• CHAPITRE 486

    Ne te tracasse pas pour des bêtises, recommanda Mark. En plus, il y a de fortes probabilités pour que les analyses ne donnent rien, alors inutile d’en faire tout un plat. Il se remit debout et alla à la cuisine pour se verser un verre d’eau. Je dois te dire aussi, tant que j’y étais, je lui ai dit qu’il fallait absolument porter plainte. Je ne suis pas certain de l’avoir convaincue.

    D’accord, je vais lui en parler, promit Derek. Et pour la prise de sang, ça s’est bien passé ? 

    Mais oui. Bien sûr, elle aurait préféré que ce soit toi qui t’en charges. Mark prit un air dédaigneux. Il semblerait que tu sois particulièrement talentueux. Et pas uniquement en médecine.

    Surpris, Derek fit un petit sourire. Qu’est-ce qu’elle t’a raconté ?

    Mark leva sa main droite. Demande-le-lui. Elle te le dira si elle en a envie.

    Le sourire de Derek se mua en une petite moue boudeuse. Faux frère ! Moi qui croyais pouvoir compter sur toi… Et pour le reste, ça a été ?

    Ouais, si ce n’est qu’elle m’a encore fait une crise pour son visage. C’en est presque vexant, ronchonna Mark.

    Je la comprends. Derek se leva pour se préparer un café. Elle n’est pas médecin. Cela doit être dur pour elle de réaliser qu’il n’y aura aucune séquelle. Je t’en fais un ? demanda-t-il en montrant une tasse à Mark.

    D’un signe de tête, celui-ci répondit par la négative. Je sais. C’est d’ailleurs pour cette raison que je lui ai apporté un bouquin.

    Quel bouquin ?

    Le traité de Tom Burbank sur les sutures, révéla Mark. C’est un des plus accessibles pour les profanes.

    Derek ne cacha pas qu’il était sceptique. C’est pas évident quand même. Et j’ai peur que les illustrations lui fassent plus de tort que de bien.

    C’est pour ça que je compte sur toi pour le décryptage, rétorqua Mark. Il faut vraiment qu’elle arrête de se focaliser sur son apparence pour se concentrer sur son vrai traumatisme qui risque de faire bien plus de dégâts s’il n’est pas traité.

    Laisse-lui un peu de temps, Mark. Elle est encore sous le choc. Derek revint s’asseoir. Tout ça ne me dit pas comment elle s’est décidée à se confier à toi.

    Oh, ça ! Mark reprit un cookie et le mangea en deux bouchées. Quand je lui ai parlé de la police, elle a refusé sous prétexte que ça allait nuire à la boutique.

    Derek fronça les sourcils. Nuire à la boutique ? De quelle manière ?

    Mark émit un borborygme en levant légèrement les yeux en l’air. Elle a peur des ragots qu’il pourrait y avoir, et elle ne veut pas faire de la peine à Izzie, vu que l’autre taré est son cousin.

    Non mais tu le crois, ça ? s’emporta Derek en haussant le ton. Elle est la victime d’un viol et ce qui la préoccupe, ce sont les états d’âme de sa copine.

    Mark lui fit signe de parler plus bas. Calme-toi. Ça ne sert à rien de crier, elle risque de t’entendre.

    Tu as raison, reconnut son ami. Continue. Il souffla un grand coup avant d’aller chercher le pot de café pour s’en servir une tasse. Il en but immédiatement une gorgée sans se préoccuper de la température élevée du breuvage.

    J’ai insisté pour la police, reprit Mark. Alors, elle m’a expliqué que, pour elle, il n’y avait pas eu viol. Je n’étais pas d’accord et c’est là qu’elle m’a raconté ce qui s’était passé.

    Derek recommença à s’énerver. Et moi ? Elle a l’intention de me parler ou bien je reste avec mes interrogations ?

    Aargh ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Mark se leva à son tour et alla vérifier à la porte que Meredith n’était pas dans les parages. Elle n’y était pas. Tranquillisé, Mark revint à sa place. Dans la foulée, elle m’a appris qu’il n’avait pas mis de préservatif et c’est là que je lui ai parlé du test.

    Derek s’absorba dans la contemplation de la tasse de café qu’il avait posée sur la table du salon. Je suis content qu’elle ait réussi à se confier, finit-il par dire. Mais j’aurais préféré qu’elle le fasse avec moi.

    Tu ne peux pas rivaliser avec moi, plaisanta Mark. Ma force de persuasion, ma capacité d’écoute, mon empathie… Derek ricana avec un air mauvais, ce qui fit rire Mark. Avoue que ça te fait chier. Derek haussa les épaules mais ne répondit pas. Va falloir te faire une raison, s’entêta Mark. Je crois bien que Meredith et moi, on est en train de devenir amis. Je l’aime bien, c’est vraiment une chouette fille, conclut-il, attendri.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 10 Janvier 2017 à 20:22

    Bonsoir à tous, je comprends Derek mais il faut qu'il soit patient Meredith finira par se confier à lui c'est certain il n'y a qu'à se rappeler de la dernière fois à savoir pas plus tard que cette nuit elle avait déjà commencé à le faire donc elle le fera à nouveau. Bonne soirée et merci pour la suite.

     

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