• CHAPITRE 460

    Il ne fallut à Derek que quelques minutes pour terminer les toasts, cuire les pancakes et mettre sur le plateau tout ce qui était nécessaire pour les accompagner. Il grimpa les escaliers quatre à quatre, pressé d’annoncer à Meredith qu’ils allaient passer les prochains jours dans un nouvel endroit, vierge de tout mauvais souvenir.

    Après avoir fait un détour par la salle de bains pour prendre les antidouleurs, il poussa la porte de la chambre avec un grand sourire. Celui-ci s’effaça à la vue de Meredith qui était manifestement sur le point de faire une autre crise de panique. Derek se précipita vers elle et déposa le plateau sur la table de chevet avant de la prendre dans ses bras. Bébé, qu’est-ce qui se passe ?

    Ça fait longtemps que tu es parti, dit-elle d’une voix de petite fille un peu geignarde.

    Pas si longtemps, protesta Derek. Juste le temps de tout préparer. Et de toute façon, tu savais où j’étais. Tu n’avais aucune raison d’avoir peur.

    Je sais mais c’est plus fort que moi, se lamenta Meredith. Et puis, j’ai mal au dos. Tu avais dit que tu me donnerais un médicament.

    Oui, c’est vrai, reconnut Derek. Il caressa les cheveux de la jeune fille. J’aurais dû te le donner avant de descendre. Je suis désolé.

    Elle s’agrippa à lui, le visage caché au creux de son épaule. Tu dois me trouver insupportable, à toujours me plaindre et pleurnicher.

    Mais non, bien sûr que non. Derek repoussa la couette et s’assit à côté de la jeune fille. Tourné vers elle, une main derrière la taille, une autre posée légèrement sur son ventre, il lui parla avec douceur. Tout va bien, bébé, je suis là. Et tu n’es pas insupportable, je te le promets. Il se détourna, le temps de prendre le cachet de Vicodin et un verre de jus d’orange. Tiens, avale ça. Il présenta le comprimé devant la bouche de Meredith et lui soutint la tête pendant qu’elle l’ingérait.

    Touchée par l’attention qu’il lui témoignait, elle sentit sa gorge se nouer. Tu es tellement gentil, murmura-t-elle pour tenter de dissimuler son trouble. Toutes ces choses que tu fais pour moi… alors que moi, je ne fais que t’apporter des ennuis. Derek claqua sa langue contre son palais pour marquer sa désapprobation. Non mais c’est vrai, s’entêta Meredith. Je n’ai que des problèmes et tu détestes ça. En plus maintenant, je ne suis même plus capable de te donner ce que tu veux. Alors, je sais bien comment ça va se terminer. Tu vas me quitter, c’est sûr, conclut-elle en réprimant ses sanglots.

    Un doigt sous le menton, Derek lui fit tourner la tête pour l’obliger à le regarder dans les yeux. Personne ne va quitter personne, tu m’entends !

    Oh arrête ! s’exclama Meredith. Tu as été très clair sur ce que tu attendais d’une relation. Tu veux de la légèreté et du sexe, deux choses que je ne peux pas te donner maintenant et que je ne pourrai peut-être plus jamais te donner.

    Meredith, soupira Derek.

    Elle lui coupa la parole. Non, je ne veux pas me voiler la face et me raccrocher à des choses qui n’existent pas. Il vaut mieux que je me fasse tout de suite à l’idée que ça ne va pas durer entre nous. Elle essuya du revers de la main les larmes qui perlaient à ses cils.

    Ne dis pas ça, la supplia Derek dans un souffle. Je ne peux pas te laisser dire ça. Je suis bien avec toi. Vraiment bien. Je n’ai pas du tout l’intention de te quitter.

    Meredith le regarda en reniflant. C’est vrai ?

    Oui, vrai de vrai. Derek lui prit la main avec un regard débordant de tendresse. Je… je… Il sourit timidement. Je n’ai pas dit ça souvent… Je tiens à toi, beaucoup. Insensiblement, leurs visages se rapprochèrent jusqu’à permettre à leurs bouches de se réunir en un long et sage baiser. Ne voulant pas risquer de s’emballer, Derek quitta à regret les lèvres qu’il aimait tant embrasser. Tu me crois ? Meredith acquiesça d’un signe de tête. Alors, si on attaquait ce petit-déjeuner ? proposa Derek. Il prit le plateau sur ses genoux. Qu’est-ce qui te fait envie ? Un pancake ? Il en toucha un du bout de l’index et fit la grimace. Ils sont presque froids. Je vais aller les réchauffer.

    Meredith le retint par le bras. Non, ce n’est pas la peine. C’est bon aussi quand c’est tiède. Elle en prit un non pas par faim mais uniquement pour faire plaisir à son amant. C’est toi qui les as faits ? lui demanda-t-elle.

    Il eut l’air amusé. Ben oui, qui veux-tu ? Il étala de la confiture sur un toast qu’il entama aussitôt d’un solide coup de mâchoire, plus pour servir d’exemple que par réel appétit.

    Meredith sembla étonnée. Je ne savais pas que tu savais faire la cuisine.

    Derek rit légèrement. Holà, ne t‘emballe pas. Je n’ai jamais dépassé le stade du petit-déjeuner.

    C’est pas si mal déjà, objecta Meredith. Beaucoup d’hommes ne peuvent pas en dire autant. En plus, c’est bon.

    Eh bien, si c’est bon, tu vas en manger un deuxième, décréta Derek. La mimique de son amie lui indiqua qu’elle en serait incapable. Ou tu préfères peut-être un toast ?

    Elle avait eu des difficultés pour terminer le pancake mais Derek se donnait tant de mal qu’elle n’eut pas le cœur de le décevoir. Oui, un toast, avec de la confiture de fraises, s’il te plait.

    Après lui avait préparé son toast, il la regarda le manger avec une satisfaction non déguisée. Elle se forçait un peu, c’était évident, mais c’était la preuve qu’elle était décidée à ne pas se laisser sombrer. Il l’admira pour cela. Elle était si jeune et pourtant tellement courageuse.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 7 Novembre 2016 à 22:07

    Bonsoir à tous,

    Un bon petit-déjeuner partagé ensemble happy .

    Alors c'est certain que ce ne sera pas facile tous les jours mais leur relation résistera à cette épreuve il faut que Meredith y croit et garde confiance yes . Bonne soirée à tous.

     

     

    2
    sammy
    Lundi 7 Novembre 2016 à 23:16

    Meredith doit reprendre confiance et leur relation n'en sera encore que plus belle !!!

    3
    lincy
    Mardi 8 Novembre 2016 à 20:31

    Le plus dur commence.

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