• CHAPITRE 475

    Ça, certainement pas ! répliqua Meredith. Il va vouloir tout payer comme d’habitude. Elle vit que Mark la regardait avec un sourire goguenard. Oui, je sais, je suis bizarre comme fille. D’autres en profiteraient, mais moi, je ne veux pas qu’il pense que je suis avec lui pour son argent.

    T’inquiète, il ne pense pas ça, certifia Mark. Il sait que tu es avec lui pour ses cheveux.

    Meredith lui sourit. Jaloux, va ! Elle le rejoignit et glissa son bras sous le sien.

    Ah ça se pourrait bien ! Il lui donna un baiser sur le front et la ramena dans la chambre. Et en plus ici, tu as une terrasse qui donne sur le parc. Il la quitta pour ouvrir une porte-fenêtre.

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    C’est magnifique, reconnut Meredith en le rejoignant à l’extérieur. Elle se pencha un peu au-dessus de la balustrade. Si je vois bien, tu n’as pas de jardin.

    Pas de jardin ? s’écria Mark. Et ça alors ? Il fit un mouvement circulaire avec son bras en direction du parc. C’est pas le plus beau des jardins, ça ? Meredith acquiesça d’un signe de tête en souriant. Moi, les parterres de fleurs, le potager et la pelouse à tondre, ça me fait chier, lui confia Mark. Et en plus, je n’ai pas le temps. Et puis, quel jardin rivaliserait avec ça ?

    C’est vrai. Meredith dirigea son regard vers la forêt qui s’étendait à perte de vue. C’est immense. On pourra aller se promener avec Derek quand… Elle hésita avant de poursuivre. Quand j’irai mieux.

    Mark comprit immédiatement ce à quoi elle pensait. Si tu as peur du regard des autres, à cause de ton visage, tu peux y aller franco. Y a jamais grand-monde par ici, certifia-t-il. Et pour peu que vous sortiez le soir, vous ne rencontrerez pas un chat.

    Meredith ne réagit pas. Elle posa simplement sa tête contre l’épaule de Mark. Je crois que je vais me plaire ici, dit-elle après avoir passé un long moment à contempler le paysage. On rentre ?

    D’accord. Mark la suivait pour sortir de la chambre quand il surprit le coup d’œil furtif qu’elle s’était jetée en passant devant le miroir. Il la prit par la main pour l’arrêter. J’espère que les choses sont bien claires dans ta tête maintenant et que tu sais que ton visage sera intact dans quelque temps.

    Oui, tu me l’as dit.

    Son manque d’enthousiasme et surtout de conviction dépita Mark. Mais malgré ça, tu n’y crois pas vraiment, déplora-t-il. Putain, Meredith, si tu ne me fais pas confiance…

    Mais si, je te fais confiance, protesta Meredith. Elle avait peur de le vexer. Avec Derek, il était le seul ami qui lui restait. Elle ne voulait pas le perdre. J’ai confiance, vraiment. Mais quand je me vois… j’ai juste un peu de mal à croire que c’est possible.

    Et pourtant, ça l’est, assura Mark. Meredith opina de la tête et il vit que ses yeux se remplissaient à nouveau de larmes. Allez, viens là, dit-il d’une voix bourrue. Il la prit dans ses bras et, pataud, se mit à tanguer de droite à gauche, comme s’il voulait la bercer.

    Je suis désolée, chuchota-t-elle. Je ne voudrais pas que tu me prennes pour une ingrate.

    Bah, te tracasse pas pour ça !

    Non mais c’est pas du tout ça, insista-t-elle. Je suis vraiment reconnaissante pour tout ce que tu fais pour moi. Mais j’ai peur. Je ne veux pas garder des marques. Si c’était un accident ou quelque chose d’autre, ça me serait égal. Mais là… je ne veux pas qu’à chaque fois que je me regarde dans un miroir, je pense à…

    Je comprends, je comprends, mais ça n’arrivera pas, garantit Mark de sa voix chaude. Il n’y aura aucune marque, Mer.

    Elle releva la tête vers lui avec un air surpris. Mer ? C’est la première fois que tu m’appelles comme ça.

    Euh… oui. J’ai as fait attention, ça m’est sorti comme ça. Mark parut soudain inquiet. Ça te dérange ?

    Non, non, pas du tout. Il n’y a que les filles qui m’appellent comme ça, lui apprit Meredith. Alors, ça m’a un eu étonnée mais il n’y a pas de problème. Elle se serra à nouveau contre lui avant de subitement se hausser sur la pointe des pieds pour lui donner un baiser sur la joue.

    Au même moment, il se baissa pour l’embrasser sur le haut de sa tête. Leurs lèvres se rencontrèrent à mi-parcours. Mark se rejeta en arrière comme s’il avait été foudroyé par un éclair. Excuse-moi. J’ai pas voulu… Ce n’était pas mon intention. Il y a quelque temps, il aurait été enchanté de l’aubaine mais là, il maudissait le hasard qui avait si mal fait les choses. L’expérience aurait pu être agréable si le contexte avait été autre et surtout si la demoiselle n’avait pas été la petite amie attitrée de son meilleur ami. C’était comme s’il était indiqué "Propriété privée" sur son front et donc, il était interdit ne s’y aventurer.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 6 Décembre 2016 à 20:50

    Bonsoir à tous,

    Depuis qu'il le sait ...

    Sinon j'apprécie sa sollicitude à l'égard de Meredith smile .

    Bonne soirée et merci pour la  suite.

    2
    sammy
    Mercredi 7 Décembre 2016 à 23:28

    Mark est devenu un très bon ami. Il rassure autant Meredith que ne pourrait le faire Derek !!!

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