• CHAPITRE 488

    Bébé, je reconnais que j’ai été maladroit, mais je voulais simplement te dire à quel point j’étais heureux que tu ne te sois pas laissé faire, expliqua Derek en ayant l’impression de marcher sur un terrain miné.

    Oui, évidemment, tu tiens absolument à garder ton titre, répliqua Meredith avec un air mauvais.  

    Mon titre ? demanda Derek. Il se tourna vers Mark en quête d’une réponse mais celui-ci leva légèrement les mains en signe d’ignorance.

    Blessé, Derek blêmit. Ce n’est pas du tout à ça que je pensais. Ça ne m’a même pas effleuré, assura-t-il. Je voulais juste te dire que…

    Meredith ne le laissa pas terminer sa phrase. Que tu étais fier que j’aie mordu le pénis de George, oui, j’ai bien compris le message.

    Désarçonné, Derek regarda Mark avec un air totalement perdu que son ami interpréta comme un appel à l’aide. Il se leva et rejoignit la jeune fille qui était en train de se servir une autre tasse de café. Il la lui retira délicatement des mains. Je crois que tu devrais éviter la caféine. Dans ton état, ce n’est pas tellement indiqué.

    Quel état ? demanda Meredith. Je suis en pleine forme.

    Justement, tu l’es déjà assez, rétorqua Mark. Inutile d’en remettre une couche.

    Meredith le foudroya du regard. De quel droit tu m’empêches de boire ce que je veux ? Tu n’es pas mon père à ce que je sache, même si tu as l’âge de l’être. Elle voulut reprendre sa tasse mais Mark se mit devant elle.

    Ça, ça marche peut-être avec lui, déclara-t-il en désignant Derek. Mais pas avec moi. Alors, te fatigue pas.

    Le regard assassin de la jeune fille se transforma en défi. Tu ne veux pas que je boive du café ? D’accord. Alors, je vais boire autre chose. Elle contourna Mark pour entrer dans la cuisine. Elle se pencha sur une armoire basse d’où elle sortit une bouteille de scotch qu’elle brandit en l’air. Un verre, les gars ? Vous n’allez pas me laisser boire seule tout de même. Mark tourna la tête vers son meilleur ami pour voir sa réaction et savoir quelle attitude adopter.

    Derek était perdu. Il avait beaucoup de mal à reconnaitre la douce Meredith, toujours si raisonnable, dans cette fille excessive. S’il n’arrivait pas à la calmer, les conséquences pourraient être terribles. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, bébé.

    Meredith prit un air dédaigneux. Il faut savoir ce que tu veux. Quand je n’avais pas l’âge légal pour boire de l’alcool, tu m’incitais à le faire à chaque fois qu’on sortait et maintenant que je peux, tu ne veux plus.

    Je ne t’ai jamais incitée à boire, protesta Derek, choqué par l’accusation que son amie venait de formuler. Et même si c’était vrai, la situation a changé. Tu as subi un traumatisme. Tu es éreintée et à bout de nerfs. Dans ton état, l’alcool est encore pire que la caféine. Tu vas t’écrouler.

    Derek a raison, renchérit Mark. D’autant plus que tu es sous antidouleurs. Tu dois t’en tenir au soda.

    Effrontée, Meredith prit trois verres qu’elle posa à côté de la bouteille. Allez, ne jouez pas les rabat-joie ! C’est bien toi qui voulais que je fête mon anniversaire, non ? ajouta-t-elle à l’intention de Derek. Alors fêtons-le comme il faut ! Elle versa une généreuse rasade de whisky dans deux verres qu’elle poussa dans leur direction avant de se pencher à nouveau. Quand elle se redressa, elle avait une bouteille de vodka à la main. Elle se servit un verre qu’elle emmena jusqu’au frigo. Vous voulez des glaçons aussi ?

    Les deux hommes échangèrent un regard inquiet. Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Mark à voix basse. J’ai l’impression d’être sur les montagnes russes. Un moment, ça va, l’instant d’après, elle pète un plomb.

    Je ne peux pas la laisser faire, répondit Derek en observant son amie qui se servait en glaçons. Un petit verre n’a jamais tué personne, ça peut même aider parfois, mais pas dans son cas.

    Accroche-toi alors, parce qu’elle a l’air bien décidée. Bon sang, je n’aurais pas dû acheter de l’alcool, admit Mark. Si j’avais su !

    Meredith claqua la porte du frigidaire. C’est quoi, toutes ces messes basses ?  

    Bébé, ne bois pas ce verre, supplia Derek. Ça ne va te faire aucun bien.

    Moi, je crois que si, s’entêta Meredith. Et puis, j’ai tellement de choses à fêter. Mon anniversaire, mon viol, mes éventuelles MST. Derek soupira tandis que Mark hochait la tête en signe de désapprobation. S’il avait été seul avec Meredith, il l’aurait sommée d’arrêter son cinéma et de cesser de s’appesantir sur son sort, mais là, c’était à Derek de gérer la situation.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 12 Janvier 2017 à 20:44

    Bonsoir à tous merci pour la suite,

    Aïe c'est mal parti là arf Comment Derek va t-il s'en sortir ? Bonne soirée à tous.

     

    2
    Loveangel
    Dimanche 7 Mai 2017 à 18:48

    Oh qu'elle me fait chier avec son petit caractère à la noix..... Non mais y'a des limites à attirer l'attention...

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