• CHAPITRE 512

    Meredith ? Comme l’intéressée ne réagissait pas, Cristina n’attendit pas plus longtemps. Je sais que tu ne veux pas me parler et même si je ne comprends pas pourquoi, je respecte ton choix. Mais écoute-moi, s’il te plait. Avec Izzie, on n’arrête pas de penser à ce qui s’est passé.

    Ce qui s’est passé parce que tu lui as demandé de me surveiller, pensa Meredith. 

    On ne comprend pas comment ça a pu se produire, continua Cristina avec douceur. On ne l’a pas vu venir, sinon on aurait fait quelque chose. Et on s’en veut de ne pas avoir été là. Mais maintenant, on est rentrée et on veut t’aider avec Izzie. Celle-ci approuva en hochant la tête de haut en bas. Mais pour ça, il faut que tu rentres à la maison, estima Cristina. On va bien prendre soin de toi. Et quand tu iras mieux, tu reviendras à la boutique. Je suis sûre que ça te changera les idées.

    En entendant Cristina lui suggérer de revenir à la boutique, là où elle avait failli se faire violer, dans le but de se changer les idées, Meredith n’en crut pas ses oreilles. Cristina était-elle stupide ou insensible pour envisager que son amie serait capable de retourner dans l’endroit où elle avait subi la pire des choses qu’une femme pouvait vivre ? Cette perspective l’épouvanta. Elle se jeta dans les bras de Derek en fondant en larmes. Furieux, il la serra contre lui tout en lui reprenant le téléphone. Il ne savait pas ce que Cristina avait dit mais dans le fond, ça n’avait pas vraiment d’importance. Meredith pleurait et il ne le supportait plus. Ces derniers jours, il n’avait que trop souvent vu ses joues baignées de larmes. Vous n’avez pas pu vous en empêchez, hein ? éructa-t-il dans le téléphone, en s’adressant à Cristina. Il a fallu que vous la fassiez pleurer.

    Mais je n’ai rien fait, se défendit Cristina. J’ai simplement dit…

    Derek l’interrompit sèchement. J’ai pas besoin de savoir, je m’en fous. Et ce n’est pas la peine de rappeler. C’est Meredith qui vous contactera si elle a quelque chose à vous dire. Il raccrocha sans laisser à Cristina le temps de répondre et jeta le téléphone sur la table avant d’emmener Meredith au salon. Il la fit asseoir sur ses genoux pour la bercer comme une petite fille. C’est fini, mon bébé. Calme-toi. 

    Je ne veux pas retourner là-bas, hoqueta-t-elle en s’accrochant à lui.

    Il crut que Cristina avait incité son amie à revenir chez sa tante. Il est hors de question que tu ailles où que ce soit si tu ne te sens pas prête, assura-t-il. Son calme apparent contrastait avec la colère qui bouillonnait en lui. En cinq minutes, la mégère avait anéanti tous les progrès que Meredith avait faits. La jeune fille détendue du matin avait disparu pour céder à nouveau la place à la victime bouleversée de la veille.

    C’est de sa faute, cria Meredith. Si elle ne l’avait pas envoyé pour me surveiller, rien ne se serait passé. Elle sanglota de plus belle.

    Derek fut étonné d’entendre qu’elle tenait réellement Cristina pour responsable du drame. Je sais, je sais, répéta-t-il, dévasté par son désespoir et ne sachant que dire d’autre pour la consoler.

    Elle lui a donné l’occasion de le faire, insista Meredith. Tard le soir dans un endroit désert, c’était les conditions idéales pour lui. C’est comme si elle l’avait encouragé à me violer !

    Pendant quelques secondes, Derek fut tenté d’abonder dans son sens. C’était peut-être l’occasion d’éliminer Cristina à tout jamais. Mais il se dit que la rancœur n’aiderait pas Meredith à aller de l’avant. Et surtout, il ne voulait pas lui mentir plus qu’il ne le faisait déjà. Tu sais, elle ne pouvait pas prévoir, plaida-t-il. Je suis certain que si elle avait eu le moindre soupçon, elle ne l’aurait pas envoyé là-bas. La jeune fille émit un ricanement plein d’amertume. Derek lui caressa la joue. A mon avis, ça faisait un moment qu’il projetait de faire ça. Il attendait son heure. Si ça n’avait pas été ce soir-là…

    Meredith secoua la tête. Si ça n’avait pas été ce soir-là, les choses auraient été totalement différentes, affirma-t-elle avec nervosité. Je ne me serais pas retrouvée à 22 heures, toute seule à la boutique. J’aurais été chez moi, ou avec toi. Elle prit un air buté. Tu peux dire ce que tu voudras, mais tu n’arriveras jamais à me convaincre que Cristina n’est pas responsable.

    Elle s’en veut sincèrement, je pense, s’entêta Derek.

    Scandalisée, Meredith ouvrit de grands yeux. Depuis quand tu la défends ? Elle ne lui laissa pas le temps de se justifier. Tu sais ce qu’elle m’a dit tout de suite ? Qu’il fallait que je revienne travailler pour me changer les idées.

    En entendant cela, Derek se promit instantanément de ne plus jamais plaider la cause de Cristina. Comment pouvait-elle faire preuve d’un tel manque de délicatesse ? Je voudrais bien voir ça ! s’écria-t-il. Elle est monstrueuse, cette fille ! Comment est-ce qu’elle peut imaginer que tu vas retourner travailler maintenant ? Tu portes encore les traces des coups, et tu es loin de t’être remise du choc émotionnel. Il est hors de question que tu travailles où que ce soit avant de t’être complètement rétablie, tu m’entends ?

    Alors, je ne retravaillerai plus jamais ! cria Meredith en se levant d’un bond. Elle leva la main pour empêcher Derek de s’insurger. Non, ne dis rien ! Je ne veux plus en parler. Plus jamais ! Il avança vers elle mais elle recula. Désolée mais j’ai envie d’être seule. Elle fit volte-face et se dirigea vers le premier salon. Intrigué, Derek la suivit. Allongée sur le canapé, elle lui fit comprendre d’un regard qu’il n’était pas le bienvenu.  


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 27 Février 2017 à 20:11

    Bonsoir à tous,

    Il fallait s'y attendre frown 

    Quant à l'autre en à peine deux minutes elle a ruiné la journée elle vient tout juste de rentrer et tout ce qu'elle trouve à faire c'est d'appeler son amie pour lui sortir ça aww le contraire aurait  été étonnant pfft . 

    Bonne soirée à tous.

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