• CHAPITRE 499

    Meredith voulut avancer mais Derek la retint par la main. Je serai toujours là, promit-il.

    Elle lui arracha sa main. Mais arrête de dire n’importe quoi ! cria-t-elle. Tu te rappelles le genre de relation qu’on a ? Pas de contraintes, pas de prises de tête, que des bons moments. Et avant tout, du sexe ! Oh je sais, tu ne me l’as pas présenté comme ça, dit-elle pour devancer les protestations qu’il n’allait pas manquer de faire. Mais c’était évident que c’était ce que tu voulais. Et là, qu’est-ce que tu as ? Une fille qui passe son temps à pleurer et qui ne supporte même plus l’idée de faire l’amour.

    Derek balaya l’argument d’un revers de la main. C’est passager, ça. Et pour le reste… Il prit son amie par la taille. Est-ce que j’ai un jour fait quelque chose qui t’a fait penser que tu n’étais qu’un plan cul pour moi ?

    Non, mais…

    Il posa son index sur les lèvres de Meredith pour la faire taire. Quand je t’ai proposé de sortir avec moi, au début… Il se tut, un peu effrayé par ce qu’il s’apprêtait à lui confier. Pourtant, il continua. L’heure n’était plus aux faux-semblants. Meredith avait besoin qu’il soit sincère. C’est vrai que je n’envisageais que le sexe, je l’avoue. Mais avec le temps, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas que ça. Il planta son regard dans celui de la jeune fille. Je suis bien avec toi. Tout semble facile, comme si ça coulait de source. Tu m’apaises. Et surtout, j’ai confiance en toi. Au point même de te parler de moi. Ça ne m’était jamais arrivé. Il lui sourit tendrement. Et puis, on discute, on s’amuse. Je ne suis pas le genre d’homme qui rit beaucoup mais avec toi, oui. Et je ne me force pas, c’est naturel. C’est comme si tu me faisais découvrir des émotions. Ce sont des choses auxquelles je n’ai pas du tout envie de renoncer. Il se pencha vers elle. Je suis vraiment bien avec toi, bébé, lui répéta-t-il, la bouche collée à son oreille. Et ça n’a strictement rien à voir avec le sexe.

    Elle avait envie de le croire mais maintenant, c’était compliqué. Tu dis ça mais pourtant… On a fait l’amour à chaque fois qu’on s’est vu.

    Pour la seconde fois, Derek leva les yeux au ciel. Bien sûr qu’on a fait l’amour à chaque fois ! J’adore faire l’amour avec toi. Entre nous, c’est génial. C’est grandiose, même. Je ne vois pas pourquoi on s’en priverait. Mais il y a plus que ça entre nous. Il caressa la joue de la jeune fille. Dis, tu me crois ?

    Meredith acquiesça. Oui, je te crois. Mais ça ne fait que trois jours, Derek. Qu’est-ce qui se passera quand tu seras privé de sexe depuis deux semaines ? Ou un mois ? Peut-être même beaucoup plus.

    Qui te dit que ça durera aussi longtemps ? demanda-t-il avec calme.

    Tu as bien vu ma réaction, tout à l’heure, lui rappela Meredith. Tu as eu… Incapable de prononcer les mots qu’elle avait en tête, elle déglutit avec bruit. Je ne le supporte pas. Ça me fait peur maintenant.

    Qu’elle le dise aussi franchement fit mal à Derek mais il prit sur lui pour ne pas le lui montrer, parce qu’il ne voulait pas l’accabler. Après ce que tu as vécu, c’est tout à fait normal. Je le comprends. Je n’en fais pas un drame, fais-en autant. Avec le temps…

    Elle lui coupa la parole. Et si le temps ne change rien ? Qu’est-ce que tu feras si ça dure ?

    J’attendrai, affirma-t-il avec conviction. Meredith ne put dissimuler qu’elle était plus que dubitative, ce qui agaça Derek. Bon sang ! s’exclama-t-il. Pour qui tu me prends ? Pour un animal en rut que ne sait pas se retenir ? Il lui prit le visage entre les mains. Je peux y arriver, je le sais. Fais-moi confiance.  

    Il paraissait vraiment sincère et elle était tentée de lui faire confiance, comme il le lui demandait, mais il y avait en elle quelque chose qui l’en empêchait et c’est pour ça qu’elle voulut le pousser dans ses retranchements. Et si je ne m’en remets jamais ? Si je n’avais plus jamais envie de faire l’amour ?

    Derek lui décocha un sourire plein d’assurance. Tu en auras encore envie. Un jour, tout redeviendra comme avant. Il faut juste être patiente.

    Son optimisme à toute épreuve exaspéra Meredith. Tu n’arrêtes pas de dire ça mais qu’est-ce que tu en sais ? Son débit de paroles s’accéléra. Tu ne sais pas ce que j’ai vécu, tu ne sais pas ce que ça m’a fait, tu ne sais pas ce que je ressens. Rien, tu ne sais rien ! Alors, arrête de dire que tout redeviendra comme avant.

    C’est vrai, je ne sais pas ce que tu ressens, admit Derek. Mais ce que je sais avec certitude, c’est que bientôt tu retrouveras ta vie d’avant. Peut-être pas tout à fait la même, mais l’un dans l’autre… Et tu éprouveras à nouveau du désir.

    Et toi ?

    Moi ? Je suis là pour toi. Il la reprit dans ses bras et l’embrassa dans le cou, juste sous l’oreille. Et j’ai toujours très envie de toi, chuchota-t-il. Ne t’en fais pas pour ça.

    Montre-moi, ordonna Meredith. Elle lui prit les mains et les posa d’autorité sur ses seins. Caresse-moi. Interloqué par cette demande à laquelle il ne s’attendait pas du tout, Derek resta immobile. Vas-y, l’encouragea-t-elle. Montre-moi que tu as envie de moi. J’en ai besoin.

    Il y avait ce qu’elle disait et il y avait son attitude. Tout dans celle-ci indiquait que la sensation des mains de son amant sur sa poitrine lui était insupportable. Elle était raide, figée et elle avait tourné la tête, comme si elle n’était pas capable de regarder Derek en face. Il retira les mains de ses seins. C’était intolérable de la voir souffrir et plus encore, d’en être la cause. Meredith… non. Pas comme ça. Je ne veux pas.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 2 Février 2017 à 20:20

    Bonsoir à tous merci pour la suite,

    Elle a du mal Meredith frownje peux comprendre mais avec des "Si" on refait le monde . Il faut surtout qu'elle garde à l'esprit ce que Derek vient de lui dire et qu'elle lui fasse confiance  yes.

    Bonne soirée à tous.

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