• CHAPITRE 502

    Meredith opina d’un signe de tête. Derek s’installa derrière elle, ses jambes encadrant les siennes. Si je te fais mal, ou si je te mets mal à l’aise, n’hésite pas à me le dire, d’accord ? Après qu’elle eut marqué son approbation, il commença par lui masser le haut du dos, les épaules, les bras et le cou. Ensuite, avec ses pouces, il pétrit doucement la base du crâne, avant de descendre un peu sur la nuque, où il exerça des mouvements circulaires de part et d’autre des cervicales. Ça te fait du bien ? s’enquit-il après la troisième fois.

    Oh oui, gémit Meredith.

    Un frisson parcourut l’épine dorsale de Derek. Il n’était plus aussi certain d’avoir eu une bonne initiative en proposant ce massage pourtant tellement innocent. Lui, habituellement si totalement maître de lui, était quasiment en transe au seul son de la voix d’une gamine de vingt ans. Mais puisque cela la soulageait, c’était à lui de se contrôler. Il poursuivit en décrivant de petits cercles de chaque côté de la colonne vertébrale, au niveau du haut des omoplates, en remontant dans la nuque jusqu’à la naissance des cheveux. Après l’avoir fait deux fois, il plaça ses mains de chaque côté de la tête avec les doigts écartés et appuya légèrement sur le cuir chevelu, comme s’il faisait un shampoing. Il sut que Meredith appréciait en l’entendant pousser quelques longs soupirs. Je vais m’occuper de ton dos maintenant, l’avertit-il après un certain temps. Mais il vaudrait mieux dégrafer ton soutien-gorge, sinon je vais l’enduire de gel, lui aussi. Il se pencha au-dessus de son épaule pour la regarder de côté. Tu veux bien ? Elle répondit par l’affirmative. Après qu’il eut défait l’attache du sous-vêtement et écarté les bretelles, Meredith prit l’initiative d’ôter son soutien-gorge. La satisfaction que Derek ressentit alors, parce qu’il y voyait le signe que finalement, elle recommençait à se sentir à l’aise avec lui, se transforma en dépit quand elle reprit son pull pour le mettre devant elle, probablement dans le but de lui cacher sa poitrine. Il avait beau comprendre les raisons de cet excès de pudeur, ça n’en était pas moins dur à vivre. Ne manifestant cependant aucune réaction, il prit le tube de gel et en fit tomber une grosse noisette sur le haut du dos de la jeune fille, entre les épaules. Il l’étala délicatement en effleurant à peine la zone qui était la plus atteinte. Ensuite, il partit vers l’extérieur en grands cercles concentriques. Ça va ? Tu ne souffres pas ?

    Non, au contraire, assura Meredith avec une intonation presque béate. Ça me fait vraiment du bien. Dommage que tu ne puisses pas me masser comme ça partout !

    Derek lui embrassa l’épaule. Ne t’en fais pas. Dans quelque temps, les hématomes se seront résorbés et je pourrai te faire un vrai massage. Quand il eut terminé, il se déplaça pour s’agenouiller face à elle. Les bras, maintenant. Il les enduisit de gel, partant de l’épaule pour arriver au poignet, exerçant de très légères pressions aux endroits les plus touchés, sans quitter le visage de la jeune fille des yeux. Elle avait fermé les siens et penché légèrement la tête sur le côté, avec un sourire si léger qu’il en était à peine visible. Elle semblait presque sereine, comme si le désespoir qui l’avait secouée un peu plus tôt s’était évanoui. Mais Derek, qui commençait à bien la connaître, savait qu’il n’en était rien. Le désespoir était toujours là, tapi au fond d’elle, prêt à ressurgir à la première occasion.

    Elle sentit le regard de son compagnon sur elle et rouvrit les yeux. Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle timidement. 

    Je t’admire.

    Pourtant, il n’y a rien à admirer, dit-elle avec amertume.

    Ne sois pas sotte, la gronda Derek. Tu es ravissante.

    Tu parles ! grogna-t-elle, l’air buté.

    Tu es magnifiquement, terriblement belle. Comment vais-je devoir te le dire pour que tu me croies enfin ? Derek se rapprocha d’elle et s’empara de ses lèvres avec un peu plus d’ardeur qu’il ne l’avait voulu. Leurs bouches luttèrent, de bécots en suçotements, de petits coups de langues en baisers profonds, rythmés par de petits gémissements. Ils ne se séparèrent que pour reprendre leur souffle. Et maintenant ? haleta Derek. Est-ce que tu me crois maintenant ?

    J’avoue que c’est assez convaincant, répondit Meredith, malicieuse.

    Assez ? J’essaierai de faire mieux la prochaine fois, promit Derek avec un petit rire. Il s’assit sur ses talons tandis que son rire s’amplifiait. Tu ne manques pas d’air tout de même.

    C’est ce qui fait mon charme, plaisanta la jeune fille. Elle redevint sérieuse en voyant qu’il refermait le tube de gel. C’est déjà fini ?

    Oui, j’en ai mis partout où c’était nécessaire, estima-t-il.

    Meredith baissa les yeux sur sa poitrine. Et là, on ne peut pas en mettre ? Il y a des hématomes aussi.

    Oh si, bien sûr. Derek lui tendit le tube. Tiens.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mercredi 8 Février 2017 à 21:06

    Bonsoir à tous,

    Merci pour la suite,

    Il lui donne le tube mais elle va lui dire de le faire yes. Sinon c'est bien qu'ils plaisantent un peu ça ne peut que détendre l'atmosphère smile. Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

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