• CHAPITRE 457

    Après avoir raccroché, Derek passa dans la cuisine pour se servir un verre d’eau. Il aperçut son reflet dans la vitre d’une armoire et vit qu’il avait les traits tirés. Sa barbe naissante et ses cheveux décoiffés accentuaient l’impression de fatigue qui se dégageait de son visage. Il aspergea généreusement ce dernier d’eau fraiche avant de se dépêcher de remonter à l’étage. Il ouvrit doucement la porte de la chambre et avança avec précaution vers le lit où Meredith dormait toujours. Il s’assit sur le bord du matelas pour la regarder. Même avec le visage blessé, elle restait ravissante, une véritable poupée. Du moins, c’est ainsi qu’il la voyait. Il fut submergé par un véritable élan de tendresse qui le poussa à déposer un léger baiser sur les lèvres de la jeune fille. Cela suffit à la tirer de son sommeil. Oh je t’ai réveillée, regretta Derek avec un air contrit. Je suis désolé.

    Meredith lui sourit. Il ne faut pas. C’est très agréable de se faire réveiller par un baiser, je trouve.

    Il lui effleura la joue du bout de ses doigts. Tu es si belle, je n’ai pas résisté.

    Elle se renfrogna aussitôt. Arrête de dire que je suis belle, ce n’était déjà pas vrai avant, alors maintenant…

    Derek posa un doigt sur sa bouche pour la faire taire. Tu es belle, tu es ravissante, tu es magnifique, aujourd’hui comme hier.

    Tu dis n’importe quoi, murmura Meredith, touchée par la sincérité qu’elle percevait dans ces compliments.

    Derek hocha doucement la tête. Pas du tout, et crois-moi, je m’y connais !

    Oh ça, je n’en doute pas, répliqua la jeune fille.

    Alors, n’y revenons plus, tu veux bien ? chuchota Derek en rapprochant son visage de celui de son amie. Leurs regards s’accrochèrent pour ne plus se quitter. Cet échange si intense troubla Derek. Bien sûr, il y avait le contexte et après ce que Meredith venait de vivre, il ne voulait certainement pas la mettre mal à l’aise mais il ne pouvait s’empêcher de la désirer. Craignant qu’elle ne le trouve indécent, il s’écarta juste après lui avoir donné un sage baiser sur la joue. Je vais préparer le petit-déjeuner ? proposa-t-il sur un ton guilleret.

    Meredith fit une petite moue. Pour toi peut-être mais moi, je n’ai pas très faim.

    Même si ce n’est qu’un peu, il faut que tu manges, bébé, lui conseilla Derek sur un ton un peu paternaliste. Sinon, comment veux-tu reprendre des forces ?

    Tu as raison. Meredith se redressa en grimaçant tant ses membres lui faisaient mal.

    Tu souffres tant que ça ? lui demanda Derek avec sollicitude.

    Mon dos surtout, répondit-elle en sortant les jambes de sous la couette pour se lever.

    Derek lui prit les jambes et les souleva légèrement, avec précaution, pour les placer sur ses cuisses. Dans ce cas, tu vas prendre ton petit-déjeuner au lit, annonça-t-il en lui caressant les mollets.

    Je ne peux tout de même pas rester immobile sous prétexte que j’ai mal, lui fit-elle remarquer.

    Bien sûr que non, mais tu peux démarrer en douceur, objecta-t-il. Tu prends le petit-déjeuner au lit, le temps que l’antidouleur que je vais te donner fasse son effet. Il reposa les jambes de Meredith sur le lit avant de se lever. Tu as des exigences particulières pour manger ? se renseigna-t-il avec un petit sourire.

    Meredith fit signe que non. Mais ne prévois pas trop. Ça serait du gaspillage. Après qu’il soit sorti de la pièce, elle arrangea les oreillers pour être mieux installée, tout en réfléchissant à ce qui s’était passé un peu plus tôt. Impossible de se méprendre, c’était bien du désir qu’elle avait vu dans les yeux de Derek. Si elle était heureuse de constater que les sentiments de ce dernier à son égard ne semblaient pas avoir changés, elle se sentait totalement incapable d’assumer le côté sexuel de leur relation. A chaque fois qu’elle y pensait, l’image de George, pervers, violent, se substituait à celle, adorable et tendre, de Derek. A nouveau convaincue que celui-ci ne tarderait pas à la quitter, elle laissa échapper quelques larmes de tristesse.

    Dans le même temps, Derek s’était adossé à la porte de la chambre. Il s’était rendu compte à quel point cela allait être dur de gérer la situation. Ces derniers temps, des liens s’étaient tissés entre eux qui avaient renforcé leur relation. Il désirait Meredith, autant qu’avant, peut-être même plus, et il lui était interdit de le lui montrer. Pas évident, voire impossible pour un homme avec son tempérament. Pourtant, il n’avait guère le choix. Il était là pour tirer Meredith vers la lumière, pas pour l’enfoncer dans le drame. Fort de ses bonnes résolutions, il prit la direction de la cuisine. A peine entré, il repéra une feuille de papier qui trônait au milieu de la table. Il sourit en découvrant les premiers mots que Mark avait écrits. Les fées du logis sont parties au petit matin pour faire un peu de rangement. Fais-moi biper quand tu veux. Je te ferai un rapport.

    Tout en choisissant dans le frigo ce qui pouvait constituer un petit-déjeuner appétissant, Derek appela la clinique. On lui indiqua que le Dr Sloan était auprès d’un patient et qu’il allait être prévenu de son appel immédiatement.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mercredi 2 Novembre 2016 à 07:58

    Bonjour à tous,

    Merci pour la suite,

    Ce ne sera évident mais je sais que Derek réussira à patienter le temps qu'il faudra pour ce qui est de retrouver une vie intime .

    Le désir est tellement fort alors il n'est pas impossible qu'il craque et qu'il manque peu de choses pour franchir la limite mais quand cela se produira ils  verront comment ils réagiront sur le moment ... Tout ça va dépendre du contexte, de l'évolution de la situation à ce moment-là ...

    Bonne journée à tous.

    2
    sammy
    Mercredi 2 Novembre 2016 à 16:39

    Le désir est toujours là et c'est tant mieux. Même si cela prendra beaucoup de temps pour que Meredith retrouve une sexualité avec Derek.

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