• CHAPITRE 504

    Il était encore tôt lorsque Derek se réveilla le lendemain matin. Le soleil traversait les persiennes en parsemant ses rayons en faisceaux. Une colonie d’oiseaux particulièrement braillards volait au-dessus de la maison, en poussant de grands cris, avant d’aller chercher sa pitance dans le parc. Si ce vacarme avait tiré le chirurgien de son sommeil, il n’en était rien pour Meredith, comme il put le constater. Pelotonnée contre lui, elle dormait encore profondément, le bras passé au-dessus de son buste et les jambes entremêlées aux siennes. La tête nichée au creux de son aisselle, elle avait posé les lèvres sur son torse, comme pour un baiser. Derek soupira. En cet instant, si on lui avait demandé de décrire son image du bonheur, ça aurait été celle-là. Meredith était là, tout à lui, et il n’avait besoin de rien d’autre.

    Un oiseau se posa sur la rambarde de la terrasse. Ses cris stridents troublèrent le repos de la jeune fille qui lâcha, en poussant quelques grognements, son compagnon pour se retourner et cacher sa tête sous la couette. Derek n’osa bouger, de crainte de la réveiller tout à fait, espérant qu’elle reviendrait vers lui. Malheureusement, elle se rendormit aussitôt dans cette nouvelle position. Légèrement désappointé, Derek se leva et se rendit dans la salle de bains, dont il sortit un quart d’heure plus tard, simplement vêtu d’une serviette nouée autour de la taille. Comme Meredith dormait encore, il descendit au rez-de-chaussée. Après avoir bu un café, il alluma la télévision pour suivre les informations du matin. Celles-ci étant somme toute assez inintéressantes, il prit une revue automobile qui trainait sur une table mais n’y trouva rien qui soit digne d’intérêt. Désœuvré, se sentant seul dans cette grande maison silencieuse, il décida de téléphoner à Mark.

    Tiré de son sommeil par la sonnerie de son téléphone portable, celui-ci tâtonna sur la table de chevet, à la recherche de son appareil. C’est à moitié endormi qu’il le porta à son oreille. Qui que vous soyez, je vous déteste, marmonna-t-il.

    Menteur ! répliqua Derek. Tu m’adores, inutile de nier.

    Le son de sa voix réveilla tout à fait Mark qui s’assit aussitôt dans son lit, les yeux grands ouverts. Derek ? C’est toi ? Qu’est-ce qui se passe ? Y a un problème avec Meredith ?

    Derek eut un petit sourire en entendant la pointe d’affolement dans la voix de son ami. Du calme ! Tout va bien. Meredith dort à poings fermés.

    Pourquoi tu appelles alors ? bougonna Mark en jetant un coup d’œil à son réveil. T’as vu l’heure ?

    Désolé, répondit Derek, un peu déçu. Je vais te laisser, alors. Tu vas pouvoir te rendormir.

    Trop tard ! s’exclama Mark en arrangeant les oreillers derrière lui, pour être installé plus confortablement. Maintenant que je suis réveillé…. Alors, qu’est-ce que tu as à me raconter ?

    Je crois que c’est plutôt toi qui as des choses à me dire, rétorqua Derek qui avait envie de gentiment se venger de son ami, après l’accueil peu chaleureux que celui-ci venait de lui réserver.

    Mark haussa les sourcils. Moi ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ?

    Parait que tu as massé ma copine, déclara Derek sur un ton détaché.

    Embêté, Mark fronça le nez tout en se grattant la tête. Oh ça… Il soupira. Ces gonzesses ! Toutes les mêmes, incapables de tenir leurs langues !

    Derek se rendit dans la cuisine pour se servir un autre café. Alors, tu m’expliques ?

    Expliquer quoi ? maugréa Mark. Il s’assit sur le bord du matelas et chercha du regard le boxer qu’il avait jeté au sol avant de se mettre au lit. Je lui ai donné le gel à l’arnica, elle avait mal, alors elle m’a demandé de lui en mettre, je l’ai fait. Ni plus, ni moins. Y a vraiment pas de quoi fouetter un chat !

    Tout en l’écoutant, Derek avait ouvert quelques armoires dans l’espoir de trouver quelque chose qui calmerait sa faim. Il fit un petit sourire de satisfaction en découvrant le paquet de cookies que Mark avait ouvert la veille. Et je peux savoir ce que tu as plus ou moins massé ? insista-t-il.

    Son dos, mec, rien que son dos et encore, que le haut. Mark, nu comme un vers, se mit à quatre pattes sur la moquette pour regarder en-dessous du lit, à la recherche de son sous-vêtement. Je te l’ai déjà dit, arrête de te faire des films. Il repéra son boxer et avança la main pour le prendre. De toute façon, même si j’avais une idée derrière la tête, je perdrais mon temps parce que… - il se releva en soufflant, le slip à la main – parce que ta copine, elle ne voit que toi et rien que toi.

    Derek s’installa à la table de la cuisine, face à la fenêtre, avec son café et le paquet de gâteaux. Qu’est-ce qui te permet de dire ça ? demanda-t-il en souriant avant de croquer dans un cookie.

    Mark leva les yeux au ciel. Son ami était-il véritablement un imbécile ou bien avait-il simplement envie d’entendre ce qu’il savait déjà ? Il singea la voix de Meredith. J’espère que Derek ne va pas tarder. Mark, ça fait combien de temps que Derek est parti ? Tu ne trouves pas qu’il met trop de temps pour revenir ? J’ai envie qu’il soit là. Derek me manque. Je ne veux pas le perdre.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 14 Février 2017 à 20:32

    Bonsoir à tous,

    Il a besoin de l'entendre oui yes .

    Ceci dit j'espère qu'en entendant cela , de voir à quel point Meredith est dépendante de lui et a peur de le perdre que ça ne lui fera pas peur c'est la  première fois qu'il s'attache autant et véritablement à une fille mais est-il prêt à s'engager dans une relation sur le long terme lui qui n'en a jamais connue ? Je dirais que oui parce que tout dans son attitude tend à penser qu'il est prêt à franchir ce cap même si pour le moment il se refuse à l'admettre mais bon en attendant qu'il finisse par l'admettre chaque chose en son temps l'important c'est que Meredith se soigne et aille mieux yes. Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

     

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :