pour que la jeune fille n’ait pas fait n’importe quoi.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 9 Mars 2017 à 20:51

    Bonsoir à tous,

    Espérons-le elle a tellement peur que Derek parte , la quitte que tout est possible mais j'ai bon espoir et j'ai envie de croire qu'elle n'a rien fait parce que si c'est le cas son petit ami s'en voudra d'une force ça c'est évident .

    Ceci dit j'ai envie de rester positive et me dire que Mark réussira à l'apaiser et à la rassurer un peu même si ça s'annonce difficile et que c'est loin d'être gagné et que surtout le neurochirurgien réagira suite au message que son meilleur ami lui a laissé yes. Bonne soirée à tous.

    2
    Butterfly
    Samedi 11 Mars 2017 à 16:32

    Super Mark à la rescousse ! Je pense que si Meredith lui dit vraiment ce qui s'est passé, elle va se faire gronder. J'ai hâte de voir ça 

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